Joann Sfar démarre d'une bonne idée, poétique, humoristique, décalée... Et si un
petit vampire voulait fréquenter des enfants de son âge et aller à l'école?
On se heurte d'emblée à deux problèmes: d'une part, un vampire, même petit, cela a un âge canonique... donc des "enfants de son âge", c'est un peu mission impossible. D'autre part, l'école, cela fonctionne le jour, contrairement à un vampire.
Donc, tous les monstres sont réquisitionnés pour aller à l'école, pour que le
Petit Vampire ne se sente pas seul. Mais interdiction de toucher aux cahiers des enfants. Il ne faut pas se montrer quand on est un monstre, un fantôme ou un vampire.
Sauf que le
Petit Vampire n'obéit pas... eh oui, on peut être un vampire et garder son esprit têtu de petit garçon. S'ensuit une rencontre improbable entre le
Petit Vampire et le garçon dont il fait les devoirs chaque nuit.
Et (pour moi) c'est là que cela s'enraie, s'encrasse, toussote, le moteur grippe... Autant les premières pages sont emballantes, décalées, alléchantes, autant la seconde moitié, plus terre-à-terre, m'a fait déchanter. D'autant que le tome (cartonné, en ce qui me concerne) fait 30 planches. C'est court.
Côté dessin, R.A.S., c'est tout à fait regardable, les monstres de
Sfar sont sympathiques, même le Hollandais Volant...