AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 39 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cet ensemble de courtes présentations s'intéresse aux conditions dans lesquelles sont mortes des reines, et partant de là, évidemment, à la façon dont elles ont vécu.
La diversité des portraits dressés est intéressante, mais ce qui ressort le plus, c'est la différence de traitement entre les reines qui ont connu des sorts tragiques (Marie Stuart, Marie Antoinette, Alexandra Fedorovna, Astrid de Belgique…) et celles qui sont mortes de vieillesse (Aliénor d'Aquitaine, Victoria, Eugénie de Montijo…).

Les premières permettent aux auteurs qui les présentent de passer rapidement sur leur activité royale, avant de suivre pas à pas les événements qui ont conduit à leur décès. Les pages que consacre Didier le Fur à Marie Tudor sont de ce point de vue passionnantes. On perçoit mieux la duplicité d'Elisabeth I ére, qui laisse ses conseillers et ses ministres mener la charge contre sa cousine écossaise, monte un procès dont le verdict est déjà écrit, puis feint d'avoir été abusée en signant la mort de sa captive. La mort d'Elizabeth d'Autriche (Sissi) en Suisse est bien connue, mais la façon qu'a Jean des Cars de la raconter est prenante. Quant à l'assassinat en 1903 de Draga Obrenovic, reine de Serbie, lors d'un coup d'État, c'est l'expression de la haine populaire que traduisent les lignes de Jean-Christophe Buisson face à une arriviste, aux origines douteuse, plus âgée que son mari, et suspectée de guider ses choix politiques... Une histoire peu connue.
Du côté des morts « naturelles », Marie-France Schmidt évoque les derniers moments d'Isabelle la Catholique, Didier le Fur ceux de Christine de Suède, née protestante, morte catholique au plus prés du Vatican, et Jean Tulard celle de Joséphine de Beauharnais, dont les derniers moments publics à la chute de Napoléon surprennent par sa proximité avec les vainqueurs de l'Empereur.

Le sujet le plus complet concerne sans doute Cléopâtre. Pierre Renucci explique très bien comment la dernière Ptolémée a cherché au-delà de ses relations charnelles avec César ou Marc Antoine à garantir l'autonomie de l'Égypte vis à vis de Rome. Entre l'imagerie popularisée par le cinéma et la réalité de ses actes, il y a un gouffre.

Cet ensemble s'avère finalement bien plus intéressant que le sujet morbide pouvait le laisser penser.
Commenter  J’apprécie          180
20 histoires pour 20 femmes d'exception et de caractère qui ont su marquer l'histoire par leur prestance, leur beauté, leur bagou.
Je n'ai pas lu toutes les histoires de ces femmes car certaines histoire ne m'intéressaient pas, cela ne remet pas en compte la qualité assez exceptionnel de la rédaction de ces historiens.

Vous retrouverez donc à l'intérieur l'histoire de :

- Cléopâtre - le rêve brisé : Alexandrie, août 30 avant J.C par Pierre Renucci
Ce n'est pas l'histoire qui a le plus retenu mon attention, j'ai trouvé que pour une entrée en matière, le style était trop léger, je me suis vite laissé happé par la suite des histoires. Mais au moins, l'histoire de Cléopâtre est raconté avec une grande véracité

- Agrippine - la tueuse tuée : Baie de Naples, mars 59 par Jean-Louis Voisin
Mère de Néron, Agrippine est connu pour être la reine déchue qui voulait régner à travers son fils mais qui n'a réussi qu'à creuser sa tombe et à se faire assassiner par sa descendance. Une histoire tragique savamment raconté.

- Brunehaut ou Brunehilde pour les puristes - la reine suppliciée : Renève, 613 par Xavier de Marchis
Épouse de Sigebert d'Austras, Brunehilde est bien mal dépeinte par sa rivale première, Frédégonde mariée à Chilpéric I roi de Neustrie. On la connait comme la reine avide de pouvoir, une veuve en chasse de mari et de territoire... On oublie juste l'affront qu'elle a essuyé face à Frédégonde et la douleur qu'elle a ressenti à enterrer ses propres enfants.

- Aliénor d'Aquitaine - l'énergie du grand âge : Poitiers, 31 mars 1204 par Geogres Minois
Qui ne connait pas la belle et charismatique Aliénor d'Aquitaine, ne connait pas l'histoire de France, de la religion catholique et des croisades en terre sainte. Elle fait partie de mes icônes féministes de l'histoire. Mère d'une dizaine d'enfants, de deux rois : Richard Coeur de lion et Jean sans Terre, reine de France (mariée à Henry VII) et reine d'Angleterre (mariée à Henri II Plantagenêt), elle est connu pour sa poigne de fer dans un gant de velour, son amour pour la musique (elle est à l'origine de l'arrivé des troubadours) mais surtout pour sa vie chaotique entre morts, déception, frustration et repos spoiler.

- Isabelle la Catholique - une mort très chrétienne : Medina del Campo par Marire-France Schmidt

- Marie Stuart - la reine décapitée : Fotheringay, 8 février 1587 par Didier le Fur
Cousine d'Élisabeth Ier, Marie Stuart est connue pour son complot contre la couronne d'Angleterre, considérée comme héritière légitime du trône d'Angleterre. Fille de Marie de Guise, reine d'Écosse et de France (épouse de François II de Valois), belle-fille de Catherine de Médicis, elle vivra une vie tourmentée, baladée entre les cachots anglais et français. On ne retiendra de son règne que la mort prématurée de son premier mari et sa mort douloureuse à la hache et non à l'épée comme le veut la coutume pour la royauté.

- Catherine de Médicis - une fin solitaire : Blois, 5 janvier 1589 par Jean-François Solnon
Une reine exemplaire qui a su faire de la France un pays prospère jusqu'à ce que sa belle-fille, Marie Stuart ne complique le tout. Une femme de caractère, reine des poisons, qui aura offert de beaux enfants à la couronne des Valois mais elle leur survivra à tous. Soi disant mère aimé de ses derniers, elle mourra seule, dans de terrible souffrance après avoir été lâchement évincée du pouvoir. Une reine dans l'ombre de son roi mais qui tirait les ficelles à la cour pour arriver à ses fins... Un exemple parfait de la place irremplaçable de la femme dans la politique.

- Anne d'Autriche - une si longue agonie : Paris, 20 janvier 1666 par Simone Bertière
C'est de loin mon histoire préférée dans cet ouvrage pour la simple et bonne raison que Simone Bertière est l'écrivain par excellence de la dynastie des Bourbons, elle vous parlera de Louis XIV et Marie-Antoinette comme personne.
Épouse de Louis XIII, mère de Louis XIV et Philippe d'Orléans alias Monsieur le frère du roi, Anne d'Autriche est incontestablement à mettre sur un piédestal aux côté de Catherine de Médicis. Amante soupçonnée du cardinal Mazarin, elle a su tirée partie de ses connaissances, son caractère et sa beauté pour faire de son règne, son royaume et ses fils des figures emblématique de la nouvelle époque, du classicisme et de la guerre en France. Malheureusement, cet épisode se consacre à sa mort douloureuse d'un cancer du sein... Elle ne gardera en souvenir que les bons moments de son règne et considèrera sa douleur comme le juste retour de Dieu pour le tort qu'elle a causé à son pays et sa famille. Une femme exemplaire.

- Christine de Suède - Naître protestante et mourir catholique : Rome, 19 avril 1689 par Didier le Fur
Inconnu de ma personne, j'ai fort apprécié de découvrir l'histoire de la première reine de Suède à abdiquer sa couronne afin de se tourner vers la religion catholique car elle en avait envie. Une histoire intéressante qui prouve que la place de la femme sur un trône peut s'avérer peu banal.

Vous retrouverez également l'histoire des reines suivantes :

- Marie-Thérèse d'Autriche
- Marie Antoinette
- Catherine II de Russie
- Joséphine de Beauharnais
- Élisabeth d'Autriche dite Sissi
- Victoria, reine d'Angleterre, le plus long règne jusqu'à Élisabeth II
- Draga Obrenovic
- Alexandra Federovna
- Eugénie de Montijo
- Charlotte de Belgique
- La reine Astrid

Vous retrouverez également une courte biographie de chaque écrivain à la fin de l'ouvrage.
Un bel ouvrage à lire au gré de vos envies pour en savoir plus sur le destin tragique de ses femmes de pouvoir.
Commenter  J’apprécie          22
Ce livre se lit très facilement. Il permet de plonger dans l'histoire et les derniers jours de ces personnages historiques, simplement, et rapidement. Ça donne envie de lire les biographies de chacunes !

Un livre instructif et ludique, ça se lit comme des mini-épisodes historiques.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (115) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3176 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}