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EAN : 9781032901596
176 pages
Éditions de l'Observatoire (17/01/2018)
4.06/5   8 notes
Résumé :
« La littérature est un espace commun qui nous protège contre la folie. »

Bande dessinée et séries télévisées. Romans-fleuves et jeux de rôle. Obélix et Sherlock Holmes. Lovecraft et Romain Gary.

Pour Joann Sfar, le plaisir de lire et de raconter une histoire ne tolère aucune forme de classification ou de hiérarchie entre les arts.

Dans une promenade ludique qui rend ses lettres de noblesse à la culture populaire et célèb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Quand Sfar se livre dans un entretien avec la philosophe Adèle van Reeth, il offre un parcours livresque de sa jeunesse et une vision de la littérature partagées par beaucoup d'écrivains.
Ses lectures d'enfance entre les super-héros de la culture populaire et les héros de la culture classique ont formé son goût du texte et de l'image.
Mais la particularité du bédéiste vient de cette mixture où la philosophie et la religion juive sont incorporées à ses lectures d'adulte. Il se construit un monde imaginaire foisonnant qui a donné plus tard "Le chat du rabbin" entre autres ouvrages. Même le cinéma le fascine car la réussite d'un film vient de l'émotion que l'acteur suscite.

La construction et l' expérience du niçois le conduisent à refuser les dogmes d'écriture. Cependant il donne quelques pistes pour une création littéraire aboutie: raconter une histoire donnant un sens à un lecteur universel, créer une voix pour donner de l'émotion comme chez Dumas ou créer un monde pour le rêve comme chez Tolkien.
Sans compter qu'utiliser le mythe et le transformer apporte un autre regard sur notre monde contemporain.

Cette célébration de la lecture m'a beaucoup enthousiasmée.
La place du rêve étant prépondérante , avec modestie et jovialité Sfar se confie dans un autoportrait sans fard..
Un bilan de jeunesse réussi et une identité attachante qui tout comme Patrice Franceschi ( mais lui dans l'engagement) porte la force du rêve.
Shéhérazade l'a bien compris: pour survivre il faut imaginer.
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Ouvrage qui veut insuffler l'amour des livres, et qui y réussit. Avec une sincérité et une présence qui inspirent l'admiration et la sympathie, Johann Sfar témoigne de ce qui lui a permis de devenir ce qu'il est : un lecteur-dessinateur-écrivain. Il décrit son trajet et invite le lecteur ou la lectrice à affronter les problèmes humains grâce au rire et à la fiction. Excellent livre.
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Sur le ton de la conversation, Joann Sfar revient sur ce qu'est pour lui écrire aujourd'hui, sa façon de dialoguer et jouer entre et avec les médias. le complexe de Shéhérazade est une ode à la culture populaire, à ses textes qui l'ont construit étant enfant et qu'il porte en lui encore aujourd'hui. En nous présentant ses références, il ne cesse de s'interroger sur la lecture, l'écriture et le pouvoir de l'imagination. Il évoque avec nous son enfance, la découverte de ses héros qui l'ont façonné. Pour lui, l'art est d'une importance capitale.

La lecture, l'écriture et plus généralement l'art, nous permet de réfléchir sur nous à travers le prisme de la fiction. Une capacité aux contours infinis qui nous élève de bien des manières et nous distingue de l'animal.

Il met à mal le discours simpliste de : seule une élite irait chercher des réponses par la lecture. Pour lui, peut importe le type de livre, l'important est de se laisser happer par un univers. le pouvoir de l'imagination et l'inconscient feront le reste. On ne sait jamais ce que l'on cherche dans une oeuvre, rien parfois, et subitement la lumière se fait en nous et nous en retirons quelque chose. Peu importe le média ou le genre, seule la réception compte.

Il évoque les auteurs qu'il a découvert, seul ou par ses études, les classiques et les super-héros, la philosophie et les bandes-dessinées sur une même étagère. Surtout ne pas mettre de barrière entre les genres, ne pas hiérarchiser, tel est son credo !

Le complexe de Shéhérazade est un livre sur l'amour des mots et du dessin. Un livre qui nous donne envie de découvrir encore et toujours !

Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
La littérature n'a aucun sens si elle ne s'adresse pas à un lecteur universel. Pourquoi les livres qu'on écrit n'atteignent -ils qu'un nombre restreint de quartiers français ? Pourquoi les lecteurs qui se rendent aux salons du livre ont-ils toujours le même profil (plutôt âgé et plutôt blanc) ? Ces questions sont très importantes. Ma position sur le sujet est radicale : je tiens pour inepte toute tentative de valorisation d'une culture d'origine. Il faut toujours postuler l'universalité du lecteur.
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La seule chose qui puisse aujourd'hui sauver - je n'ose pas dire notre civilisation, parce qu'aujourd'hui c'est un gros mot - disons notre espace de vie, c'est notre capacité à nous enthousiasmer pour des récits communs. La seule fois de ma vie où je me suis fait beaucoup d'ennemis sur Twitter, c'est quand j'ai eu le malheur de dire après un match de football : « Je rêve qu'un jour un livre suscite autant d'enthousiasme. » Je me suis fait immédiatement traiter de petit-bourgeois. Ce qui m'agace, c'est le présupposé selon lequel ceux qui préfèrent le foot sont forcément pauvres. Mais pour le prix d'un T-shirt du PSG, on peut s'acheter 15 livres de poche ! Je fais la peau à ce genre de clichés méprisants qui laissent entendre que les livres sont réservés à une élite et que le foot serait le maximum de culture auquel on peut prétendre quand on est pauvre. Dieu sait que j'aime le sport et que je le porte très haut, mais il faudrait être fou pour le mettre au même niveau que la littérature.
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L'enfance ne désigne pas un âge précis, mais une période formatrice de la vie. On peut décider qu'à 40 ou 50 ans un ouvrage déterminant va nous changer complètement. Lire un livre, c'est être disposé à changer d'avis.
C'est pourquoi je soutiens que la catégorie de "littérature enfantine" n'a aucun sens. Il n'y a que des bons et des mauvais romans. Avec peut-être une différence : un enfant décroche de la lecture très facilement. Il faut donc lui proposer un roman qui ne lui donne aucune occasion de fermer son livre.
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Je crois beaucoup plus aux vertus du rire qu'à celles du militantisme.
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Les jeux de rôle constituent un excellent apprentissage pour le récit romanesque, parce qu'ils matérialisent la confusion entre l'auteur et le lecteur.
On pourrait dire que toute relation entre l'auteur et le lecteur reproduit l'esprit du jeu de rôle. Le but est de faire croire au lecteur à sa participation dans le récit. Et l'idée de comparer l'écriture et la lecture à un jeu me parle beaucoup. Fait-on autre chose que jouer quand on lit et quand on écrit ?
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