La cinquième discipline

La thèse est très intéressante : déjà dans les années 90, le management traditionnel n'était plus adapté à la complexité du monde : les managers, les décideurs, les gouvernants, dès qu'ils sont confrontés à des problèmes qui les dépassent, s'attaquent aux symptômes du mal, sans régler les véritables causes, faute d'appréhender correctement la totalité du système qu'ils cherchent à corriger.
Mais comme avec tous les universitaires américains, le livre reflète à la fois une idée géniale et une démarche mercantile, desservie par un texte docte et lourd, dont le quart est utile au propos, le reste étant du délayage. La traduction n'améliorant pas les choses.
La cinquième discipline introduit la notion de management systémique au sein d'entreprises apprenantes.
Dans l'ancien systeme le management dirige, organise et contrôle, dans les organisations apprenantes, les nouveaux crédos sont la vision, les valeurs et les modèles mentaux, fondamentaux de la nature humaine, dont beaucoup de managers, même jeunes, n'ont pas conscience. L'approche systémique, à l'échelle du changement climatique (C'est la conclusion de l'édition augmentée de 2015) permettrait d'envisager une action concertée de tous (et non des quelques uns qui détiennent le pouvoir) sur tous les rouages du système, pour un changement en profondeur.
C'est pertinent et il y a moyen d'expliquer pourquoi dans notre monde, le changement est si lent et difficile. La psychologie n'a toujours pas fait son entrée dans les formations managériales et politiques, pire, elle n'est pas la bienvenue !