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EAN : 9791020904409
224 pages
Les liens qui libèrent (11/10/2017)
3.96/5   175 notes
Résumé :
Dans cette arène impitoyable qu’est la vie, nous sommes tous soumis à la « loi du plus fort », la loi de la jungle. Cette mythologie a fait émerger une société devenue toxique pour notre génération et pour notre planète.

Aujourd’hui, les lignes bougent. Un nombre croissant de nouveaux mouvements, auteurs ou modes d’organisation battent en brèche cette vision biaisée du monde et font revivre des mots jugés désuets comme « altruisme », « coopération », ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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sur 175 notes
Quelle fraicheur cet essai !

Au menu après « Comment tout peut s'effondrer », Pablo SERVIGNE remet le couvert pour un point de vue complémentaire avec cette fois un nouvel acolyte, Gauthier CHAPELLE, Ingénieur Agronome et Docteur en Biologie comme son comparse et spécialisé dans le biomimétisme.

Les deux auteurs prennent à revers l'interprétation commune et éculée du Darwinisme en nous proposant une vision globale de l'entraide, prenant soin d'en investiguer les moindres recoins avec une rigueur et une verve qui témoignent d'un profond respect pour la diversité du vivant et de son Histoire.
Après une mise en contexte, présentation de l'hémiplégie du prisme purement compétitif du Darwinisme (concept déjà présent chez certains Philosophes avant qu'il soit democratisé ce bon Charles), ils montrent que l'approche altruiste de la théorie de l'évolution tend à rattraper ses trois siècles de retard suite aux progrès (très récents) de la Science, notamment dans les domaines de la Biologie, Anthropologie, Psychologie ou encore dans les disputes soulevées par la Sociobiologie (pour ne citer que ça) ; leur démarche s'inscrivant dans le paradigme salutaire de l'interdépendance généralisée.

Ante-scriptum : cette revue est assez longue, si vous vous savez déjà intéressé(e) par ce bouquin, gardez-en le plaisir de la découverte, passez le résumé et ne lisez que la dernière partie (séparée par plusieurs lignes) ainsi que le P.S.

On commence donc par faire un tour d'horizon de l'entraide dans l'évolution, histoire de remettre les pendules à l'heure face à la « loi du plus fort » si acquise à notre culture.
A l'échelle des temps géologiques, survolant toute la diversité du vivant (de natures et d'organisations), le modèle phare de la sélection naturelle par la compétition tourne vite au simplisme flagrant tant notre existence même est la preuve d'une mécanique d'entraide présente depuis la nuit des temps. Non pas que ce prisme soit totalement faux : les deux sont complémentaires ; Ainsi l'entraide sans la perspective de la compétition ne fait pas plus sens.
Mais alors pourquoi ne s'y est-on pas intéressé avant ?
Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Et déjà Kropotkine, célèbre prince russe, Anarchiste à ses heures mais aussi Géographe et Anthropologue entre autres, avait produit au début du XXème siècle un essai, « L'Entraide, un facteur de l'évolution » qui fit sa renommée internationale mais ne fut pas suffisant pour détrôner les thèses abjectes du Darwinisme Social alors à la mode, interprétation dévoyée du Darwinisme en soutien à un Capitalisme malsain (tel qu'il l'est encore de nos jours). Il suffira de repenser à « l'hégémonie culturelle » théorisée par Gramsci pour comprendre qu'un paradigme contraire au « tous contre tous » du modèle dominant ne survivrait pas bien longtemps.
Côté Sciences, c'est le développement de la Génétique dans les années 1970 qui aura permis, notamment avec les échecs et controverses de la Sociobiologie, de remettre au goût du jour l'étude de cette tendance à l'entraide, qui ne cesse d'ailleurs de fleurir à un rythme croissant depuis le début du XXIème siècle.

Les auteurs s'attaquent ensuite aux préjugés largement entretenus dans nos cultures occidentales et étrillent l'Homo Economicus (thèse simpliste d'un humain purement rationnel et égoïste) ; ou encore la violence en situation de crise, dont l'existence ou la prédominance est remise en cause au quotidien par les faits : on observe toujours dans les sociétés la spontanéité de l'entraide. C'est notamment le cas lors de catastrophes climatiques ou d'accidents, où la plupart des gens, loin d'embrasser la frénésie du pillage et de la violence, se serrent les coudes afin de survivre, ensemble. Ceci permet d'amener la réflexion à propos des automatismes qui appellent cette cohésion « naturelle ».

L'Obligation de rendre (réciprocité directe), la Réputation (réciprocité indirecte) ou encore les Récompenses et Punitions sont autant de méthodes visant à l'entretien de l'entraide générale. Toutes sont explicitées à l'aide d'études scientifiques et de multiples exemples – comme à chaque fois dans ce livre d'ailleurs – toujours plus intéressants les uns que les autres et on ne manquera pas d'en mentionner les limites, rigueur oblige.
On aborde ensuite l'extension de ces mécanismes à des échelles supérieures en terme de regroupement, les sociétés notamment, dont les normes sociales et les institutions servent de cadre au maintien de l'entraide et du commun lorsque le nombre d'individus devient trop grand.

D'ailleurs, à l'échelle des groupes, l'entraide se révèle là-encore être un pilier. Dans un ballet d'interactions incessantes entre individus, le soutien collectif alimente les sentiments de sécurité, d'égalité et de confiance, sources eux-mêmes d'entraide individuelle, dont l'on peut facilement voir émerger un cercle vertueux.
Toujours dans une perspective globale de recul, les auteurs posent la question d'une structure universelle de l'entraide, de ses fondamentaux mais aussi des limites de son apport au bien commun.
Ils montrent que poussée à l'extrême, l'entraide atteint un niveau d'instabilité pouvant rapidement dériver vers le pire (mais pas obligatoirement). Phénomènes qu'on observe par exemple lors de phase « d'extase collective » (abeilles) ou encore de la « fermeture du groupe » (soutien préférentiel aux membres d'une même espèce, culture, origine, etc). Certaines conditions sont donc propices à l'effondrement de l'entraide et le jeu de la vie laisse entrevoir un équilibrage permanent de celles-ci.

L'entraide sera ensuite abordée du point de vue de ces causes extérieures : le principe du « grand méchant loup » autrement dit « l'ennemi commun », qui peut être représenté concrètement par la compétition avec d'autres groupes, l'hostilité de l'environnement ou encore l'objectif d'un but commun à atteindre.
Dans un contexte de compétition – qu'il ne faut pas négliger : on le rappelle, entraide et compétition telles deux faces d'une même médaille – on est en droit de se demander si l'entraide entre groupes est possible ? C'est là qu'encore une fois les exemples probants (à toutes échelles et de toutes natures) permettent de montrer que toutes les espèces s'allient en leur sein et avec d'autres pour traverser les âges ce qui met en évidence des mécanismes communs qui se retrouvent d'une échelle à l'autre.
En regard du thème du précédent ouvrage de ce cher Pablo, un effondrement de la civilisation semble être un bon moteur pour la remise au goût du jour de l'entraide…

Le dernier chapitre focalise essentiellement sur l'entraide humaine et explore l'Histoire de notre espèce dont l'étude montrera notre prédisposition à l'altruisme. Nous sommes effectivement issus d'une longue lignée de primates dont les faiblesses physiques dans l'hostilité extérieure nous ont contraint de tous temps à veiller les uns sur les autres. Malgré des schémas sectaires se développant (naturellement) entre les clans, le constat est clair, l'Humain est un Être ultrasocial dont la survie dépend en grande partie de sa capacité à s'unir.








Comme j'ai déjà résumé beaucoup plus que j'avais envisagé – le bouquin était vraiment passionnant ! – je vais m'attarder enfin sur les qualités « techniques » de l'ouvrage, car là encore, il y a de quoi dire. J'aurai même peut-être dû commencer par là.
Ce livre regorge de références et d'exemples, aussi diversifiés que ce que le vivant propose, et c'est un plaisir de les découvrir aussi bien dans le texte que dans les notes, dont nombreuses sont bien fournies en détails. La plupart d'entre-elles d'ailleurs citent des articles scientifiques dans divers domaines (Biologie, Psychologies, Anthropologie pour la plupart) et, dans un moindre nombre, d'essais, pour les domaines plus transversaux ou qui ne bénéficie pas d'une branche académique dédiée.

Pour avoir fait une analyse rapide de plus de la moitié des sources, on est là sur du lourd ! Ce qui n'est pas une surprise après le travail de titan qu'a nécessité la méta-analyse qui nous a valu le précédent titre sur la Collapsologie.
Beaucoup d'auteurs reviennent régulièrement il a donc été facile d'aller vérifier leur sérieux, leurs travaux et leurs positions ; j'ai même pris le temps de survoler certaines études, beaucoup sont très intéressantes, mais j'y serai encore si je ne m'étais pas restreint.
Je n'ai qu'une remarque non-positive à faire, au sujet de l'invocation du travail de Franck MARTIN (Coach Management/Communication, qui d'après mes recherches est porté sur la PNL, une pseudoscience) dont l'utilisation était fort à propos, certes, mais dont la classification des « 16 règles d'or » des relations humaines m'a semblé très consensuelle et peu fouillée – on a vite fait de suspecter l'usage de ficelles types « pensée positive », « méthodes Coué ».
Mais je suis peut-être trop dur, d'autant que je me suis contenté de recherches superficielles à son sujet, sans avoir lu ses livres. A vous de voir.
C'est de toute façon la seule référence sur plus de 300 pages qui m'aura fait tiquer.

Ah oui ! Il y aussi quelques utilisations de qualificatifs à connotation positive (« grand Psychologue », « éminent Anthropologue » etc.) dont je ne suis jamais fan dans ce type de littérature : on mettra ça sur le compte du respect voué par les auteurs aux scientifiques dont ils utilisent les travaux à n'en pas douter.

En conclusion, ai-je encore quelque chose à dire ? Je pense que ma conviction transparait dans cette critique mais ne souhaitant pas faire de prosélytisme, je vous encourage à vous faire votre propre avis. Même si vous n'êtes pas convaincu au terme de l'ouvrage – ce dont je doute – il n'en restera pas moins que vous aurez appris énormément de choses sur les multiples formes de vie et d'organisations qui fourmillent sur notre jolie Terre, qu'elles soient virus, bactéries, plantes ou animales (ou un des deux autres types – trou de mémoire après tant d'informations) …


Post-scriptum. : On appréciera aussi l'épilogue et les annexes qui ajoutent une cinquantaine de pages d'informations et approfondissements, ainsi que la bibliographie léchée.



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Tout peut s'effondrer, et même si une autre fin du monde est possible, les êtres qui survivront au long terme à ces conditions extrêmes et difficiles ne seront pas forcément les plus forts mais ceux qui arriveront à coopérer, à appliquer l'autre loi de la jungle, l'entraide.
« Que le meilleur, ou le plus fort, gagne » n'est pas la meilleure option pour maintenir la vie sur Terre.
De plus, « le côté sociable de la vie animale joue dans la nature un rôle beaucoup plus grand que l'extermination mutuelle. Il a aussi une extension beaucoup plus grande. […] L'entraide est le fait dominant de la nature ». Pierre Kropotkine.
Il y a certes compétition mais le vivant reste un « équilibre dynamique entre compétition et coopération ».
Appliquée aux sociétés humaines, une compétition sans limite, énergivore, nous amène à détruire notre environnement et les liens entre les individus, « à creuser notre propre tombe ».
« Pour avoir une chance de rester longtemps sur Terre, il n'y a pas de secret : il faut nous adapter aux principes du vivant et bien nous entendre avec les autres êtres ».
Essai très documenté qui présente un travail de synthèse de différentes approches scientifiques, les différentes formes de réciprocités et la nécessité d'un climat de sécurité, d'équité et de confiance pour leur développement à différentes échelles.
De nombreuses réflexions pour construire de nouveaux mythes pour qu'un autre monde soit possible.
« Si tu veux recevoir, commence par donner ».
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L'entraide existe depuis toujours chez l'homme et dans le vivant en général, contredisant l'idée généralement admise que l'homme est un être égoiste et rationnel.
A titre individuel, les auteurs reprennent l'analyse du don et contre-don, de réciprocité de Mauss.
L'entraide peut s'appliquer au groupe s'il y a transmission et normes communes. Quand la taille du groupe s'accroît, des institutions stables et qui suscitent l'adhésion sont nécessaires. Actuellement, la cohésion des groupes est affecté par le manque de sécurité, de confiance et des inégalités trop grandes.
La compétition existe, il ne faut pas le nier mais elle est contrebalancée par l'entraide. Des objectifs communs peuvent la stimuler.
Les auteurs donnent de nombreux exemples, citent des auteurs (l'anarchiste russe Kropotkine en particulier qui a théorisé l'entraide début XXème siècle). L'ouvrage est également transdisciplinaire : économie, sociologie, anthropologie, sociobiologie, neurosciences, biologie.
Il faut cultiver les liens sociaux.
On est loin du Pablo Servigne et de son manuel de collapsolgie. Pour autant, je ne suis guère convaincue car on pourrait citer autant de contre exemples de haine (facteur de cohésion du groupe, ils le reconnaissent sans s'y attarder) et d'effondrements.
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Bonne nouvelle : la nature (et donc la nature humaine) n'est pas fondamentalement compétitive (et égoïste), car cette pratique coûteuse en énergie et risquée, la rend hasardeuse lorsqu'il s'agit de s'engager dans une "lutte pour la vie" efficace et durable !

Par un examen attentif de l'éventail du vivant - des bactéries aux sociétés humaines en passant par les plantes et les animaux - les auteurs révèlent que l'entraide est non seulement partout, mais présente depuis la nuit des temps. C'est simple : tous les êtres vivants sont impliqués dans des relations d'entraide.
L'entraide n'est pas un simple fait divers, c'est un principe du vivant. C'est même un mécanisme de l'évolution du vivant : les organismes qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas les plus forts, ce sont ceux qui arrivent à coopérer.

Il faudrait donc ajouter, en plus de la "sélection naturelle", un autre grand principe à la théorie l'évolution : le principe d'entraide mutuelle.

Cet essai, extrêmement bien documenté et structuré, est clair et simple à lire et très enrichissant par son approche multidisciplinaire.

A noter, pour faire émerger une entraide puissance et généralisée, dans des groupes importants (où l'on ne peut tous se connaître), trois ingrédients se révèlent indispensables : la sécurité, l'équité et la confiance. Or, ces trois ingrédients peuvent être stimulés par des principes d'organisation découverts lors des recherches sur la gestion des biens communs : la réciprocité directe, la réciprocité indirecte (réputation) et la réciprocité renforcée (récompenses et punitions).

Cela fait penser aux pratiques des réseaux sociaux collaboratifs tel que... Babelio.
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Un essai essentiel pour toute personne défaitiste face aux théories de l'effondrement, aux menaces climatiques, et aux angoisses du chaos. Une autre théorie existe, celle de l'entraide.
Le texte est intelligent et croise à la fois les sciences dures et les sciences humaines et analyse finement le vivant. Des fourmis aux lichens, de la vie des arbres aux chats domestiqués, les auteurs donnent de nombreux exemples, simples, montrant qu'autour de nous et en nous les systèmes de cohésion, coexistences et entraides existent et qu'une autre lutte est possible dans nos sociétés individualistes.
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Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
p.20-2.
Mais la compétition a aussi de sérieux inconvénients. Elle est épuisante. La plupart des animaux et des plantes l’ont bien compris : ils la minimisent et évitent au maximum les comportements d’agression, car ils ont trop à perdre. C’est trop risqué, trop fatigant. Pour un individu bien équipé, bien entraîné et psychologiquement au meilleur de sa forme, la compétition est un défi qui permet de progresser grâce à un effort puissant (et le plus court possible). Mais, pour les autres, ceux qui ne sont pas prêts, ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas entrer dans l’arène, ou ceux qui y sont depuis trop longtemps, cet effort est une source infinie de stress.
De plus, la compétition sépare ; elle fait ressortir les différences. Les compétiteurs focalisent leur attention sur ce petit « delta », ce petit quelque chose qui les différencie de leurs concurrents et qu’il faut garder secret, car il leur permettra de gagner la course. Ne dit-on pas : « J’ai bien fait la différence » ? La compétition ne favorise pas le lien, elle pousse à tricher, détourne du bien commun. En effet, pourquoi investir dans le commun si cela peut favoriser les concurrents ?
Au fond, qu’est-ce que « gagner » ? Se retrouver sur la première marche du podium... Dramatiquement seul ? Attirer le regard des autres par des passions tristes comme l’envie, la jalousie ou même le ressentiment ? Contribuer à créer une planète qui compte 99% de « perdants » ? En poussant le culte de la compétition à son extrême, et en l’institutionnalisant, notre société n’a pas seulement engendré un monde violent, elle a surtout ôté une grande partie de son sens à la vie. La compétition sans limite est une invitation -voire une obligation- à une course à l’infini. Le délitement des liens entre humains et des liens vivant a créé un grand vide, un immense besoin de consolation, que nous tentons de combler en permanence par l’accumulation frénétique d’objets, de trophées, de conquêtes sexuelles, de drogues ou de nourriture. La démesure, que les Grecs appelaient l’hubris, devient alors la seule manière d’être au monde.
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La vrai bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne présentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité ( le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c’est ici que s’est produite la faillite fondamentale de l’homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent.

Milan Kundera.
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Rien n’est solitaire, tout est solidaire.
L’homme est solidaire avec la planète, la planète est solidaire avec le soleil, le soleil est solidaire avec l’étoile, l’étoile est solidaire avec la nébuleuse, la nébuleuse, groupe stellaire, est solidaire avec l’infini.
Ôtez un terme de cette formule, le polynôme se désorganise, l’équation chancelle, la création n’a plus de sens dans le cosmos et la démocratie n’a plus de sens sur la terre. Donc, solidarité de tout avec tout, et de chacun avec chaque chose. La solidarité des hommes est le corollaire invincible de la solidarité des univers. Le lien démocratique est de même nature que le rayon solaire.

Victor Hugo, Proses philosophiques.
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"Rien n'est solitaire, tout est solidaire.
L'homme est solidaire avec la planète, la planète est solidaire avec le soleil, le soleil est solidaire avec l'étoile, l'étoile est solidaire avec la nébuleuse, la nébuleuse, groupe stellaire, est solidaire avec l'infini.
Ôtez un terme de cette formule, le polynôme se désorganise, l'équation chancelle, la création n'a plus de sens dans le cosmos et la démocratie n'a plus de sens sur la terre. Donc, solidarité de tout avec tout, et de chacun avec chaque chose. La solidarité des hommes est le corollaire invincible de la solidarité des univers. Le lien démocratique est de même nature que le rayon solaire."

Victor Hugo, Proses philosophiques (1860-1865)
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Un examen attentif de l'éventail du vivant - des bactéries aux sociétés humaines en passant par les plantes et les animaux - révèle que l'entraide est non seulement partout, mais présente depuis la nuit des temps. C'est simple : tous les êtres vivants sont impliqués dans des relations d'entraide. Tous. L'entraide n'est pas un simple fait divers, c'est un principe du vivant. C'est même un mécanisme de l'évolution du vivant : les organismes qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas les plus forts, ce sont ceix qui arrivent à coopérer.
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