En ces temps si étranges, où une partie d'entre nous se voit forcé de rester enfermé chez eux, je vous propose de vous interroger sur l'emprisonnement et sur la promiscuité, la solitude et l'isolement que cet état fait naître immanquablement. Ce huis-clos de Jean-Louis Serrano n'est pas sans rappeler celui de Jean-Paul Sartre, et dont l'auteur s'est visiblement inspiré.
En ces heures de confinement, vous vous sentirez immédiatement happé par la situation vécue par les deux antagonistes, à ceci près que vous, vous êtes ce que l'on pourrait appeler un homme « libre » alors que ces deux-là sont des prisonniers… prisonniers dont le crime, resté confus jusqu'au bout, est un crime de sang. Serai-je en train de nous rapprocher de vulgaires bagnards qui purgent actuellement une peine méritée, liée à leurs activités, toujours plus goulues, toujours plus intenses, toujours plus à même de détruire ce que d'autres cherchent à construire ?
Loin de moi cette idée, à moins qu'elle ne me soit venue qu'inconsciemment et, là, chers lecteurs, pardonnez cette offense qui n'était pas voulue.
« L'enfer c'est les autres », qu'il disait dans cette étrange sentence souvent mal comprise. Et qu'il s'agisse de notre quotidien confiné ou de ces deux prisonniers partageant la même cellule, reconnaissons que l'Homme, animal social par excellence, fait de cette caractéristique son propre malheur car, incapable de se passer de ses congénères, il ne les supporte pas non plus.
Voilà de quoi occuper votre esprit durant cet après-midi dominical bien plus maussade que les jours précédents…
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