Les fantômes de Harvard

Après le suicide de son frère souffrant de schizophrénie, Cadence décide de suivre le chemin de son frère en intégrant Harvard.

Une intrigue intéressante, qui mêle normal et paranormal.
Un roman qui oscille entre thriller et fantastique (light).

Je n'ai pas vraiment été réceptive, il faut bien l'avouer. J'ai eu du mal à trouver mes marques. de plus avec mon esprit cartésien, j'ai du mal à associer la schizophrénie avec des fantômes.
Disons que l'association m'a déçue...

Je suis passée à côté mais il faut reconnaître que l'histoire est intéressante et pourrait parfaitement plaire à d'autres.

J'ai aussi trouvé quelques longueurs, mais il faut dire que quand on n'accroche pas, il est naturel de vouloir abréger.

Je ne correspond sans doute pas au public visé par ce roman.

Merci a Babelio et aux éditions Pygmalion Gérard Watelet.

Les fantômes de Harvard de Francesca Serritella
Un roman plutôt original que j'ai vraiment bien apprécié dans l'ensemble, mais qui m'a semblé un peu inégal.
L'originalité vient du fait que l'histoire va mêler de nombreux thèmes, et des genres différents. le roman débute avec l'arrivée de Cady sur le campus de Harvard, pour sa première année d'étude, dans un contexte plutôt compliqué puisque son frère Eric diagnostiqué schizophrène , s'est suicidé dans ces lieux l'année précédente.
Assez rapidement Cady se met à entendre des voix et le roman débute dans cette ambiance hésitante , de questionnements sur l'origine de ces voix, sur les raisons du suicide de son frère , sur la découverte du campus, des professeurs , des élèves et de l'entourage d'Eric.
Cette partie de ma lecture à été plutôt mitigée d'une part car la narration fait quand même très Young Adult et d'autre part car ces « autoquestionnements » de Cady sur les voix qu'elle entend et leur origine finissent par devenir un peu lassants, et j'avais envie que ces tergiversations en finissent rapidement pour arriver à la conclusion à laquelle nous lecteurs, étions déjà parvenu depuis un moment.
Ça me dérange toujours un peu cette sensation d'être en avance sur le protagoniste concernant la compréhension de ce qui lui arrive.
En revanche une fois les bases de l'histoire posées, le coeur de l'histoire m'a complètement embarquée .
Au travers de l'enquête de Cady pour comprendre le geste de son frère, l'autrice va nous emmener sur différents chemins, aborder différents thèmes de manière parfois imbriquée, parfois en marge.
C'est assez particulier, et il faut parfois être attentif car il y a beaucoup de sujets et de thèmes abordés dans ce roman, on y parle de schizophrenie, de l'histoire de Harvard et de certaines périodes de l'histoire des états unis, de la famille....et l'autrice aborde ces sujets sous différents angles , au travers de conversations, de situations du présent, du passé, des matières étudiées par Cady.
Les thèmes sont passés à travers le prisme de la réflexion scientifique ou envisagés de façon plus théologique.
Chaque situation fait écho à une autre , il y a des effets miroirs dans le récit, ce qui apporte une certaine richesse et une densité, nous poussant à la réflexion , à nous interroger de mille façons.
Cette partie du roman je l'ai aussi trouvée très addictive puisqu'on rentre dans le vif du sujet de l'enquête de Cady sur les circonstances du suicide de son frère et que l'autrice mène très bien sa barque en maintenant un excellent rythme et un parfait suspense avec de nombreuses pistes, des indices et des mystères ; tout ceci s'imbriquant subtilement .
Une petite déconvenue sur la fin que j'aurai aimée peut être plus en lien avec ce qui avait été développé dans le coeur du roman. Il m'a manqué quelque chose dans cette fin, qui en soit n'est pas mauvaise, mais je dirai qu'à un moment donné du roman , une porte s'est fermée, et peut être un peu trop brutalement ou trop définitivement pour moi, ce qui m'a laissée sur ma fin pour certains aspects du roman.
En réalité j'ai la sensation que le but de l'autrice était de produire le coeur du récit , ce qu'elle a, à mes yeux, très bien réussi, puisque c'est quand même très bien foutu toutes ces imbrications et passerelles et échos , cette construction du récit , cette enquête , j'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé.
Et à côté de çà , j'ai la sensation que tout ce qui est de l'ordre de « débuter l'histoire « et « conclure l'histoire « sans être mauvais est simplement beaucoup plus convenu et en dessous de ce qui est proposé au coeur du récit.

Il y a des livres comme ça qui vous attirent de façon irréfléchie sur un titre, une couverture.... celui-ci en fait partie et je ne regrette absolument pas cette lecture malgré mes quelques réserves.

La famille Archer est dévastée par le suicide du fils aîné, brillant étudiant à Harvard mais diagnostiqué schizophrène. Lorsque la jeune soeur Cady exprime à son tour le voeu d'aller étudier à Harvard c'est toute la famille qui retient son souffle.... Que cherche t-elle outre le prestige de l'établissement ? Marcher sur les traces de son frère, s'imprégner de son environnement, comprendre son geste et éteindre la folle culpabilité qui l'étreint ... ?

Arrivée à l'université, Cady s'adapte à sa nouvelle vie estudiantine : les cours, les examens, les fêtes, la colocation, les profs et leurs caractères. Toute la vie estudiantine est parfaitement décrite et Harvard prend vie à travers les pages, les descriptions. Mais très vite des phénomènes irrationnels viennent perturber le quotidien de la jeune fille. C'est certainement la partie que j'ai préférée, ce côté fantastique extrêmement bien construit s'appuyant sur un postulat scientifique fascinant.

Très vite Cady se pose des questions particulièrement stressantes, est-elle frappée du même mal que son frère, le schizophrénie est-elle génétique ?

Une histoire très prenante construite sur deux suspenses parallèles, en premier lieu la recherche de tous les détails des derniers jours d'Eric faite de messages codés, de rencontres, de découvertes variées et parfois surprenantes et en second lieu, le mystère des personnages qui hantent Cady et risquent de la pousser dans ses derniers retranchements....

Au delà de l'intrigue, différents thèmes sont abordés : l'esclavage, la responsabilité scientifique, la question des différentes dimensions, le deuil dans une famille et la culpabilité de chacun, la reconstruction intime et la communication souvent défaillante..
Des références littéraires, historiques, scientifiques viennent donner corps au récit.

Mon bémol sera pour le côté irrationnel qui n'est pas abouti de mon point de vue, les manifestations se terminent brusquement sans aucune explication et il est difficile d'en trouver la finalité. Une petite déception d'autant plus que ce pan de l'histoire m'avait vraiment passionnée.

Ceci mis à part, ce fut une jolie lecture, un auteur à suivre !

Lien : https://chezbookinette.blogs..

Je ne sais pas trop ce qui a fait que j'ai attrapé ce livre, mais il m'a retenu. J'ai eu paradoxalement parlant, un peu de mal à entrer dans l'histoire, mais finalement, ça a fonctionné.
Ce n'est pas toujours simple d'avoir un frère ou une soeur : on choisit ses amis, pas sa famille. Mais comment fait-on quand en plus, il focalise toute l'attention sur lui, par ses résultats brillants à Harvard, mais aussi parce qu'une schizophrénie prend possession de son esprit et brouille toutes les relations familiales et sociales ?
Au départ, une famille : les Archer. Andy et Karen, les parents et Eric et Cadence, "Cady" leurs enfants. Lorsqu'Eric intègre Harvard et s'engage dans la filière scientifique (département physique) sous la tutelle du professeur Mikaela Prokop, il était l'assistant de recherche qui devait décrocher le prestigieux prix Bauer. Sauf que ça n'a jamais été le cas : la schizophrénie a trop vite pris toute la place. Incapable de pouvoir continuer les études qu'il menait, refusant les médicaments qui alourdissaient son esprit, Eric s'est jeté par la fenêtre de sa chambre et est mort.
Lorsque Cadence fait le choix d'intégrer Harvard en sciences humaines, sa mère, qui n'accepte la mort d'Eric, considère cela comme une trahison. Seul son père et sa tante l'accompagne dans son installation sur le site. Cadence veut d'autant plus aller à Harvard qu'elle a récupéré un cahier dans lequel son frère a porté des annotions certaines lisibles, d'autres mystérieuses, codées que Cadence veut déchiffrer.
Munie de ce cahier, et à l'écart de ses camarades de chambre (Ranjoo Vasan et Andrea Kraus-Feldman), elle fait son enquête auprès du meilleur ami d'Eric durant ses 3 années à l'université, Matt Chow, de ses concurrents dans le département (Lee Jennings) tout en menant sa scolarité et en intégrant la chorale où elle rencontre l'attractif Nikkos Nikkolaides. Mais rapidement et à sa grande inquiétude comme une malédiction familiale, Cadence commence à entendre des voix : celle d'une esclave, Bilhah et son fils, celle d'un élève féru de littérature, Robert, qui suit les cours de Nils Bohr et celle d'un autre élève, James Whitaker Goodwin, dit Whit, qui veut se spécialiser dans l'aéronautique. Ils ont tous vécu sur le campus et sont tous liés à des époques différentes. Ils se succèdent dans la tête de Cadence et la questionnent sur leurs choix et les siens. Ils vont aider la jeune femme à réfléchir, mûrir et à mieux appréhender Eric et la dynamique familiale.
C'est un roman qui mêle étroitement plusieurs thématiques : histoire du site et de ceux qui l'ont fréquenté, sciences, espionnage, pathologie psychiatrique et conséquences. J'ai aimé l'idée, certes hautement fantaisiste (quoi que, sait-on jamais ?), les fantômes soient le résultat du temps qui se replie sur lui-même : dimensions cachées, univers parallèles, géométrie déformée ... On ne peut voir que 4 % de l'univers existant, 96 % du reste est composé de matière noire, de forces invisibles, constat assez vertigineux en soi, à l'image de notre cerveau dont on n'a toujours pas saisi toute la complexité. Cadence va trouver des réponses à ses questions et saisir toute la fragilité du destin humain, du poids de nos choix ou de ceux qu'on ne fait pas. Ce livre est d'autant plus intéressant qu'il possède de belles références culturelles, historiques et scientifiques qui étayent le récit sans peser.

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique, mais je sentais que j'aurai dû me méfier du bandeau rouge qui clamait "Un des meilleurs livres de l'année". Pour tout ceux qui apprécient Marc Lévy, Joël Dicker, etc... foncez, ce livre vous plaira assurément !
Pour les autres, vous risquez d'être un peu déçus. Voyant sur la quatrième de couverture que l'auteure avait mis 10 ans à écrire le livre, je m'attendais à passer un bon moment de lecture, mais finalement, j'ai eu l'impression de lire un bête roman comme il en paraît chaque année. Galerie de personnages insipides, rebondissements farfelus, références culturelles et scientifiques balancées à outrance pour faire bien, dialogues plats, nombreuses longueurs dans le texte, secrets bidons, héroïne peu attachante... tout était réunis pour donner un livre auquel je ne penserai plus dans quelques jours. L'écriture est assez plate, mais pas désagréable à lire pour autant ; le roman se termine vite malgré les 600 pages et quelques, mais je n'ai pas été convaincue par le mélange des genres : on s'attend à suivre une enquête, mais on a finalement droit à un mélange de paranormal, de roman à l'eau de rose, d'une vague tentative de roman à suspens... On sent que l'auteure s'est bien documentée sur plusieurs sujets à glisser dans son roman, mais c'est parfois très faux, ça casse le rythme de lecture et ça a un côté un peu artificiel. En bref, je ne vais pas m'étendre plus, mais en tout cas, si j'avais su que je lirai un enième simili Marc Lévy, j'aurai passé mon chemin !