AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,1

sur 208 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comment qualifier cet ouvrage singulier où l'auteur Joann Sfar, dont tout le monde connaît "LE chat du Rabbin "ou "KLezmer", "également cinéaste et romancier ?
Il y révèle la part intime qui reste en lui après la perte de son père, André Sfar, décédé il y a quelques années..

Cet homme était un sacré personnage, avocat réputé, flamboyant, charismatique ,connu pour ses colères et son sens de l'à-propos.
Un fameux séducteur aussi marqué très profondément par la mort de sa femme, à l'âge de 26 ans, plongé dans la religion dès le décès de celle- ci......

Entre rire et larmes, l'auteur raconte comment il s'est construit autour de ce décès quand il avait trois ans.
Une perte immense qui l'a rendu original aux yeux des autres et qu'au fil du temps il a réussi à voir, avec du recul, comme une maniére de chance , même si la figure maternelle lui a manqué pour grandir.
Les thèmes évoqués pèle -mêle : sa position vis à vis de la religion, un réel questionnement sur la perte et le deuil, l'héritage, les relations au père, les relations amoureuses, une belle déclaration d'amour à son ex- femme, l'admiration pour la carriére de son père, son enfance , son adolescence, sa vie d'homme et ses expériences professionnelles.

Malheureusement l'écriture décousue, même si l'émotion affleure parfois, n'est pas assez travaillée, manque d'une réelle dimension qui aurait donné plus de profondeur à la lecture.

Entre souvenirs , regrets, maladresses, multiples anecdotes redondantes, le texte est fouillis et l'on s'y perd un peu.........l'humour voisine parfois avec la vulgarité .
On apprend beaucoup à propos des questions religieuses et d'israël pour les non- juifs ,
mais c'est brouillon ....on part dans tous les sens !
Ce livre qui retrace un chemin de vie se lit très vite , pourtant certaines pages sont émouvantes, vibrantes !
Un sentiment mitigé , dommage !
Mais ce n'est que mon avis !

Commenter  J’apprécie          400
Comment tu parles de ton père a permis à Joann Sfar de parler de son père, bien sûr mais aussi de livrer ses pensées, ses souvenirs, ses états d'âme et ses réflexions toujours très pertinentes sur ce qui se passe aujourd'hui.
André Sfar, son père, était un brillant avocat niçois né en Algérie, en 1933, l'année ou un certain Adolf prend le pouvoir en Allemagne, de la découverte du monstre du Loch Ness et de la sortie de King Kong au cinéma : « Mon père, c'est pas rien. »
Il a 42 ans et demi quand son père meurt dans ses bras : « Je n'avais jamais vu une âme quitter un corps. » Sa mère est morte alors qu'il avait trois ans et demi mais son père lui avait dit : « Tu la reverras. » C'était sa vérité mais « il ne faut pas mentir sciemment à son gosse. Sinon ensuite, il passe sa vie à raconter des histoires. » Il dessine aussi alors que Paul, son cousin qui croit en Dieu, tente de l'évangéliser : « Toi tu veux me sauver, moi je dessine. » Ses souvenirs remontent mais il n'a prononcé le kaddish, la prière des morts, que sur la tombe de son père, au lieu de le faire tous les matins, à la synagogue.
Quand il était au CM2, il tombe amoureux de la seule juive de l'école, pour faire plaisir à son père mais « Dieu, pour m'éprouver, l'avait affublée d'un nez rébarbatif… » Après une visite dans sa famille avec son grand-père : « Je lui ai dit que les Juives, c'était fini. J'adorais mon grand-père au-delà de tout. Sans lui, je serais notaire à Nice. »
Auparavant, en maternelle, il se révolte contre cette « heure des mamans » qui néglige et parfois traumatise ceux dont la mère est absente. Comme il a été circoncis, avec son copain Saïd, ils constatent que leur zizi est différent lors de la séance de pipi.
La vie sexuelle de son père est riche de rencontres dont le petit Joann profite : « J'ai vu la chatte de toutes les copines de mon père. » Lors de sa Bar-Mitsva, il lit, devant 400 personnes un « texte intégralement rédigé puis tapé à la machine par mon papa. »
C'est là que l'on retrouve le Joann Sfar entendu dans les médias après les attentats qui ont endeuillé la France : « Se sentir juif ou musulman ou chrétien, c'est décider qu'il existe des peuples et c'est le début de la guerre qui se terminera par l'extermination des uns par les autres. »
Fourmillant d'anecdotes, d'humour et de réflexions aussi savoureuses qu'utiles, ce livre est un hommage immense à un homme qui avait tous les talents mais ne savait pas dessiner : « Merci papa, d'avoir laissé un espace vierge dans lequel aujourd'hui encore je m'efforce de grandir. »
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          60
Joann Sfar dessinateur et désormais Joann Sfar écrivain avec ce titre très personnel. Comment tu parles de ton père est tout à la fois le récit du deuil de son père et également une introspection sur sa construction et son héritage familial.

Un titre court mais intense qui retrace le parcours de Joann Sfar et de ses relations avec son père sous forme d'anecdotes décousues chronologiquement, mais qui ont toutes un point commun : la famille. Par son récit c'est à tout un chacun que l'auteur s'adresse. En retraçant le parcours de ses proches, c'est sa personnalité qu'il nous conte. Une jolie façon de leur rendre hommage mais également une façon de comprendre que nous sommes tous influencés par notre famille et que c'est en fonction de nos choix que cet héritage perdure ou non.

Par une écriture et un langage familier, c'est presque une conversation que nous lisons. L'identification est simple. C'est franc et c'est ce qui m'a plus.

En conclusion ; un hommage sincère et familier qui rappel à chacun un petit quelque chose de sa vie…
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
Commenter  J’apprécie          50
Joann Sfar, essentiellement connu en tant que dessinateur pour sa très célèbre BD le chat du Rabbin et pour ses réalisations cinématographiques notamment Gainsbourg, vie héroïque nous offre ici un superbe hommage à son père André Sfar.
Un récit autobiographique à découvrir parmi les trésors de cette rentrée littéraire.

Dans ce livre à coeur ouvert, Joann Sfar se confie sur sa vie et plus particulièrement sur la mort de son papa, un juif pratiquant et un brillant avocat. Mais ce n'est pas là la seule qualité d'André Sfar. Son fils le décrit comme un tombeur de ces dames qui a « baisé toute la côte d'azur » (à la bonne heure !), un homme bourré d'humour et bagarreur.

Si l'hommage à André Sfar est le centre de ce récit, l'auteur aborde également d'autres points de sa vie tels que la perte de sa maman « partie en voyage » à l'âge de trois ans et demi, son grand-père Arthur arrivé de Pologne dans les années 30, son ex-femme …
Comment tu parles de ton père est un témoignage de vie très personnel qui ne peut laisser personne indifférent.


Si j'ai trouvé les premières pages de ce récit quelques peu désordonnées, cette sensation s'est bien vite estompée en poursuivant ma lecture. J'ai compris que l'auteur avait certainement lui-même la vue et le coeur brouillés par tous ses souvenirs et par la blessure non cicatrisée de la perte de son père.

A travers ce « kaddish » Joann Sfar se confesse avec pudeur et humour au lecteur. On oscille entre souvenirs larmoyants et anecdotes cocasses, entre rire et mélancolie, ce qui est parfois déstabilisant. Tantôt les larmes nous montent aux yeux lorsqu'il crie son amour à son père défunt et tantôt un rictus se dessine sur nos lèvres à la lecture d'un souvenir désopilant. Comme-ci l'auteur avait souhaité garder la tête hors de l'eau et ne pas sombrer dans le mélodramatique.

Ce livre hommage a été écrit en deux temps avec entre les deux un an d'intervalle. Fallait-il cela à Joann Sfar pour oser accepter le décès de son père ? C'est en tout cas ce que j'ai ressenti et cela n'enlève rien à la force de ce récit.

Ce qui est certain c'est que Comment tu parles de ton père est une véritable cascade d'émotions. le livre, ou plutôt le carnet intime entre les mains, on avance sur la pointe des pieds et malgré le peu de pages on prend son temps pour apprécier toute la force de ce récit rempli de douceur, d'humour, d'amour et de franc parler.
Lien : http://livresselitteraire.bl..
Commenter  J’apprécie          51
Il arrive à Johan Sfar de se livrer, à sa façon pudique, humoristique mais néanmoins touchante et tellement élégante. Superbe hommage à un père adulé qui n'aurait pas boudé son plaisir de lire une Kaddish qui ne ressemble à aucun autre.
Commenter  J’apprécie          40
C'est plutôt barré. J'adore.
Commenter  J’apprécie          10
J'adore Joan Sfar et sa faculté à faire rire et pleurer en une seule phrase !
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (431) Voir plus



Quiz Voir plus

Le chat du rabbin

De quelle couleur est mon pelage ?

Gris souris
Tigré
Ebène

10 questions
135 lecteurs ont répondu
Thème : Le chat du rabbin - Intégrale de Joann SfarCréer un quiz sur ce livre

{* *}