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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce sont justement les crises et les guerres qui créent les opportunités.
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Ce tome fait suite à Mademoiselle J, tome 1 : Il s'appelait Ptirou (2017) qu'il faut avoir lu avant. Sa publication originale date de 2020. Il a été réalisé par Yves Sente pour le scénario, par Laurent Verron pour les dessins et par Isabelle Rabarot pour les couleurs. Il comprend soixante-deux planches de bande dessinée.

Avril 1960, en cette fin de matinée, seule la petite Marie cherche encore à découvrir un dernier trésor en chocolat dans le jardin. Les deux garçons Marc et Hubert sont en train de jouer au badminton. La mère ouvre la porte et leur annonce depuis le perron qu'ils arrivent. Les trois enfants se précipitent, traversent la maison ventre à terre, pour ouvrir la porte donnant sur la rue et souhaiter la bienvenue à tante Andrée et oncle Paul. Celui-ci a ramené une bande dessinée pour chacun : La flèche noire pour Marie, Soleil noir et Buck Danny contre Lady X pour les garçons. le mari Hubert propose un porto à Paul qui va s'installer confortablement dans le fauteuil et qui reprend l'histoire là où il l'avait laissée Noël dernier. le steward Robert lui raconta la suite du récit qu'il apprit de Juliette elle-même. Il la recroisa par hasard, près de dix ans plus tard. À la fin de l'année 1929, grâce à ses médicaments retrouvés et grâce à Ptirou, Juliette a pu profiter de son voyage en Amérique. Et ce qu'elle découvrit l'émerveilla. Même si beaucoup d'Américains souffraient de la crise économique, elle ne pouvait pas s'empêcher d'admirer l'esprit d'ouverture qui régnait partout où elle portait le regard. Au bout de trois semaines, il fut temps de rentrer. Était-ce sa rencontre avec Ptirou ou sa découverte de l'Amérique ? Toujours est-il que c'est à ce moment-là que Juliette décida définitivement ce qu'elle voulait devenir dans la vie. le docteur de Lannoy lui avait assuré que malgré son coeur malade, de nouveaux médicaments lui permettraient de vivre normalement. Elle serait donc grand reporter ! Quelqu'un qui parcourt le monde pour noter tout ce qu'il s'y passe d'intéressant. Ensuite il rentre dans son pays et écrit des articles ou des livres pour raconter à tout le monde ce qu'il a vu.

Sur le paquebot pendant le voyage de retour, Henri de Sainteloi s'adresse à sa fille Juliette : il pense que ce n'est pas bien raisonnable pour une jeune personne de son éducation que de se lancer dans le métier de vagabond qu'est celui de reporter. Pour lui, un jour, elle rencontrera un garçon charmant et de bonne famille, ils se marieront et ils auront de beaux enfants, comme sa maman l'aurait souhaité. Elle lui répond de manière catégorique : non, non, elle ne se mariera jamais. Dans sa tête, elle pense encore à Ptirou dont elle porte un des boutons dorés de son uniforme en sautoir. Dès son retour à Paris et après avoir, lui aussi, réfléchi à son avenir, M. de Sainteloi annonce à ses patrons qu'il ne partage plus leur manière de voir le futur de la compagnie générale transatlantique. Il démissionne et vend ses parts de la société. Grâce à cet argent et à un nouveau partenaire financier, un certain Gustave Noirhomme, il crée la compagnie des cinq océans, alias la C.C.O., qui au fil des ans achète une petite flotte de cargos spécialisés dans le transport de pétrole.

À l'origine, il y a le tome douze de la série le Spirou de…, c'est-à-dire Il s'appelait Ptirou. Puis quelques temps plus tard, les éditeurs de Dupuis font évoluer les règles édictées pour cette collection, et autorisent les auteurs initiaux à donner une suite à leur album s'ils le souhaitent. Yves Sente profite de cette possibilité pour revenir sur le personnage secondaire de son histoire : Juliette de Sainteloi, et réaliser un deuxième album avec le même artiste, puis un troisième publié en 2023, toujours par la même équipe. Comme pour le premier album, le scénariste choisit une année bien spécifique pour l'histoire : 1936, faisant suite à 1929. Il aménage son récit de manière à pouvoir indiquer ce qu'il s'est passé entre ces deux années. le lecteur ayant lu le premier tome se remémore de suite les personnages, leur histoire et leur situation. Il identifie sans peine la vieille dame dans un cadre avec un ruban noir signe de deuil en page six : Thérèse la gouvernante précédente de Juliette, qui était trop âgée pour entreprendre la traversée en paquebot à destination des États-Unis. de même, les apparitions de Ptirou font sens, ainsi que la réapparition de personnages comme Ernst von Riblach, Bertrand Malepeigne et sa mère Oscarine, monsieur Dittre, et bien sûr Robert Velter (1909-1991). Il identifie également les références à Spirou et au magazine portant son nom, à commencer par oncle Paul qui narre l'histoire comme dans le tome un, et cette année marque une étape essentielle pour le périodique de bande dessinée belge francophone hebdomadaire portant le nom de Spirou.

Comme dans le tome un, l'intrigue s'inscrit dans son époque, pour une reconstitution historique nourrie. Les auteurs intègre l'importance du nazisme en Allemagne, la première action militaire allemande contre un autre pays, l'exposition Exposition internationale des arts et des techniques appliqués à la vie moderne à Paris en 1937, le début de la production du modèle Coccinelle du constructeur allemand Volkswagen (produite de 1938 à 2003), ou encore une Porsche type 64 version sportive, la voiture futuriste Mercedes-Benz W125 Rekordwagen qui établit un record de vitesse de 432,7km/h le 28 janvier 1938, les représentations avec précision, au milieu des immeubles parisiens, des autres modèles de voiture d'époque, et de la mode aussi masculine que féminine, l'ancien tramway d'Île-de-France mis en service en 1855 et abandonné en 1938. L'artiste intègre ces éléments dans le récit de manière organique. En outre, l'oncle Paul raconte son histoire en 1960 et il offre trois albums de bande dessinée que le lecteur identifie : La flèche noire (1959, douzième album de Johan et Pirlouit), Valhardi contre le Soleil Noir (1958, sixième album de Les aventures de Jean Valhardi), Buck Danny contre Lady X (1956, dix-septième album de Les Aventures de Buck Danny). C'est donc un très grand plaisir que de pouvoir s'immerger dans cette reconstitution riche et soignée.

L'intrigue s'inscrit elle aussi dans l'Histoire : fondée par Henri de Sainteloi, la société de cargos spécialisés dans le transport de pétrole est convoitée par une grande puissance pour son intérêt stratégique. de son côté, Juliette de Sainteloi décroche son diplôme de lettres (accompagné des félicitations du jury) et se met à la recherche d'un premier emploi de grand reporter, ce qui s'avère un défi pour une jeune femme à cette époque. Elle aura droit aux encouragements d'une certaine France Gourdji, c'est-à-dire Françoise Giroud (1919-2003). En outre, elle est en âge de se marier, et elle fait la connaissance de Léa Vollak qui devient sa meilleure amie. le scénario marie ainsi harmonieusement la vie de son personnage principal avec ses ambitions professionnelles et ses désirs personnels, la grande Histoire et la petite histoire de ces personnages fictifs, ces deux composantes progressant de concert, les choix des uns et des autres découlant de ces circonstances. le lecteur constate que Juliette appartient à la haute bourgeoisie, et qu'un personnage lui fait observer qu'elle entretient des amitiés dans toutes les couches de la société.

La narration des auteurs s'avère dense comme dans le premier tome, tout en restant fluide et agréable, sans impression de découvrir des pavés indigestes à chaque page tournée. L'artiste impressionne par sa rigueur tout au service du récit, avec des cases bien disposées en bande, de temps à autre une rare exception avec une case en insert ou une case de la hauteur de deux bandes. Il dose à la perfection le niveau de densité d'informations visuelles, représentant les décors et les environnements avec une forte régularité, ne s'en affranchissant qu'en cas de discussion durant plusieurs cases. En feuilletant rapidement le tome, le lecteur peut éprouver l'impression que peu de pages ressortent comme spectaculaire. À la lecture, l'impression s'avère tout autre : des cases d'une grande maîtrise racontant beaucoup de choses en un seul dessin. Par exemple : les garçons en train de jouer au badminton pendant que la petite fille cherche encore un oeuf ou un lapin en chocolat, son panier à côté d'elle, la mère qui les prévient de l'arrivée des invités, une vision claire du pavillon, les chaises de jardin. Page suivante, un voyage en train, et dans une simple case, le lecteur peut voir Juliette, Henri, Oscarine, les banquettes, la sacoche de travail du père, la lampe sur la table, le carnet de note de la jeune fille, et par la fenêtre les montagnes dans le lointain, un troupeau de vaches menées par des cowboys en plan médian. Il en va ainsi d'au moins une case dans chaque page. Il se régale également avec des séquences complètes, tel un baptême de l'air pour Juliette, ou un camion qui pousse une voiture à travers le parapet d'un pont pour tuer son conducteur. Et la séquence de mariage… Oups, ne pas trop en dévoiler.

Les auteurs confirment avec élégance que le personnage secondaire de Juliette de Sainteloi présente toutes les caractéristiques et l'épaisseur nécessaire pour porter une série dérivée, à elle toute seule. Ils réalisent une belle intrigue entre complot et drame, entre malversations et émancipation, servie par une reconstitution historique soignée et une narration visuelle aussi discrète et classique que de haute volée.
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Retrouvons l'oncle Paul après nous avoir conté les aventures de Ptirou, lors de la réunion familiale à Noël, revient pour les fêtes de Pâques. Cette fois, il va nous narrer, l'histoire de Juliette de retour à Paris, et ce, pendant les mois qui ont précédé la seconde guerre mondiale.
Juliette vit en quelque sorte, le chagrin d'une histoire d'amour qui n'a vraiment jamais commencé, fauchée par la disparition de Ptirou. Sa décision est prise, elle ne se mariera pas et deviendra grand reporter. En parallèle, son père a quitté ses fonctions à la direction de la Transat pour se lancer dans une nouvelle compagnie avec un associé qui souhaite lui, faire entrer les allemands au capital. Sauf que depuis 1933, Hitler est chancelier. Juliette, qui part l'héritage de sa maman est de fait, coactionnaire, refuse de s'associer avec eux. Pour la faire changer d'avis, le partenaire de son père mettra en place toute une stratégie diabolique…
Cet album signé Verron et Sente, au scénario digne d'un thriller, recréé à merveilles l'ambiance du Paris de la fin des années 30, les tenues, les véhicules, les bâtiments, nous donnent l'impression de visionner un documentaire historique. J'ai également beaucoup aimé retrouver, au coeur de ce récit, la force de caractère de Juliette, véritable féministe.
Un second volume aussi agréable à lire et regarder que le premier. Vivement le prochain.

Lien : https://imaginoire.fr/2020/1..
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Quel plaisir de continuer avec ce deuxième tome de Mademoiselle J, que l'on retrouve près de 10 ans plus tard, indépendante, à l'image de ces femmes souhaitant s'affranchir des carcans qui les enfermaient.

Comme le tome précédent, les planches débutent en noir et blanc et l'immersion se fait instantanément, aux côtés de l'oncle Paul et de ses neveux et nièces, quelques mois après, plus précisément Pâques 1960.

La toile de fond historique se précise en ces années troubles. L'exposition universelle dévoile les manigances politiques qui préparent la guerre. Les ententes se font en toute discrétion, puisque ce deuxième tome, met en scène les manigances entre nazis et soviétiques avant la Seconde Guerre mondiale. Mais c'est sans compter sur les convictions de notre héroïne rafraîchissante, et profondément anti-nazi.

On s'immerge facilement entre les bulles, qui oscillent entre romantisme, convictions politiques et l'Histoire avec un grand H.

Ptirou, devenu Spirou, apparaît brièvement, comme un compagnon fidèle, aux conseils avisés. On le retrouve avec tendresse, à l'image de Mademoiselle J, qui reste une amie fidèle…

Des personnages toujours aussi attachants à la construction maîtrisée, tant au niveau du dessin que du scénario. le rythme toujours aussi dense, je dirais même plus dense, puisque le territoire de jeu est plus élargit avec Paris en toile de fond.

Nous avons donc une nouvelle héroïne dans le monde de la BD, avec Juliette de Sainteloi, personnage totalement fictif dans Spirou, mise en lumière dans Il s'appelait Ptirou.

Chaque album de Mademoiselle J. devrait se dérouler dix ans après le précédent, permettant une traversée du XXe siècle et ses événements majeurs.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Mademoiselle J, tome 2 : je ne me marierai jamais par Sente et Verron aux Editions Dupuis.
Chic Oncle Paul est là! Bien installée j'ouvre grandes mes oreilles et me voilà en 1937 Juliette de Sainteloi est devenue une charmante jeune fille bientôt en âge de convoler mais fidèle à la promesse faite à Ptirou elle veut toujours devenir grand reporter .. Nous sommes à Paris 1937, L'Exposition universelle, officiellement Exposition internationale des « Arts et des Techniques appliqués à la Vie moderne », est l'occasion rêvée pour L'Allemagne hitlérienne et L"U.R.S.S de Staline de rivaliser et d'étaler leur puissance...
Juliette voudrait tant devenir Mademoiselle J, grand reporter.
A nouveau je me suis régalée. Une histoire bien menée, des dessins de qualité et surtout le souci du détail m'ont charmée. L'histoire est aussi L Histoire avec un H, les dessins sont d'une justesse remarquable, tout est reconstitué dans les moindres objets, vêtements, rues .. Bravo. Une façon ludique de mettre l'histoire à la portée de tous c'est magique.
merci aux éditions Dupuis pour ce partage #MademoiselleJ #NetGalleyFrance
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Il est des livres pour lesquels j'ai simplement envie de dire "merci".
Merci pour l'émotion.
Merci pour la richesse du scénario.
Merci pour la beauté et la précision des dessins.
Ce fut un plaisir de retrouver mademoiselle Juliette dans ce second tome, de la voir rentrer dans la vie active, contre l'avis de ses proches, de se faire une place dans un milieu d'hommes, et non dans un magazine féminin comme il en existait déjà à l'époque.
Communisme, montée du nazisme qui n'inquiétait pas grand monde, surtout pas les milieux des affaires qui les voyaient comme un remède à la menace communiste, liaisons dangereuses entre société, oui, Je ne me marierai jamais nous raconte cette époque pendant laquelle on ne voulait pas croire qu'une nouvelle guerre était possible.
Une belle réussite.
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Une aventure de Juliette, dans la continuité du précédent album. Cette fois, l'intrigue se déroule en 1937 durant l'exposition universelle à Paris et sur fond d'intrigues menées par les soviétiques et les nazis.
Juliette se veut apprentie journaliste mais reste la fille d'un grand industriel dont las actions au sein d'une compagnie de commerce sont convoitées par les nazis pour s'approvisionner en essence et pouvoir mener la guerre.
C'est donc sur fond d'histoire internationale que se noue une intrigue familiale particulièrement bien menée.
Le graphisme quant à lui fait un peu désuet.
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Un de ces magnifiques albums que Dupuis peut nous proposer !

On est ici dans la "gamme" réalité historique des aventures dans l'univers de Spirou.

Et sans Spirou mais un personnage de jeune femme journaliste contre le carcan d'une époque et des mouvements géopolitiques importants, personnage absolument passionnant ^^

Bref j'ai adoré cette bd, qui se lit comme un one-shot très agréable.
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Après avoir découvert les possibles origines du personnage de Spirou, nous continuons ici de suivre le personnage de Juliette, fille d'un riche homme d'affaire.

La jeune Juliette réussit tout ! Elle obtient ses diplômes avec les félicitations du jury et se lance dans une carrière de grand reporter mais elle devra commencer en bas de l'échelle et faire ses preuves. le culot avec lequel elle obtient ce premier poste dit tout du personnage. C'est une jeune femme forte et sûre d'elle. Elle n'a pas froid aux yeux et veut réussir.

Elle est ultra attachante et force l'admiration. C'est le genre de personnage que j'aime voir dans cette BD qui peut être lue par des jeunes filles. Elle est égale tout le long de la BD malgré les épreuves qu'elle va traverser.

L'histoire est une fois de plus ancrée dans l'Histoire et cela est même au coeur de l'intrigue. Il est question encore une fois des prémices de la Seconde Guerre Mondiale mais aussi de l'exposition universelle à Paris. Les retournements de situations sont incroyables jusqu'à la dernière page. Les auteurs de cette BD ont définitivement le sens du rythme. C'est haletant au point que j'ai dévoré la BD en une soirée.

Comme dans la première BD, les personnages secondaires sont aussi très intéressants. L'amie de Juliette, Léa, est pétillante et très drôle. Elle apporte beaucoup à l'histoire et au personnage de Juliette. Les seconds rôles jouent des rôles importants de manière générale dans cette histoire au point de nous surprendre. L'ombre de Ptirou est là à la fin avec beaucoup d'émotions.

Les dessins sont encore une fois d'une grande beauté. L'accent mis sur les voitures m'a beaucoup plu personnellement. La double page sur une course au Mans a retenue toute mon attention. le dessinateur nous offre un voyage visuel dans cette époque avec une grande justesse. Il sublime le personnage de Juliette encore plus que dans le premier tome.

Cette BD m'a bluffée jusqu'à la dernière case. C'est un gros coup de coeur ! Même plusieurs jours après l'avoir lu je l'ai encore en tête et j'ai même envie de la relire juste pour le plaisir. Je ne sais pas ce que va donner le troisième tome mais s'il est du même niveau que le second voir supérieur, et bien les mots vont finir par me manquer !

Foncez sur le premier et maintenant le second tome !
Lien : https://leslecturesdamandine..
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Ce que j'aime le plus c'est l'ambiance: les années 30, les décors, les voitures, le contexte social, l'élégance des vêtements....c'est trop chouette.
Je reconnais aussi la finesse du scénario, le personnage de Juliette en femme qui s'émancipe est une réussite. BD historique et d'aventure,c'est du beau boulot.
Le retour du personnage de P'tit Rou est un joli clin d'oeil au premier tome qui m'avait émue. A lire de 7 à 77 ans sans modération
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Coup de coeur BD

Mademoiselle J, 1938 tome 2 Je ne me marierai jamais est la suite de Il s'appelait Ptirou.
Je n'ai pas lu ce premier tome (que je vais m'acheter rapidement) mais ça ne pose pas vraiment problème car ce second tome se passe 9 ans plus tard et les histoires sont suffisamment indépendantes pour que l'on comprenne tout de même ce qu'il se passe.

1960, l'oncle Paul arrive chez ses neveux et nièces pour Pâques et leur offre des BD de Spirou. La petite fille lui demande de continuer son histoire autour de Mademoiselle Juliette de Sainteloi.

On retrouve la demoiselle à Paris où elle vient d'être diplômée. Elle se rêve grand reporter.
Mais on est en 1938 et Juliette est une femme. Pourra-t-elle atteindre son but dans une société où les femmes sont cantonnées à des tâches subalternes ?
Et pourquoi, lors de l'exposition universelle, surprend-elle un communiste et un nazi - qui officiellement se détestent - en pleine négociation autour du pétrole ?
Juliette va se retrouver au centre d'un complot qui réunit petite et grande Histoire...


J'ai vraiment adoré cette BD qui mêle habillement faits historiques et fiction.
J'aime tellement apprendre de nouvelles choses l'air de rien (j'ignorais par exemple que la Coccinelle avait été créée par les nazis).

J'ai adoré cette jeune femme à l'esprit libre qui se bat pour obtenir ce qu'elle veut tout en restant terriblement humaine (voire naïve).

Les illustrations m'ont totalement transportée dans le Paris d'avant-guerre.
Il y a un réel souci du détail quant aux tenues, aux décors, aux véhicules...


L'intrigue est vraiment passionnante, impossible de s'en détacher.
J'ai vraiment hâte de retrouver Juliette !

Une très belle série BD pour traverser L Histoire aux côtés d'une héroïne attachante.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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