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2,87

sur 193 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Joann Sfar aura réussi cette prouesse de me faire revenir sur la ferme détermination qui était la mienne de considérer comme inutile et surperflue toute bit-lit autre que le magnifique Dracula de Braham Stocker, qui me semblait avoir fait le tour de la question dès 1897. Eh bien je me fourvoyais et j'ai pris un grand plaisir, mitigé de frissons d'effroi à parcourir cette genèse d'un vampire, juif tendance Woody Allen, tourmenté s'il en fut, balloté entre libre-arbitre et instinct de survie, en quête permanente d'une justification de son existence.
Séparé de sa bien-aimée pour cause de guerre, au cours de laquelle les soldats de tous bords se laissent aller à leurs instincts les plus abjects, Ionas souffre de l'éloignement de sa bien aimée. Est-ce la raison qui l'empêche de trouver le repos dans la mort? toujours est-il, qu'il se réveille aux confins des deux mondes, et qu'il découvre empiriquement sa nouvelle nature. Ses circuits neuronaux de la récompense impliquent la consommation s-de sang frais, et comme toute addiction, l'assouvissement de ses désirs le laissent profondément déprimés. Mais quelle issue pour un immortel?...
La première partie du roman, tourne autour de cette construction de la personnalité de Ionas, en proie à de perturbants débats intérieurs avec lui-même.

Puis nous le retrouvons de nos jours, harcelant une jeune psychanalyste, veuve récente d'une star du showbiz. La jeune femme, pas plus étonnée que ça de côtoyer goules et créatures spectrales, participera à la quête de notre héros, persuadé qu'un événement fondateur traumatisant explique ses difficultés existentielles.


C'est très drôle, en partie grâce aux dialogues percutants et dont le style décalé par rapport à la période historique choisie, et à la solennité que devrait inspirer le drame que vivent les personnages. L'auto-dérision que sous-tend le débat autour des liens entre judéité et psychanalyse est réjouissant. La langue est riche et foisonnante.

Curieusement, le caractère très gore de certains passages relatant les exactions des hématophiles qui hantent les pages ne m'a pas traumatisée. Probablement parce que l'auteur flirte avec la parodie, et aussi parce que, en ce qui concerne Ionas, les assassinats sont justifiés par l'instinct de survie et non par une méchanceté fondamentale.


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Pour tout vous dire, j'étais assez intriguée par ce livre, non seulement par sa couverture, le fait que ce soit un premier roman et surtout en raison du thème qui y était abordé : celui des vampires...

Ayant lu des mauvaises critiques sur ce dernier sur des magazines, j'avais cependant un peu d'appréhension à me lancer dans cette lecture et ô combien, j'ai bien fait de ne pas me fier à ces dernières. Il faut dire que cet ouvrage est très déroutant et en en commençant le lecture, j'ai failli croire qu'ils avaient raison...mais non !
Il est découpé en deux grandes parties, la première débutant durant la Grande guerre, celle de 14-18. Ionas et son frère aîné Caïn, deux juifs partis au combat aux côtés des forces armés russes à Odessa, vont voir l'horreur de la guerre dans toute sa grandeur. Tandis que Caïn est avide de femmes et de sexe notamment avec la plantureuse Haydée qu'il a mise enceinte, Ionas, lui, se réserve pour sa fiancée Hiéléna qui l'attend à Odessa...A-t-il tord de se priver ainsi des plaisirs de la chair ? Ne sait-il pas s'il reviendra-t-il un jour vivant de cette guerre ?

Dans la seconde partie, le lecteur fait la rencontre de Rebecka Streisand, jeune veuve du chanteur pop Mendel Broke, et psychanalyste de métier. Autant vous dire que cette seconde partie de l'histoire se déroule cent ans plus tard et que l'on retrouve encore Ionas et Haydée. Comment, pourquoi ?
Ne seraient-ils pas revenus d'outre-tombe puisqu'une mission les retient sur terre pour une certaine durée, qui pourrait bien être l'éternité...

Une histoire très crue autant du point de vue de la violence (normal, cause à la guerre) que du point de vue du sexe (là, j'avoue que j'ai eu un peu plus de mal à m'y faire mais après tout, n'oublions pas que nous ne sommes pas dans un conte mais dans une histoire de vampires et où les hommes, autant que les femmes, alors, pourquoi pas ?).

Un livre très bien écrit, avec des chapitres relativement courts, une écriture fluide et qui donne à chaque page envie de tourner la suivante (en tous cas, pour moi !) tant on a envie de savoir le dénouement de l'histoire !

Armée fantôme, mandragore, loup-garou, chêne vivant, un auteur vieux de plus de cent ans également et que je suis sûre que vous connaissez tous et toutes (Lovecraft)...voilà quelques excentricités que s'autorise l'auteur et j'avoue que par moments, il en fait un peu trop (c'est pourquoi je n'ai pas accordé la note maximum à cette ouvrage) mais pour un premier roman, je trouve tout de même que c'est une bonne surprise ! A découvrir !
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Ça y est : j'ai rencontré mon premier vampire et j'ai aimé ça !!!
Bien sûr, ce n'est pas un vampire frankensteinien, mais genre Woody Allen. Quoi ? J'ai dit que W. H. nous vampirisait ? Oh, vous m'avez mal comprise !

J'ai eu un moment de recul en recevant le livre, mais quand je m'y suis plongée, j'ai adoré. Imaginez, l'histoire d'un vampire qui avait honte d'être un vampire. «très heureux de parvenir à ne pas tuer».

Mais, commençons par le début assez déroutant s'il n'y avait ce vocabulaire imagé, outré qui ne m'a ni gênée ni choquée pour parler de la violence, des viols, des exactions malheureusement propres (oh ! le terme parait bizarre ici) à toute guerre.
« Elle a besoin de dormir, Caïn. Les femmes enceintes dorment beaucoup.
- Tu veux voir ses loches, petit frère ? Elles étaient déjà conséquentes, mais là, ça devient….
- C'est pas ma fiancée, Caïn.
- Pas la mienne non plu, ça n'a rien à voir ! C'est juste une paysanne et je la baise.
- Oui, mais mon enfant, c'est le tien, murmura l'Ukrainienne sans ouvrir les yeux »

Avant que de devenir un vampire, Ionas sera tué à la guerre, dans une anse de la Volga, pendant la 1ère guerre mondiale, avec tout son régiment et les filles à soldats qui y vivaient. Des scènes terribles, atroces mais la façon d'écrire, le vocabulaire de Joann Sfar font que cela en devient épique et Oh, je vais oser : ce n'est qu'une « mise en bouche » (on ne me tape pas !!!).

Maintenant Ionas est mort et bien mort et « Malgré les querelles de générations, les thaumaturges de toutes obédiences s'accordent, aujourd'hui encore, sur ce point précis : Il n'est pas prudent de laisser un mort sans sépulture ». Pourtant c'est ce qui se passe souvent en temps de guerre.

Mais retrouvons Ionas « Au moment où leurs lèvres se rencontraient, loin d'Odessa, sous un monticule de neige et de corps, le cadavre d'un jeune soldat reprenait vie. Deux yeux anxieux et perdus s'ouvrirent au coeur du charnier ». Tout comme la mue de chrysalide en papillon est difficile, Ionas peine à se sortir de l'enchevêtrement de bras, de jambes, de corps qui sont au-dessus de lui. Ce fut douloureux, lent, laborieux mais le sang d'un cheval qu'il enfourcha lui remit « le pied à l'étrier » (OK, un autre de mauvais genre, mais il faut vous y faire, ce ne sera pas le dernier, enfin j'espère !). « Il remit sa bouche sur la plaie et Ionas absorba à petites lampées le sang de sa victime. Comme apaisé, il s'endormit. L'étalon avait l voie de chemin de fer. Il galopait maintenant comme hypnotisé. »

Un vampire amoureux va, forcément, retrouver sa belle qui se trouve mariée à Caïn, son cher frère aîné, une vague histoire de tradition juive -enfin vous lirez ( je ne vais pas me saigner aux quatre veines et vous mâcher le travail !)

Avouez que c'est ballot, lorsque l'on trouve dans la bouche de Caïn cette phrase : « Moi, j'ai le goût du sang. Je sais quand il faut mordre et quand il faut se planquer. Ionas agissait en fonction d'idées abstraites : l'honneur, le devoir. La guerre c'est plus lâche, plus bête, plus… » et qui c'est le vampire ? c'est Ionas ! Toujours à la poursuite de Hiéléna, sa fiancée, « L'idée d'un vampire père de famille ne le défrisait pas, puisque les arbres parlaient. Tout lui semblait possible »
Il s'inventa une sorte de code d'honneur :
« - Manger avant la faim, pour ne pas enrager,
- Ne pas tuer
- Dans la mesure du possible, ne s'en prendre qu'aux bêtes. »

Il s'aménagea un home confortable dans le cimetière chrétien, car il faut bien le dire, un cercueil c'est plus confortable que les tombes juives où les cadavres sont enterrés en pleine terre !!! « Avant le jour, une fois qu'il se fut retrouvé assis dans les huit mètres carrés de son refuge, chacun de ses cercueils débordant de sachet de lavande et de coussins, il s'installa jambes croisées dans on canapé, tripota ses journaux pas trop anciens posés en tas sur une console et alluma une pipe. Alors, jetant des regards vers un petit miroir à maquillage dans lequel il ne se reflétait plus, il vit le chien faire trois tours sur lui-même et s'endormir.
- Ne me manque que des pantoufles, grommela Ionas »
Comme quoi, un vampire aime son confort, enfin lui, le vampire juif version Woody Halen !!! il s'amuse beaucoup, le galopin, à faire claquer un volet, bouger un caillou… embêter le bourgeois quoi ! Il continu sa vie sa mort de petit bourgeois-vampire ou vampire-bourgeois, jusqu'à rencontrer l'amour : celle d'une vivante de notre siècle : Barbara Rebecka Streisand. Mais bon, c'est sa psy (juive, plantureuse, veuve depuis la veille), alors, nouveau dilemme. Il veut suivre une thérapie pour «réapprendre le meurtre». Une psy qui ne se formalise pas plus de côtoyer des fantômes, une mandragore, un loup-garou loup-dragou.
Mais j'arrête-là mes digressions. Une chose est importante : il FAUT lire ce livre déjanté (à ce que j'aime-ça !!!). Ionas et son mal de vivre, son mal-être qui se choisit d'une psy. Cela me fait également penser à Philippe Roth et son livre « Portnoy et son complexe ».
Beaucoup d'autodérision. On accepte même que Ionas suce le sang, faut bien vivre !!!

Joann Sfar vient de la BD et cela se sent car beaucoup de phrases percutantes, de parodies, un texte très imagé, foisonnant, riche. Humour et sensualité donnent le La à ce livre déjanté qui part dans tous les sens, mais un désordre organisé, comme le « home sweet home » de Ionas.


J'ai aimé ce roman disjoncté, « total foutraque », ordonné dans son désordre, où les prénoms n'ont sûrement pas été choisis par hasard : Ionas petit frère de Caïn et Rebecka
Que diantre, ça fait du bien une telle explosion ! Joann Sfar, vous m'avez réconciliée avec les vampires, enfin s'ils sont du même acabit que le vôtre, pour les autres, la cause n'est pas encore entendue. Quelques longueurs m'empêchent d'en faire un coup de coeur.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Par expérience, je sais que je déteste les contes fantastiques. L'histoire et les personnages irréels m'empêchent de d'entrer en empathie et de m'identifier. Et surtout, ces histoires ont généralement pour objectif de passer un message ou nous faire la morale. C'est souvent pompeux, grotesque et un peu trop sentimental pour moi.
Joann Sfar utilise donc cette base pour créer son conte. Mais là où il fait la différence, c'est qu'il ne respecte rien. Contrairement aux autres, sa fable n'est pas politiquement correcte, elle est même irrévérencieuse. Il laisse son imagination prendre les commandes et s'éclate à démonter toutes les valeurs et à froisser toutes les susceptibilités. La religion, les vampires, l'amour, le sexe, tous les thèmes sont persécutés à outrance. Les protagonistes volontairement caricaturaux, font juste ressortir les côtés les plus sombres de l'Homme, qui placé dans des situations inconfortables, va automatiquement faire appel à ses instincts les plus primaires. Et c'est assez jouissif de sortir des sentiers battus avec autant de désinvolture.
Joann Sfar nous propose une aventure haute en couleurs, très imagée (on imagine d'ailleurs facilement une BD ou un dessin animé) avec une écriture esthétique. Même si ça manque parfois un peu de rythme, il a réussi à me faire entrer dans son univers et à me faire aimer pour une fois ce genre littéraire, grâce à un esprit délirant et beaucoup d'humour.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Paru dernièrement chez Albin Michel, le dernier juif d'Europe est en fait précédé d'un premier ouvrage, L'Eternel. Lu il y a quelques temps déjà, je profite de ce confinement forcé pour poster un rapide retour avant de découvrir, donc, le second opus! 🙂

Et s'il est aussi déjanté que le premier, il me promet de jolis noeuds au cerveau! 😅

Alors alors... par quoi commencer?! Déjà par vous dire que le personnage principal de L'Eternel est un vampire, Ionas, romantique violoniste juif ukrainien. Trucidé durant la première guerre mondiale, doté d'un frère assez infréquentable (qui va lâchement lui piquer sa fiancée), Ionas va voler de désillusions en désillusions jusqu'à sa rencontre avec une psy new-yorkaise des décennies après sa résurrection vampirique (ça se dit ça?! 🤔). 😬

Comment ça, "ça n'a pas de sens"?! Ben heu... nan... en effet... ça n'a pas de sens!! D'autant que notre Ionas déteste tuer (c'est ballot pour un vampire), qu'il va devoir affronter des créatures bien pires que lui, supporter la jalousie d'une mandragore (vachement moins cool que celles de Poudlard) et résister aux expériences d'un certain Lovecraft qui serait en fait bien vivant!! 🥴

Alors comme je sens que je vous ai perdus, je vous rassure: je me suis perdue moi-même!! 😂

MAIS je dois dire que l'originalité bordélique du livre, son petit côté trash et les personnages parfois incompréhensibles que l'on croise tout au long du récit m'ont donné envie de poursuivre le voyage!! Je vais donc profiter de la situation actuelle pour retrouver toute la "joyeuse" clique avec enthousiasme! Merci à vous, Joann Sfar, pour cette sortie de route hors zone de confort me concernant! 😅
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Une première partie un peu laborieuse à lire, avec les moments crus que la guerre peut offrir, mais qui pose les bases de l'histoire.
Dans la deuxième partie, on retrouve avec plaisir ce vampire torturé par des questions métaphysiques, ennuyé d'être bloqué de ne pas réussir à se laisser aller à sa nature, qui rencontre une psychanalyste, jeune veuve d'une star du rock...
Les chapitres sont plutôt courts, et le rythme, un peu lent au démarrage, accélère pour nous offrir une lecture fluide et agréable. L'histoire de ce vampire, qui vit en coloc' avec d'autres créatures et qui cherche à se soigner, est complètement déjantée...

A lire !

Avec en guest star, HP Lovecraft himself !!
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La patte féline de Joann SFAR écrit aussi merveilleusement qu'elle dessine, tant et si bien que les plus hermétiques au genre fantastique ne rêvent plus que de voler dans les bras d'un si bon garçon devenu vampire. Cette nouvelle condition entre deux mondes barbares donne vie à un monstre charmant encombré par une culpabilité mêlée d'élans héroïques, mais qui n'en doit pas moins se gorger d'hémoglobine et comprendre un passé que son éternité enfouit toujours plus profondément. Plus qu'un roman, un scénario en trois dimensions, le visuel d'un univers totalement orchestré par un homme dont les multiples talents servent une imagination tonitruante nourrie de belles lettres. On y trouve le rabbin, des armées de cosaques et de chats, une mandragore, une psy et un vrai Caïn, mais surtout la palette brillamment déclinée de tous les sentiments de l'homme devant l'éternel.
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On en aura entendu parler, de cette oeuvre de Joann Sfar ! Car cette fois, le dessinateur aux 150 BDs et le scénariste aux deux films (pour mémoire : le Chat du Rabbin et Gainsbourg (vie héroïque)) publie un roman, intitulé L'Éternel. En découvrant la quatrième de couverture, on s'attend à de l'humour :

« Les vampires, ça n'existe pas.
La psychanalyse, ça ne marche pas.
On était vraiment faits pour se rencontrer. »

de l'humour, il y en aura, indubitablement. Mais aussi de l'amour, et surtout de l'horreur.

L'Éternel, c'est l'histoire de Ionas, cosaque planqué avec son régiment dans les méandres de la Volga alors que l'armée allemande avance, qui va se faire surprendre –et tuer- par ladite armée alors qu'il avait juré à sa fiancée Hiéléna qu'il reviendrait. Vivant. Finalement, c'est son frère Caïn qui va s'en tirer, de manière on ne peut plus lâche (alors que Ionas rêvait de cavalerie et d'héroïsme), et qui va aller épouser Hiéléna, histoire de se marier avec une fille pas trop pauvre et de pouvoir se ranger en fondant une famille, fût-ce au détriment de la mémoire de son frère.

Cette trahison, si on peut l'appeler ainsi, va réveiller Ionas qui dort, à l'abri sous un tas de cadavres. Il se réveille vampire, et il a soif de sang, tout autant qu'envie de respecter la promesse faite à Hiéléna de venir la retrouver. Cette première partie du roman est marquée par un humour noir qui fait frissonner, car il n'est pas là pour alléger la lecture : il rend encore pire les scènes déjà violentes où aucun détail ne nous est épargné. On note également une ironie qui rend le roman surprenant pour une histoire de vampire : Ionas rechigne à tuer ses victimes, et cherche à absorber tout juste ce qu'il faut de sang pour retrouver son énergie. Sentimental, il va même jusqu'à adopter un chien, qu'il nomme Pantoufle. On est loin des sagas de bit-lit traditionnelles !

La seconde partie fait se retrouver Ionas dans un univers beaucoup plus déjanté. Adieu les soldats cosaques et l'URSS post-Seconde Guerre mondiale, et bienvenue à Brooklyn ! Exilé aux États-Unis, Ionas rencontre Rebecca Streisand, une psychanalyste récemment veuve d'une célèbre rock-star…et la supplie de l'accepter en thérapie, de nuit car les horaires d'ouverture du cabinet ne sont pas compatibles avec sa photosensibilité… Mais le Brooklyn de Sfar est peuplé d'une multitude d'autres personnages pour le moins intrigants : écrivain censément mort depuis quelques décennies, on retrouve HP Lovecraft dans la peau d'un professeur d'université un peu dingue recherchant le secret de l'immortalité ; une mandragore à qui Ionas a donné naissance cohabite avec un loup-garou aux allures de dragueur espagnol (ce qui lui vaut le surnom de « Loup-Dragou »)…

Sfar s'amuse donc avec brio avec les codes du roman fantastique pour nous livrer une oeuvre pour ainsi dire unique et que l'on n'est pas près d'oublier ! Coeurs sensibles s'abstenir ! Pour les autres, lancez-vous avec enthousiasme dans ce livre d'un genre inclassable et qui saura marquer votre esprit. Qui osera dire que Joann Sfar n'est bon qu'à écrire des BDs ?
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Évidemment, le thème vampirique est pour moi un appel irrésistible, mais j'avoue que les premières pages m'ont laissée perplexe.


Lien : http://www.karine-carville.c..
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