Je lis et suivais
Michel Serres depuis cette fameuse émission sur l'histoire de l'astronomie, Tour du monde, tour du ciel, dans les années 80, fasciné par sa capacité à nous élever et à nous transporter entre la science, la philosophie, le bon sens, la prise de distance avec les pensées collectives du moment
Ces chroniques radiophoniques sont de la même veine. Elles nous rappellent la place du quotidien, du temps qui passe et du temps long, les origines de beaucoup de nos valeurs, aspects culturelles et surtout la nécessité de renouer avec une forme de sagesse, avec la nature, de nous extraire d'un stricte individualisme, et parfois tout simplement le plaisir d'apprécier des choses simples de la vie.
Il s'agissait pour lui d'un exercice si évident et qu'il partageait avec tant de plaisir. Retrouver de l'optimisme dans un monde où il n'y a jamais eu aussi peu de morts en raison de la guerre qu'aujourd'hui, mais nous en parlons bien plus qu'avant. Nous recevons aujourd'hui en une journée autant d'informations qu'au court de toute une vie d'une personne vivant en campagne au début du 20ème siècle.
Son absence manque déjà beaucoup.