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Critique de Coeurdechene


1990, c'est l'année du retour. Après un exil de presque vingt ans, l'auteur revient au Chili et compare la réalité aux souvenirs. Un constat inévitable : les choses changent.

Le premier texte est celui du retour douloureux, quand on s'aperçoit que les années ont marqué ceux qui nous sont chers. Que sur la photo de cinq enfants emportée en exil, il en manque un maintenant. La vie laisse ses marques partout.
C'est ce que racontent les vingt quatre nouvelles suivantes. Au Chili, en Allemagne, en voyage, avec des amis ou simplement souvenirs liés à un article de presse ou une lettre reçue. Les textes s'enchaînent sans logique ni chronologie, juste comme on se souvient.

De fait, plus qu'un recueil de nouvelles il s'agit bien ici d'un recueil de témoignages, de souvenirs, d'anecdotes vécues ou vues par Sepulveda durant ses nombreux voyages.
Les situations s'enchaînent sans se ressembler. On passe d'une époque à l'autre, toujours sur un détail ou un sentiment, le tout raconté avec tendresse.

De Nushiño, le chasseur Shuar qui l'a inspiré pour le Vieux qui lisait des romans d'amour, aux frères Arancibia, en passant par la voix de la speakerine Katia Olevskaïa, tous ces textes résonnent de manière particulière pour le lecteur, car ils sont mêlés des sentiments des années passées. du souvenir. Et c'est toujours le même leitmotiv qui revient, celui d'écrire pour ne pas oublier. Rendre hommage mais pas que. Faire que ces instants rentrent dans une dimension éternelle, qu'ils deviennent partagés, par-delà le temps et les pages des livres. Et puis il y a ce combat propre à Sepulveda, celui que tous ceux qui ont lu une fois un texte de lui connaissent : celui pour la liberté, pour ne jamais accepter la défaite, même lorsque tout tend à prouver que l'on est vaincu.

C'est un recueil qui rend les yeux humides. Pas parce que c'est triste. Mais parce qu'une fois, un jour, c'est une situation que l'on a vécu qui est décrite et que nos propres souvenirs s'ajoutent à ceux de l'auteur. Parce que la plume de Sepulveda parle directement au coeur, sans passer par des artifices ou de grandes phrases. Bref, tout le contraire de ce billet... Mais c'est que c'est tellement beau et bon qu'il est difficile d'en parler. En fait, le mieux, c'est d'y jeter un oeil. Les deux, même. Et juste d'apprécier ce moment d'intimité.
Lien : http://www.biblioblog.fr/pos..
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