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Les lumières de la France tome 1 sur 1
EAN : 9782205067064
64 pages
Dargaud (26/08/2011)
2.79/5   36 notes
Résumé :
Les Lumières de la France, c'est bien sûr, l'esprit des Lumières, ce souffle philosophique jusqu'alors inconnu qui balaya notre pays au XVIIIe siècle et qui aboutit à la Révolution française et la Déclaration des droits de l'homme. Un certain Comte, fervent lecteur des nouveaux philosophes, mais tirant ses revenus du négoce des esclaves, prend conscience du paradoxe de son quotidien, ce qui lui fait dire : « Je voudrais pouvoir dormir sereinement avec la certitude q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Le moins que l'on puisse dire c'est que Joann Sfar n'a pas été très inspiré par le sujet qu'il se proposait de traiter : la traite des noirs à l'époque des Lumières. Ainsi on suit la Comtesse Éponyme, nymphomane patentée, que son mari néglige tant il est pris par ses réflexions sur le commerce triangulaire, qu'il veut dénoncer mais auquel il ne peut renoncer étant à l'origine de sa fortune. La convocation De Voltaire et Rousseau, sensée élever le débat, n'ajoute rien à cet album foutraque où il est plus question du derrière de la comtesse que de la philosophie des Lumières. Reste la qualité et la beauté des couleurs des dessins de Sfar qui ont un peu compensé ma déception.
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Souvent, j'aime ce côté impromptu chez Joann Sfar, une histoire construite sur de petites réflexions, l'esclavage, le libertinage… avec un dessin tout aussi improvisé, mais dans cette histoire, le côté fourre-tout tombe dans le chaotique, on ne sait pas trop où on va, et les pages assez brouillonnes et presque illisibles de la fin semble ajoutées sans cohérence. Il y a quelques bons moments dans cette bande dessinée, mais qui semblent perdu dans un bordel complet, c'est une déception.
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L'époque des Lumières en France nous évoque une période de grande stimulation intellectuelle... Amorcée et entretenue par ces vagues penseurs, dispersés en tous domaines et sans qualifications fixes, que nous appelons « philosophes », cette période aura connu, entre autres, la publication de L'Encyclopédie, ses prêches sur l'esclavage et ses mythologies du « bon sauvage ». Joann Sfar, fort de ses études de philosophie et de son engouement personnel, lance une nouvelle série intitulée Les Lumières de la France et nous permet d'aborder cette période sous un angle qui se débarrasse des austérités habituellement retenues lorsqu'il s'agit d'évoquer la philosophie. Au préalable, Joann Sfar n'a pas oublié de se documenter et il nous fait partager sa liste de lecture qui se répartit entre textes universitaires (Bordeaux, port négrier d'Eric Saugera…), textes classiques (Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes de Rousseau…) et fictions contemporaines (Noir Négoce d'Olivier Merle…) pour un total de treize ouvrages. Peut-être Joann Sfar a-t-il oublié d'ajouter à cette liste des influences plus lointaines mais que l'on ressent tout de même puissamment : un peu de Rabelais pour la touche paillarde et le grivois, sans oublier le comte de Sade et son érotisme exacerbé.


Joann Sfar n'exalte pas le siècle des Lumières comme il est de bon ton de le faire lorsqu'on adresse un hommage. Son objectif n'est assurément pas de convaincre le lecteur des bienfaits de la philosophie pour l'humanité mais bien plutôt de mettre en évidence les limites mêmes de la rationalité lorsqu'elle cherche à étudier des phénomènes qu'elle ne maîtrise pas encore. Avec la découverte de nouveaux mondes et de nouvelles populations, la traite des noirs n'a pas tardé à se mettre en place. Entre les avantages qu'apporte l'esclavage et les valeurs égalitaires prônées par les théories des Lumières, que faut-il choisir ? Est-on d'ailleurs obligé de choisir ? Joann Sfar nous présente un Comte que ces questions torturent et qui, incapable de trancher à propos de ce dilemme, s'évertue à imaginer un « esclavage à visage humain ». Grande âme torturée sous ses apprêts délicats, Joann Sfar s'amuse à mettre en scène ce personnage qui élucubre volontiers à propos de l'esclavage alors qu'il n'en connaît rien –manière de montrer le fossé qui séparera toujours la théorie de la pratique.


Pendant ce temps, la Comtesse Eponyme s'ennuie. Habituée à seconder le Comte et à répondre à toutes ses exigences absurdes –le recouvrir de peinture noire afin que celui-ci se représente mieux les tortures qui peuvent imprégner l'âme du nègre-, elle pourrait sembler transparente, sans aucune densité. Quel dommage de s'intéresser si peu à Madame… Les Lumières et son défilé de penseurs mâles feraient bien d'ouvrir leurs écoutilles aux pensées féminines, comme la Comtesse Eponyme semble en avoir de belles ! -plus sincères, moins apprêtées et plus grivoises que celles de son époux qui, tout libéré qu'il tente de le paraître, semble toutefois bien limité par les courants philosophiques les plus influents de son époque.


« Si j'avais pour ambition d'attirer l'attention des hommes et d'élever leur connaissance du sexe qui est le mien, j'écrirais sur mon cul : quoi y faire pénétrer, en quels moments et de quelle façon »


Peut-être le Comte ferait-il mieux de s'intéresser à cet aspect de la réalité sur lequel il saurait au moins avoir une influence, plutôt que de spéculer inutilement sur l'esclavage dont il ne connaît que le nom… A une autre époque, avec d'autres personnages, on retrouve dans ces Lumières de la France le même humour et la même finesse spirituelle qui faisaient déjà le charme du Chat du Rabbin. En privilégiant des personnages en marge de la grande Histoire et en leur donnant la parole, Joann Sfar exalte les aspects méconnus des grands thèmes qu'il aborde, et il leur confère une sagesse tout en légèreté et en spiritualité…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Après un très bon début, les huit premières pages sont excellentes, je me suis perdue et ennuyée. Pas vraiment choquée par la trivialité très appuyée mais perdue par un dessin très fouillis, et un sujet de départ vite abandonné. Les dernières planches, illisibles, m'ont rendue perplexe. Rendez-vous raté donc avec Joann Sfar, que j'aime beaucoup par ailleurs.
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- - - DECEPTION !!

Une histoire de l'esclavage ? de très, très loin... ou alors le sujet sera plus développé dans la suite de la trilogie ? En attendant, on subit les états d'âme paradoxaux d'un philosophe qui vit du commerce triangulaire (sans se salir les mains, il en perçoit les revenus et c'est tout). Il a été confronté pour la première fois à l'ignoble réalité de ces esclaves, mais estime plus efficace (plus prestigieux ? surtout plus confortable !) d'écrire pour dénoncer que d'agir... Ajoutons que le recours à la prostitution ne lui pose en revanche aucun problème de conscience concernant la dignité humaine... Pendant ce temps, madame la Comtesse, nymphomane et hystérique, batifole, délire, rêve autour de "son c*l" (je cite), le tend à qui veut.

Strictement rien à voir avec la sagesse, la subtilité, l'humour fin et les personnages sympathiques de l'excellente série le chat du Rabbin. C'est loufoque, cru, vide, et même pas drôle, ni instructif.

Le but de cet achat spontané était pourtant de discuter esclavage et commerce triangulaire avec mon fils ado après avoir vu le film Case départ... loupé ! Trop vulgaire, sans intérêt sur le sujet (vous lui trouverez peut-être d'autres atouts, pas moi), il découvrira cet album plus tard.

J'en reste définitivement là avec cette trilogie, et serai désormais très prudente sur l'oeuvre de l'auteur.

Lien : http://www.canelkiwi.com/arc..
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critiques presse (6)
LaLibreBelgique
04 octobre 2011
C’est insolent, égrillard, féroce et drôle par instant. Mais aussi décousu, au point qu’on ne perçoit pas bien où Sfar veut en venir, tant il effectue de détours. C’est à l’image de son dessin, virevoltant et désinvolte (parfois à l’excès) qui prend ses aises sur de larges cases horizontales.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
BulledEncre
29 septembre 2011
Le nouvel OVNI signé Sfar devrait plaire à ses fans de la première heure, pour les autres cela reste moins évident
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BoDoi
20 septembre 2011
Avec gourmandise et humour, Joann Sfar croque de son trait jaillissant et déformant une noblesse amusante […] On déguste volontiers cette mise en bouche réjouissante et foutraque, en regrettant toutefois qu’elle n’imprime pas plus longuement les papilles.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Telerama
14 septembre 2011
L'imagination caracole, le trait virevolte à son meilleur, les mots fusent, les idées débordent en cascades incorrectes, se jouent de la reconstitution historique
Lire la critique sur le site : Telerama
Sceneario
05 septembre 2011
La Comtesse Eponyme, premier volet de la nouvelle série de Joann Sfar Les Lumières de la France est un album plutôt irritant. En plus d’un désagréable sentiment de déjà vue [...] , le récit semble (du moins pour ce premier tome) manquer totalement son sujet.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LeMonde
26 août 2011
L'aisance graphique de Sfar, son imagination débridée et ses retrouvailles avec une grande fluidité romanesque triomphent dans ce petit précis de philosophie.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Mon fils ! Avez-vous perdu l’esprit ? Quelle drogue a pu vous pousser à un comportement aussi absurde ?
- La pensée, mon père.
- Encore cette salope !? Il va falloir choisir entre nous deux, mon fils ! Ca sera la philo ou Dieu !
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- J’imite les grands.
- Et ça te fait marrer ?
- Non. Ça me terrorise. Je suis un être de raison et ils semblent ne l’être plus. Dis-moi, Fragonarde, quand ce changement intervient-il chez nos semblables ?
- Chez les chiens, je ne sais pas. Mais pour ce qui concerne les humains, je crois que c’est contemporain de l’apparition des poils du cul.
- Que faire ?
- Prends un miroir et guette anxieusement leur venue.
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- Sur la table.
- Pardon, madame. Je crois que là, je n’y arriverai pas.
- C’est une panne conjoncturelle ou vous pensez qu’il s’agit d’une incompatibilité durable ?
- Madame, vous parlez compliqué ?
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- Nous les poissons, on sait pas se lécher le cul.
- C’est pour ça que les chiens dominent le monde, darling.
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Si j’avais pour ambition d’attirer l’attention des hommes et d’élever leur connaissance du sexe qui est le mien, j’écrirais sur mon cul : quoi y faire pénétrer, en quels moments et de quelle façon.
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Videos de Joann Sfar (180) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joann Sfar
Le dessinateur et auteur de bandes dessinées Joann Sfar, et le réalisateur japonais, Rintarô, échangeaient ensemble lors de notre 51 édition sur ce qui fait leurs points communs dans le cinéma et, plus largement, dans l'art de la création.
Un échange animé par Fausto Fasulo. _____________
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