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sur 84 notes
Pour oublier une rupture sentimentale, Joann Sfar se met en tête de prendre un chien et entretient une relation épistolaire et téléphonique avec Lili, une femme rencontrée sur Facebook (en cliquant sur son profil présenté dans l'option "vous connaissez peut être").

"Pourquoi tant de pages avant de trouver le courage de raconter cette histoire ? Parce qu'elle fait autant honte que les confessions d'un type ruiné par une secte Krishna Jihad et qui se réveille en se demandant comment il a pu marcher dans de telles conneries. Lili, c'est le procès de la croyance, cette vieille peluche."

Mais rien ne se passe de façon idéale, car le chien (un bull-terrier) ne cesse, malgré tous ses efforts pour l'éduquer, de vouloir tuer ses chats, et la jeune femme le fait tourner en bourrique, entre messages d'amour, de promesses et d'insultes... sans qu'il arrive à déterminer s'il s'agit d'une véritable personne ou d'une arnaque.

Mais l'essentiel n'est pas forcément là, car cette période est aussi riche en réflexions philosophiques sur sa relation aux autres, y compris aux animaux et finalement aux "êtres auxquels on s'attache pour des raisons imaginaires".

"Le sujet, ce n'est pas seulement le chien Marvin ou pas seulement Lili. le sujet, c'est Facebook et la promesse qu'offrent les images. le petit chien de Facebook, la jolie fille de Facebook, et pour finir le carnage de Facebook seront toujours plus attirants que les drames vécus et éprouvés dans nos vies minuscules. Car derrière ces images, dans la joie ou dans l'horreur, se tiennent des promesses plus grandes que nous."

Il est intéressant ce livre de Joann Sfar, bien que partant un peu dans tous les sens. C'est d'ailleurs bien ce qui le rend vivant. On passe d'une idée à l'autre, d'un questionnement à l'autre, mais avec toujours en ligne de fond ces deux histoires de chien et de relation Facebook.

Le langage cru renforce cette idée qu'on est dans la tête de l'auteur, et c'est parfois drôle, parfois émouvant.

Mais c'est sans doute aussi une façon de montrer qu'au final "il faut que la fille dont on rêve existe vraiment dans la vie. Si on rencontre une fille qui ne fait pas rêver, il faut s'abstenir. Il ne faut pas y aller par politesse ou pour montrer qu'on peut bander. Non, c'est pas comme ça. L'amour c'est sacré".

Même si j'ai eu un tout petit peu de mal à entrer dans ce roman, perdu dans les méandres des pensées philosophiques dont on ignore parfois la finalité, assez rapidement j'y ai trouvé du plaisir et de l'intérêt, tout en partageant sa vision des dangers de l'internet et de l'illusion qu'il entretien.

Ce roman c'est finalement le chemin de l'auteur vers un nouvel amour qui sera l'incarnation bien réelle de l'imagerie entretenue jusque là sur FB sans avoir pu la concrétiser...

Vous pouvez donc vous lancer dans la lecture de ce bon roman... "y a pas de souci".

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Lien : https://blogdeslivresalire.b..
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En mai dernier, on s'était félicités du fait que Joann Sfar abandonnait pour un temps les univers un peu trop introspectifs et autocentrés sur ses obsessions intimes, pour retrouver avec bonheur son fameux Petit Vampire .

Malheureusement, cette parenthèse aura été de courte durée car il nous revient en cette rentrée 2017 avec un récit largement autobiographique basée sur sa rencontre sur facebook avec une jeune fille fantasque nommée Lili, ainsi que ses difficultés à gérer un incontrôlable pitbull, Marvin..

Ca commence pas mal, c'est plutôt enlevé, ca pose de questions plutôt pertinentes sur internet et ses dangers, mais hélas, très vite ca se gate pour aboutir à un récit décousu, trop autocentré pas assez universel.

Finalement ce mélange de quelques aphorismes parfois brillants et disgressions souvent inutiles lasse bien vite.

Dommage, depuis quelques temps, Sfar produit beaucoup, trop peut-être, trop sans doute, et sincèrement son talent incontestable mérite mieux que cette frénésie d'écriture..

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Me croirez-vous si je vous dis que j'ai lu ce livre il y a déjà plus de deux mois ? Eh oui, j'étais en vacances en pleine période boulimique de lecture – et de rosé -, j'ai dévoré ce roman en une journée… Et après ? Eh bien, quand j'ai dû me mettre à la rédaction de ma chronique, j'ai tout fait pour repousser l'échéance car je ne savais pas par quel bout le prendre, je ne savais pas si j'avais vraiment aimé ou pas, en fait j'étais juste incapable de donner un avis…

Après de nombreuses hésitations, je crois enfin que je peux y arriver, que j'ai trouvé comment parler de ce roman.

Comme beaucoup de lecteurs, le nom de Sfar m'évoque le Chat du rabbin, que je trouve extrêmement réussi : j'ai adoré le pitch de départ, l'histoire de ce chat qui après avoir mangé acquiert l'usage de la parole… Mais pour ce qui est des romans, j'ai souvent entendu dire que Joann Sfar avait un style particulier et parfois déroutant pour le lecteur !

J'ai essayé d'entamer ce livre en laissant de côté mes a priori. L'idée de départ ne peut que nous séduire, nous qui sommes des adeptes de réseaux sociaux à outrance et qui sommes très rarement à nous questionner sur les répercussions que peut avoir l'exposition permanente de nos vies sur la toile… Bref, on entame notre lecture avec des tonnes de questions…

Au bout de quelques pages, on sent bien que ce livre va partir un peu dans tous les sens – serait-ce ça qui rend ce livre si vivant ? Car oui, moi j'ai ressenti une grande proximité avec Sfar : j'ai eu l'impression que nous étions deux amis attablés autour d'un bon verre de vin – de préférence un Vacqueyras ou un Saint-Véran – et qu'il me racontait sa rencontre pour le moins énigmatique avec Lili. Je voyais Marvin, son chien incontrôlable, courir autour de nous. Bref, sa vie ne tourne pas rond : elle tourne autour de Facebook !

Cette tranche de vie que nous livre Joann Sfar est à la fois drôle et émouvante… Et même si on craint rapidement que son histoire avec Lili ne puisse rien donner de bon, on se laisse surprendre à se dire « et si, et si cette fille était simplement un peu paumée mais pas mythomane… ».

Le seul bémol, en ce qui me concerne, ce sont les « réflexions philosophiques » qui gravitent autour de l'histoire. Elles instaurent une forme de distance entre l'auteur et le lecteur, sans que leur finalité soit réellement claire !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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C'est un drôle de roman ultra vivant, foutraque, qui part dans tous les sens me mode hyperactif. La trame principale est double : elle s'articule autour de la relation dévorante de l'auteur avec la fantasque Lili rencontrée virtuellement sur Facebook, mais aussi de son quotidien dévoré par Marvin, un bull-terrier incontrôlable.
C'est comme si on était plongé direct dans la tête de Joann Sfar. de digression en digression de digression, il nous parle à la 1ère personne des dangers des réseaux sociaux, de sa vie d'artiste, de sa passion du dessin, de la famille, du rapport à la judaïté dans un méli-mélo joyeusement foutraque.
C'est souvent très drôle car l'auteur a beaucoup d'esprit et sait trouver des saillies hilarantes et intelligentes.
Mais y en a trop ! J'ai souvent eu envie de zapper certains passages un peu fumeux ou trop long, pour revenir à l'histoire avec Lili.
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Rigolo ce roman de Sfar fait d'histoire vraie et vécue. Un truc un peu honteux de s'être fait arnaquer sur l'Internet par une femme monstrueusement belle. Tout ça alors qu'il ne se remet péniblement pas d'une rupture.

Et que lui-même ne se trouve pas forcément beau…

Et c'est aussi l'histoire d'un chien qui veut manger des chats, c'est chou et c'est drôle et c'est triste.

C'est comme toutes ses histoires, c'est brouillon, vite fait, foutraque, confus et merveilleux. C'est la vie qui va dans tous les sens.
Lien : http://noid.ch/vous-connaiss..
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J'avoue que dans ma bulle, j'ignorais encore qui était Joann Sfar – auteur de BD, illustrateur et réalisateur français – quand ce livre a atterri entre mes mains. Je traînassais dans les allées de la bibliothèque à la recherche de quelque chose de différent et en grande amie des animaux, c'est d'abord la couverture qui m'a attirée. En m'approchant, j'ai vu qu'il s'agissait du coup de coeur du moment d'un des bibliothécaires, le pitch avait l'air intéressant, dans l'air du temps, alors pourquoi pas ?

Des mois plus tard, j'ai encore du mal à définir mon ressenti. Encore dans l'ombre d'une relation amoureuse qui s'est mal terminée, Joann Sfar s'entiche d'une jeune femme que Facebook lui suggère dans son fameux encart : « Vous connaissez peut-être ». Ils font connaissance entre deux joutes verbales mais très vite, les choses prennent un drôle de tournant. Lili paraît instable, elle enchaîne les grandes déclarations d'amour aux pires insultes et menaces. Elle joue les bienfaitrices et les victimes, elle se lance dans des récits grandiloquents sur sa vie comme si elle cherchait à surcompenser l'ennui du quotidien. Elle se prête une vie de mannequin à l'entourage toxique, elle est pleine de vie, malade le lendemain, mourante le surlendemain. Elle passe du tout à rien, s'enflamme, envahit, étouffe, s'accapare,… Mais on ne peut nier une certaine intelligence puisqu'elle arrive à manipuler l'auteur, un homme instruit qui en a pourtant vu d'autres. Elle introduit des éléments réels dans ses fantasmes, on ne sait d'ailleurs trop comment, et convainc les autres de lui accorder le bénéfice du doute. Durant cette même période, Joann Sfar adopte un bull terrier et s'investit du mieux qu'il peut pour que tout se passe au mieux pour l'animal comme pour lui. Mais là aussi, tout se complique très vite. « Marvin n'est pas méchant, il aime tuer, c'est différent. »

Ce livre autobiographique nous est présenté comme basé sur ces deux éléments mais la vérité est toute autre. Honte de s'être fait prendre au piège ? Tentative de mener le lecteur en bateau comme il a pu l'être au fil des mois ? de tout ramener à lui à l'instar de Lili qui ressentait sans arrêt le besoin d'être sur le devant de la scène ? le fait est que l'auteur passe sans arrêt du coq à l'âne. Il dit qu'il va nous parler de Lili et il enchaîne avec sa mère. Il dit qu'il va nous parler du chien et il enchaîne avec ses conquêtes d'un soir. Même sa plume est paradoxale, car Joann Sfar arrive à jongler avec des phrases philosophiques, des aphorismes percutants qui n'ont pas manqué de interpeller, et un langage volontairement familier, parfois même vulgaire. Il joue les provocateurs comme pour cacher ses sentiments réels face à tous ses déboires. Il est facile de perdre le fil d'une page à l'autre, les digressions multiples pourront en déstabiliser plus d'un, et pourtant, petit bout par petit bout, j'étais assez prise au jeu pour avoir envie d'y revenir. C'est une lecture dense et complexe, et je n'arrive toujours pas à savoir si j'ai aimé ou détesté. J'y ai trouvé quelque chose en tout cas, et c'est bien ce que l'on demande à un livre, peu importe son genre. Les réflexions de l'auteur sur la vie, les réseaux sociaux, l'amour, ses relations avec les autres, ses pensées anarchiques qui partent dans tous les sens comme s'il voulait tout dire en une fraction de seconde de peur de l'oublier d'ici la suivante, le besoin d'expier, de déballer pour mieux tourner la page,… tout cela a su trouver un écho en moi. On y voit un homme sensible, un peu vulnérable aussi sur certains points, un homme qui se livre, dans le chaos et l'autodérision. Et qui joue les machos. Cette structure aléatoire, carrément brouillonne, et ce récit centré sur l'ego de l'auteur font que malgré tout, c'est une lecture qu'il ne m'arrivera sûrement jamais de conseiller à mon entourage.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Que dire… A part que j'ai eu l'impression d'être un psy lisant, tant bien que mal, les pensées décousues d'un de ses patients ayant du mal à exprimer sa solitude, ses désirs, sa frustration…
Ce fut laborieux, très laborieux, à tel point que mon esprit s'est souvent fait la malle au fil de ma lecture pour rêvasser à autre chose, ce qui ne m'arrive jamais. J'en suis même arrivée à une lecture en diagonale… Qui plus est, stylistiquement, rien ne ressort qui pourrait motiver davantage la lecture.
En fait, je n'ai pas bien compris l'intérêt de ce livre, du moins sa publication ; que l'on écrive ce genre de choses pour soi, pourquoi pas, mais de là à faire publier, il y a un monde. J'en resterai donc désormais aux BDs de Joann Sfar.
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Nul, désespérément nul. Histoire idiote, mal racontée, bourrée de tentatives de rallonger une sauce qui n'avait pas vocation à rester en bouche plus de 3 secondes. Cerise sur le gâteau : du name-dropping de vie privée de ses collègues, dont je ne veux pas savoir s'il relève de la fiction ou de la délation.

Au moins, je sais que penser de l'auteur de cette "chose".
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Joann Sfar rencontre sur internet une mystérieuse Lili avec laquelle il va entretenir une relation suivie via facebook sans jamais la rencontrer. Cette jeune femme l'aimante, l'envoute au point qu'il lui consacre des heures de discussion. S'il s'interroge parfois sur la véracité des propos de Lili, il mettra beaucoup de temps à douter sérieusement avant de comprendre qu'il est une victime parmi d'autres.
Le premier tiers du roman n'évoque pas ou peu cette rencontre virtuelle. Joann Sfar s'épanche sur sa vie personnelle non sans humour et lucidité. C'est un peu déroutant, on se demande où il veut nous amener. Finalement Lili entre dans l'histoire et on poursuit les aventures de Sfar jusqu'à la chute finale, inquiétante quant aux pouvoirs des mots mais drôlatique.
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J'ai décidé de me lancer dans cette lecture car j'ai été séduite par cette couverture.
Que dire j'ai l'impression que l'auteur a déversée sur le papier tout ce qui lui venait par la tête.
Je vois et comprends la trame j'aime son écriture mais malheureusement je n'accroche pas .
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