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Critique de Hardiviller



Le Netchaïev de ce livre n'est pas l'auteur du " Catéchisme révolutionnaire " , celui dont s'inspira Dostoïevski pour " Les possédés " , le Stepan de " Les justes " de Camus , mais peu ou prou son double littéraire dont Semprun , en en réinventant le personnage , met en scène le retour . Ici Netchaïev se nomme Daniel Laurençon que ses ex camarades pensaient mort et qui revient les hanter .

Citant Paul Nizan ( La conspiration ) et Dostoïevski ( Les possédés , Semprun , en nous donnant ses sources , situe clairement l'acte militant jusqu'à la frontière de ses limites acceptables ( le meurtre politique ) . Point de vue complémentaire donc aux réflexions de Camus et Dostoïevski .

Comme d'autres titres de Semprun , l'écriture de celui-ci est proche d'un scénario cinématographique et Jacques Deray s'en inspira en 1991 pour son film au titre éponyme dans lequel Vincent Lindon incarne Netchaïev , aux cotés d'Yves Montand ( inspecteur Marroux ) , Miou-Miou etc .....


Le roman , haletant comme un polar politique , met en scène l'inspecteur Pierre Marroux , un peu juge et parti , d'ex militants " révolutionnaires " embourgeoisés et ce Netchaîev qui revient se venger d'une trahison .


L'action se situe au alentours de mai 1968 , ébauche d'une révolution manquée .
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