Le témoignage de Seydi Diamil Niane apporte un autre regard sur l'islam, sur le coran et sur la tradition prophétique. Son parcours atypique, mais studieux et brillant, l'amène du Sénégal à l'université de Strasbourg. Il y a étudié la langue arabe et l'islamologie.
L'éclectisme intellectuel de ce jeune universitaire l'amène à réfléchir sur la place du musulman, et de l'islam, dans une société qui ne l'est pas, en particulier la société française. Imprégné de l'enseignement soufi, il analyse le fait musulman français à travers les auteurs qu'il a lu.
Pour lui, il n'est pas question de présenter des excuses pour des actes de barbarie qu'il n'a pas commis. En même temps, il est du devoir du musulman de répandre un message de solidarité et de paix: « Selon un Hadith, un homme vint voir le Prophète et lui demanda: « Quelle est la meilleure façon de pratiquer l'islam ? La meilleure façon consiste à ce que tu nourrisses les gens, répondit le Prophète, que tu souhaites la paix, (en disant que la paix soit sur toi, salam aleykum) aux personnes que tu connais et à ceux que tu ne connais pas. »
Cette réflexion, abondamment nourrie de citations, d'écrivains, de philosophes et de penseurs, le pousse parfois à accuser, voire à juger, plus qu'à prouver. C'est ce qui m'a gêné dans son livre. Il y a une litanie d'accusation: celle des terroristes, celle de la « communauté internationale », celle de l'Education nationale, celle des médias, celle de certains imams, et celle de la « communauté musulmane ». Or, ces condamnations, mises au même niveau, tendent à affaiblir la force argumentative de son exposé. Toutes les accusations ne se valent pas ou ne sont pas à prendre au même degré.
Pour autant, il ne faudrait pas jeter les idées avec l'eau du bain, car je me retrouve dans bon nombre d'entre elles, qu'il aborde avec sincérité, parfois avec naïveté, mais tout le monde ne peut pas avoir la verve d'Aimé Césaire ou la sagesse d'Amadou Hampâté Bâ.
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Je regrette la démission de la raison, l'absence de clairvoyance et, au fond, la bêtise dont font preuve certains Français.
Ce n'est pas la religion qui fait l'homme, c'est l'homme qui fait la religion.
L'une des causes du terrorisme provient de l'ignorance et sur ce point une partie de la "communauté musulmane" doit prendre sa part de responsabilité.
Que la jeunesse musulmane sache que "toute quête de connaissance est une forme de prière."
La religion, quel que soit son nom, n'est rien sans les Hommes qui l'ont portée.