La forme :
La couverture est simple mais frappe l'oeil, le résumé explique parfaitement et succinctement le contenu.
Et puis j'ouvre le livre, et c'est écrit tout petit : première réaction "oulala ça va être long..."
Mais je me trompe complètement, je plonge dans les explications et je comprends tout (oui, il faut relire certains passages deux fois pour être sûr, mais j'ai compris quand même).
Le fond :
Bon blague mise à part (oui, c'était une blague, cessez de rire je vais me vexer) le livre est bien écrit, l'analyse est fine et bien qu'on pense que le moyen âge a eu raison des ténèbres qui habitait l'église on s'aperçoit rapidement que ce n'est pas le cas.
Loin de s'ouvrir à l'autre, le catholicisme semble se radicaliser autour de thèses d'un autre temps.
Certes des passades d'ouverture semblent se proposer, et les théologiens font le forcing pour aider l'église à s'émanciper de dogmes impossibles à notre époque
.
Ce qui est aussi génial dans ce livre c'est la richesse des sources.
Martine Sevegrand ne donne pas son avis à la louche, elle étaye ses propos de sources variées et toujours au sein de l'église comme pour montrer que le débat existe mais qu'on entend qu'un son de cloche (c'est normal dans une église me direz vous).
Justement ce qui est inquiétant c'est que c'est la voix forte de la minorité qui donne le ton.
Ceci tendrait à prouver que la démocratie est un concept étranger à l'église (mais est-ce seulement le cas de l'église ?).
Toutefois ce qui transparaît au sein de ce livre ce sont les doutes grandissant vis à vis de la parole du souverain pontife. Une scission avec la base catholique qui ne fait que s'accroître au fil des ans et ce, même si la mobilisation des extrémistes semble faire parfois penser le contraire.
Encore une fois le livre met en avant le décalage entre les quelques uns qui dirigent et sermonnent, et la multitude qui ne se reconnait plus dans les obligations établies par le saint siège.
Bref, à lire et à faire passer entre toutes les mains croyantes et non croyantes.