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EAN : 9791021031715
366 pages
Tallandier (29/08/2019)
3/5   8 notes
Résumé :
Les croisades étaient-elles une entreprise impérialiste à l’encontre de l’Orient musulman ? L’Inquisition a-t-elle brûlé des milliers d’hérétiques ? La chrétienté médiévale était-elle antisémite ? L’Église s’est-elle vraiment interrogée pour savoir si les femmes avaient une âme ? Les papes de la Renaissance ressemblaient-ils tous aux Borgia ? Pendant les guerres de Religion, les catholiques ont-ils fait preuve d’intolérance alors que les protestants incarnaient la l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ne vous fiez pas à sa couverture sulfureuse et à son titre tapageur !

Ce livre est bien plus qu'un brulot sur les griefs reprochés à l'Eglise catholique.
Mais, que voulez-vous ? Il y a des mots plus vendeurs que d'autres, comme "Sexe", "Violence" et "Pouvoir", surtout lorsqu'ils sont accolés ensemble sur un bandeau rouge...

En fait, il s'agit plutôt d'un précis d'histoire de l'Eglise.

Facile à lire, intéressant et assez objectif, il fait le tour des principales accusations.

Cependant, chaque question est tellement touffue qu'un simple chapitre ne suffit pas à la traiter. Quelque fois, j'ai eu du mal à suivre. Heureusement qu'une bibliographie est proposée en fin de chaque partie !


L'objectivité de ce livre n'est pas à mettre en doute car les contributeurs sont tous des spécialistes qui connaissent bien leur sujet, qu'ils soient historiens, agrégés d'Histoire ou même docteurs en Histoire.

Je pense que ce livre est particulièrement utile aux Catholiques qui ne connaissent pas bien l'Histoire de l'Eglise ainsi qu'à ceux qui veulent se forger une opinion par eux-même.
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Quoi dire de ce livre si ce n'est que je suis extrêmement perplexe après cette lecture... Je pensais trouver là un ouvrage de discussion pesant le pour et le contre au prisme des époques. J'y ai trouver une justification et une "absolution" permanente de l'Eglise. Ça ne grandit guère l'institution. Peut être aurait il fallu accepter d'écrire ce livre dans une idée de débat contradictoire étayé par les faits historiques plutôt qu'un entre soi conservateur mais il semble que tout idee contradictoire soit ici considérée comme "gauchiste". Quel dommage.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Mensonges par omission et indignations sélectives complètent le tableau d’une histoire déformée par les a priori idéologiques. Les croisades, de nos jours, ont mauvaise presse : au nom du multiculturalisme dominant, elles sont qualifiées d’agression des chrétiens d’Occident envers l’islam. Mais c’est passer sous silence que la première croisade a été prêchée, en 1095, parce que les Turcs seldjoukides, une quinzaine d’années plus tôt, se sont emparés de Jérusalem et ont interrompu les pèlerinages que les chrétiens avaient la liberté d’y faire auparavant. «Les croisés, commente ici Martin Aurell, sont convaincus de servir le droit et la justice. Ils veulent remettre sous domination chrétienne les Lieux saints, conquis jadis par la prédication des apôtres et par le sang des martyrs pour être ensuite occupés par la seule violence d’un islam conquérant. Pour eux, leur libération relève de la guerre juste, par laquelle le propriétaire lésé recouvre un bien que son adversaire lui a ôté de façon illégitime.»Les croisés sont facilement accusés d’avoir été les pré-curseurs des violences modernes. Certains d’entre eux, néanmoins, furent des missionnaires pacifiques qui se contentaient d’organiser des campagnes de prédication. Le franciscain anglais Roger Bacon, qui préconisait d’apprendre l’arabe afin de dialoguer avec les musulmans, allait jusqu’à condamner la guerre de croisade. Ces évangélisateurs eurent d’ailleurs leurs martyrs, quand la violence venait de leurs contradicteurs...
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En mars 1095, à Plaisance (Émilie-Romagne), le souverain pontife avait reçu une ambassade de l’empereur Alexis Ier de Constantinople lui demandant des secours contre les Seldjoukides, la fédération de tribus islamisées qui lui avaient pris l’Asie Mineure. Depuis longtemps, en effet, des mercenaires occidentaux le secondaient dans la défense de ses terres. Détenteur légitime de l’Empire romain d’Orient, Alexis considère que ses ancêtres ont été injustement dépossédés par les musulmans arabes puis turcs de la Syrie, de l’Égypte et, plus récemment, de l’Asie Mineure. En lui prêtant main-forte, les croisés sont convaincus de servir le droit et la justice. Ils veulent remettre sous domination chrétienne les Lieux saints, conquis jadis par la prédication des apôtres et par le sang des martyrs pour être ensuite occupés par la seule violence d’un islam conquérant. Pour eux, leur libération relève de la guerre juste, par laquelle le propriétaire lésé recouvre un bien que son adversaire lui a ôté de façon illégitime. Les bienfaits spirituels que leur accorde le pape les confirment dans leur décision de tout quitter pour participer à cette «reconquête», qui leur rappelle à bien des égards celle des chrétiens ibériques.

p.93
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Pie XII œuvra en France de concert avec les évêques français pour protéger les Juifs et leur assurer des refuges ; il poussa les divers nonces (Mgr Roncalli, nonce en Turquie et futur Jean XXIII, l'a sans cesse confirmé) à agir pour sauver par tous les moyens possibles les persécutés. Un fait mérite d'être souligné : en septembre 1943, le pape se démena pour assurer le paiement de la rançon imposée par les Allemandes aux Juifs de Rome, pensant ainsi empêcher les déportations. Et que dire de la Commission pontificale d"assistance et de la Commission vaticane de secours sinon qu'elles fourni des subsides en tous genres à près de 6000 juifs romains ? Le Secrétairerie d'Etat de son côté s'échina à faire passer le maximum de Juifs dans les pays neutres (surtout Amérique Latine), se heurtant aux refus des autorités locales effrayées par l'arrivée de milliers d'émigrants. Pie XII, le pape d'Hitler ? C'est une accusation aujourd'hui impossible à lancer alors même que l'on connaît en détail sa participation aux réseaux allemands antinazis qui cherchaient à se débarrasser du dictateur.

page 330
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Qui sait, par exemple, que le principe de l’école gratuite pour les enfants du peuple a été introduit en France non par Jules Ferry, en 1881, mais par saint Jean-Baptiste de La Salle, fondateur des Frères des écoles chrétiennes, exactement deux siècles plus tôt ?
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Selon les critères de la guerre juste établis par saint Augustin, les croisades avaient bien pour objectif le retour à une situation précédente, avant l’invasion musulmane, et le respect de la justice bafouée. Elles étaient légitimes parce que déclarées publiquement, validées par l’autorité religieuse et menées sous la conduite des pouvoirs politiques. Il s’agissait pour tout le monde d’une libération et non d’une conquête.
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Extrait du livre audio "Les vérités cachées de la guerre d'Algérie" de Jean Sévillia lu par Nicolas Djermag. Parution numérique le 31 mars 2021.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/les-verites-cachees-de-la-guerre-dalgerie
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