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Un petit livre reprenant des entretiens réalisés par Michel Serres à l'INSEP. Que la philosophie est claire et passionnante quand elle exposée ainsi, de façon si accessible, et sur un sujet qui nous concerne tous, le rapport de notre corps au monde, la façon d'être dans le monde, l'art du mouvement. Non, la pensée et l'esprit ne sont pas les plus importants, nos gestes et notre coeur méritent d'être objets philosophiques, et d'être plus valorisés. le chirurgien, le joueur de football, le menuisier... ont intériorisé des gestes et ils ont en font une forme d'art. Il y a d'ailleurs des réflexions intéressantes sur le sport au coeur de la société du spectacle, sur la dramaturgie d'un match digne du théâtre antique, mais aussi sur le sport comme palliatif à la guerre. D'un point de vue plus personnel et intime, c'est l'hommage du titre et du début qui m'a incité à livre ce livre, mon grand-père, si important pour moi, était un professeur de gymnastique, contemporain de Michel Serres dont il partageait plus que le prénom, mais aussi les idées humanistes, ainsi que l'amour pour le rugby - le vrai, le rugby de village, pas le sport professionnel tel qu'il est devenu. C'est donc mon grand-père que j'incarnais dans ces "professeurs de gymnastique" du titre, lui et ses colllégues qui nous enseignent à appréhender le monde qui nous entoure sur le plan physique. C'est aussi mon grand-père qui m'a initiée à la montagne, à la randonnée et à l'alpinisme, que Michel Serres célèbre aussi - car quoi de plus émouvant qu'une cordée qui relies des alpinistes qui marchent ensemble tout en se protégeant l'un l'autre ? + Lire la suite |
Dans un contexte social inédit et face à l'impossibilité de célébrer cette année la 40ème édition du festival, l'association Quai des Bulles, fidèle à son objectif premier de favoriser la création, développe de nouveaux projets pour continuer à promouvoir et valoriser le métier d'artiste et d'auteur de bande dessinée.
C'est pourquoi, nous publions "QDB" : une revue expérimentale, libre et éphémère. Conçue comme un laboratoire graphique, elle questionne avec curiosité le dessin et la multiplicité des démarches, le fond et la forme, bref, tout ce qui fait la base du métier d'artiste.
Le premier numéro invite douze auteurs à s'exprimer sur la thématique « L'Art inutile ! » : Alfred, Karine Bernadou, Florence Dupré la Tour, Joub, Laurent Lefeuvre, Emmanuel Lemaire, Anneclaire Macé, Claire Malary, Nylso, Eric Sagot et Zanzim.
Toutes et tous préoccupé.e.s par l'urgence sanitaire, la culture ne semble plus être un produit de première nécessité. Et pourtant… À ceux qui se posent la question de savoir si l'art est utile, nous souhaitons leur tendre cette revue QDB et leur répondre cette intemporelle citation de Michel Serres :
« A quoi bon vivre si nul jamais n'enchante le monde ? »
Retrouvez la revue en version papier, dans les lieux culturels de Bretagne, à partir du 15 décembre et dès maintenant dans les commerces de proximité de Saint-Malo et le pole culturel La Grande Passerelle.
En numérique : https://bit.ly/3orU8z8