AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Osmanthe


Un journaliste d'origine chilienne vivant à Hambourg se remémore les côtes du Chili, où enfant, bercé par la lecture de Moby Dick, il a navigué comme aide-cuisinier avec des chasseurs à la baleine…s'émerveillant des paysages, découvrant l'amour de la mer et des marins, mais aussi renonçant à embrasser ce métier devant cette atteinte à la vie animale.

Dans ces années 80, indigné par la ruse diabolique d'un gigantesque bateau-usine japonais pour poursuivre sans vergogne, en violation des traités internationaux, la chasse à la baleine, avec des méthodes industrielles, cruelles et non ciblées (des bébés dauphins sont victimes de la boucherie), touché par l'agression d'une amie militante écologiste qui avait découvert cette fraude et s'apprêtait à la dénoncer, il décide de traquer ce navire, le Nishin Maru et son capitaine Tanifugi sur les eaux froides chiliennes.

Il s'embarque donc à bord du Finisterre, commandé par le capitaine Nilssen, où il assistera aux confins de l'antarctique à une scène de carnage aveugle où les animaux vont pourtant se défendre avec l'energie du désespoir et se sacrifier pour leurs défenseurs humains.

Ce livre a le ton et l'allure d'un reportage, où Sepulveda, s'incarnant dans la peau de ce journaliste, scande ses convictions et son indignation devant les atteintes à l'environnement, les trafics, l'immobilisme voire la complicité des Etats qui mettent en péril la survie de nombreuses espèces animales.

Pour moi qui suis naturellement sensible au propos, j'avoue m'être ennuyé. Je rejoins les quelques critiques, minoritaires il est vrai, qui reprochent à l'auteur d'avoir pioché à droite, à gauche, des textes, citations d'auteurs, Francisco Coloane par exemple, de s'appuyer sur des faits divers (le coulage du Raimbow Warrior) par exemple…La rythme est ralenti, on a du mal à entrer dans l'histoire, qui prend vite un tour assez soporifique…

Reste néanmoins une voix précieuse pour la lutte contre la destruction de la vie animale à grande échelle, à l'heure où les japonais, en pleine COP21, et au mépris des conventions internationales, relancent la chasse à la baleine. Trente ans après la publication de ce livre, on en est au même point…désespérant.
Commenter  J’apprécie          360



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}