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La ville blanche (Eva García Saenz... tome 1 sur 3

Judith Vernant (Traducteur)
EAN : 9782265144316
560 pages
Fleuve Editions (10/09/2020)
4.29/5   361 notes
Résumé :
Dans la cathédrale de Sainte-Marie à Vitoria, un homme et une femme d’une vingtaine d’années sont retrouvés assassinés, dans une scénographie macabre : ils sont nus et se tiennent la joue dans un geste amoureux alors que les deux victimes ne se connaissaient pas.
Détail encore plus terrifiant : l’autopsie montrera que leur mort a été provoquée par des abeilles mises dans leur bouche. L’ensemble laisse croire qu’il existe un lien avec une série de crimes qui t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (125) Voir plus Ajouter une critique
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Rien à dire, ce thriller est d'une efficacité redoutable et coche toutes les attentes du lecteur amateur de ce genre :

- des crimes rituels surprenants : un homme et une femme du même âge retrouvés morts tendrement enlacés alors qu'ils ne se connaissaient pas, nus, tués par des piqures d'abeilles placées dans leur bouche scotchée … ceux-là ont 20 ans.

- un course contre la montre pour empêcher d'autres crimes, le décompte morbide semblant irrémédiable, bientôt ce sera un couple âgé de 25 ans puis 30 ans, puis 35 ans si personne n'arrête le tueur …

- un coupable désigné … sauf qu'il est déjà en prison … condamné pour des meurtres suivant le même protocole … sauf que c'était il y vingt ans et que la série avait commencé avec des nouveaux-nés, puis des enfants de 5 ans, 10, ans, 15 ans … sauf qu'il doit sortir bientôt et qu'il a un jumeau inspecteur de police qu'il a lui-même confondu et arrêté, sauf qu'un compte twitter à son nom envoie des messages ) l'enquêteur principal.

- un tueur en série absolument remarquable d'intelligence et de détermination, capable de contrôler ses pulsions sur une période de latence de vingt ans.

- un expert en profilage criminel qui mène l'enquête, il cache une fraîche tragédie personnelle qui ne lui permet pas d'aborder l'affaire comme à son habitude, ce qui rend son travail très délicat.

Malgré quelques lourdeurs au départ ou détails capillo-tractés, ce récit à l'intrigue sophistiqué est tissé de main de maître. On est complètement happé par le double arc narratif temporel enchâssé, procédé classique mais qui fonctionne de façon très pertinente ici : le récit présent de l'enquête et un récit qui débute dans les années 1970 et achève de ferrer le lecteur avec le mystère qu'il distille. le dénouement, c'est-à-dire l'identité du tueur, est quasi impossible à trouver et ça, j'ai adoré, d'autant plus qu'il est archi crédible au vu du cheminement construit par l'auteure, j'ai adoré me faire balader par ce thriller hautement excitant pour les méninges.

Surtout, j'ai apprécié l'ancrage de l'intrigue dans une ville riche d'histoire et légendes : Vitoria-Gasteiz, capitale de l'Alava, une des trois provinces de la Communauté autonome du Pays Basque. C'est une véritable visite littéraire que propose l'auteure. D'ailleurs, l'office du tourisme de la ville, face au succès colossal du livre en Espagne, a lancé un itinéraire spécial « le Silence de la ville blanche » . Il faut dire que Eva García Sáenz de Urturi met le paquet puisque chaque duo morbide est retrouvé dans un lieu emblématique de la ville blanche selon un parcours chronologique associé à l'âge des victimes, passant par le dolmen Sorginetxe à Arrizala , la cathédrale gothique Santa Maria ou encore la Casa del Cordon.

On se régale et pas uniquement parce que le roman est parsemé de références à la cuisine basque. Très réussi, divertissant et addictif au possible !
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Et voilà, sixième livre apporté par le " Père- Noël " et ...sixième victime de l'année 2021 . Pourtant , il s'est sacrément défendu , le bougre ! Déjà, il faut dire que c'est tout de même un pavé de 550 pages et ...pas forcément écrit " gros " ...Seulement , pas de chance , il rencontré un " grand " lecteur ( 1m73!!!) confiné volontairement chez lui en raison d'une météo un peu " fraîche " et de la menace de la Covid , toujours bien présente et tout de même anxiogène. Confiné , aussi et surtout , par ce qu'il convient de considérer comme un fort bon polar bien " comme on les aime " , mystérieux, vivant , plein d'interrogations , de rebondissements , de suspense ...Oui , là voilà la vraie raison , c'est un roman qui ne peut que plaire aux amateurs du genre avec , en prime , une bien belle histoire d'amour ...impossible , je vous préviens de suite , mais quand même.
Lorsque le narrateur " ouvre le bal " , il est mourant , une balle ( qui lui était du reste destinée ) lui ayant endommagé "grave " le cerveau . Pas facile pour un " futur mort " de raconter une enquête dans cet état, mais , dans les fictions , tout est possible , c'est bien un peu pour ça qu'on les aime . Il faut dire que l'inspecteur Unai Lopez de Ayala , bien épaulé par sa collègue et amie Estibaliz et sa supérieure Alba doivent affronter " du lourd " ...
L'action se déroule en Espagne , à Vitoria , ville dont on va pouvoir " admirer " les richesses architecturales et culturelles au point que , ma foi , une fois la Covid oubliée ( mais si , mais si ..) , j'ai bien envie de m'y rendre .C'est dans cette ville utilement , somptueusement et très habilement dépeinte , qu'on retrouve deux cadavres ...Oui , je sais , deux cadavres , ça arrive , ça va , ça vient....Oui , mais non , pas là, parce que les cadavres ...ils ont quelque chose de particulier et , surtout , ils sont les " héros " de l'exacte réplique de crimes commis 20 ans plus tôt. Oui , ben , c'est le même criminel , pas de quoi fouetter un chat !! Ben si , Parce que le criminel en question ....il n'a pas fini de purger sa peine et il est encore pour quelques jours ...en prison . le pire , c'est son frère jumeau , policier , qui l'a arrêté. Si , si.
Ça a l'air bien compliqué . Ca l'est .Mais c'est franchement très bien écrit ( traduit ) , clair , si addictif qu'on ne se perd même pas dans tous les noms à particule des principaux personnages . Il y aura même , en parallèle, un second récit qui , en alternance , nous renverra dans le passé proche pour mieux se fondre dans le présent.
Quant aux personnages , ils ont suffisamment "d'ampleur " pour crédibiliser un récit qui emprunte souvent des chemins tortueux et obscurs du meilleur goût, si je puis m'exprimer ainsi .
Les dialogues apportent des touches et précisions tout à fait pertinentes pour nous " amener " vers la résolution d'une intrigue solide et franchement bien construite . J'ai beaucoup aimé ce roman et , tout naturellement , je ne puis que vous le recommander . A en croire les autres avis que je viens de parcourir , je ne suis pas le seul .
Bon , les amis et amies , je vous quitte , je vais prendre des nouvelles de notre inspecteur - narrateur . Je vous tiens au courant car , si la balle l'a....vous voyez ce que je veux dire , il est mal et ....vous aussi .Moi ? Ben c'est pas grave , moi , j'ai fini la lecture , je sais tout et ...je ne dirai rien .
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Hiiiii. Une brique de 500 quelques pages pleine de meurtres.
Nous sommes à Vitoria, au Pays Basque. Depuis les Romains, cette ville est stratégique sur tous les plans: commercial, militaire, culturel. Elle aura tout vu , tout entendu, tout fait. Son histoire, sa culture, ses fêtes serviront les meurtres , hélas.
Difficile de résumer mais disons que fin des années '90, la ville a vécu l'assassinat de plusieurs. Toujours mis en scène sur des lieux historiques déterminants de l'Antiquité avec des bébés, puis au Moyen Âge avec des enfants, puis ainsi de suite...jusqu'à nos jours.
Des frères jumeaux particulièrement en vue et connus de tous, le premier pour son érudition et son émission de télévision sur l'histoire (Tasio) et le second parce qu'il est policier et sera celui qui arrêtera son jumeau pour tous ces meurtres (Ignacio).
Accalmie de près de 20 ans car Tasio est emprisonné. À la veille de sa sortie de prison, les meurtres reprennent de plus belle, toujours mis en scène et accomplis comme il y a 20 ans. Les policiers sont mystifiés et n'ont aucune piste sérieuse.
Nous sommes plongés dans l'urgence des policiers qui doivent à tous prix faire cesser les meurtres. Et l'autrice nous balade bien à travers les intrigues mais aussi à travers cette belle ville et sait comment nous faire douter en distillant les informations petit petit jusqu'à la fin. C'est haletant, c'est assez prenant. Dans l'ombre des loyautés, des traditions et des silences, le thème de la vengeance est omniprésent.
C'est un vrai bon polar dans tous les sens du terme !
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+++++++ LE SILENCE DE LA VILLE BLANCHE +++++++

Le magazine littéraire espagnol "Qué leer" (quoi lire) a superbement présenté ce thriller : Si vous voulez jouir ET souffrir en même temps - jouir parce qu'il est tellement excitant, souffrir parce que vous n'arrivez pas à lire plus vite - alors 'Le silence de la ville blanche' est votre livre.

Apparemment beaucoup d'Espagnols ont lu cette pub originale, car cet ouvrage y est depuis sa parution en 2016 déjà un méga best-seller.

Eva García Sáenz de Urturi est née au Pays basque en 1972 et a d'abord gagné sa vie pendant une dizaine d'années comme ophtalmologue avant d'accepter une nomination à l'université d'Alicante et de se mettre à écrire. Son premier roman est sorti en 2012 et 4 ans plus tard c'était le tour au silence de la ville blanche et attention il s'agit d'une trilogie. Vous vous rendez compte du nombre d'heures de suspense que vous avez en perspective ? Après les 493 pages du premier tome, le second "Los ritos del agua" (Les rites de l'eau) et le troisième "Los señores del tiempo" (Les seigneurs du temps) vous attendent patiemment depuis 2017 et 2018 chez votre libraire.

Le 24 juillet 2016, une découverte macabre est effectuée dans la crypte de la vieille cathédrale de Vitoria au Pays basque, sud de Bilbao : le corps d'une fille et d'un garçon de 20 ans tués de façon sauvage et sophistiquée.

Les inspecteurs appelés sur place, Unai López de Ayala, un profileur, et son assistante, Estíbaliz Ruiz de Gauna, craignent qu'il s'agisse d'un crime commis par un tueur en série, comme exactement il y a 20 ans et 4 mois près du même endroit. Seulement le coupable d'alors, l'archéologue Tasio Ortiz de Zárate, a été depuis lors toujours en prison.

Ayala estime que les similitudes entre ce dernier crime et les 8 de 1996 sont trop importantes pour être ignorées et qu'il faut à tout prix éviter de nouvelles victimes. Il décide donc d'aller visiter Zárate en prison et reçoit avant même d'y aller, à sa grande surprise, un email de lui, dans lequel il propose d'aider l'inspecteur avec son enquête. Pour le prisonnier, bien qu'il se déclare innocent, il est évident qu'il en sait plus de l'hécatombe du passé.

Au commissariat de police de Vitoria-Gasteiz, le commissaire principal Medina charge la toute nouvelle commissaire et grande sportive Alba Díaz de Salvatierra de l'enquête, qui passionne déjà la presse et la population. Certains journalistes se lancent dans une spéculation éhontée sur le nombre de victimes qui vont suivre, tandis que Ayala fait précisément tout pour justement éviter un tel scénario de damnation !

Mais notre Ayala traverse une phase compliquée dans sa vie personnelle et sa méthode d'enquête peu orthodoxe irrite ses chefs....

Avant de vendre par mégarde une mèche importante du dénouement, je préfère citer un autre passage de presse, cette fois-ci de "El Periódico de Catalunya" : "C'est écrit de façon si authentique que vous avez l'impression d'être sur place".
En plus c'est vrai. Eva García Sáenz de Urturi m'a, contre toute logique géographique, parfois fait penser à la Scandinavie comme elle dispose des mêmes qualités pour le vrai suspense qui ont assuré la renommée des auteurs de thrillers suédois, norvégiens et danois, sans oublier Arnaldur Indriđason et Yrsa Sigurđardóttir d'Islande.
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A Vitoria, dans le pays Basque espagnol, la veille de la Saint Jacques, a lieu la fête de la blouse, prélude à celles de la Vierge blanche (Virgen Blanca) et tout le monde se retrouve dans la rue pour faire la fête. Dans la cathédrale Sainte-Marie, on retrouve deux corps, un homme et une femme assassinés, dans une mise en scène particulière : ils sont nus, se tiennent la main, la main de l'un posée sur le visage de l'autre et réciproquement. Et, petite signature : trois chardons « eguzkilore » en basque, c'est tellement plus joli et mystérieux !

L'enquête va démontrer qu'ils ne se connaissaient pas et qu'ils sont morts à la suite de piqures de guêpes que l'assassin avait pris soin de mettre dans leur bouche, les bâillonnant ensuite par un adhésif, dénué d'empreinte bien-sûr. Cette mise en scène rappelle des meurtres commis vingt ans plus tôt pour lesquels Tasio, archéologue très médiatisé, un des jumeaux d'une famille ayant pignon sur rue et surtout omnipotente alors. C'est Ignacio, policier, le propre frère de Tasio qui a procédé à l'interpellation à l'époque…

Qui peut avoir commis ce crime odieux suivi de plusieurs autres, alors que Tasio doit bientôt sortir de prison ? il faut donc reprendre l'enquête, ce qui sera fait par un tandem d'inspecteurs : Estibaliz Ruiz de Gauna et Unai Lopez de Ayala, alias Kraken, profileur.

« Je me fiais aux impressions d'Estibaliz comme la roue arrière d'un tandem se fie à la roue avant. C'était notre façon de fonctionner, de pédaler ensemble. »

Tous deux sont chapeautés par la sous-commissaire Alba Diaz de la Salvatierra, qui vient juste d'arriver au commissariat.

On se retrouve en pleine immersion dans cette ville de Vitoria, pleine de mystères, au passé prestigieux sur le plan historique, artistique, architectural, et le côté « endogame » comme dit l'auteure, « tous les gens nés à plus de cinquante kilomètres d'ici sont des « étrangers » disait la grand-mère » de Kraken. Mais aussi, on apprend beaucoup de choses sur les noms propres des gens avec une partie espagnole à laquelle un nom basque évocateur, de la région d'Avala, pour être plus précise, est ajouté ce qui nous donne des noms interminables qui sonnent bien dans l'oreille.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fleuve noir qui m'ont permis de découvrir ce roman ainsi que son auteure dont le style est si particulier qu'on n'a plus qu'une seule envie, en le refermant, de se procurer le prochain… j'espère qu'il ne faudra pas attendre trop longtemps sinon je vais être obligée d'apprendre l'espagnol pour retrouver cet univers ;

#Lesilencedelavilleblanche #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
L’étrange symétrie des événements me fascinait. Des victimes par paires, dont l’âge finissait par zéro ou par cinq… Un assassin et un flic identiques en tous points… Le fait que les crimes se sont interrompus le jour où Tasio a été arrêté et qu’ils aient repris à la veille de sa sortie… 
Je sortis du lit à six heures du matin, incapable de retrouver le sommeil. En partie parce que les gens continuaient de faire la fête sous mon balcon de bois, sur la place de la Virgen Blanca, sans se soucier du lendemain. En partie aussi parce que la journée s’annonçait difficile : j’allais devoir me coltiner la presse et les ordres du commissaire Medina… Ç’allait être un long tunnel de boulot ; j’avais besoin de prendre l’air pour affronter la suite. 
Running aux pieds, je descendis l’escalier, trottinant jusqu’à la porte qui me séparait du cœur de Vitoria. Deux ans plus tôt, j’avais trouvé la location idéale en plein centre grâce à une amie qui travaillait chez Perales, l’agence immobilière locale de référence. Elle m’a proposé cette bonne affaire avant même de mettre l’annonce en vitrine. Un deux-pièces rénové. Des voisins âgés, charmants, mais complètement sourds. La plus belle vue possible pour un troisième étage. Autrement dit, la perfection. 
Je débouchai au galop sur le trottoir, croisant une marée de gens qui rentraient chez eux en procession. Les conversations s’étiolaient, les pas commençaient à peser, certains zigzaguaient à l’entrée de la rue de la Zapatería, leur clé à la main. 
Je quittai la foule pour rejoindre des rues moins passantes. Quand j’arrivai aux Arquillos, elle était là, la mystérieuse coureuse que j’avais croisée chaque matin de la semaine précédente. La seule personne assez dingue, ou assez motivée, pour courir à six heures du matin, comme moi. 
Elle ne prenait jamais par les ruelles étroites, fuyait les ombres, courait toujours au milieu du trottoir comme si elle reliait des points entre les réverbères, et portait un sifflet en évidence autour du cou. Une femme prévoyante. Mieux encore, une femme consciente des possibles dangers. Soit elle s’était déjà fait agresser, soit elle anticipait. Et pourtant, elle sortait courir avant l’aube pratiquement tous les jours de la semaine. 
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il avait une bibliothèque de 300000 volumes il les avait acquis un rythme de 100 livres par jour. 100 livres par jour. 100 livres pour un propriétaire qui n'aurait jamais le temps de les lire. 100 livres orphelin de leur lecteur. inutiles, sans dessein. dès qu'un collectionneur me dit avoir plus de 5000 exemplaires dans sa bibliothèque il perd mon respect. je sais que c'est une fraude en tant que lecteur, un imposteur, un simple accumulateur , un détenteur. Et pour être un détenteur de livres il faut juste de l'argent pour les acheter et de l'espace pour les accumuler.
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L’un comme l’autre, étions sacrément doués pour résoudre des affaires, un peu moins pour suivre les règles. Après quelques avertissements pour indiscipline, nous avions appris à nous couvrir. Quant à suivre les règles, eh bien… on y travaillait.
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J'imagine que nous formions un drôle de trio : mon grand-père et son béret, mon frère et son intelligence affûtée, et moi et mon... je ne sais pas quoi. Je ne sais pas quel est mon trait saillant, celui qui me caractérise. Bon, maintenant, si. Maintenant, je suis le policier qui a arrêté le tueur en série le plus célèbre de l'histoire de Vitoria et qui a fini avec une balle dans la troisième circonvolution frontale de l'hémisphère gauche.
Demain, on me débranchera.
Dix jours ont passé, et je suis toujours dans le coma. Je suis prévoyant, j'ai laissé des instructions. J'ai fait mon testament quand je suis entré dans la police.
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Tasio était le type le plus charismatique et le plus charmant qu’avait enfanté Vitoria dans les dernières décennies. Intelligent, hautement séduisant de l’avis unanime de la gent féminine et, qui plus est, dupliqué.
Oui, dupliqué.
Nous en avions deux, au choix. Tasio et son jumeau étaient identiques jusqu’au bout des ongles. Impossibles à distinguer l’un de l’autre. Ils étaient pleins d’optimisme, bien nés, enthousiastes, fêtards, cultivés, courtois… À tout juste vingt-quatre ans, ils avaient Vitoria à leurs pieds et un avenir qui s’annonçait plus que brillant : sidéral, stratosphérique.
Ignacio, son jumeau, choisit le chemin de la loi : il devint policier, le plus intègre que le Corps national de police eût jamais connu.
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