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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Diane Setterfield est l'auteure de renommée internationale du best-seller le Treizième Conte, paru en 2007 aux Éditions Plon. Née en 1964, elle a étudié la littérature française à l'université de Bristol, et elle est l'auteure d'une thèse sur André Gide. Elle vit aujourd'hui à Oxford. Huit ans après le succès colossal de son premier roman qui a conquis plus de deux millions de lecteurs à travers le monde, Diane Setterfield revient avec L'homme au manteau noir, un roman mystérieux, magnétique et irrésistible sur lequel flotte en permanence une inquiétante nappe de brouillard...

Dans l'Angleterre de l'époque victorienne, William Bellman doit sa réussite à son travail acharné et à son ingéniosité pour trouver des solutions originales aux problèmes de son entreprise familiale de textiles. Mais quand la tragédie frappe, William Bellman est impuissant. Malgré ses calculs et ses observations frénétiquement notées, il ne trouvera pas de remède à la maladie épidémique qui frappe son village. Sa famille ne sera pas épargnée.

Désespéré, il conclut alors un arrangement (à moins qu'il ne s'agisse d'un pacte...) avec un inconnu vêtu d'un manteau noir. Cet homme étrange et mystérieux, qu'il croise à de nombreuses reprises lors des funérailles de son entourage, lui suggère de consacrer sa vie à la mort, en ouvrant une boutique funéraire. Voilà qui fournit à l'auteure l'occasion idéale de décrire l'incroyable et invraisemblable développement de l'industrie du deuil, que certains entrepreneurs de pompes funèbres vénaux de l'époque ont élevé au rang de commerce de la mort.

«La tristesse et le deuil nous frappent tous autant que nous sommes, mais l'on peut honorer nos chers disparus en leur offrant d'élégants adieux, coiffé d'un chapeau orné d'une épingle de jais, ce qui apporte tout de même quelque réconfort...»

En effet, pour honorer la mémoire du Prince Albert prématurément décédé d'un accès de fièvre typhoïde en décembre 1861, la Reine Victoria décrète un deuil national. Un véritable culte de la mort s'empare alors de l'aristocratie. le port très codifié du deuil s'étend ensuite aux riches industriels, aux commerçants et jusqu'aux plus démunis, créant ainsi un effet de mode des plus lugubres et inattendus...

«Chez Bellman & Black, tous les degrés de chagrin trouveraient leur consolation.»

«[...]le processus consistait à échanger des guinées contre du réconfort. Il l'avait créé. C'était son grand magasin, Bellman...»

Petit à petit, sur les conseils du mystérieux homme au manteau noir, William Bellman se met à exploiter le chagrin des endeuillés et à faire prospérer son entreprise. Ce qui était d'abord un moyen d'oublier le drame qui avait décimé sa famille devient finalement l'opportunité de se bâtir un empire à la Selfridge. Mais peut-on vraiment conclure un pacte avec la Mort sans y laisser son âme ?

Solitaire et taciturne, accablé par le chagrin et la perte de sa famille, William Bellman s'abîme dans le travail, tout entier motivé par le challenge que représente la gestion de son grand supermarché de la mort. Il note frénétiquement, scrupuleusement dans des petits carnets la solution à tous les problèmes qui se présentent à lui, y compris ceux qui relèvent de la sphère privée, comme embrasser sa fille, lui donner un penny ou lui acheter des nouveaux pinceaux... Tout comme il devient étranger à la couleur, William Bellman devient étranger à sa propre vie et déshumanise tout ce qu'il entreprend. C'est effrayant !

«Bellman devenait étranger à la couleur. Quand il regardait par la vitre de sa voiture entre deux visites, il se prenait à trouver le vert vif de l'herbe à la limite de la décence, et l'azur d'un ciel d'été lui paraissait vulgaire. À l'inverse, il éprouvait de la tendresse devant un paysage couvert de novembre où il décelait d'infinies nuances de gravité, quant au ciel de minuit, jamais aucune étoffe ne pourrait rivaliser avec une telle perfection - bien qu'il cherchât tous azimuts celle qui pût l'approcher.»

Et puis, en trame de fond de ce roman noir et oppressant, il y a ces corbeaux... Perçus comme des symboles de la mort, ils sont présents tout au long du récit de Diane Setterfield. Certains y verront un présage funeste, d'autres trouveront qu'ils apportent au contraire une touche poétique à une histoire finalement touchante et divertissante.

Diane Setterfield fait revivre l'époque et l'ambiance des grands romans anglais de Wilkie Collins, d'Ann Radcliffe ou des soeurs Brontë. L'homme au manteau noir est un roman sombre, à l'intrigue évocatrice, qui enveloppe subrepticement le lecteur d'une brume de mystère et le plonge dans une ambiance victorienne oppressante. Sans aucun doute, le roman idéal à lire en automne, par gros temps !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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J'étais si impatiente de lire ce livre!! Après avoir découvert le treizième conte, le premier livre de cet auteur, j'étais sure de tomber sur une seconde perle.

On découvre William Bellman, encore enfant, jouant au lance-pierre, et prenant pour cible un corbeau.

Changement de décor: William a grandi, entre dans sa vie d'adulte, et découvre l'univers du tissu. Si au départ il démarre avec peu, la chance lui sourit, et il arrive à la tête d'une importante entreprise, qu'il gère avec un soin méthodique.

Mais une sombre épidémie vient anéantir son bonheur familial, et à cause de son chagrin et de rencontres impromptues, sa vie va changer du tout au tout.

L'histoire est sombre, placée aux environs de l'époque victorienne, à l'époque de la bonne société, de la manufacture et des premières grosses entreprises. A cela s'ajoute une histoire familiale, un héritage, des dons particuliers, et une réelle volonté de la part du personnage principal.

C'est un bon livre, une histoire sombre et bien ficelée, à mon sens. Toutefois, j'en attendais nettement plus. le nom de l'auteur finalement ne fait pas tout. J'ai tellement espéré de ce livre que finalement, je retombe sur terre sans avoir eu la magie qui m'avait habité lors du Treizième conte. Néanmoins, je pense qu'il peut plaire aux lecteurs qui aiment avoir un côté sombre dans un livre.

Lien : http://au-fil-des-pages477.b..
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