Nous, les Français, avons la sinistrose facile. le pessimisme est dans nos gênes. Si râler était une profession, gageons que le taux de chômage s'écroulerait sous le poids des vocations. Parce que voyez-vous ma brave Dame, « c'était mieux avant » et si vraiment on voulait entrer dans les détails du mal qui gangrène notre société, « il n'y a plus de jeunesse ». Bref, « où va le monde » mon brave Monsieur.
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Derrière l'anecdote se cache une réalité bien peu glorieuse : on a gagné en libertés individuelles ce que nos vies ont perdu en sens. Ce constat est d'une telle évidence que
Jean-Louis Servan-Schreiber nous épargne la triste démonstration que le vide a envahi nos existences, depuis que nous avons perdu de nombreux repères après la deuxième Guerre Mondiale.
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Et c'est tant mieux! Est-il vraiment utile de s'appesantir sur les malheurs qui nous frappent en ce début de nouveau millénaire? Évidemment la réponse est non, se plaindre ne résoudra pas les problèmes. Et c'est avec son ton alerte et sa plume pétillante que
Jean-Louis Servan-Schreiber nous propose une analyse un peu décalée de la société.
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Et cette jolie leçon de positivisme, c'est un homme de 75 ans ayant connu la guerre puis la belle période des Trente Glorieuses qui la distille. Non, ce n'était pas mieux avant : c'était différent. Et de rappeler la formidable capacité d'adaptation des êtres humains : nous avons toujours surmonté les pires périodes, va-t-on se laisser démonter alors que nous avons, plus qu'auparavant, les clés en main pour inventer nos vies et l'avenir de nos enfants? Libre à nous de saisir la chance que nous offre cette nouvelle Renaissance.
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