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Critique de Malivriotheque


Le maître alors parti à Oran, le chat reste avec son cousin le Malka des lions. Ce dernier se fait vieux mais il continue d'essayer d'arnaquer les populations avec son lion apprivoisé. Il rêve pourtant de reconnaissance...

Honnêtement, des quatre premiers tomes, celui-ci est le plus beau. Une construction clairement en deux actes, dont la première partie est très poétique, émissaire d'un beau message tout en étant très surprenante. Sfar y aborde la sagesse de l'âge, l'amour fidèle, la quête de la reconnaissance et de l'éternité, la loyauté à sa propre foi et la foi ébranlée par la mort. le conte dans lequel nous embarque l'auteur est magnifique, joliment narré avec des planches frappantes. Je n'en dis pas plus, ne voulant pas tout révéler.
Et puis, alors qu'on est complètement transporté, voire choqué par la porté des évènements, la deuxième partie pointe le bout de son nez et déçoit presque dans le retournement de situation. Mais là où on se dit que tout est gâché, Sfar s'embarque dans un autre ensemble de thèmes tout aussi porteurs, développés d'une manière différente des trois autres tomes, encore plus en finesse, avec beaucoup moins de prose. Sfar s'attaque ainsi à l'antisémitisme et l'islamophobie, ainsi le rejet de l'autre, l'étranger et surtout le non-catholique de tradition. Joann Sfar insiste de façon très nette sur le pouvoir de l'érudition et la culture par la lecture, moteur de l'anti-violence, condamnant ainsi sans pourtant le nommer l'obscurantisme (qui s'est grandement développé dans son côté fanatique ces quinze dernières années).
C'est juste beau, c'est juste bien fait. Point.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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