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EAN : 9782262024970
455 pages
Perrin (18/05/2006)
3.81/5   79 notes
Résumé :
Appliqué à l'histoire, le politiquement correct s'appelle l'historiquement correct. Analysant le monde d'hier d'après les critères de notre époque, l' historiquement correct traque l’obscurantisme, l'impérialisme, le colonialisme, le racisme, le fascisme ou le sexisme à travers les siècles. Que ces mots n'aient pas de sens hors d'un contexte précis, l'historiquement correct s'en moque : son but n'est pas de comprendre le passé, mais d'en fournir une version conforme... >Voir plus
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Sous-titre que je propose : réhabilitation de l'Église catholique, méconnue et malaimée.
Jean Sevillia, journaliste au Figaro, reprend pour les pourfendre dix-huit évènements de l'histoire qu'il estime être des mythes. Je n'ai lu que des commentaires laudateurs. Alors tant pis je vais mettre les pieds dans le plat mais je ne suis pas totalement convaincue par la pensée de l'auteur.
Il est certain que l'histoire n'est pas une science exacte et qu'elle est régulièrement utilisée pour justifier des choix ou rassembler autour d'une idée vraie ou fausse. Donc revenir sur des croyances transmises de générations en générations est une bonne idée, encore faut-il que celui qui veut rétablir la vérité soit parfaitement neutre. C'est là que le bât blesse, j'ai des doutes sur son impartialité.
L'ouvrage me parait suivre deux idées : l'Église catholique a été toujours méjugée, accusée de tous les maux, alors que son action n'était que bénéfique ce qui n'était pas le cas de ses adversaires ; la France, à cause de la gauche, méprise son passé et surestime ses erreurs sans reconnaître ce qui a été bienfaisant.
Ainsi par exemple concernant la première tendance, le chapitre sur la croisade contre les Albigeois et l'Inquisition. Selon lui la violence n'était pas du seul côté des catholiques, les Parfaits n'étaient pas non plus des tendres envers ceux qui les avaient quittés. Quant à l'Inquisition, elle aurait été beaucoup plus clémente que la légende noire ne le laisse croire. Bernardo Gui qui a prononcé 930 sentences, n'a condamné à mort que 42 personnes, soit environ une sur sept. Les acquittements et peines religieuses (prières, pèlerinages…) sont au nombre de 425. Il réhabilite aussi Torquemada, et fait un sort à l'image de l'utilisation systématique de la torture, l'inquisition espagnole l'aurait utilisé 12 fois au cours de 300 procès. Tout cela est sans doute vrai, mais la défense systématique de l'Église rend le propos suspect.
Pourtant au détour du chapitre sur l'esclavage, il y est dit que si des papes ont fait des déclarations contre l'esclavage « personne ne les écoute : l'appât du gain est le plus fort. Au royaume de Louis XV, pour ce qui est du silence, les ecclésiastiques ne sont pas en reste. »
J'ai eu en particulier l'impression que selon lui, la religion catholique et surtout son clergé ont été dépréciés à tort alors que tout au long de l'histoire, ce sont les autres, musulmans, protestants, … qui ont été injustes envers elle qui n'a apporté que des bienfaits.
J'ai ressenti la même gène qu'en lisant Onfray, qui lui chargeait la religion de tous les maux. En soutenant de façon implicite que l'Église catholique est la meilleure chose qui soit arrivée à l'occident, il empêche d'apprécier un livre qui par ailleurs, pour autant que mon peu de culture historique me permette d'en juger, est exact.
Je précise que je ne fais absolument pas partie de ceux qui « bouffent du curé ».
Concernant la deuxième affirmation, par exemple, Jean Sevillia rappelle que si le commerce triangulaire était une iniquité, l'esclavage n'a pas été inventé par les Européens et que les Africains eux-mêmes, qui le pratiquaient d'ailleurs aussi, ont fourni les contingents. C'est un fait et j'ai apprécié de lire ce qui me semble évident depuis longtemps.
Le chapitre sur la guerre d'Algérie semble remettre aussi les pendules à l'heure sur les responsabilités de chacun. Mais il m'est difficile d'émettre un avis, je ne connais pas ou si peu ce pan de notre histoire.
Mais c'est toujours le côté systématique de défense de l'action de la France et de dénigrement de la gauche qui pousse à s'interroger sur une lecture orientée de l'histoire

Et encore une question quelle est sa légitimité. A-t-il une formation historique ? Sans compter qu'un historien spécialiste de toute l'histoire de France me semble suspect. le fait de critiquer pas mal d'historiens, qui selon lui auraient manipulé les faits tandis que lui tel Saint George terrassant le dragon, aurait mis fin à des décennies de mensonges historiques, me laisse pour le moins perplexe. Je dois dire que j'ai acheté ce livre sans connaître l'auteur me fiant à la qualité de la collection (Tempus).
Quelques affirmations rencontrées qui me semblent manquer de nuances : « ...une même chaine sanglante relie Robespierre, Lénine, Staline, et Hitler » p. 221. « Blanqui vieil agitateur » p. 231

Ceci dit je ne regrette pas d'avoir lu cet ouvrage mais avant de souscrire à ce qu'il allègue, je chercherai à creuser à travers d'autres écrits, mais de véritables historiens spécialistes d'une période ou d'un genre.
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l, historiquement correct ne cherche pas à comprendre le passé pour éclairer le présent. il par du présent pour juger le passé. jean Sevilla par a travers dix-huit histoires, depuis le moyen âge, a la guerre d,Algérie, en passant par les croisades, les cathares, l, inquisition, la résistance, & a nous exposé des événements en les replaçant dans leur contexte.il rappelle des fait oublié ou dissimulés qui bousculent les schémas préétablis.
car en histoire, le mal n'est pas toujours,
où l'on dit, le bien n'est pas toujours ou l, on croit.
je regrette que certaines histoires n'est pas était plus approfondis.
c'est quand même un livre plaisant.
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L' historiquement correct, c'est le politiquement correct appliqué à l'histoire : une interprétation idéologique et politique du monde d'hier, visant à lui faire dire quelque chose à nos contemporains, avec les mots et les concepts d'aujourd'hui notamment en matière de séparation du bien et du mal. Bref, l' historiquement correct un anachronisme assumé…
De plus, l' historiquement correct ne cherche pas à comprendre le passé pour éclairer le présent. Il part du présent pour juger du passé : au café du Commerce ou à la télévision, pire encore, à l'école, l' historiquement correct règne en maître… proposant une histoire tronquée, falsifiée, manipulée. C'est ainsi que l'on voit l' historiquement correct traquer l'obscurantisme, l'impérialisme, le colonialisme, le racisme, l'antisémitisme, le fascisme ou le sexisme à travers les siècles, même si ces mots n'ont de sens que dans un contexte précis. L' historiquement correct n'en a cure : son but n'est pas la connaissance mais la propagande.
du Moyen Age à la guerre d'Algérie, « Historiquement correct » étudie dix-huit points chauds de l'histoire française et européenne, dont plusieurs concernent directement l'histoire du catholicisme : les croisades, les cathares et l'Inquisition médiévale, l'Espagne des Rois Catholiques, les guerres de Religion, l'Ancien Régime, les Lumières et la tolérance, la Révolution et la Terreur, les catholiques sociaux au XIXe siècle, l'abolition de l'esclavage, la colonisation, l'antisémitisme et l'anticléricalisme des années 1900, l'affaire Pie XII. Exposant les événements en les replaçant dans leur contexte, cet ouvrage rappelle des faits oubliés, volontairement ou non, qui font voler en éclats les idées reçues et les jugements préconçus. Une démonstration aussi passionnante que convaincante ; ce livre s'emploie à réfuter, preuves à l'appui, les versions dites officielles de l'Histoire, dont les programmes scolaires n'offrent trop souvent qu'une saisissante caricature.
Salutaire, rafraîchissant et même réjouissant… Parfois.
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De confession catholique et royaliste fidèle à la Maison de France, Jean Sévillia s'attache à mettre en avant les « racines chrétiennes de la France » dans ses nombreux écrits, comme le précise sa page Wikipédia. La lecture de son ouvrage le confirme.
Le propos est ici de tordre le cou à de nombreux préjugés historiques, idées reçues et lieux communs, pour la plupart forgés par l'école laïque et républicaine, et de lutter contre l'instrumentalisation idéologique du passé, une logique délétère qui conduit la société à recomposer le passé en fonction de présupposés politiques.
L'« historiquement correct » des dernières années (l'ouvrage a suscité de nombreuses controverses lors de sa parution) gomme trop souvent la complexité de l'histoire qui se réduit à la lutte contre le Bien et le Mal, réinterprétés selon la morale de notre temps.
Ce livre porte une attention particulière au démontage des clichés diffusés par la doxa « républicaine » contre le catholicisme (pour Jean Sévillia, traduire par : "de gauche"). C'est une longue plainte, brillamment argumentée, contre l'imaginaire politique fantasmé de l'enseignement de l'histoire telle qu'elle a été diffusée d'abord par l'école de la Troisième République puis, après 1945, par un corps enseignant et une classe intellectuelle majoritairement classés à gauche.
Chaque chapitre commence par un événement contemporain (généralement une commémoration) et revient sur une vérité souvent obscurcie ou oubliée, où les responsabilités ne sont pas toujours là où on les imagine : ainsi l'auteur retrace les grandes étapes de notre histoire depuis le système féodal, les croisades, les cathares, l'Inquisition, les guerres de Religion, en passant par ce que fut l'Ancien Régime, les Lumières, la Révolution et la Terreur, la Commune, le rôle des catholiques en faveur des ouvriers, l'esclavage, et plus récemment l'antisémitisme, le pacifisme, la Résistance et la Collaboration, la décolonisation et la guerre d'Algérie, l'attitude du pape Pie XII envers le régime nazi et en faveur des Juifs.
En fil rouge, le constat que l'intolérance – religieuse, politique, culturelle – n'est pas toujours là où on l'attend, c'est-à-dire là où on nous a appris à la situer pour des raisons trop souvent idéologiques.
Les débats entre historiens sont loin d'être clos mais la recherche progresse, les archives contemporaines deviennent accessibles. Il arrive même que des historiens honnêtes, comme Jacques Marseille à propos du coût réel de la colonisation, changent leur fusil d'épaule face aux données statistiques.
Dommage que l'objectivité ne soit pas toujours la règle d'or des historiens, y compris pour ce livre, par ailleurs très bien écrit.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Dans cet excellent livre , Jean Sévillia passe en revue 13 grands faits ou problèmes historiques qu'un certain courant de pensée , pour mieux étayer sa démonstration , a déformé , truqué souvent de façon grossière . L'auteur fait oeuvre de salubrité intellectuelle en replaçant les évènements dans leurs contextes , en corrigeant les erreurs et en montrant ,qu'en général ,tout a rarement été tout noir ou tout blanc , mais plutôt uniformément gris et que les torts , la plupart du temps , étaient partagés .Manichéisme , quand tu nous tiens ...
On fait de nombreuses découvertes dans ce livre : l'anti-sémitisme de Voltaire , par exemple , l'intolérance des philosophes du XVIIIème , la méfiance des révolutionnaires envers le peuple ...etc..."C'est une erreur de croire qu'on honore sa patrie en calomniant ceux qui l'ont fondée" a dit Renan . de combien d'erreurs semblables le politiquement correct ne s'est-il pas rendu coupable ? Un livre à ne pas rater ne serait-ce que pour l'honnêteté de la démarche .D'autant plus que dans le domaine historique , seuls les faits établis sur des documents doivent être pris en compte . On ne devrait donc pouvoir leurrer que les naïfs et les illettrés .
Un livre clair , facile à lire et qui remet les pendules à l'heure . On en redemanderait même .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Partis à la conquête du monde pour répandre la foi de Mahomet, les Arabes prennent la Palestine en 638. Les Chrétiens de Palestine sont tolérés. Cependant, ils sont réduits à la condition de dhimmi : moyennant le port de signes distinctifs et le paiement d’un impôt spécial, la djizya, ils sont autorisés à pratiquer leur culte. Mais il leur est interdit de construire de nouvelles églises, ce qui, à terme, les condamne.
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Au long de notre parcours, nous avons vu que la légende dorée de la gauche françaises se fonde sur des évènements paradigmatiques (la Révolution française, la Commune, l'affaire Dreyfus, le Front populaire, la Résistance) dont la reconstitution est tronquée, afin d'écarter ce qui gêne. Sa légende noire est bâtie de même. Pourquoi stigmatiser la Saint-Barthélémy sans dénoncer l'intolérance des huguenots ? Comment critiquer l'arbitraire royal en omettant que la Révolution n'a jamais reconnu le droit au désaccord politique ? Comment réprouver l’antisémitisme des années 1900 sans désavouer la violence anticléricale qui éclatait à la même époque ? Pourquoi taire que tous les résistants n'étaient pas de gauche et que tous les collaborateurs n'étaient pas de droite ? Comment condamner l'action de l'armée française en Algérie sans pointer le terrorisme du FLN ?
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Chaque jour, des spécialistes qui ont consacré des années à tel ou tel sujet subissent l’épreuve de découvrir, au hasard d’un article de journal, d’une émission de radio ou de télévision des contrevérités flagrantes.
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Dépeindre l’Espagne musulmane comme un modèle de coexistence pacifique relève de la fable, mais le mythe fonctionne précisément parce que, aujourd’hui, on en a besoin.

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L’ historiquement correct réduit tout à l’affrontement du Bien et du Mal. Mais un Bien et un Mal réinterprétés selon la morale d’aujourd’hui.
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Vidéo de Jean Sévillia
Extrait du livre audio "Les vérités cachées de la guerre d'Algérie" de Jean Sévillia lu par Nicolas Djermag. Parution numérique le 31 mars 2021.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/les-verites-cachees-de-la-guerre-dalgerie
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