AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de EmmaHanna


Second violon du quatuor londonien Maggiore, Michael a gardé de son départ brutal et précipité de Vienne dix ans plus tôt, une nostalgie et le regret d'avoir perdu celle qui continue de hanter ses rêves. Aucune femme, aucune musicienne ne semble pouvoir la remplacer, jusqu'au jour où il va reconnaître son visage derrière la vitre d'un autobus londonien.
L'auteur pourrait se contenter d'emmener ses lecteurs sur les rives de cet amour qui renait de ses cendres. Cela pourrait sonner agréablement et gentiment à nos oreilles. Chapitres courts. Quelques rebondissements...mais chut.
Ce qui m'a plu, ce n'est pas la résurgence de cet amour perdu, qui vient à nouveau illuminer la vie de Michael. Non, ce qui fait la force de cette romance pardon de ce roman, c'est comment l'auteur dépeint le monde de la musique classique.
Beethoven, Schubert y ont la part belle sans oublier, Bach et les problèmes techniques qui résultent de l'exécution.de son monument, l'art de la fugue. Vikram Seth nous en parle comme s'il avait tenu un violon toute sa vie.
Il nous fait partager la vie du quatuor, leurs répétitions, les salles de concerts, la précarité du métier, comment ils arrivent à laisser derrière eux leur vie privée, pour s'immerger dans le texte musical avant de devenir le temps d'un concert des passeurs, les liens qui perdurent avec leurs anciens professeurs, combien certaines incompréhensions subsistent ,quels liens ils entretiennent avec leurs agents, mais aussi avec leurs instruments. C'est plus qu'une amitié qu' entretient Michael avec son Tononi, ( un violon du XVIIème fabriqué par un luthier originaire de Bologne, qui passa une partie de sa vie à Venise) qui ne lui appartient pas, mais sur lequel il joue depuis des années.
C'est justement à Venise, que Michael prendra conscience qu'il ne pourra garder plus longtemps Julia. Malgré certaines pages poignantes, le récit s'essouffle, tout comme cet amour sans issue.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}