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sur 604 notes
Mais quel magnifique roman... dur, mais nécessaire ! Il nous raconte un pan de l'histoire atroce, plutôt méconnu... la fuite de millier de personnes vers les côtes pour embarquer sur des bateaux et fuir l'arrivée des troupes soviétiques en cette période de fin deuxième guerre mondiale. L'histoire se décline à 4 voix, par 4 personnages plus attachants et émouvants les uns que les autres... Il y a Émilia, jeune polonaise qui fuit après qu'un lourd malheur lui soit arrivé, Joana, infirmière dévouée corps et âme aux autres, Florian, restaurateur d'art prussien qui, trahi par un homme à qui il faisait confiance, décide de partir avec le bien le plus cher à Hitler et finalement Alfred, recalé des jeunesses hitlériennes, est enrôlé sur le Wilhelm Gustloff, ce grand navire rempli de promesse et de liberté. Les amitiés se tissent au fil des pages, au milieu de l'horreur et de la fuite. Chaque page est vibrante, et nous fait comprendre à quel point le beau peut gagner sur le laid... Ce livre est une ode au désir de vivre... Magnifique, je vous le dis.... à lire !
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Le sel de nos larmes est un récit historique intéressant sur un événement que l'on connait peu de la seconde guerre mondiale.
Le livre fait un parallèle avec un autre roman de Ruta Sepetys : Ce qu'il n'ont pas pu nous prendre (un roman adulé par les lecteurs), dans lequel certains personnages on des liens familiaux avec un personnage present dans "Le sel de nos larmes".

L'écriture est bonne tout en restant assez simple et très compréhensible étant classé jeunesse mais le livre est tout de même agréable à lire pour un adulte. Les chapitres sont très court et alterne entre nos divers personnages.
Personnellement je me suis régalé au début et à la fin (la partie naufrage, extra) avec quelques petites longueurs en milieu de récit sans non plus que cela ne soit trop gênant.
Les personnages sont intéressants, variés et avec des caractères tous différents.

Sachez que certains passages sont difficilement supportables, à plusieurs reprises, les plus jeunes risquent de verser des larmes (les plus grands aussi d'ailleurs s'il sont sensibles).

En tout cas, c'est un roman à conseiller à tout le monde, jeunes et moins jeunes, afin de découvrir cet événement historique oublié.

Voir la chronique sur mon blog :

Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Après avoir terminé "Le Ruban Rouge", me voilà à attaquer un deuxième livre se passant lors de la Seconde Guerre Mondiale, "Le Sel de nos Larmes". C'est un contexte complètement différent. Ici, nous suivons alternativement le point de vue de quatre adolescents : Joana, Emilia, Florian et Alfred. Tous issus de pays différents, leurs chemins vont pourtant se croiser, chacun voulant fuir sur un bateau pour échapper à l'armée soviétique. Réunis par le destin, ils vont affronter ensemble les horreurs de la guerre...

En voyant ce livre à la bibliothèque, j'ai de suite su que je voulais le prendre. L'histoire paraissait passionnante ! Et je n'ai décidément pas regretté. J'ai tout simplement adoré ce bouquin... !

Les chapitres sont très courts (environ deux pages), alternant les points de vue des quatre protagonistes. On s'habitue vite et la lecture est fluide et agréable. Les personnages cachent tellement de secrets, leur passif est dévoilé petit à petit... c'est extrêmement intriguant !
J'ai fini par m'attacher à tous les personnages (ainsi que les personnages secondaires qui sont aussi importants et très touchants !)... sauf Alfred.
Je n'ai pas réussi à éprouver de l'attachement pour lui, oups. Sa personnalité et ses lettres inventées à Annelore m'ont agacé plus que tout. (d'ailleurs, quand il dit "Tu appartiens au sexe faible" dans ma tête j'étais en mode "Pardon ?!")

Bon, à part lui, j'ai adoré les autres. Tous différents, tous intéressants, tous bien creusés et ayant des secrets...

Et pour parler du Wilhelm Gustloff... comment dire ?
Je trouve ça dingue, honnêtement. Plus de 10 000 passagers à bord d'un navire qui devait en abriter seulement 1 400. Plus de 9 000 morts ! C'est la plus grosse catastrophe maritime de tous les temps et je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à là ! Je trouve ça hallucinant que cet évènement soit aussi méconnu ! A côté, l'histoire du Titanic est sans nul doute la catastrophe maritime ayant été la plus médiatisée, alors que son nombre de victimes est bien inférieur à celui du Wilhelm Gustloff...
C'est dingue !!

Je suis donc hyper heureuse de cette lecture, aussi bien pour avoir découvert cet évènement si peu connu que pour avoir passé ce moment avec ces personnages inoubliables. C'était tellement prenant, j'ai juste adoré !!

Un roman génial d'humanité, de survie, d'amour et d'amitié, mais aussi d'espoir.
Un coup de coeur que je conseille à chacun, qu'importe soit votre tranche d'âge ! Certes c'est un livre Jeunesse, mais je pense sincèrement qu'il peut être lu et aimé par tout le monde !

Ruta Sepetys ayant aussi été l'autrice d'un Best Seller International se déroulant à la même époque, j'espère juste avoir l'occasion de le lire aussi très prochainement !! :)
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Joanna est Lituanienne, Emilia polonaise tandis que Florian est Allemand originaire de Prusse orientale, tandîs qu'Alfred est originaire d'Heidelberg.
Leurs points communs: Adolescents ou jeunes adultes, ils vivent la fin de la 2e guerre mondiale (hiver 1945) au plus près, qu'ils la fuient ou qu'ils soient soldats, et ont pour but d'embarquer sur un énorme bateau, le Wilhem Gustloff.
Par de courts chapitres de deux à trois pages, ce roman choral narre les pensées et actions de chacun des protagonistes, permettant un rythme de lecture rapide et sans ennui. le sujet est grave, puisqu'il décrit les horreurs de la guerre dans le quotidien de personnages en fuite, mais est pourtant plein d'humanité.
J'y ai découvert également une des plus grande tragedie maritime qui a fait bien plus de victimes que le Titanic. La partie concernant le navire est palpitante, intense, notamment dès qu'il commence à couler. Les descriptions ont ravivé en moi les souvenirs du film Titanic avec une grande force et il apparaît juste incroyable que cet événement ait été oublié par L Histoire.
Classé en littérature jeune adulte, la lecture en reste très forte, même si on a quelques décennies de plus.
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Le 30 janvier 1945, le paquebot Wilhelm Gustloff coule dans la mer Baltique après avoir reçu trois torpilles soviétiques. A son bord, des milliers de civils dont 4 à 5000 enfants, fuyant la Prusse orientale lentement mais inexorablement conquise par l'Armée rouge. De cette tragédie, Ruta Sepetys en a fait un roman pour que tout le monde se souvienne car, dit-elle : « Une fois les survivants disparus, il ne faut pas laisser la vérité disparaître avec eux. » Pour rendre hommage à tous les enfants disparus dans la tourmente de cette fin de guerre, elle a choisi de nous raconter le destin de quatre jeunes gens. Florian a fui Könisberg quand il s'est rendu compte qu'il travaillait pour des nazis qui pillaient les musées de toute l'Europe, les appartements saisis aux juifs pour récupérer des oeuvres d'art. Dans son baluchon, une clé et une pièce du Cabinet d'Ambre volé aux soviétiques. Joana est originaire de Lituanie, elle a pu quitter le pays avant l'arrivée des Soviétiques, a travaillé comme infirmière dans un hôpital. Emilia est polonaise, son père l'a envoyée à la campagne chez des amis qui devaient la protéger. Tous les trois vont se rencontrer sur une route enneigée, fuyant l'arrivée des soldats soviétiques. Chacun porte un lourd secret, trop lourd pour leurs jeunes années. Ils parviennent enfin à Gotenhafen, un port donnant sur la mer Baltique. Avec eux, des milliers de civils, terrifiés et prêts à tout pour monter à bord d'un bateau. Alfred est à bord du Gustloff, simple matelot qui rêve de gloire, de médaille donnée en personne par Hitler, pauvre matelot en fait qui n'a pas toute sa tête. Il va permettre à Joana, Florian et Emilia de faire partie de ceux qui pourront embarquer. Ils pensent être sauvés… Le récit à quatre voix donne du rythme, permet de saisir les destinées de ces jeunes gens ballottés par les événements. Ce sont eux qui nous font vivre le naufrage. Ici pas d'orchestre pour jouer jusqu'à la fin, pas de commandant mourant dignement à la barre de son bateau. La nuit, des températures glaciales, pas assez de canots de sauvetage, cette tragédie se dévoile sous nos yeux effarés. C'est un roman à destination des adolescents mais je trouve qu'il devrait être lu par tout le monde. Pour ne pas oublier.
Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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La production éditoriale propose des romans historiques qui utilisent les ressorts des séries télé, de la litterature pour ​adolescents, du thriller et du polar avec un succès de plus en plus croissant !

Le sel de nos larmes en est la parfaite illustration : on suit ici quatre destinées de quatre adolescents. Alfred, le marin; Juana la lituanienne, Emilia et Florian chacuns en fuite et confrontés aux horreurs de la guerre. Comme le suggère la bande annonce, le roman nous fait vivre la plus grande tragédie maritime de l'histoire qui a fait près de six foix le nombre de victimes du Titanic lors de la seconde guerre mondiale.

Et c'est vraiment à partir de ce moment de rencontre que le récit devient bouleversant et que tous les ressorts de ces destins dramatiques s'enclenchent.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Oufff !!! Quel roman ! Un énorme merci à Ruta Sepetys pour cette leçon d'histoire méconnue ! J'en suis encore toute chamboulée et pour ma part, c'était vraiment la première fois que j'entendais parler de l'histoire du navire Wilhelm Gustloff. C'est d'une tristesse...Au-delà de nous divertir, les auteurs sont vraiment là pour nous faire apprendre des choses également et c'est avec beaucoup de reconnaissance que je termine ce mois-ci ce roman poignant et percutant, basé sur des faits réels. Dans sa note à la fin, l'auteure relate que les cousins et une cousine de son père ont vécu ce tragique événement. Qui de plus proche pour rapporter des témoignages vivants ? Elle a aussi interrogé bien d'autres survivants, et des familles de victimes...

Dans notre histoire, les quatre personnages principaux ont chacun leur place unique et, à tour de rôle, sous forme de chapitres individuels, chacun évoque principalement son présent, et minimalement son passé. Tôt ou tard, leur route se croisera mais tout au long de leur fuite, chacun garde tout de même un chapitre bien à lui (ou à elle). D'autres personnages font partie de ces chapitres aussi mais en tant que rôles secondaires, et non moins attachants. C'est un format très intéressant. Facile à suivre. Facile à comprendre. Accessible à tous.

Ces gens ont une vie tellement difficile ! Ils doivent fuir leur patrie, ils perdent leurs proches de même que toutes leurs possessions, ils tentent de survivre en plein milieu de la guerre, doivent se cacher des envahisseurs, là où les ennemis pullulent. Risquer sa vie pour trouver un exutoire. On ressent de la pitié pour eux. de la pitié pour ceux qui ont vraiment vécu tout ce qui est relaté dans "Le Sel de nos Larmes". Épouvantable que des êtres humains aient subi autant de choses en une vie. Ce n'est pas agréable de lire sur la souffrance vécue. Mais celle-ci se doit d'être mise à jour et, incroyable, cette partie-là concernant le navire censé sauver des milliers de vies était encore méconnue, en tous cas je le crois. le 30 janvier 1945 a été une date bien funeste.

Une grande révélation pour moi cette année ! C'est un récit qui m'a ébranlée et que je n'oublierai jamais. Lisez-le et partagez !
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Un roman historique de très grande qualité, donnant un éclairage passionnant sur tout un pan méconnu de l'histoire de la seconde guerre mondiale : l'expulsion et la fuite, massives, de populations de l'Europe de l'Est vers l'Allemagne, mais aussi les naufrages de plusieurs des navires rapatriant ces réfugiés.
Il s'agit d'un roman à quatre voix, celles de Joana jeune infirmière lituanienne, Emilia adolescente polonaise, Florian restaurateur d'art prussien, et enfin Alfred matelot au service de l'armée allemande, dont les destins vont se croiser pour le meilleur et pour le pire.
Le récit est passionnant et les personnages vraiment attachants, pleins d'humanité malgré un contexte terrible et un froid glacial.
Les chapitres courts donnent du rythme à ce livre dont les pages se tournent toutes seules.
Une réussite que je conseille vivement.
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Le sel de nos larmes de Ruta Sepetys pourquoi faut-il le lire, car l'histoire du naufrage du Wilhelm Gustloff au large de la mer Baltique est une catastrophe qui à fait plus de 25 000 mort en 1945. L'auteur nous raconte l'histoire à travers plusieurs personnages qui on des vie totalement différente avec des métiers différents. Joana, Florant, Emilia, Alfred et bien d'autres entamerons un parcours initiatique qui pour certain ce finira bien pour d'autres non. Les émotions, les sentiments, les coups bas sont décrits avec des détails avec le talent de l'auteur. Ce roman quand on le lie nous donne de l'espoir pour la vie et il décrit que la vie est composée d'un grand pourcentage de chance et d'incertitude.
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C'est un chef d'oeuvre.

Tous les personnages sont attachants. Joana par sa générosité, Florian par les faiblesses que l'on sent et qu'il nous dévoile parfois sous son assurance affichée, Emilia par sa force. En revanche, le personnage d'Alfred a généré chez moi des sentiments contradictoires : certes, il est méprisable et odieux, mais il est aveuglé par le discours nazi et désespéré par le désir de plaire, d'être quelqu'un. J'ai à ce propos beaucoup aimé la voix que lui offre l'auteure : elle fait passer bien des choses à travers ce ton pompeux et guindé, qui contraste avec la manière dont les autres lui parlent. On sent immédiatement que le jeune matelot n'est pas aussi important qu'il voudrait nous le faire croire et qu'il fait seulement partie de cette foule aveuglée par les propos d'Hitler. Ruta Sepetys a énormément creusé la psychologie de ses personnages qui ne sont jamais superficiels, Alfred en est un bon exemple.
Tous cachent des traumatismes et des secrets qui se dévoilent au fil du roman.

Ce ne sont pas encore des adultes, mais ce ne sont pas des adolescents non plus. Ils font partie de toute cette jeunesse qui, à cause des horreurs vues et vécues, n'ont pas eu d'enfance ou d'adolescence. Ils ont été contraints de grandir à toute vitesse.
A travers Joana, Florian et Emilia et les nombreux autres personnages intéressants qui les entourent (le Poète de la Chaussure, le Petit Garçon Perdu, Eva la Désolé), c'est aux milliers de réfugiés que Ruta Sepetys pense et offre une voix. On revit avec eux les fuites désespérées, les longues marches, les souffrances liées au froid, à la faim et aux douleurs.

Et surtout, grâce à Ruta Sepetys, j'ai découvert un autre épisode de la guerre, une tragédie humaine. Nous connaissons tous le nom du Titanic, pourquoi pas celui du Wilhelm Gustloff, du « Willy G. » comme il était surnommé ? Combien d'épisodes aussi horribles sont relégués au rang d'anecdotes tant cette guerre a été riche en horreur ? Plus de 10 000 personnes étaient sur ce navire, la majorité n'a pas survécu au naufrage, comment cela peut tomber dans l'oubli ? de plus, d'autres navires de l'opération Hannibal ont été torpillés, montant le nombre de morts à plus d'une dizaine de milliers.
(Je pense à l'effrayante histoire de l'île de Nazino, découverte dans Toutes les vagues de l'océan, de Victor del Arbol. J'ai ressenti le même choc du genre : « Mais pourquoi je n'en ai pas entendu parler avant ? »)

De la même manière qu'elle raconte le vécu des réfugiés, elle décrit avec une grande précision le navire, les préparatifs, la vie sur le bateau ainsi que l'arrivée et l'installation précaire des 10 000 personnes ayant embarqué.
Elle raconte des détails atroces dont on ne peut avoir idée : la terreur, la culpabilité, la faim, la tristesse… tout cela étant au-delà des mots. Cette guerre – comme toutes les guerres – était tellement abominable et la détresse poussait les gens à commettre des actes que l'on ne peut imaginer aujourd'hui.

Le livre se dévore. Les chapitres sont courts et on alterne rapidement les points de vue, ce qui lui donne un rythme rapide. Si l'on a lu la quatrième de couverture, la fin est connue, on sait que le navire fait naufrage. Pourtant, les rebondissements sont nombreux, les relations entre les personnages sont bien creusées, donc je suis restée en haleine jusqu'à la fin. Fin où les événements se précipitent et la lecture se fait plus avide.

J'ai vraiment adoré ce livre. Historiquement, il est passionnant : il aborde la Seconde Guerre mondiale d'un autre point de vue, éclaire un événement méconnu et donne une voix aux milliers de civils jetés sur les routes. Quant à l'histoire de ces quatre personnages, elle est très bien construite, complexe et ne tombe jamais dans les clichés (sauf éventuellement cet amour naissant qui n'est cependant nullement niais). A lire, vraiment !

Un grand merci à Babelio et à Gallimard jeunesse pour cette découverte.
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