Écrire une nouvelle est peut-être ce qu'il y a de plus difficile car il faut dans un texte court, et même, ici, parfois très court, raconter une histoire sans faillir avec un début et une fin.
Ce qui est intéressant en effet avec une courte nouvelle c'est que le lecteur peut l'appréhender en une seule fois, en une seule lecture.
Dans ce recueil magistral, qui a totalement mérité le prix reçu, on pense souvent aux nouvelles de
Cortazar, que l'auteur ne cite pourtant pas.
Des textes oniriques, parfois un peu surréalistes, conduisent le lecteur dans mille directions pour le perdre et le retrouver.
Caustique, parfois, le narrateur (à plusieurs facettes comme
Fernando Pessoa cité en exergue), tantôt homme, tantôt femme, d'aujourd'hui ou d'hier, laisse entrevoir une bribe d'existence, un instant magique (le très beau premier texte), un souvenir marquant, une divagation...
La force inouïe et la beauté solaire de ce recueil frappent le lecteur avec sans doute l'objectif de le dérouter afin de mieux le charmer.