De la brièveté de la vie: de la brièveté de la vie ou encore si' l'on peut se permettre de l'écrire autrement sous forme interrogative: le temps est-il irréversible à l'homme?
Sénèque commence:
''La plupart des mortels, Paulin, se plaignent de l'injuste rigueur de la nature, de ce que nous naissons pour une vie si courte, de ce que la mesure du temps qui nous est donnée fuit avec tant de vitesse, tarit de rapidité, qu'à l'exception d'un très− petit nombre, la vie délaisse le reste des hommes, au moment où ils s'apprêtaient à vivre.''
Voici une problématique qui a toujours figuré parmi les préoccupations de l'homme. Mais elle ne concerne plus que la philosophie, elle implique aussi d'autres domaines de la science et de la vie.
Elle nous accompagne dans notre quotidien où l'homme par moment est tenté de se faufiler dans la peau de Dorian Gray, cet illustre personnage de portrait de Dorian Gray. En effet ce personnage avait percé le secret du temps qui n'avait plus d'emprise sur lui mais seulement sur sa jeunesse mais pas effectivement sur la brièveté de son existence.
Par contre à mon entendement, discuter de la brièveté de la vie est utopique d'autant plus que la science elle-même qui est sensée guider l'homme actuellement est complètement controversée sur la question. Dans un premier temps cette science contribue à lutter contre cette brièveté puis dans un autre elle s'y prête elle-même...
Dans la vie heureuse, Sénèque s'adresse à son frère Gallion (le même Gallion qui refusa de juger Paul, selon les Actes des Apôtres) et commence par d'habituels propos sur la doxa et la méfiance qu'un philosophe doit montrer vis-à-vis de l'opinion publique. Ensuite, il définit le vrai bonheur tel que l'entendent les stoïciens et il insiste sur les différences qui existent entre sa définition et celles des autres sectes, en particulier celle des épicuriens, plutôt sur l'interprétation que se font les voluptueux de l'épicurisme. Pour Sénèque, le vrai bonheur, le souverain bien, n'a strictement rien à voir avec la volupté et le plaisir. le plaisir n'est qu'une cessation temporaire de la souffrance, tandis que le bonheur immuable est dans la vertu. Et pire, le plaisir peut mener à l'opposé de la vertu et éloigne ainsi du définitif bonheur stoïcien. Pour celui qui se conforme à la nature et recherche vertueusement le bonheur, le plaisir sera bien présent, mais accessoirement, pas comme un but à atteindre. Sénèque préconise de se montrer constant, d'une égalité d'âme, devant la bonne ou la mauvaise fortune, qui n'est, en fait, jamais bonne ou mauvaise en soi.
Bon, tout ça est très bien, mais il se trouve qu'en plus d'être l'un des plus célèbres philosophe romain de son temps, Sénèque était également l'un des plus riches, et il était en butte à certaines critiques, légitimes ou malveillantes, sur le hiatus entre ses aspirations philosophiques et son mode de vie. Et toute la fin de cet entretien sur La vie heureuse prend un ton très polémique et personnel. Aux éternels calomniateurs, à ceux qui toujours reprochent aux sages de ne pas faire suivre leurs belles paroles par des actes concrets, Sénèque répond tout simplement qu'il préfère être riche que pauvre, mais qu'il ne fait pas pour autant de la richesse son maître, ni de la pauvreté une crainte. Chacun jugera la pertinence de cette réponse.
Présenté comme l'adversaire d'Epicure, Sénèque ne le condamne absolument pas, il y a là simplement la présentation de deux mode de pensées, Sénèque pense même qu'Epicure est un homme vertueux, en ce sens les deux hommes se respectent, et si l'un admet que la vertu est la seule voie à suivre, l'autre pense que l plaisir et la vertu associée sont la recette à suivre pour trouver le bonheur. Sénèque veut surtout nous enseigner que le bonheur se trouve à travers la sagesse et une certaine forme de dépouillement des biens matériels...A méditer...
Les deux lettres de Seneca sont évidemment extrêmement instructives, comme l'ensemble de son travail. La traduction est suffisamment moderne. Cependant l'introduction est inutilement compliquée (avec un fond qui est absolument inintéressant et qui n'introduit pas du tout ces lettres), à passer sans culpabilité.
Senèque est un philosophe stoïcien et qui fut l'empereur de Néron.
Il explique qu'il faut régler son pas sur celui de la nature, qui est parfaite, éviter les passions et le clinquant...
Le bonheur c'est pas d'avoir une belle toge, c'est exercer la vertu...
Les gens ne tolèrent pas qu'on occupe leurs terres et au moindre litige sur le tracé des limites, ils s'en remettent aux pierres et aux armes ; et pourtant ils laissent les autres empiéter sur leur propre vie.
Vivre heureux, ô mon frère Gallio, qui ne le désire ! mais lorsqu'il s'agit de définir ce qui rend la vie heureuse, tout le monde tâtonne ; et il est si difficile de parvenir à une vie heureuse que, pour peu qu'on prenne la mauvaise voie, on s'en éloigne d'autant plus qu'on la poursuit avec plus de fouge, car, si la nôtre nous entraîne dans une fausse direction, notre hâte même nous en écarte davantage
« La vie ressemble à un conte; ce qui importe , ce n’est pas sa longueur , mais sa valeur » …
« L’homme qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien ».
Pourquoi tes paroles sont-elles plus courageuses que ta vie ? .. Pouquoi posséder ce mobilier si élégant..?
..pour le moment, voici ce que je te réponds :"Je ne suis pas un sage véritable et, je donne cet aveu en pâture à ta malveillance, je ne le serai jamais
Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?