L’écrivain italien devenu Immortel en 2020 publie son premier roman, «Amours diplomatiques», un triptyque sur la passion, l’errance et l’échec.
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Le baisser de rideau aurait lieu à minuit, le premier jour du mois suivant, il pourrait le suivre en direct sur le bulletin électronique du ministère. À 23 h 59, il serait encore le numéro 4 dans le grade des ambassadeurs, à 24 h 01, il n’existerait plus. Ne figure pas. Modifiez la recherche. Homicide sans traces de la technologie ! Jadis, on aurait biffé (avec joie ?) son nom sur un annuaire papier, qu’on aurait dû néanmoins conserver pendant toute l’année, jusqu’à la publication du suivant : sa disparition eût été plus lente et cérémonieuse, maintenant il suffisait d’un mot de passe. Il se voyait déjà villégiaturant à côté d’anciens collègues, qui en chaise longue, un plaid sur les genoux, mâchouilleraient d’anciens griefs, ressasseraient pendant des heures leurs entretiens de cinq minutes avec Gorbatchev ou leur poignée de main avec Castro, lui conseilleraient les mots croisés pour garder l’esprit alerte, ou compareraient à voix basse les mérites du Viagra et du Cialis, sans oublier le ginseng coréen qui fait des miracles.
Notre clan, installé au centre du pays, avait dû s’associer par des liens habilement tissés, en proportions soigneusement établies, à la puissante peuplade côtière des Zeughides au sud et à celle montagnarde, non moins redoutable, des Lakhbadiens au nord : alliances indispensables pour conserver un semblant de stabilité et de paix à notre inquiète patrie.
L’extrême sensibilité me vient peut-être du côté maternel, alors que les hommes de ma famille ont toujours été forts comme des bœufs et, dans les dernières générations, aussi intelligents qu’eux.
De la saison démocratique du pays, la meilleure malgré tout de son histoire millénaire, il reste encore quelques timbres-poste prisés par les philatélistes, à défaut d’institutions plus solides.
Echange entre le biographe de « Le mystère Mussolini » (éditions Perrin) et Xavier Fos, président de stratégies françaises. L’auteur répond à de nombreuses questions, dans un grand entretien.
Quels sont les liens entre Benito Mussolini et le fascisme dans l’Europe des années 20 et 30 ? Quelles sont les étapes de la prise de pouvoir par le « Duce » ? Celui qui vient d’être élu à l’Académie française en 2020 réagit à l’invasion de l’Ukraine et donne son avis sur la personnalité de Poutine. Xavier Fos interroge Maurizio Serra. L’académicien décrit la manière dont Mussolini a réussi à rester populaire en Italie pendant plus de 16 ans. Xavier Fos, président de stratégies françaises fait l’interview du diplomate. Maurizio Serra porte un regard sur les personnages sulfureux de l’Histoire et leur part d’ombre. L’auteur évoque le mariage de Mussolini avec Rachele, et le rôle de sa maîtresse Margherita Sarfatti. Maurizio Serra reçoit le club stratégies françaises. Quelle est la part pathologique du caractère de Mussolini (mensonge, manque de sens de l’humour) ? Quel rôle joue le roi Victor-Emmanuel III ? Pourquoi le livre d’Oswald Spengler « Le déclin de l’Occident » a joué un rôle important dans cette époque ? Maurizio Serra évoque l’agression contre l’Ethiopie en 1935, conquête coloniale avec un temps de retard. L’historien explique comment le fascisme devient antisémite en 1938 avec une série de lois excluant les juifs de l’administration, l’enseignement, la culture. Le biographe de Malaparte essaie d’expliquer l’étrange rapport entre Mussolini et Hitler. Quelle est l’influence du gendre Ciano, qui sera son ministre des Affaires étrangères ? Quelle est la nature du régime de la République de Salo ? Quelles premières impressions à l’Académie française ?
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