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sur 569 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comprendre les adolescents d'aujourd'hui... Leur inculquer une éducation... Voilà qui n'est pas facile lorsqu'on a comme modèle celle de nos parents. On a souvent tendance - et j'avoue être la première à le faire - à se référer au passé. Pourtant, les adolescents ont changé. La société de consommation et l'ère du numérique les ont fait changer. Ces petits poucets et poucettes, ainsi appelés par référence à l'utilisation de leur pouce sur leur smartphone, ne comprennent pas plus notre génération.

Michel Serres nous convie ici à réfléchir sur ce changement, à essayer de nous adapter au lieu de nous braquer. Ce n'est certes pas évident. La première idée serait de dire : "c'était comme ça avant, pourquoi cela changerait-il ? C'est à eux de s'y mettre !" Oui, mais voilà, il ne faut pas oublier un paramètre : la société évolue et, avec elle, les nouvelles générations. Ne pas s'en rendre compte ou, plutôt, ne pas vouloir s'en rendre compte, c'est se fermer à toute communication. Autant tenter de leur apprendre des choses via de multiples outils. Mais si vous lisez cette critique, c'est que vous êtes vous aussi sur un support numérique... donc vous comprendrez facilement ce que nous dit ce philosophe.

Un petit bémol tout de même : je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est énoncé. J'aurais aimé que ce petit bouquin présentant une importante réflexion soit plus abouti. On reste un peu sur sa faim.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Un nouvel humain est né.
Le monde a tellement changé que les jeunes doivent tout réinventer. Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux révolutions : le passage de l'oral à l'écrit, puis de l'écrit à l'imprimé. Comme chacune des précédentes, la troisième, tout aussi décisive, s'accompagne de mutations politiques, sociales et cognitives. Ce sont des périodes de crises. de l'essor des nouvelles technologies, un nouvel humain est né : Michel Serres le baptise « Petite Poucette » ou « Petit Poucet » - clin d'oeil à la maestria avec laquelle les messages fusent de ses pouces. « Petite Poucette » va devoir réinventer une manière de vivre ensemble, des institutions, une manière d'être et de connaître...
« Petite Poucette » est également le titre d'un discours académique prononcé par Michel Serres devant l'Académie française lors de la séance du mardi 1er mars 2011 au sujet des nouveaux défis de l'Éducation...
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J'ai lu ce livre quand ma fille de 13 ans se servait de son premier smartphone comme d'un jouet qu'elle maitrisait parfaitement. Rapidement sa maîtrise des codes de communication plus que l'outil lui même a rejoint la lecture de ce livre caractérisé par sa clairvoyance, son approche restant optimiste, et la clarté du propos. On est pas forcément d'accord, d'autant que de nombreux sujets (la sauvegarde de notre vie privée par exemple) ne sont pas traités, mais c'est pertinent et ça permet de nourrir notre appréciation du sujet, notamment sur la façon dont cette génération (Y à l'époque) abordera (aborde maintenant) la société, le monde du travail... du XXIème siècle.
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Michel Serres porte son regard sur cette nouvelle génération qui s'éloigne de celle qu'a connu ce philosophe des sciences. Cette fille ou ce garçon issu(e) de la génération digitale, il a choisi de l'appeler Petite Poucette et Petit Poucet, car leur contact au monde et aux choses semble passer par le bout de leurs pouces (tablettes, smarthphones, …). Toutefois, entre l'école et la société dans laquelle ils vivent, gouvernées toujours et encore par des Anciens accrochés à des institutions encore plus anciennes, il déplore la timidité des réformes, la frilosité face aux avancées technologiques et, d'une certaine manière, le conservatisme des mentalités.
Cette génération a trouvé sa place dans la société virtuelle, il lui reste à la trouver dans le monde réel, mais à quel prix ?
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Un essai court mais très intéressant. Michel Serres, dans un style simple et abordable, met de doigts sur des mutations importantes de notre société. Il parle de cette jeunesse qu'on dénigre sans cesse avec bienveillance. Il tente de mettre en avant les nouveaux schémas d'accès au savoir et de transmission, de manière claire et intelligente. J'ai trouvé la troisième partie, centrée sur la société, un peu moins convaincante que les deux précédentes et je regrette un peu que si des questions très intéressantes sont posées, aucune solution réelle n'y est apportée. Toutefois, ça reste un très bon ouvrage pour s'initier à des questions de société essentielles. A mettre entre toutes les mains.
Lien : http://madimado.com/2013/02/..
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Ce livre est d'un niveau de lecture élevé. La troisième partie est bien plus accessible qui parle de notre société, ses fractures et incohérences. le futur dessiné par Michel Serres pour la génération Z, notamment.... tourne autour des nouvelles technologies de l'information. Quelle place alors les individus auront-ils dans la société ? Quelle société d'abord ?

Un bon livre destiné à un public averti.



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S'il est un domaine avec lequel on ne cesse de nous bassiner aujourd'hui, c'est bien celui des "nouvelles technologies". Michel Serres s'y attaque aussi, mais ni pour s'y vautrer bêtement comme les accros à Candy Crush Saga ni pour s'y opposer pour revenir au bon vieux temps du bouquin en papier et de la vie réelle. Ce qu'il cherche à comprendre, c'est ce que ces technologies changent dans notre rapport au savoir. Or il constate qu'elles changent tout à la manière dont nous apprenons. le temps du cours magistral du maître abreuvant ses ouailles d'un savoir dont il était l'unique détenteur est fini. Aujourd'hui, tous les savoirs sont accessibles en deux coups de cuillère à clic. Bien sûr, il reste (et le prof, là, peut encore servir à quelque chose) à porter un regard critique sur ce savoir à disposition, à démêler le vrai du faux, le crédible du farfelu, l'utile du superflu. Mais ce travail, désormais, n'est plus celui d'un seul savant fou enfermé dans sa tour d'ivoire (le temps des tours semble se terminer, comme le temps de la page); c'est le travail de tous, ensemble, mis en contact par la toile d'araignée. La savoir ne peut qu'être collectif la tour devient vivante, vibrante, arbre plutôt que pierre ou ferraille. Bien sûr, cette construction-là, qui ne fait que commencer, est instable par nature et risque à tout instant de s'écrouler, mais elle semble être la seule voie possible aujourd'hui pour inventer un monde qui s'entrecomprend au lieu de s'entretuer.
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Très accessible, de quoi bien réfléchir !
Michel Serres nous livre ici ses réflexions sur l'arrivée des nouvelles technologies dans nos sociétés. Avec optimisme, il nous explique ce que notre jeunesse et nos sociétés à venir vont devoir traverser comme caps pour bien vivre cette nouvelle révolution, qu'il compare à l'invention de l'écriture ou celle de l'imprimerie. Il assume très bien la thèse qu'il avance et cet essai conduit forcément à se poser des questions, beaucoup de questions !
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Un jet fort, brûlant, saccadé fait de phrases courtes au service d'une pensée tranchante et elliptique. le passé n'est pas seulement plus. Il ne peut pas non plus servir de point d'appui pour comprendre, transmettre, penser demain. Un incontournable à relire tous les ans. le futur ne peut être qu'innovation car « celui qui brise leurs tables de valeurs, le brise-tout, le brigand : mais celui-là c'est le créateur*. »

Chacun pourra critiquer ou adopter le constat ou les conclusions. C'est possible sans l'être tout à fait puisque si la pensée semble s'être figée une fois imprimée, elle est en fait encore vivante dans l'innovation du monde qui vient.

Je crains juste que des esprits avancés prennent comptant le futur pour demain. le temps des identités fussent-elles falsifiées, des croyances les plus viles et de l'esclavage volontaire me semble le temps de demain. Et pour le futur…nous relirons Petite Poucette.


* In Ainsi parlait Zarathoustra de F Nietzsche

Lien : http://quidhodieagisti.over-..
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Michel Serres est vieux, très vieux... mais il est philosophe et heureux. Ce livre est une bouffée d'oxygène car au lieu d'opposer les générations, de critiquer les digitals natives, de recracher le venin passéiste du "c'était mieux avant", l'auteur porte un regard attendri sur les petits poucets et les petites poucettes.
Il démontre dans un court ouvrage combien l'accélération du progrès a creusé une différence jamais encore vécu par une génération vis à vis de ses parents. Une nouvelle ère débute et ce n'est pas forcement pour u modèle décadent.
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Michel Serres nous manque déjà...

Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........

petite poucette
les pouces en or
petit poucet
poucez vous de là

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