Socrate est le chien compagnon d'Héraclès, un demi-dieu. Socrate est en fait un demi-chien, moitié chien moitié philosophe. Il raconte les aventures d'Héraclès tombeur de ces dames et grand personnage historique.
Avec beaucoup d'humour, on découvre l'histoire d'Héraclès. Il faut savoir déceler le vrai du faux mais l'exagération permet de le comprendre. Socrate n'est pas un chien comme les autres, c'est un philosophe, à l'opposé de son maitre qui trouve qu'il parle beaucoup pour un chien. Mais qui n'hésite pas à s'en servir à ses nouvelles conquêtes... J'ai beaucoup souri à la lecture de cet album même si j'ai trouvé que ça partait un peu dans tous les sens, les femmes, les batailles, les femmes, le quotidien d'Héraclès, les femmes... Je pensais que je rirai plus mais je ne boude pas mon plaisir et je vais continuer avec le tome d'Ulysse.
Commenter  J’apprécie         250
Retour à la case départ : j'avais commencé par le troisième opus ('Oedipe à Corinthe') sans le savoir, je reprends la série au début. Peu importe l'ordre, d'ailleurs, pas forcément de suspense haletant d'un épisode à l'autre, ce n'est en tout cas pas là que réside l'intérêt de ces BD géniales...
Ce premier album plante le décor. Pas d'aventure épique ici, Héraclès n'a pas commencé ses "travaux". Socrate le demi-chien se contente donc de décrire leur vie commune : manger, dormir, s'accoupler (pas ensemble !) pour Héraclès, la même chose pour le chien, les bagarres en moins, la réflexion en plus. le toutou futé, philosophe, drôle et poltron dresse un portrait sans complaisance de son maître, demi-dieu et accessoirement brute épaisse. Gare à celui qui se met en travers de son chemin (pour les femmes qu'il veut conquérir ou autre), il cogne promptement sur l'indésirable ou le coupe en deux sans autre forme de procès.
Jubilatoire, cette BD est une pépite d'humour et de sagesse. Les "subtilités" des surhommes (héros de la mythologie ou stars masculines actuelles du petit écran et du cinéma), les relations hommes-femmes/maître-animal, et plus généralement l'amitié, mais aussi la violence et l'agressivité exprimées ou sublimées... tout cela vu à travers un oeil sage. On retrouve des points communs avec 'Le chat du Rabbin', notamment dans l'attachement du chien à son maître.
Bref, un régal de lecture, à poursuivre avec les trois opus suivants. La dernière page laisse présager des aventures dans le tome 2...
Evitez peut-être de lire les citations si vous voulez garder des surprises, mais je ne résiste pas au plaisir de les partager !
Commenter  J’apprécie         140
Il est vrai que Socrate le demi-chien est une sorte de version light du "chat du rabbin" du même auteur.
Cependant, j'ai réellement bien apprécié parcourir cet album car il livre des réflexions philosophiques sur la vie et surtout sur l'homme qui me paraissent très intéressantes à plus d'un titre.
On passe un agréable moment de lecteur en compagnie de ce chien savant. On ne rit pas aux éclats mais on sourit de temps en temps et cela fait du bien.
Sur le dessin, je me suis enfin habitué au style de cette école minimaliste. Je dois alors considérer que c'est le propos que je dois privilégier en l'espèce.
C'est un récit que je conseille volontiers pour passer un bon moment de lecture dans la joie et la bonne humeur.
Commenter  J’apprécie         20
p.36.
- Alors Socrate, ton maître t'a encore oublié ?
- Ha Ha !
- Il se lève aux aurores pour ne pas voir la mauvaise mine de son chien le matin.
- Les séducteurs n'aiment pas être confrontés aux dures réalités diurnes.
- C'est injuste petit chien. Malgré tous tes efforts pour être intelligent, il ne t'aime que pour ton corps. Il s'en fout, que tu sois philosophe. Il veut juste un bon chien. Une créature chaude, soumise et bienveillante.
Lorsque quelqu'un s'approche de notre feu, je cherche toujours à bien l'accueillir.
Même si ses intentions sont agressives. Je me dis que par un dialogue constructif, on peut venir à bout de tous les malentendus.
Mais soyons francs, je puis me permettre un tel comportement parce que je suis le chien d'Héraclès. Si vous n'êtes qu'un petit chien à sa mémère, apprenez d'abord la bagarre, et ensuite la philosophie. (p. 7)
Mon Maître n'aime guère les poètes.
Il dit que ce sont des trouillards qui n'osent pas se bagarrer pour de vrai.
C'est pour ça qu'ils racontent toujours des histoires.
Alors lorsqu'il croise des poètes, il se bagarre avec eux.
Ça leur fera des choses à raconter, dit-il.
(p. 10)
J'essaie d'expliquer à mon Maître que les femmes n'aiment pas la violence.
Il me répond qu'elles n'aiment pas les faibles non plus.
Je lui dis qu'on peut être fort sans être violent.
Il dit que non. (p. 19)
Quand mon Maître parle aux femmes, il fait de son mieux pour dire des choses intelligentes.
En fait, il regarde leur corps.
Il ne leur parle pas normalement.
C'est parce qu'il n'entend pas ce qu'il dit.
Il s'imagine déjà ailleurs. (p. 16)
« Nous ne sommes pas éloignés de Dieu, il habite loin, c'est tout. »
Pour le découvrir : https://www.albin-michel.fr/et-dieu-riait-beaucoup-9782226457790
C'est l'histoire de deux juifs dans un avion vide.
C'est aussi celle d'un homme qui quitte la France, à la recherche de sa terre promise et ne la trouve pas.
On y croise un metteur en scène qui n'a plus rien à perdre, une comédienne armée d'un revolver, un polémiste juif d'extrême droite, un vétérinaire, un chien, un Joann Sfar, sans oublier le roi David et la Shulamite. Dans ce récit de pure fiction, chacun cherche sa place, même Dieu.
Lorsqu'on a des mauvaises idées, il faut parfois s'y accrocher obstinément, surtout quand c'est tout ce qu'il nous reste.
+ Lire la suite