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Citations sur Six femmes (10)

Parfois elle se demandait si l'argent et la morale n'étaient pas incompatibles, même si les riches se débrouillaient toujours pour glisser entre les mailles du filet.
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Depuis la fin de ses études, elle se sentait seule, désemparée, et son agression n'avait fait qu'aggraver les choses. Il fallait se rendre à l'évidence, elle était en manque : de sa vie d'étudiante, de ses amies (surtout Juliette), du foyer qu'elles s'étaient bâti à Bristol et qui était perdu à tout jamais, même de sa mère qui habitait Paris et qu'elle ne voyait jamais - et c'était tellement agréable de se blottir dans les bras d'un homme, de se sentir protégée, en sécurité. Les émotions qui la traversaient n'étaient pas vraiment d'ordre sexuel ; elle jouissait de se sentir vivante, d'avoir à nouveau une place dans ce monde ou du moins dans le coeur de quelqu'un.
(p. 178-179)
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Elle franchissait le portail (...) , un sac à provisions déchiré au bout du bras. La poignée ayant cédé , elle avait percé un trou dans le plastique pour y passer le poignet, ce qui lui coupait la circulation, si bien que sa main avait l'air rouge de colère.
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À chaque séquence de son viol correspondait un ou plusieurs termes : par exemple, "impuissance", "incrédulité", au moment où [...] l'avait renversée par terre ; "peur", "répulsion", quand il l'avait pénétrée ; "colère", "rage", quand elle avait voulu le repousser en lui martelant le torse avec les poings ; "répugnance", "dégoût", quand il avait éjaculé en elle, le visage déformé par la jouissance ; "humiliation", "écoeurement", lorsqu'elle s'était relevée en titubant pour s'enfermer dans la salle de bains, puis, dans un deuxième temps, "culpabilité". Car, tout compte fait, c'était sans doute elle la plus coupable des deux. Elle l'avait provoqué. Elle n'avait ce qu'elle méritait. Elle n'était qu'une traînée.
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Jusqu'où peut s'abaisser une jeune écrivaine naïve rejetée par toutes les maisons d'édition ?
(p. 407)
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Sissy posa sa chaise, reprit sa place sur son plaid et, d'un geste machinal, se mit à triturer son alliance en se disant qu'elle avait hâte de rentrer chez elle pour retrouver Nigel - et , une seconde plus tard, elle se rappela qu'il était mort.
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Natasha menait une existence tout bonnement merveilleuse et jamais elle n'aurait admis le contraire. Alistair se demandait souvent depuis quand il regrettait de l'avoir épousée. Ça ne datait pas d'hier, en tout cas. Tout avait commencé avant même leur mariage. Leurs relations sexuelles s'étaient espacées - ils s'étaient laissé déborder par les préparatifs de la noce [...]. Et après tout ce bazar, dans la foulée, elle avait voulu mettre un bébé en route : fini les étreintes sauvages, il n'était plus question de laisser faire la nature. Non, il avait fallu se mettre au diktat des tests d'ovulation. Résultat, ils n'avaient plus baisé que sur rendez-vous et uniquement dans le but de concevoir des enfants prévus pour l'automne, voire en décembre, dans le pire des cas - pour qu'ils démarrent bien dans la vie, disait-elle, ayant lu cela quelque part. Pendant leur lune de miel à l'île Maurice, leur plus géniale partie de jambes en l'air avait eu lieu le jour 8, celui de l'ovulation. Natasha lui avait au préalable imposé trois jours d'abstinence pour être sûre que son sperme serait d'excellente qualité. Il avait bien failli exploser.
(p. 142-143)
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Une idée germa dans son esprit. Une idée si simple qu'il se reprocha de ne pas l'avoir eue plus tôt. Mais bien sûr ! Il n'avait qu'à poser un verrou sur sa porte. Et après cela, il pourrait se repaître de pornos lesbiens et se branler à s'en arracher la queue, sans même se lever de son bureau, chaque fois qu'il s'ennuierait ferme ('Ferme ! expression à prendre au premier degré', songea en ricanant le grand maître des mots) ou qu'il serait coincé au beau milieu d'une fastidieuse aventure de cette souris* dont il se fichait éperdument.
[* héroïne dont cet auteur jeunesse retrace les aventures dans des ouvrages à succès]
(p. 159)
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Elle ne savait pas ce qui lui arrivait depuis quelque temps, mais ça ne faisait qu'empirer. Pas plus tard que la veille, elle avait attrapé son fils Noah par le bras d'un geste brutal pour le faire sortir de la baignoire. Le gosse venait de l'arroser avec son pistolet à eau, lui remplissant la bouche d'une eau tiède et savonneuse qui avait éclaboussé jusqu'au miroir derrière elle. Ce réflexe violent avait déclenché sous son crâne un feu d'artifice qui avait mis du temps à s'éteindre. En fait, elle n'avait repris ses esprits qu'après le coucher des enfants. Ce qui fait qu'entre les deux elle avait eu tout loisir de remâcher sa culpabilité. Elle était nulle comme mère, songeait-elle, les yeux brûlants. Mais pourquoi ? Elle les aimait tellement, elle avait fait tellement d'efforts pour s'améliorer - elle avait lu tous les ouvrages de psychologie jamais publiés, de peur de devenir comme sa propre mère. Manifestement, elle avait perdu son temps. Et, se connaissant, elle risquait fort de virer marâtre, comme ces personnes qui, au lieu de résoudre leurs problèmes personnels, s'en prennent aux adultes psychologiquement fragiles et aux jeunes enfants. Il fallait qu'elle se ressaisisse avant de gâcher la vie de ses fils en plus de la sienne.
(p. 92-93)
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Bref, l'Amérique semblait vivre au superlatif, comme si elle se sentait obligée d'être plus grande, meilleure, plus froide, plus chaude, plus joyeuse, plus sonore,-et tous les "plus" possibles et imaginables- que le reste du monde.
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