AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 821 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette lecture fut une lecture vraiment spéciale. Sans avoir lu le compte d'Alice aux pays des merveilles je connais l'histoire et j'ai reconnu certains personnages mais pas tous. En tout cas ce n'est pas un livre à lire aux tout petits car ce livre n'est pas adapté à un jeune public car c'est drogue, sexe et sang à volonté (limite) et certaines scènes sont vraiment explicites et détaillées ce qui fait que l'on peut parfaitement se les imaginer. Dans le livre on suit Alice (qui va se faire appeler Aliss) qui veut voir autre chose que sa banlieue et sa vie tranquille et pour sûr elle va voir autre chose. Je ne détaille pas au risque de spoiler mais en tout cas je ressors assez perplexe de cette lecture même si j'ai bien aimé et je suis assez contente d'avoir découvert un nouvel auteur. En tout cas cette lecture est vraiment spéciale.
Commenter  J’apprécie          80
J'avais déjà eu l'occasion de lire un livre de Patrick Sénécal, Les 7 Jours du Talion. Très bon roman, perturbant, mais très bon. C'est donc avec plaisir que je me suis lancé dans Aliss, attiré par cette réutilisation du conte de Lewis Carroll.

Ce roman est très très perturbant. Patrick Sénécal sait bien les écrire, les romans perturbants. C'est une étrange aventure que j'ai mené aux côté d'Alice, alias Aliss. Souvent je me suis senti très mal à l'aise, souvent j'ai sourcillé, souvent j'ai retenu mon souffle face à cette bizarrerie, à ce trip sous acide.

Je ne saurais dire si le livre m'a plu, c'est assez ambivalent. La froideur et la brutalité qui le caractérisent ont fait que je l'ai à la fois beaucoup apprécié, et à la fois, détesté.

Je l'ai dévoré en quelques jours seulement, plongé dans le quotidien d'Aliss. Dès que je le refermais, je ressentais une étrange sensation de malaise, de crasse car ce livre et son univers sont très crasseux. J'ai atterri dans un quartier Montréalais surréaliste qui ne correspond à aucune de mes valeurs, décomplexé et déconnecté de ma réalité. Dans ce roman, le grotesque est roi, les situations sont abracadabrantesques. Je tiens faire mention spéciale à un duo de sadiques marquant chacune de leur apparition avec des calembours à dormir dehors qui m'ont beaucoup fait rire.

De plus, l'hommage au célèbre conte de Lewis Carroll est à mon sens réussi. En effet, dans ce roman, il y a la démesure, le grotesque, le surréalisme que l'on peut retrouver dans le conte originel, mais l'auteur Québecois y a rajouté sa touche horrifique et très crue pour finalement faire une mixture littéraire assez perturbante.

Ce livre est fort, cru. Cependant, je ne me vois pas lui mettre plus de 3 étoiles, car mine de rien, il m'a tourmenté. A lire en toute connaissance de cause et certainement pas durant un moment de déprime!
Commenter  J’apprécie          61
En voilà un livre déroutant, prenant, déconcertant.
Ma meilleur amie adore cet auteur et m'en parle depuis un certain temps. J'ai fini par lui emprunté celui-ci un peu au hasard, un peu par choix, ayant toujours aimé l'univers d'Alice au Pays des Merveilles de Lewis Caroll et nombre d'adaptations.
Le résumé avalé, c'est vraiment avec curiosité que j'ai commencé à lire. Je ne m'attendais pas à "ça". Je savais que Patrick Senecal est un auteur de fantastique, d'horreur, d'angoisse mais là j'ai été chamboulée. En bien ? En mal ? Difficile à dire tant j'hallucinais moi-même durant ma lecture, sans pour autant être capable de lâcher le livre.
Nous suivons une jeune fille tout juste majeure, Alice, une fille sans histoire à première vue, qui semble bien dans son corps et dans sa tête, brillante étudiante et dépeinte comme curieuse et intelligente. Seulement, tout le long de cette "mésaventure aux pays des horreurs" on comprend qu'Aliss (le nom qu'elle se donne) ne va sûrement pas bien, justement. A quel degré ? Je ne sais pas. Elle est qualifiée de " petite bourgeoise", elle-même utilise ce terme pour se désigner et veut s'en détacher. Elle en a marre de sa vie rangée, d'être une petite fille sage ce qu'elle n'est pourtant pas, loin de là. Je dirais même que " délurée" adjectif utilisé dans le résumé de quatrième de couverture, est plutôt léger. Alice se cherche, comme pas mal d'ados, de jeunes au point de vouloir faire une pause dans ses études. Mais aussi intelligente soit-elle, elle n'a pas la maturité. Elle ne sait pas non plus comment expliquer cela à ses parents et c'est normal. Alors, elle part, mise à la porte par son père et c'est avec un orgueil mal placé qu'elle décide se trouver un appart et un job pour trois mois, pour tester, pour "voir".
C'est ainsi qu'en prenant le métro, elle débarque dans un quartier de Montréal inconnu de tous, un entre deux mondes, un univers parallèle, fantôme en sortant à une station inconnue, une espèce de quai 9 3/4 désertique et pas accueillant pour un sou. Elle se retrouve alors dans un coin mal famé et pauvre où elle arrivera avec une facilité déconcertante à se dégoter un appart et un job de serveuse, entourée de personnage plus fous et dangereux les uns que les autres.
Le parti pris de l'auteur est désarçonnant : Aliss, à la recherche de son moi intérieure va vite tomber dans la drogue, la débauche, les "vices" sans jamais réellement se dégouter ou alors apprécier. Aliss est déconcertante, témoin d'horreurs sans nom, elle va être outrée, terrifiée mais restera toujours à la recherche de réponse ou plutôt de LA question, alors qu'une personne normalement constituée craquerait complètement. Elle est forte ou se veut forte, elle veut être la "surfemme" comme l'est le "surhomme" de Nietzsche dans " Ainsi parlait Zarathoustra" qu'elle idolâtre sans réellement comprendre. J'ai eu par moment l'envie de lui coller une bonne tatane. On ne te demande pas de rentrer dans le moule, on te demande d'être logique alors que c'est ce que tu reproches à tous les gens du quartier ! Aliss, es-tu crédible ? Je ne sais pas. Et pourtant je comprenais son désarroi. Alors, si sont personnage me laisse complètement perplexe, j'ai adoré les adaptations des divers personnages de Lewis Caroll : Le Lapin Blanc (Charles) très touchant à sa façon malgré son passé trèèès discutable, le Chapelier Fou et le Lièvre de Mars ( Chair et Bone), chapeau bas à Verrue le Junkie (La Chenille), La Duchesse ( Andromaque) la faire parler en vers c'est juste génial (je ne connais rien à la poésie). La Reine Rouge par contre, son personnage casse tout. J'ai été extrêmement déçue. Alors c'est possible que ce soit voulu vu qu'Aliss en attend beaucoup, que là en serait tout l'intérêt mais, je n'ai pas pu.
Sinon tout ce petit monde de dégénérés qui gravite autour d'elle est vraiment réussi. Plus réussi à mon sens qu'Aliss.
Bémol : Trop plein sur le sexe, la drogue. Que veut démontrer l'auteur ? Veut-il dénoncer quelque chose ? j'en suis pas sûre mais par moment c'était dérangeant, surtout quand Aliss au final n'était elle-même plus dérangée par ça, trop accro à a drogue pour penser à sa propre dignité. Surtout à la fin, ça se termine pouf comme ça. Juste petit récapitulatif de ces proches des années après.
Et si comme dans l’œuvre original tout cela c'était passé dans sa tête? Sauf qu'au lieu d'un rêve c'était un très mauvais trip, qu'elle avait fait une overdose ? Qu'elle avait bien vécu des horreurs et qu'on l'avait bien passée à tabac et tiré dessus ? Mais pas tout à fait dans le même contexte ?
Elle a fait sa vie, elle a réussi par la suite mais on ne sait rien, elle n'a jamais parlé. A-t-elle été traumatisée ? Que se passe-t-il dans sa tête ?
Bref, on lit, on se demande ou on va mais on y va. Un peu comme Aliss en fait. C'est... illogique, c'est horrible mais on se laisse entraîné malgré soi jusqu'à la fin et c'est un peu là le tour de force de Senecal qui semble vouloir poser la question de la morale, de la vertu, du bien et du mal un peu facilement. Sommes nous "rangés", "sages", "niaiseux", parce qu'on suis un ordre moral établi ? Je ne sais pas trop s'il voulait faire une sorte de philosophie mais elle ressort un peu comme une philo de cuisine. Cependant elle a le bon côté de se faire poser quelques questions. Et si j'allais lire Nietzsche, tiens ?
Par la même occasion, je ne peux m'empêcher de faire le pendant avec le jeu " American Mcgee's Alice et Alice Madness Return où le côté sombre et fou est franchement bien amené sans besoin de débauche de sexe et de drogue.
Pour finir, je suis tout de même vraiment curieuse de lire ses autres romans.
Commenter  J’apprécie          60
Un livre étrange et perturbant qui me laisse un sentiment bizarre... Je ne sais pas si j'ai aimé ou pas. C'est gore, extrêmement malsain, la pornographie y est présente tout au long de l'histoire, et en même temps j'avais hâte de connaître la suite. Un livre à ne certainement pas laisser entre toutes les mains...
Commenter  J’apprécie          41
C'est Alice aux pays des merveilles version junkie et sadique. Un roman très dur, on évolue dans une société où le sexe, la drogue et le meurtre font partie du quotidien. N'ayant pas lu l'oeuvre de Carroll, je ne peux me prononcer sur cette réinterprétation. Senécal a créé un personnage attachant en Aliss. En quête d'identité, elle a envie de tester ses limites et d'aventures. Cependant, elle fini par pécher par excès et ne sait plus s'arrêter. Son désir de s'en sortir n'est pas assez soutenu pour que l'on puisse s'émouvoir de ses déboires, le suspense en est affecté. Enfin, les scènes violentes ne servent pas vraiment l'histoire.
Lien : http://gustavelechat.wordpre..
Commenter  J’apprécie          40
Je n'y connais rien en littérature d'horreur canadienne et ce livre m'a été prêté par une personne qui aime énormément l'auteur, l'occasion pour moi de tenter quelque chose d'un peu nouveau.
Et à l'arrivée je suis très perplexe pare que si je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture, je n'en ai pour autant ressenti aucune satisfaction.

Notre héroïne c'est Aliss, une version moderne de l'Alice bien connue, qui s'enfuit de chez elle pour grandir et en apprendre plus sur elle-même et qui se retrouve dans un quartier isolé de Montréal, uniquement accessible par métro. Un quartier étrange, avec des règles étranges, ses habitants étranges, son univers étrange.
Un endroit où règnent le sexe et la drogue, les Micro et les Macro, parfaites analogies du gâteau et du champignon pour grandir ou rapetissir de Lewis Caroll.
Mais ce n'est pas le seul point commun puisqu'il y a aussi les personnages qui sont des reflets de leurs modèles et, parmi eux, cette fameuse Aliss pour laquelle je n'ai pas réussi le moindre instant à compatir à ses malheurs. Il lui en arrive pourtant, mais je trouvais que le personnage était tellement égoïste qu'elle n'en était pas attachante et elle pouvait traverser les pires horreurs que j'y étais indifférente, tout comme à ses questionnements internes et philosophiques autour d'ouvrages qu'elle n'a manifestement pas compris.

Alors il reste le reste, une excellente imagination de l'auteur notamment pour transposer un conte ultra connu à une réalité contemporaine, l'originalité de l'introduction et de la conclusion à base d'interviews des proches d'Aliss, un récit qui s'enfonce de plus en plus dans le glauque et le sordide au point qu'on a envie d'en sortir pour réussir à respirer et le personnage de Chess, analogue au Chat du Cheshire, qui passe pour être complètement déconnecté de ce qui se déroule mais qui est sans doute celui qui possède le plus de lucidité et que j'ai été très contente de croiser à quelques occasions au cours de ma lecture.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          20
Je me permet de rédiger ma critique sans pour autant redire tout ce que j'ai lu dans les critiques précédentes… car j'ai acheté le livre suite à la lecture de critiques furieusement emballées et dithyrambiques de nombre de lecteurs. Je n'ai mis pour ma part que 3 sur 5 car 3 choses m'ont déplu, outre mon plaisir de plonger dans cette relecture habile du conte ainsi que de cases paraboles… la 1ere, et je ne m'y attendais pas, c'est le texte original en québécois… j'avoue que parfois cela est déroutant et m'a sorti de la lecture. Certains termes idiomatiques et très locaux ne sied pas à une plongée à nue dans l'histoire. le 2eme point qui m'a gêné c'est la froideur de l'ensemble des personnages, même aliss qui est censé être plus humaine que les autres devient « trop vite » comme les autres personnages. Certains personnages forts (aliss, la reine, andromaque dans ses moments vrais, même plouf…) auraient mérité un traitement plus en finesse. Et enfin, globalement, je n'ai pas trouvé une puissance derrière l'enjeu de la recherche d'Aliss qui nous transporte et nous amène à terminer rageusement le récit. Elle ne perd rien, ne gagne rien… on a juste cette impression de « tout ça pour ça »…dommage. En tout cas j'ai découvert l'auteur qui fait preuve d'une énergie et imagination vraiment plaisante. À suivre.
Commenter  J’apprécie          10
Ayant lu presque l'intégralité de l'oeuvre de Senécal, je dois dire qu'Aliss est dans ses moins bons. Beaucoup trop de sexe et de drogue, à un moment on devient aussi indifférent qu'Aliss face à tout ça. de plus, contrairement à d'autres romans de Senécal, j'ai trouvé que beaucoup d'éléments sont laissés en suspend. Par exemple *attention aux spoilers*, au début du roman, Aliss refuse catégoriquement de coucher avec quiconque n'ayant pas mis de condom, et tout d'un coup, elle cède avec Mario et finalement couche avec toute la population du quartier sans protection et on ne parle plus jamais de maladies transmissibles sexuellement? Ou même de grossesse? Autre exemple, les foutus cadavres empaillés de la Reine Rouge. Ce personnage m'a beaucoup déçue, elle est peu approfondie, ou alors on a l'impression qu'elle sera approfondie mais ne l'est pas. Pourquoi ces «musées» dans l'immeuble à logement? On sait qu'elle les fait en mémoire de son père, mais en quel honneur? C'est quoi cette «maison de l'horreur» à laquelle on fait référence dans les coupures de journaux et qui semble si importante mais qui n'est jamais expliquée? Il m'a semblé que l'auteur a eu des idées d'intrigue pour garder le lecteur accroché au livre en cours d'écriture, mais que ces idées n'ont jamais abouti. Somme toute, je dirais que ce livre m'a plu, c'était divertissant et loin de me laisser indifférente, mais il y a des lacunes au niveau de l'histoire et des personnages. La plupart des personnages sont peu exploités et la simplicité voire même le ridicule de la quête d'Aliss ne m'a pas impressionnée. Même que par moment ça m'a fâchée, rentre chez toi la petite. Bref, une lecture accrochante que je ne regrette pas mais qui n'est pas à la hauteur de Hell.com ou le Vide.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne conseillerais pas ce livre à tout le monde ,car c'est un livre qui peut choquer.
C'est mon premier livre de Patrick seneral et j'ai adoré ce voyage un peu dingue et glauque.
Je l'ai lu très rapidement et j'ai eu du mal à le poser.
Un livre fascinant ,déroutant et curieux.
Commenter  J’apprécie          12
Un auteur qui a un immense talent! On peut dire qu'il sait jouer avec les mots et a une belle plume. Par contre, ce roman ne m'a pas plu. Bien que ce soit une reprise très originale de Alice au pays des merveilles, il y a des longueurs et ça tourne toujours autour du sexe et de la drogue. Ça devient lassant.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (1914) Voir plus




{* *}