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"Les catastrophes écologiques qui se préparent à l'échelle mondiale dans un contexte de croissance démographique, les inégalités dues à la rareté locale de l'eau, la fin de l'énergie bon marché, la raréfaction de nombre de minéraux, la dégradation de la biodiversité, l'érosion et la dégradation des sols, les événements climatiques extrêmes ... produiront les pires inégalités entre ceux qui auront les moyens de s'en protéger, pour un temps, et ceux qui les subiront.
(🎼Par dessus les temps, soudain j'ai vu passer les cygnes noirs...🎼)
Elles ébranleront les équilibres géopolitiques et seront sources de conflits. L'ampleur des catastrophes sociales qu'elles risquent d'engendrer a, par le passé, conduit à la disparition de sociétés entières. C'est, hélas, une réalité historique objective. [...]
Lorsque l'effondrement de l'espèce apparaîtra comme une possibilité envisageable, l'urgence n'aura que faire de nos processus, lents et complexes, de délibération. Pris de panique, l'Occident transgressera ses valeurs de liberté et de justice."
Michel Rocard, Dominique Bourg et Floran Augagneur, 2011.
Respectivement ancien Premier ministre,
professeur à la faculté des géosciences et de l'environnement de l'université de Lausanne,
et professeur de philosophie de d'écologie à l'institut d'études politiques de Paris.



(🎶Tout est fichu,
Entre nous
La vie continue
Malgré tout....🎶)
Delpechons-nous...

.Comment c'est le futur ?
Commencez par la faim
Commencera notre présent,
Je ne suis que....t'es moins !?






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Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Climat : Psttttt….. Eh pstttttt

Capitalisme : Putain encore lui…

Politique : J'ai rien dit je te jure

Démocratie : ça sent la merde

Famine : A qui le dis tu

Climat : Je vais vous niquer vos races

Capitalisme : 50 ans que tu nous dis ça, à part quelques tsunami et autres banalités qui n'impressionnent plus grand monde… on s'en branle…

Misère : Nous on écope toujours…

Politique : Nous on ….

Capitalisme : Nous on …. Nous on rien du tout, alors tu fermes bien ta gueule

Démocratie : Va falloir raquer si vous voulez pas que je me barre

Capitalisme : on a besoin de toi, fais pas le con

Politique : plus que jamais…

J'en suis venu à lire ce bouquin pour donner suite à ma lecture de « Henri Laborit : L'éloge de la fuite », un essai de sociologie qui pourtant ne traite absolument pas du catastrophisme écologique, mais plutôt qui tente d'expliquer celui de l'humain : son imaginaire avec des trucs cognitifs qui nous polluent le cerveau, le tout pour inventer un tas de principes de merde : langage, dominance/dominé, éducation, échelle sociale, élite etc…

En croisant quelques recherches sur ces passionnants sujets, on finit par s'interconnecter avec la psychologie, la philosophie, l'anthropologie enfin touts les trucs un peu chiadés en « ie »… Pour raccourcir un peu il n'y a qu'à lire « Diamond, Jacquart, Reeves, Ziegler, Laborit et un tas d'autres auteurs tout aussi légitimes que je n'ai pas lu, en faisant abstraction d'un parti pris humain propre à chacun, mais dans les grandes lignes : Darwin a fait du bon boulot, les grands philosophes des bonnes bouffes, et tout ce petit monde a plus ou moins raison en fonction des découvertes et du temps qui trépasse, en bref ils racontent un peu tous les mêmes choses… si si quand même… je caricature ? Pense-tu, à un poil de cul près de ma médiocre vulgarisation : je suis dans le vrai.

Raccourcissons donc le passé et tout le reste parce que c'est trop long, si si mesdames, je vous assure, c'est des tas de bouquins, de réflexions, de pensées, de courants, de conférences pour aboutir tout simplement à notre mort qui quoi que l'on invente finira pas nous emporter dans l'oubli le plus complet :

Donc à mesure que les millions d'années se sont écoulées, nous sommes arrivés au pic de l'enculerie la plus spectaculaire, un paradoxe incroyable qui donne l'équation suivante :

pour s'en sortir, c'est trop tard, la mondialisation a cannibalisé tout sur son ambitieux projet d'enrichissement pour les dominants... pour des alternatives sérieuses et durables ? Faudrait encore plus accélérer l'effondrement avec une consommation d'énergie démesurée et une croissance toujours plus exponentielle, le capitalisme ou la loi de plus-value, « l'exploitation de l'homme par l'homme »...

On a colonisé, éradiqué au nom du seigneur pour prêcher la bonne parole, pour apprendre la civilisation aux sauvages, mais surtout pour épuiser toutes leurs richesses, ensuite on a manipulé, corrompue pour maintenir notre domination, les lobbys se frottent les mains et leur portefeuille.
On favorise la misère en créant des besoins, et des rêves toujours plus fous, toujours plus futiles, on invente des mythes et des contes de fées pour fédérer et asservir, pour dominer les masses...

On écrase les alternatives par la dépendance, on écrase la rébellion par la répression, les tours d'ivoires se dressent pour une élite minoritaire qui s'enrichit en s'appropriant la connaissance, toujours plus vite, toujours plus haut, toujours plus grand… pourtant avec un vrai partage des richesses, le capitalisme est un excellent système, voir le meilleur.

Et oui avec un vrai partage des richesses, plusieurs monnaies locales, des partenariats locaux avec une production locale on pourrait survivre, Cuba a bien réussi, même si il y a plus de misère sociale, ils ont su s'adapter, devenir débrouillards et auto suffisant, eux ils sont prêts à l'effondrement car ça fait un moment qu'ils ont trouvé des alternatives, peu importe ce que pensent les gens dans leur jacuzzi, à siroter des bulles spéculatives en attendant leur mort, la réalité c'est que tout est possible ; la permaculture, l'entraide, l'adaptation, l'imaginaire, il faut juste se réinventer, oublier nos rêves d'un confort sans limite qui nous pousse à chercher le bonheur dans la bêtise sans jamais profiter d'une réelle liberté.

Le problème c'est que notre inventivité se profite à court terme et se condamne à long terme, notre égoïsme, notre soif de domination nous a aveuglé, aujourd'hui il y des faits scientifiques et sérieux, comme toute théorie il y a des impondérables, des inconnus, mais quand bien même, nous sommes hermétique à la spéculation, pour prendre conscience d'une catastrophe, il faut un danger immédiat palpable, et là on panique, et là on sonne l'alarme, mais le bateau commence déjà à couler, les statistiques avaient pourtant calculé les dangers :

« quéquette ouais, plein gaz que je vous dis, je n'ai que faire de toutes ces conneries… » le Titanic a coulé , quand on veut montrer sa bite en public, en général on finit par avoir des problèmes, mais des fois ça passe…

Aujourd'hui tout est interconnecté partout dans le monde, Une crise, "pffff no problem", on réinjecte encore plus d'argent, on crée des tas de produits spéculatifs, on fou à la rue quelques prolétaires de plus, on crée de la misère, on robotise, on creuse plus profond, il nous faut de la croissance, de la consommation, donner l'envie aux pauvres d'être riche, aux riches d'être très riche, on maitrise l'art du sophisme, de la rhétorique, on occupe les masses à bosser toujours plus sur des machines toujours plus performantes, les gens subissent, survivent, ils perdent les connaissances, ils n'ont plus le temps d'apprendre, si demain le bateau coule, il ne savent plus nager…

Mais surtout on épuise la terre de ses ressources à grande échelle, et on s'enfonce la tête dans la sable jusqu'à l'agonie la plus perverse.

Aujourd'hui même les experts ne peuvent même plus anticiper ce qui va se passer dans les domaines de l'économie tellement c'est instable et fragile… le climat se dérègle, ça devient une banalité, on s'inquiète peu de la routine, les périodes migratoires s'accentuent, on est partagé entre notre confort et les droits de l'homme, mais quand le phénomène va s'amplifier, on va s'habituer à la répression, les extrêmes arrivent au pouvoir, les murs se dressent, et le déni des plus riches fait passer tout ça pour du catastrophisme à deux balles menés par des gourous scientifiques à la con qui nous emmerdent avec leurs théories fumeuses…

Pourtant le pétrole s'épuise, et sans pétrole, c'est guerre et guerre, maladies famine et un effondrement totale, le réchauffement nous brule les fesse, 2, 3, 4 degrés et la mer monte, les dérèglements climatiques s'amplifient, tout le système s'effondre, nous sommes trop dépendants de nous même à travers le monde, on ne sait plus se débrouiller tout seul…
Ce livre est un condensé de tous ces facteurs, de notre salut prochain étayés pas des études récentes, il explique clairement pourquoi et comment… Il répète ce que l'on nous a rabâché depuis 50 ans, il rejoint l'avis de nombreux sociologues, écologistes, scientifiques, philosophes, biologistes, économistes etc…

Il y a des solutions, compliquées, anxiogènes, car il n'y a plus de sens à notre vie présente comme on nous l'a éduqué et vendu depuis notre naissance et comme on l'a rêvé.

Moi je gagne bien ma vie, par contre je me fais chier dans mon taf, j'ai vendu mon âme au capitalisme pour payer les croquettes des chats et un tas d'autres trucs qui ne me servent que pour l'instant éphémère du bonheur déjà passé… mais de quoi je me plains moi ? hum de ma bêtise, de mon manque de discernement, de mon immaturité, de mon égoïsme, je travaille pour des multinationales immorales, condamnées parfois, et il faut aller toujours plus vite, avec toujours moins, dès l'école la compétion sonne comme la norme, on nous forme à aller vite, si on ne suit pas , nous ne sommes que de la merde incompétente, faut rentrer dans la spirale capitaliste.

Je me suis enfermé dans cette vie à la con qui me casse les couilles, devenu dépendant d'un niveau de vie ridicule, alors j'essaie de me soigner un peu, à mon échelle, le chemin est long, l'ennui au taf difficile, mais rien n'est perdu quand on a des rêves et un peu d'inventivité…

Bref lisez ce livre, ça parle d'écologie et c'est sérieux, mais vous avez droit de fermer les yeux, peu importe l'important c'est de le dire, le moment venu on s'adaptera dans la douleur certes mais on s'adaptera.

A plus les copains
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J'ai hésité avant de souscrire à la proposition de Pablo Servigne de m'ouvrir les yeux sur notre avenir à plus ou moins long terme. En ressortirais-je démolie? ou juste plus consciente?

"Le sujet de l'effondrement est un sujet toxique qui vous atteint au plus profond de votre être. C'est un énorme choc qui dézingue les rêves."

"Commencer à comprendre puis à croire en la possibilité d'un effondrement revient finalement à renoncer à l'avenir que nous nous étions imaginé . C'est donc se voir amputés d'espoirs, de rêve t d'attente que nous avions forgés pour nous depuis la plus tendre enfance, ou que nous avions pour nos enfants "

Mais à moins de volontairement s'abstraire des médias ( et c'est un boulot à plein temps), il est impossible de se voiler complètement la face. Même en tenant compte du fait que nous sommes informés travers des filtres inévitables (liés à la fois au besoin de sensationnel mais aussi à la masse de sujets et d'événements qui ne peuvent pas tous faire la une), on a quand même bien l'impression que quelque chose s'est détraqué au dessus de nos têtes et sous nos pieds, et que quelques idiots tiennent les rênes d'un traineau chargé de munitions capables de tout détruire y compris les conducteurs fous.
Certes, naguère , il était impossible d'être informé en temps réel des cyclones et incendies qui ravagent régulièrement nos voisins de planète, mais on voit bien que ces événements sont de plus en plus fréquents et violents.
De même l'immigration, pressentie par quelques visionnaires de la fin du siècle dernier, est là, bien présente à nos portes, et liée au manque d'eau, de ressources, qui entrainent la guerre et donc la fuite.
Je ne parle même pas de la chimère économique qui orchestre l'ensemble de nos institutions et conditionne la disponibilité de nos besoins vitaux, et des autres possessions matérielles on nous a persuadé quelles étaient indispensables

Alors on pourrait naïvement compter sur les fameuses alternatives, les énergies renouvelables, durables, ose-t-on même les nommer. Mais que nenni! Les matériaux que requièrent nos tournoyantes éoliennes, les panneaux qui exposent leur surface au soleil, certes utilisent une source d'énergie infinie , mais pour les construire ces bidules, il faut des matières premières rares et …épuisables. Raté.

Donc c'est mal barré.

Ce que ne dit pas l'auteur, et c'est ce qui le différencie d'un gourou de la dernière heure, c'est quand : dans 10 ans, 20ans , à la fin du siècle?
Ni comment : on a le choix (encore que non ce ne sera pas un choix ) . Guerre, accident nucléaire, épidémie, famine, fléaux qui pourront se combiner.
Et que restera-t-il de nous : quelques survivants? dans quel état, ou personne?

Tableau bien sombre, désespérant. Oui mais. La politique de l'autruche n'a jamais sauvé les autruches. Et d'autre part, il y a peut-être de l'espoir derrière ce constat affligeant. Pas pour sauver tout le monde , c'est clair. Et je fais le lien avec le magnifique essai d'Abdennour Bidar, les Tisserands, qui se réfère à ces initiatives le plus souvent locales de gens qui comme vous et moi, avec les moyens du bord tentent de « réparer le tissu déchiré du monde ». Cela n'empêchera pas la catastrophe mais la retardera peut-être et la rendra moins douloureuse.

Les études sont claires, les chiffres incontestables, on est arrivé à la fin d'un cycle. Serait-ce le moyen de retrouver le paradis perdu qu'était cette planète au temps des chasseurs-cueilleurs, époque à la quelle, les inégalités étaient minimes entre les individus, dans un équilibre que vint rompre l'élevage des animaux?


Pour paraphraser une célèbre chroniqueuse de Babelio, on est peu de chose, sur une minuscule sphère prétentieuse, qui de toute façon ne survivra pas à la mort du soleil, inéluctable elle-aussi. alors un peu plus tôt, un peu plus tard?
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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«NOUS ALLONS TOUS MOURIR !»

Les fans d'une certaine série télévisée crée par le metteur en scène et comédien Alexandre Astier auront évidemment reconnu l'une des phrases cultes attribuées au personnage de Bohort (chevalier d'ailleurs pour le moins oublié de la grande Geste Arthurienne). Blague et références populaire mises à part, s'il est une certitude, c'est bien celle-ci ! Il n'empêche : si nous avons individuellement la certitude de notre fin prochaine (malgré les délires trans-humanistes de certains), quelque chose en nous est pour ainsi dire "programmé" pour nous imposer cette idée que d'autres après nous poursuivrons "notre" oeuvre, à commencer par notre descendance directe et donc un peu de nous-mêmes à travers nos gênes, ainsi que la transmission de "valeurs", ou encore tel ou tel type d'éducation, de convictions (religieuses ou pas), et qu'ainsi nul ne meurt vraiment, même après l'arrêt définitif du muscle cardiaque et l'anéantissement du cortex cérébral. Las ! Tel le Bohort (ou Bors selon les versions) de la légende qui, seul des trois héros partis à la découverte du Graal (avec Galaad et Perceval) revint vivant de cette quête ultime afin d'annoncer aux hommes qu'il a été retrouvé, Pablo Servigné et son acolyte Raphaël Stevens nous sont revenus du pays des chiffres, des études statistiques, des ouvrages de spécialistes, didactiques ou non, vulgarisés ou savants, des conclusions d'expertises toutes plus pointues et précises les unes que les autres pour nous annoncer, en quelque sorte, qu'ils y ont vu la fin possible - probable ? - de NOTRE monde thermo-industriel et comment elle est sans doute sur le point d'arriver, que «nous allons tous mourir», mais cette fois possiblement de manière collective...! Ce qu'il ne faut, au passage, surtout pas confondre avec la fin DU monde - ce que le cinéma hollywoodien aime tant mettre en scène sous cette appellation biblique d'Armageddon -, cet effondrement annoncé ici devant assurément faire place à "autre chose", à d'autres manières inédites ou resucées de concevoir le monde, les rapports à l'autre au sein d'une société, le développement, etc. Inutile, donc, d'aller creuser un abri anti-atomique géant capable de durer mille ans ni de passer tous vos futurs week-end à apprendre comment survivre seul, sans eau et avec un simple couteau suisse dans la jungle : la résolution des problèmes à venir ne réside probablement pas plus dans ce genre d'approche "survivantiste" et, reconnaissons-le, terriblement égoïste.

Certes, ce genre de nouvelles alarmistes, catastrophistes, définitives ne sont pas, en elles-mêmes, inhabituelles. Les grands mouvements millénaristes reposent pour une grande part sur ce genre d'annonces. Mais, d'une part, le discours de nos deux chercheurs est bien plus subtil, modeste et documenté que ne le seront jamais les élucubrations de quelque gourou en mal de notoriété ou de toute puissance et, d'autre part, s'ils ont la quasi certitude d'UN effondrement à venir - avec cette autre certitude que ce n'est plus pour "après-demain" ni même pour un demain encore un peu lointain, mais pour un demain proche, à l'échelle d'une vie humaine -, ils n'ont ni la capacité ni le désir (par simple honnêteté intellectuelle) d'en annoncer la date pas plus que les modalités de cet effondrement. Mieux (ou pire, selon les points de vue), si toutes leurs conclusions les incitent à affirmer que notre actuelle civilisation thermo-industrielle telle qu'elle s'est développée depuis l'invention du moteur à vapeur il y a environ deux siècles (et qui a, en quelque sorte, inséré des millions d'esclaves carbonés et petro-chimiques dans nos moteurs à fabriquer de la "croissance") est sur le point inéluctable de basculer vers sa fin plus ou moins prochaine (mais plutôt plus que moins), cela ne signifie en rien, selon eux, qu'après ce sera juste la fin de tout ou "seulement" le chaos absolu. Toute l'histoire de l'humanité est parcourue par ces effondrements, souvent rapides et lents à la fois, de grandes civilisations. L'effondrement structurel, économique, culturel et sociétal le mieux documenté, sans doute, est celui de l'Empire Romain, qui s'est déroulé en l'espace de trois ou quatre générations (avec quelques moments d'accélération ici et là) peut déjà nous offrir quelques indices quant à notre propre effondrement à venir. Mais il nous dit aussi autre chose : c'est que les supposés "temps barbares" qui lui ont succédé ne sont pas, loin s'en faut, cette période affreuse de chaos total, de loi de la jungle irrémédiablement violente que les historiens d'antan se sont souvent complus à décrire. Si la disparition des grands États centralisés, des institutions administratives complexes, des corpus légaux byzantins, bref, de tout ce qui structurait l'existence de nos antiques, est avérée comme faisant suite à ces chutes civilisationnelles, il n'en demeure pas moins que d'autres manières de réguler les sociétés, de mettre en place d'autres types de "vivre-ensemble" pour reprendre une expression affreusement en vogue (et qui finit par ne plus vouloir dire grand chose à force d'être évoquée à toutes les sauces), de refonder le contrat social cher à Rousseau se mettent en place très vite, et pas forcément que pour le pire. (Voir à ce sujet, et pour les lecteurs pressés mais curieux, l'excellentissime quatrième volume de "L'histoire dessinée de la France" intitulé "Les Temps barbares". Il y est fortement question de la mutation de l'Empire romain en cette autre chose moins informelle mais tout aussi opérante, finalement) que furent les instables royaumes francs. de même, une importante documentation historique et scientifique prouve désormais avec certitude que dans des situations de catastrophes inattendues, et contrairement à tout ce que l'on pourrait penser et surtout voir (au cinéma, en particulier), des chaînes de solidarités spontanées se mettent alors en place, des actes parfois totalement inconsidérés de bravoure gratuite surgissent et, sauf exception individuelle, un véritable sens de l'empathie s'exprime lorsque tout le reste semble perdu. On est alors bien loin de ces spectacles filmés dans lesquels violence, lâcheté et égoïsme prendraient systématiquement le pas sur tout le reste (deux exceptions cependant : les catastrophes humaines liées à un enfermement concentrationnaire de même que les conflits armés complexes).

Mais soyons franc : Si cette partie plutôt conclusive de "Comment tout peut s'effondrer" veille à (re)donner quelques lueurs d'espoir (ou, du moins, à ne pas sombrer dans un désespoir totalement paralysant et déresponsabilisant), c'est après avoir assez longuement passé en revue toutes les raisons possibles et même, selon eux, probable, de l'effondrement à venir, qui est d'ailleurs, selon la thèse des collapsologues, déjà en cours. Car il est un autre écueil que l'ataraxie produite par l'annonce du pire, selon les deux auteurs, et c'est le déni de tout ce que nous avons pourtant presque quotidiennement sous les yeux (dans la presse, par les biais cognitifs, par le raisonnement, etc), refus d'admettre le réel que l'on peut illustrer par l'image de l'autruche qui met sa tête dans le sable pour fuir la réalité, ce qui ne l'a jamais empêché de se faire dévorer par un prédateur ni d'être écrasée par la chute d'un arbre.

Voici, en très résumé, les constats que font nos deux auteurs. que nous connaissons peu ou prou séparément mais qui, une fois assemblés, donnent une vision pour le moins cauchemardesque de notre réalité actuelle et prochaine :

- «Pour se maintenir, éviter les désordres financiers et les troubles sociaux, notre civilisation industrielle est obligée d'accélérer, de se complexifier, et de consommer de plus en plus d'énergie. Son expansion fulgurante a été nourrie par une disponibilité exceptionnelle - mais bientôt révolue - en énergies fossiles très rentables d'un point de vue énergétique, couplée à une économie de croissance et d'endettement extrêmement instable. Mais la croissance de notre civilisation industrielle, aujourd'hui contrainte par des limites géophysiques et économiques, a atteint une phase de rendements décroissants. La technologie, qui a longtemps servi à repousser les limites, est de moins en moins capable d'assurer cette accélération, et "verrouille" cette trajectoire non-durable en empêchant l'innovation d'alternatives.» Fermez le ban !

Ainsi, en à peine deux siècles de développement de notre civilisation thermo-industrielle - l'un ne pouvant aller sans l'autre pour être ce qu'elle est : industrielle quant à la norme de production ; thermique puisque sans cette énergie facile et d'un rendement jamais atteint jusqu'à ce jour, cette industrialisation de tous les aspects de nos existences n'auraient jamais pu voir le jour. Sauf que cette énergie a non seulement un coût (financier mais surtout climatique et environnemental) mais, surtout, qu'elle est en voie rapide d'épuisement -, et plus encore depuis le début des fameuses "trente Glorieuses" (une véritable anomalie en terme de civilisation : jamais aucune d'elles n'a connu une telle explosion de croissance, quelle qu'elle fut, jamais une telle apparence de progressivité sans fin), date à partir de laquelle le philosophe Dominique Bourg place d'ailleurs le début de l'ère Anthropocène (voir à ce propos son excellent ouvrage récent intitulé "Une nouvelle Terre"), nous sommes passés d'une croissance, d'une intervention sur, et d'une exploitation du monde qui nous environne qui étaient proches de zéro (en terme de pourcentage) à un ensemble invraisemblable d'exponentielles : que ce soit en terme de population (et son corollaire la surpopulation), d'exploitation des richesses des sols (combustibles fossiles, minerais, eau, sables, etc) et leur fin tout aussi programmée que de plus en plus prochaine, de complexification sans fin ni frein de nos sociétés (ce qui les rend à la fois plus soutenables et immensément plus fragiles), de financiarisation délirante mais sans le moindre lien véritable avec le réel, d'infrastructures omniscientes, omnipotentes mais à bout de souffle, de surexploitation démesurée et mortifère de la biosphère (avec, là aussi comme corollaire, la destruction irrémédiable de niches écologiques de plus en plus importantes), nous avons atteint et même, dans de nombreux cas, dépassés toutes les limites géo-biophysique possibles de notre petite planète. Et comme si cela ne suffisait pas, nous reculons sans cesse les frontières du raisonnable, même si celle-ci sont encore plus difficiles à définir que les limites pures - géo-biophysiques - liées à ce que la terre peut produire ou pas. Un peu comme si nous étions dans un véhicule que nous aurions préalablement débridé, que nous pousserions au-delà de ses limites structurelles, faisant ainsi surchauffer son moteur - au risque de le voir exploser - tout en sachant pertinemment que le réservoir est presque vide mais qu'en plus nous en aurions bloqué la direction, cassé les freins et que nous ne sommes plus sur la route mais en plein brouillard à dévaler une pente dont ne pouvons plus voir les contours, les obstacles ou les nids de poule !!! N'importe quel automobiliste, même le plus chevronné fut-il, sait comment ce type de conduite folle est susceptible de se terminer...

Pour filer un peu plus la métaphore routière, le soucis, désormais, n'est plus de savoir si nous allons droit dans le mur mais d'envisager l'allure à laquelle nous sommes en train de nous y projeter : à petite vitesse, il n'y a que des bobos superficiels, à allure moyenne, les handicaps s'annoncent important, à vive allure... Ce qui est terrible avec cet ouvrage c'est qu'il nous met sous les yeux ce que, dans nos quotidiens, dans nos vies de plus en plus sujettes à l'accélération, nous ne voulons plus ou que, souvent, nous ne pouvons même plus voir ! Nulle leçon de morale : les auteurs ne sont pas plus des gourous qu'ils ne se veulent dispensateurs de bonne notes, même si, comme expliqué dans cette longue introduction, ils estiment que de nombreuses pistes sont encore exploitable, à la condition expresse qu'on veuille bien les prendre en considération. Or, pour l'heure, il faut bien reconnaître que, ni à l'échelle des institutions, ni à celle des individus, rien ne semble devoir changer et que le mot d'ordre général demeure : «Business as usual». Jusqu'à disparition totale du dit business par manque de bons petits soldats consommateurs...

Pour cause d'Effondrement.

CQFD.
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« Le sujet de l'effondrement est un sujet toxique qui vous atteint au plus profond de votre être. C'est un énorme choc qui dézingue les rêves. »
Certes, mais le constat est là, nous en avons plus ou moins l'intuition. Notre pillage du système-Terre, notre espace de vie, a conduit notre civilisation industrielle sur une trajectoire d'effondrement.
« Est aujourd'hui utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant. »
La surpopulation mondiale, la surconsommation par les riches, des choix technologiques inadaptés, la fin des énergies fossiles abondantes et bon marché, le réchauffement climatique et les effondrements de biodiversité nous ont amené au delà de certaines limites et barrières. Cela provoquera, plus ou moins rapidement, des ruptures de systèmes alimentaires, sociaux, commerciaux ou de santé. Il faut donc s'attendre à des déplacements massifs de populations, des conflits armés, des épidémies et des famines. Alors la catastrophe est là et tout est fini...
Les auteurs ne s'arrêtent pas à ce constat affligeant mais nous proposent de réfléchir et de nous préparer.Il nous faut reconstruire un tissu social vivant et solide pour nous permettre de favoriser l'entraide et l'altruisme, plutôt que la compétition et l'agression, et nous permettre de vivre au mieux les catastrophes à venir et augmenter notre capacité de survie.
Lecture très instructive. Livre très documenté, accessible, qui renforce nos intuitions éventuelles et nous pousse à réagir.
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Servigne démontre l'imminence d'une crise mais va plus loin que 'L'humanité en péril' de Vargas.

Se basant sur des modèles et sur la disparition de civilisations au cours de l'histoire, il élabore ce qu'il nomme la Collapsologie, les différentes phases et le comportement social lors d'un effondrement, comment y répondre en créant une résilience locale par des mouvements de transition autonomes.

Attention, ça donne froid dans le dos, j'en ai perdu le sommeil ;-)
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Un livre clair qui aborde le sujet sans dogmatisme et qui m'a beaucoup appris... L'édition récente est augmentée d'une postface datant de 2021, soit six ans après la sortie de la première version. L'occasion pour Pablo Servigne et Raphaël Stevens de mettre en perspective l'actualité avec la part de prospective que contenait l'ouvrage. Un bon moment de lecture éducative.
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“La fête est finie” aurait pu être le sous-titre de ce livre ô combien important tant les thèmes qu'il aborde sont cruciaux pour l'avenir de l'humanité (et du vivant en général) à contrario de la planète. Eh oui, la Terre, elle, elle s'en fout ! Ça fait 4,5 Milliards d'années qu'elle sillonne l'espace et elle nous survivra bien après notre potentielle (et plus que probable) disparition.

Les auteurs livrent ici un état de l'art détaillé des Sciences de l'environnement et de l'énergie, donnant la parole à tout un panel d'acteurs dont la crédibilité ne pâtit d'aucun doute. Y sont notamment citées les études du GIEC dont il est à juste titre précisée la consensualité (une certaine neutralité quant aux faits, issue du consensus de centaines de chercheurs dans le monde).

La première partie fait la part-belle aux constats : que ce soit sur le plan énergétique, écologique, climatique, économique ou démographique, nous ruinons notre espace de vie. Il est de notoriété publique que l'humanité consomme l'intégralité des ressources renouvelables annuellement de la Terre de plus en plus tôt dans l'année – en Aout pour les dernières estimations. Nous prenons donc chaque année quelques mois d'avance qui se transforment au fil des ans en une dette écologique délétère pour notre futur.
Tandis que les réserves de pétrole s'amenuisent, il devient de plus en plus compliqué d'accéder à cette ressource dont les facilités d'accès en premiers lieux ne sont plus qu'un lointain souvenir. le ratio Energie-Récoltée/Energie-Investie (EROEI) lors de l'exploitation d'une source ne cesse de diminuer ce qui conduira en toute logique à une fin prématurée de son utilisation. On en rencontre déjà les limites techniques et financières ; le second indice étant l'investissement des grands groupes énergétiques dans d'autres voix. Quant aux autres sources d'énergies, elles seront tributaires des ressources en matériaux et énergies nécessaires à les mettre en oeuvre (tout est lié!).
Ecologiquement parlant, la folie des 30 Glorieuses (les futurs historiens en modifieront surement le nom…) n'a pas permis de comprendre et d'instaurer les mesures nécessaires à la conservation de notre biosphère. Résultat, la biodiversité s'écroule, entrainant avec elle dans sa chute, par effet domino (chaîne trophique) une multitude de « séismes » au niveau de la faune et de la flore – dont nous sommes également dépendants.
Côté climat, ce n'est pas mieux. Malgré les sonnettes d'alarmes, de plus en plus forte, notamment depuis les années 70 (Rapport Meadows/Club de Rome, puis GIEC, entre autres), les politiques publiques – et le public lui-même – ne suivent pas. Médiatiquement, le catastrophisme (même éclairé) est moqué, tandis qu'une bande d'ignorants goguenards et trop sûrs d'eux-mêmes continuent irrémédiablement de foncer dans le mur.
Niveau économie, l'inégalité grimpante est létale, même pour les plus favorisés ; elle n'est surement pas un vecteur de croissance et d'innovation comme se plaisent à penser une bonne partie des fervents défenseurs du modèle capitaliste – ouvrez les yeux !
La question démographique est traitée moins en profondeur en raison de très nombreuses incertitudes systémiques : c'est bien d'imaginer que le taux de croissance va nous amener à 10, voire 12 Milliards d'ici à 2100 – mais c'est sans compter sur les catastrophes naturelles, guerres, épidémies, etc… opportunités que le futur ne manquera pas de fournir.

Car, voyez-vous, tout est lié dans le système-Terre. Tout est interdépendant, à l'image des chaînes trophiques précédemment évoquées. Ces boucles de rétroactions, cumulées à un système économique gouverné par une nécessité de croissance, en font un modèle par définition instable. Pour résumé, la boucle serait : pire c'est, pire ce sera.
Les faits sont là, irréfutables, chiffrés, analysés rigoureusement. Et pourtant, rien ne bouge. On en arrive donc à se poser la question de la psycho/socio-logie afin de chercher à comprendre les blocages et tenter de les surmonter, il en dépend de la survie de l'espèce car après avoir franchi des « seuils » (frontières), nous arrivons au pied du mur que sont les « limites », infranchissables elles.
Déni, individualisme, faible accès aux connaissances (niveau de vie, médiatisation, politique publique…), les facteurs sont multiples et cumulables, alors que faire ?

On l'a vu, ce ne sont pas les élites qui vont changer la donne. Il est grand temps de se prendre en main. Face à l'aveuglement idéologique, à la bêtise, le mieux que nous puissions faire est d'abord de nous changer nous-mêmes. Cela passe par une transformation de notre regard sur la vie, ce qui n'est déjà pas une mince affaire, bien sûr, mais aussi par le changement factuel de notre comportement vis-à-vis de nos ressources et des « autres ».
Les initiatives locales foisonnent et c'est tant mieux, car elles permettent de développer une meilleure « résilience » (absorber/s'adapter aux perturbations contraignants le système) en limitant la complexification d'un réseau – complexification à elle seule responsable d'instabilités systémiques.
La seule chose qui nous reste, c'est l'espoir. Et l'espoir, ce livre en donne, malgré ce qu'on pourrait en penser après la lecture des lignes ci-dessus. L'humain, à contrario d'une idée fort répandue (notamment par la culture cinématographique), ne se transforme pas en bête sauvage à la moindre catastrophe, d'autant plus quand celle-ci est impromptue. de multiples exemple le prouvent, notamment lors de désastres climatiques où l'entraide prime toujours sur la violence, l'être humain étant un être social à la recherche de la sécurité avant tout.

Prenez le temps de livre ce livre. Ces 268 pages (postface inclue) seront peut-être le déclic qui mettra des mots sur votre intuition et apportera les chiffres à votre raisonnement. La qualité du recueil de données ainsi que la structure argumentaire parfaitement limpide en font un très bon livre d'approche pour une conscientisation indispensable si nous voulons limiter (puisqu'on ne parle plus d'éviter) l'impact d'un effondrement.
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Inutile de se cacher derrière son petit doigt, nous allons à la catastrophe, droit dans le mur et l'effondrement prochain de nos sociétés est désormais une certitude. Tel est le message des auteurs de cet ouvrage qui le moins que l'on puisse dire fait froid dans le dos.
Les deux premières parties qui constituent en quelque sorte l'état des lieux, est très abondamment documentée d'analyses scientifiques, avec profusion de chiffres, schémas, graphiques… propres à nous convaincre que les auteurs ont fouillé leur sujet dans les moindres détails, mais peuvent aussi laisser perplexe lorsque, n'étant pas familiarisé avec ces sujets on n'a aucun moyen de les contredire. Cela m'a semblé un peu pesant à la lecture, sachant bien que je n'en retiendrai pas le dixième sauf à potasser le sujet pendant des semaines… et puis cette profusion gêne aussi il me semble pour l'incarnation du sujet, mais c'est très intéressant et puis, comment faire autrement ?
Quoi qu'il en soit, on n'en ressort pas sans pousser un « Oh la vache ! »

Après donc tous ces arguments qui mènent à la conclusion que la croissance physique va inévitablement s'arrêter et que nous sommes dans un système de plus en plus complexe (interconnecté à la mondialisation) où la moindre petite perturbation peut faire basculer tout le système et donc nous confronter à un effondrement systémique global, les auteurs nous invitent en troisième partie à mieux comprendre ce qui arrive, comment en parler, et surtout comment le vivre, ce qu'ils ont défini sous le terme de collapsologie (du latin collapsus, « qui est tombé en un seul bloc »).

Cet ouvrage n'est certes pas le plus réconfortant à lire pour terminer l'année, mais je me consolerai en songeant que ce peut être pire si c'est en la commençant. Quoi qu'il en soit, il nous montre à quel point nos sociétés sont fragiles et fallacieuse notre croyance en la toute-puissance humaine, et qu'en tout état de cause, nous ne sommes pas toujours en mesure d'imaginer les conséquences de ce tout que nous faisons.

Il faut signaler aussi l'excellente postface d'Yves Cochet (ancien ministre de l'Environnement, président de l'Institut Momentum) qui considère qu'il s'agit là du plus important des sujets qui soit (« Y a-t-il matière plus importante que celle traitée dans ce livre ? Non. Y a-t-il matière plus négligée que celle-ci ? Non plus. »), et décortique nos comportements face à cette perspective d'effondrement, notamment en analysant avec une grande finesse les conditions qui pourraient déterminer nos attitudes face à un effondrement « Chacun étant placé dans la même situation que les autres, l'effondrement sera réduit non pas en fonction de la volonté de tous, mais de leurs représentations croisées, c'est-à-dire en fonction des anticipations que chacun effectuera sur la capacité effective de ceux qui l'entourent à changer leurs vies. »
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Comment tout peut s'effondrer de Pablo Servigne et Raphaël Stevens fait suite à d’autres lecture que j’ai fait sur le sujet. Notre civilisation construite sur le pétrole et notre système financier sur la dette est à bout de souffle, nous empruntons sur le futur pour consommer maintenant la génération suivante aurons le pic du pétrole et l’effondrements du marché devant eux sans parler de l’effondrements climatique et biologique un scénario inévitable sans issue peut-être dans le pire des cas la fin de l’espèce humaine. Notre civilisation est verrouillée depuis le milieu du 19e siècle sur la croissance et comme nos systèmes sont hypercomplexes le simple fait de dérègler une fonction peut plonger le monde dans un chaos preuve que les civilisations complexes s’effondrent plus vite qu’une civilisation non complexe. On a inventé des absurdités comme Le Développement Durable et la Taxe Carbone qui permet aux riches de polluer sur le dos des pauvres, pour le développement durable j’ai une histoire il fut un temps que l’entreprise pour laquelle j’ai gagné ma vie a fait ce que l’on appelle une réorganisation du travail, on a informatisé et mécanisé les tâches qui a donné une baisse marquée du nombre de salariés présent dans l’usine et en plus pour faire la même chose c’est à dire les mêmes processus avec moins de travailleurs on a étiqueté cette entreprise Développement Durable, j’y pense les pays Nordiques qui ne font pas de coupes a blanc et protège leurs forêts importe le bois qu'ils leurs manquent. Pour le bouquin en question il rappelle que régler la question des G.E.S. n’est en rien suffisante il y a pleins de barrières invisibles tel que la consommation de l’eau potable qui à partir de 4000 km3 ne se régénère plus et nous sommes a plus de 3000 km3 selon les dernières statistiques, une autre donnée nous ajoutons environ 77 millions de consommateurs par année sur la planète et le système hypercomplexe financier est à bout de souffle et quand les grands investisseurs se rendrons compte que pour que chaque dollar consommés il en faut cinq dollar empruntés sur le futur avec la fin des ressources alors la fin de la démocratie et de notre civilisation sera consommés a tout jamais.
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