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EAN : 9782930538471
114 pages
Quadrature (17/09/2014)
3.88/5   13 notes
Résumé :
Les sacs commencèrent alors à circuler dans les rangées. On entendait les coeurs battre. Tout le monde ne pensait qu'à une chose : sauver sa peau et sortir de ce traquenard au plus vite. Surtout, ne pas mourir pour quelques euros.
Il n'y avait que Jean-Claude qui trépignait sur son siège. Dans son supermarché du quinzième arrondissement, il n'arrêtait que des garnements qui volaient des bonbons ou des clochards qui piquaient leur litron de rouge pour la journ... >Voir plus
Que lire après Les vrais héros ne portent pas de slip rougeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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« Aucun talent ne demeure indéfiniment caché. Même s'il faut parfois un petit coup de pouce pour l'aider à émerger. »

Voilà ce que j'aimerai être aujourd'hui, le petit coup de pouce qui mette en lumière le talent d'Axel Sénéquier, l'auteur de ce recueil de nouvelles.

Comme son titre le suggère, Les vrais héros ne portent pas de slip rouge, met l'accent sur des héros du quotidien, qu'ils soient vigiles, comédiens en devenir, retraités, sportifs, écrivains en mal d'inspiration, alcooliques ou chanteurs reconvertis.

Ces nouvelles sont toutes brèves. Pas un mot de trop. En quelques phrases, l'auteur installe une ambiance, au service d'une histoire et de personnages qui nous accrochent d'emblée. A l'image du titre, l'humour est très présent. Les chutes sont tour à tour surprenantes, touchantes, inattendues. le rythme est fluide, l'écriture parfaitement maitrisée. Une vraie belle réussite.

La dernière fois que j'ai autant aimé un recueil de nouvelles, il était signé d'un certain Raymond Carver

Axel Sénéquier, un auteur à suivre de très près…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Quand l'occasion de lire ce petit recueil de nouvelles s'est présentée, je n'ai tout simplement pas résisté à ce titre accrocheur.

Pas très habituée du genre, je me suis pourtant régalée en lisant ces douze petites histoires sur des gens ordinaires, ces héros du quotidien. Si mes préférences vont à Jean Claude, un vigile passionné de films d'action, Franck, un ancien fonctionnaire des impôts ou Monsieur Wei, un ouvrier exemplaire, j'ai bien aimé l'ensemble pour son humour, quelques touches d'émotion, des surprises et beaucoup de finesse.

Une lecture parfaitement adaptée à mes trajets domicile - travail, relativement courts, une nouvelle à l'aller, une autre au retour, quelques jours de plaisir avec un sourire en coin. Une belle découverte.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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On rit, on rit fort, on rit encore, mais on s'émeut aussi, on compatit... bref, on passe un excellent moment avec ces nouvelles du quotidien, qui partent de situations banales que l'on pourrait vivre et qui dérapent parfois, ou pas. le titre ? Moi, il m'a tout de suite fait comprendre que je n'allais pas m'ennuyer ! Mais ne bloquez pas, ne vous arrêtez pas en vous disant que votre vieille tante M. sera offusquée par ce titre ! Au contraire, offrez-lui ce recueil pour la sortir de sa solitude et de son ennui. A quand le prochain recueil ? Axel Sénéquier déborde de talent, quel que soit le style d'écriture qu'il publie, et on en redemande !
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Ce recueil contient une douzaine de nouvelles. Toutes ont en commun de parler de gens simples et normaux, qui, à un moment donné, pour beaucoup d'entre eux agissent d'une manière totalement étonnante. Voici mes préférées :

Avant-première : Jean-Claude, vigile, fan de films d'action étasuniens a la chance et le privilège d'assister à l'avant-première du dernier film de Steven Seagal. Mais l'irruption de gangsters dans la salle va changer la physionomie de la soirée.

La source et l'estuaire : Lindsay se prépare à sa course, celle qui va le consacrer, mais en attendant celle-ci, derrière les starting-blocks, il s'allonge et des images surviennent en lui.

Mille étoiles et un soleil : Augustin vit à Djibouti, il a sept ans et sa copine Héloïse est très malade, elle vient d'être opérée et il va lui rendre visite à l'hôpital.

Pour commencer mon billet, je vais émettre une réserve qui vaut pour plusieurs nouvelles. Axel Sénéquier écrit des histoires dites "à chute", c'est bien, mais lorsque celle-ci est prévisible, le plaisir du lecteur est quelque peu émoussé. L'exercice est difficile et le lecteur sans pitié lorsque la chute censée être le clou de l'histoire tombe à plat, sans effet. Reste à travailler encore les chutes ou bien à écrire des nouvelles sans chute, des bouts de vie, ce qui, je l'avoue, est, dans la nouvelle, mon genre préféré. Néanmoins, ce qui sauve l'auteur -lorsqu'il est magnanime, le lecteur saura même lui pardonner-, c'est que les pages qui précèdent sont très agréables. Les personnages sont travaillés, les relations entre eux également et leurs forces et faiblesses apparaissent nettement, leur donnant un vrai caractère, ce qui n'est pas toujours évident dans la nouvelle.

Mes trois nouvelles préférées se détachent du recueil, pour l'humour dans Avant-première, ce décalage entre la vraie vie et les films d'action quand même assez loin du quotidien. Jean-Claude est un type sympa, un peu lourdaud qui ne pense qu'à vivre comme ses héros et n'a que cela en tête. La source et l'estuaire est beaucoup plus profonde, très belle en écriture et l'on entre dans l'espace de quelques pages dans le plus intime de Lindsay, c'est remarquablement fait. La nouvelle est plus elliptique, plus onirique bien qu'ancrée dans la réalité. Mille étoiles et un soleil est basée sur la maladie d'un enfant et sur une très belle légende racontée par le jardinier de l'ambassade, Babacar. Je ne sais pas si cette légende existe ou si elle sort du cerveau d'Axel Sénéquier, mais elle est formidable et rend cette nouvelle irrésistible. Que me restera-t-il de ces histoires ? Je ne sais pas, mais la lecture du recueil est agréable et fait passer de bons moments.

Belle découverte que ce recueil au titre évocateur qui résume bien le contenu : des gens simples qui à un moment donné, agissent d'une manière étonnante.
Lien : http://www.lyvres.fr
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Il est évident que le terme de héros sous-entend la plupart du temps slip rouge, cape ou autre accessoire. Et pourtant, Axel Sénéquier, dans son recueil de nouvelles au titre long comme un saut de Superman "Les vrais héros ne portent pas de slip rouge" nous démontre qu'il n'est pas besoin de tels attributs pour un jour mériter les honneurs.

Comme à chaque lecture des nouvelles éditées par les Editions Quadrature, j'ai apprécié la qualité des textes, de leur écriture. J'ai aimé les personnages, certes dépourvus d'un quelconque slip rouge mais dotés de qualités de coeur et de courage hors norme. J'ai aimé chaque petite histoire mettant en exergue l'attitude d'un personnage à un moment précis de son existence. Avec beaucoup d'humanité et de tendresse, Axel Sénéquier nous dresse une jolie galerie de portraits et rend hommage à ces héros du quotidien. Ils sont jeunes ou vieux, souvent anonymes.

Il s'appelle Jean-Claude, vigile à Monoprix et féru de films d'action, qui se prend un jour pour l'un de ces héros tant admirés. Elle s'appelle Sylvie, comédienne très connue qui use d'un stratagème pour aider une débutante à dépasser son trac. Il y a aussi Marie-Sophie, fille de bonne famille qui, à la surprise générale, choisit Brest pour son stage d'application de l'école de la magistrature…on verra pourquoi. Ou encore Lindsay, champion d'athlétisme qui tout à coup prend conscience de son appartenance à un peuple d'esclave et à partir de là… "C'est avec une grâce nouvelle qu'il déploya son corps de félin, souple et puissant, et s'élança vers le soleil." Je n'oublie pas Monsieur Wei, mon héros préféré, ouvrier modèle, payé au SMIC et "un panier garni pour Noël" qui au bout de trente-huit ans de service se met un jour en grève…la chute est extraordinaire. Et bien d'autres encore…

L'écriture est simple, fluide, légère. Elle est aussi drôle et sensible. Chaque nouvelle est empreinte d'une ironie malicieuse, fine, déroulée avec tact et discernement. Je me suis régalée de chacune comme d'un bonbon au miel qui laisse dans la bouche, longtemps après l'avoir terminé, une douceur enveloppante.

A laisser fondre tranquillement sous les yeux le soir avant de s'endormir. Sommeil apaisé garanti.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ce matin, lorsqu’il avait repéré, au fond du Monoprix, les deux gamins en train d’éventrer un paquet de Pim’s pour s’envoyer les gâteaux à l’oeil, il n’avait pu se retenir. C’était venu tout seul, d’un coup, sans qu’il n’y puisse rien. Discrètement, il s’était approché, avait découpé sa carrure d’armoire normande dans l’allée en prenant soin de se mettre en travers de la lumière du néon pour que son ombre effrayante se propage sur les enfants, puis avait fait craquer ses phalanges. Au ralenti, comme dans un film, les petits avaient relevé la tête, terrorisés. Il avait prolongé l’instant et les avait toisés avant de leur déclarer d’une voix rauque :
« Vous avez remarqué, parfois, vous croisez un gars et vous vous dites : « Lui, faut pas le chercher… » Ce gars, c’est moi. Vous allez regretter votre geste. »
Le premier garçon s’était pissé dessus de trouille, tandis que l’autre laissait échapper le paquet de Pim’s.
Heureusement pour eux, le directeur du magasin les avait rejoints en courant :
« Tu crois pas que t’exagères un peu, Jean-Claude… ?
– J’assure la sécurité du supermarché, chef, mon boulot, rien de plus. »
Le patron avait dodeliné de la tête et soupiré : « C’est bon, je m’en charge, tu peux reprendre ta place à l’entrée. »
Jean-Claude était donc retourné exposer son crâne rasé, son costume bon marché et son badge Sécurité à l’accueil du Monoprix.
En y repensant, il était plutôt fier de sa repartie. D’ailleurs, pour être tout à fait honnête, ce n’était pas exactement « sa » repartie, mais plutôt celle de Chuck Norris.
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- Il n'y a rien de plus inintéressant que le bonheur, Docteur. Le bonheur, tout le monde s'en fout. On ne pond pas des chef-d’œuvre avec du bonheur. Pour écrire, il faut de la noirceur, de la détresse, de l'amertume.
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Il était alors tombé d'un CDI dans l'autre : de "Contrat à Durée Indéterminé", il avait basculé dans "Chômeur Dépression et Ivrognerie".
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Un fleuve peut prendre mille détours, il reliera toujours la source à l'estuaire.
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Elle n'en pouvait plus, ras-le-bol... Alors, tant pis ! Au diable la carrière, le glamour, les paillettes ! Adieu la vie de bohème. Aux orties son rêve de petite fille... C'était trop pour elle, plus que ce qu'elle pouvait supporter : elle jetait l'éponge. Une larme tomba dans le pot de Nutella.
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Il a écrit : "Tous les peintres impressionnistes pèchent par insuffisance technique. Dans les arts comme dans la littérature, la forme seule soutient les idées nouvelles et les méthodes nouvelles. Pour être un homme de talent, il faut réaliser ce qui vit en soi, autrement on est qu'un pionnier. Les impressionnistes sont précisément selon moi des pionniers. Un instant ils avaient mis de grandes espérances en Monet ; mais celui-ci paraît épuisé par une production hâtive ; il se contente d'à-peu-près ; il n'étudie pas la nature avec la passion des vrais créateurs. Tous ces artistes-là sont trop facilement satisfaits. Ils dédaignent à tort la solidité des œuvres longuement méditées." (Indice : le bonjour d'Alfred !)

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