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Critique de kuroineko


Trente-quatre histoires marginales naissent sous la plume et de la mémoire de Luis Sepulveda. Trente-quatre récits qui s'inscrivent en lettres de feu dans l'esprit du lecteur.

L'auteur rend un vibrant hommage à l'humanité et à la nature à travers des vies singulières. Elles sont toutes marquées par la résistance. Résistance à un régime dictatorial, qu'il s'agisse du Chili de Pinochet, de l'Argentine de Peron et de bien d'autres pays. Résistance à la destruction de la nature, sous prétexte de progrès et de nécessité capitalistique comme la déforestation en Amazonie ou la pêche à la baleine au Japon.

Les hommes et femmes présentés par Luis Sepulveda ont pour la plupart été pourchassés, arrêtés, torturés. Et pour certains, lâchement exécutés sans le moindre procès. Beaucoup ont connu l'exil, comme l'auteur lui-même. Mais aucun ne renonça à la lutte pour la liberté et la démocratie.
Deux récits diffèrent en parlant respectivement d'un chien Fernando et d'un chat Zorbas. Celui-ci servit de modèle pour le merveilleux conte Histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler. Comme pour le reste du recueil, on y retrouve les notions de solidarité et de respect apporté à la dignité de toute vie.

Les histoires sont très marquantes. La simplicité d'écriture de l'auteur ne les rend que plus percutantes. Il n'y met nul pathos et ne cherche pas à faire pleurer dans les chaumières. Au contraire, il tend plus à transmettre le flambeau de la résistance, qu'elle soit de nature syndicale, politique, idéologique et écologiste.

Et à ce que tout lecteur réfléchisse à la question qu'il s'est posé quand il s'est rendu au camp de concentration de Bergen-Belsen: "Qu'est ce que je peux faire, moi, pour que cela ne se reproduise pas?"
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