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sur 115 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je m'interroge encore à propos de ce monde sans oiseaux, mais avec cochons aquatiques fluorescents...
Une histoire pas assez élaborée, une écriture certes poétique, mais où est le liant, la magie, pour aller où ?
Déçue !
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N°809 – Septembre 2014.

MONDE SANS OISEAUX - Karin Serres – Stock.

Ai-je perdu le goût des fables ? Serais-je devenu imperméable à ce monde merveilleux que des écrivains comme Boris Vian avaient si bien su tisser autour de moi, il y a de cela bien des années, pour modifier mon approche de la littérature qui était à la fois scolaire et un peu trop classique ? L'auteur de « l'écume des jours » avait enchanté cette période de ma vie par cette poésie si caractéristique qui émanait de son oeuvre. Je tiens à garder intact ce charme qui fonctionne peu ou prou encore aujourd'hui mais malgré ma propension à vouloir voir les choses autrement, je ne suis pas vraiment entré dans cet univers que je reconnais pourtant comme original et onirique.

Comme dans tous les contes, il faut dépasser les mots, aller chercher derrière les phrases le message, mais l'histoire de « Petite Boîte d'Os » ne m'a guère enthousiasmé. Elle est la fille d'un pasteur, habite près d'un lac, dans un pays un peu indistinct qu'on peut aisément imaginer nordique. Elle grandit, va à l'école, se fait des amis, voit son corps se modifier, se marie avec Joseph « Tados », plus vieux qu'elle et qui lui fait un enfant. Cet homme a une réputation non vérifiée de « cannibale » parce qu'il a survécu au déluge et qu'il est revenu au village sans l'homme qui l'accompagnait. Cette bourgade est un microcosme où les gens vivent en vase clos. On pourrait peut-être y voir l'incarnation d'un Eden puisque les choses y sont différentes d'ailleurs. On y tire sa subsistance de cochons transgéniques et fluorescents qui vivent dans l'eau du lac dont le fond sombre est tapissé de cercueils troués. Les morts servent ainsi de nourriture au porcs et aux poissons, une sorte de reconstitution de la chaîne alimentaire.« Petite Boîte d'Os » vit avec sa famille dans une maison bleue, dont la couleur, sans doute à cause de la chanson de Maxime le Forestier, évoque le bonheur.

Pourtant la vie de cette jeune femme, malgré le contexte surréaliste de ce village, est assez ordinaire, faite de petits bonheurs (scène de la vie de famille) ou de grands malheurs(deuils, perte d'un proche). Les enfants grandissent, quittent leur famille, les gens vieillissent et meurent, certains même se suicident parce qu'il ne supportent pas ce monde, d'autres y connaissent la solitude et l'abandon et comme à l'extérieur c'est la même fuite du temps. le texte est pourtant actuel, met en scène les changements dans la vie sociale qui obligent les femmes à aller travailler dans la ville voisine et donc à confier leurs enfants à d'autres pour ainsi gagner un peu d'argent et survivre. Il prend un ton écologique quand il est question de la montée des eaux de ce lac à cause du changement climatique. Quand il évoque les temps reculés où l'air était peuplé d'oiseaux maintenant disparus, on ne peut pas ne pas songer à cette constante action destructrice de l'homme qui, au nom de la rentabilité et de l'enrichissement d'une génération, détruit inexorablement ses richesses en laissant le soin à la suivante de réparer ses erreurs ! Des ethnologues viennent de l'extérieur étudier ce mode de vie et des touristes curieux prennent des photos mais les choses dépérissent et les gens avec elles ! le village se vide et avec le temps, les bouleaux qui entouraient le bourg s'attaquent aux maisons, une sorte de fin du monde !

J'ai pourtant trouvé à ce texte étrange une sorte de poésie colorée mais je l'ai lu davantage par curiosité que par réel intérêt.

©Hervé GAUTIER – Septembre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com

Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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A la fois fable écologique et roman d'anticipation, j'ai été pour le moins circonspect à la lecture de ce très court roman. L'écriture est belle et poétique à n'en pas douter mais je n'ai pas adhéré à l'histoire qui pourrait se résumer à la vie d'une femme en 100 pages.

L'ensemble est trop court pour être convaincant, les ellipses trop nombreuses font perdre toute vie au récit. Les accidents d'une vie, les deuils et même les quelques moments heureux sont expédiés trop rapidement pour permettre toute empathie pour les personnages, pour créer de l'émotion.

Quant au titre, jamais il n'est expliqué pourquoi les oiseaux ont disparu. Je passerai outre les cochons génétiquement modifiés, amphibies et fluorescents, après tout pourquoi pas… En revanche, j'aurais aimé en savoir plus sur cette ville, sur ce monde futuriste, sur la montée des eaux, autant d'éléments jamais explicités. Au final, un récit qui manque de chaleur et qui souffre du manque d'ambition de son auteure. Cela dit, une belle plume à suivre…
Lien : http://lionelfour.wordpress...
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Au bord d'un lac du grand Nord vivent des villageois, du genre rescapés d'un passé tragique, avec en perspective un futur encore pire, type fin du monde. La nature est belle mais menacée et menaçante. le lac est plein de cercueils et de cochons étranges et fluorescents. Les habitations sont inexorablement condamnées par la montée des eaux Ailleurs, au delà, c'est encore pire, en plus fou et plus moderne et le village est considéré comme exemplaire. C'est dire la situation angoissante de ce monde!
Seul rayon d'espoir et de soleil: la «Petite boîte d'os», la fille du Pasteur, qui se marie avec le vieux Joseph, à la réputation de cannibale. Elle est parfaite et elle, je l'ai aimée. C'est uniquement sa présence et le besoin de savoir si elle allait se sortir de ce chaos qui m'a fait terminer ma lecture.

Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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La rencontre, cette fois, n'a pas eu lieu. Je ne suis absolument pas entrée dans ce roman d'anticipation, qui fait la part belle à la nature et à l'amour. Au point que je suis incapable de vous dire en détail ce que je pense de l'écriture ou de l'histoire. Ça ne m'a pas paru mal écrit, loin de là. Mais je n'ai pas su apprécier cette écriture. Tout comme je n'ai pas su apprécier ce monde que l'on suppose futur (mais dans quelle mesure?), d'où les oiseaux ont disparu, mais que la science a peuplé de cochons fluorescents, quasi éternels et capables de nager. On accompagne l'héroïne, au nom étrange (Petite Boîte d'Os, là où les autres personnages ont des noms tout à fait normaux, ce qui m'a amenée à me demander pourquoi ce nom, pourquoi une telle étrangeté... sans obtenir de réponse), de son enfance à l'âge adulte, puis dans sa vieillesse. On la voit se marier, devenir mère, puis veuve. On la voit perdre, petit à petit, la plupart de ceux qui comptent pour elle. C'est un récit empreint d'une grande nostalgie, d'une tristesse sous-jacente. On voit le niveau du lac, auprès duquel vit la communauté de Petite Boîte d'Os, monter régulièrement, l'auteur nous décrivant alors brièvement la remontée de leurs habitations. On comprend qu'il s'agit là d'une communauté qui a choisi de rester vivre à cet endroit, proche de la nature et de son rythme, plutôt que de quitter le village pour la ville, plutôt que de vivre comme le reste du monde (?). C'est du moins ce que l'on comprend quand l'auteur signale le passage d'ethnologues ou de "touristes". Mais Karin Serres en reste là, et je reste avec mes questions. Comment vivent-ils, au-delà du lac? C'est quoi, cette histoire de cochons? J'avoue donc sans honte que j'ai loupé le coche, que j'ai été totalement désorientée et n'ai pas pu apprécier à -je le crois- sa juste valeur la plume de cette auteure. Suis-je restée trop terre-à-terre là où j'aurais dû me laisser (em)porter?

Karin Serres a auparavant écrit pour la jeunesse, je saisirai sans doute cette occasion de redécouvrir son écriture, très plaisante, dans ce genre différent, histoire de voir si j'accroche davantage.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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