Druuna, tome 2 : Druuna

Bon, comment dire ? J'adore Serpieri et son trait. L'univers qu'il a créé pour cette série est bien particulier et fonctionne à merveille : voyage à travers l'espace, monde post apocalyptique, intelligence artificielle, créatures bien dégueulasses,etc. Et n'oublions pas Druuna qui donne à fantasmer pour les mille années à venir !! Ok.
Malgré tout cela, force est de constater arrivé au sixième tome que l'intrigue n'avance guère, je dirais même plus qu'elle aurait tendance à se mordre la queue : on passe d'une réalité à un monde onirique dans une suite de mise en abime sans fin. Et notre pauvre Druuna n'évolue pas d'un iota : elle se pose sans cesse des questions qui demeurent sans réponse, alterne copulations consenties mais oniriques avec gang bangs tantôt avec des humains, tantôt avec des créatures plus ou moins crades et continue en tout cas d'errer, ballottée par les événements.
D'un côté, je ne nierai pas que Druuna et les mises en scène érotiques où elle apparaît sont carrément excitantes. Mais de l'autre, tout cela est clairement malsain (âme sensible et féministe s'abstenir !!!) Pour conclure, je dirais que graphiquement, c'est superbe, que l'univers possédait un gros potentiel mais qu'il y a un peu, beaucoup (trop ?) de fan service.