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Hamlet, Othello, Macbeth… tout de suite, le ton est donné, la barre est placée et en bons perchistes que vous êtes, vous avez, de suite, l'impression de vous élever dans les airs. Oui, dans les airs, car c'est de la fine, fine fleur de fleuron de fantastique fusée que ces trois pièces-là.

Je commence par Hamlet, la plus connue, la plus légendaire et bascule de suite sur la troisième, Macbeth, à peine un soupçon moins célébrée que la précédente et instantanément me réjouis de ce rapprochement divin entre ces deux pièces qui ont beaucoup de choses à se dire, d'une scène à l'autre.

Tout d'abord Hamlet, bien sûr, l'incontournable Hamlet. J'adore la légèreté, l'humour, la finesse, la profondeur, la qualité d'écriture de l'ensemble de la pièce (pas trop le final cependant). Je ne vais même pas m'attarder à vous faire le panégyrique de la pièce dont vous retrouvez des poussières disséminées un peu partout, de Dickens au Roi Lion en passant par Rudyard Kipling. (J'ai déjà évoqué cela ailleurs.)

Or, c'est quoi Hamlet ? Issu en droite filiation de la tragédie grecque antique (le personnage d'Oreste, notamment), Shakespeare revisite le thème de la trahison, du doublage par un frère (le vieil Hamlet est assassiné par son frère Claudius). Voilà un thème qui semble fort et important pour l'auteur, c'est d'ailleurs le corps de l'ultime drame de Shakespeare, La Tempête, où Prospero a échappé in extremis à la mort et s'est fait subtiliser le trône par son frère.

Le thème de la mort (omniprésent dans les trois pièces que voici), ou plus particulièrement de l'inutilité de la vie, est également un sujet de prédilection du grand dramaturge anglais et qui figure au coeur d'Hamlet, d'où cette fameuse tirade du « être ou ne pas être ».

Cependant, si tout cela est vrai et fort, ce qui me semble plus fort et plus évident que tout dans Hamlet, c'est la réflexion sur le théâtre qui affleure partout. le personnage d'Hamlet, de façon symbolique, C'EST le théâtre, dans l'acception la plus noble du terme. C'est lui le révélateur, c'est lui qui voit clair dans le jeu orchestré par le roi et c'est lui qui est déchu par la vilenie du pouvoir.

Le roi symbolise évidemment le pouvoir, en tant qu'autorité qui muselle l'activité artistique de peur qu'elle ne montre trop explicitement ses propres exactions. Laërte, c'est l'autre théâtre, le théâtre d'état, le théâtre qui dit ce que le roi veut entendre, celui qui est aux bottes du pouvoir (et d'ailleurs, sur ce point, absolument rien n'a changé, voir, par exemple le livre de Serge Halimi, Les Nouveaux Chiens de Garde).

Les deux théâtres se livrent une lutte à mort, et qui est sacrifié au milieu d'eux ? le public, évidemment, et ici le public est symbolisé par Ophélie, qui devient folle. La reine représente la conscience, la morale à qui l'on a tordu le cou pour avaler des couleuvres (on en reparlera dans Macbeth).

Polonius représente les seconds couteaux, le peuple nombreux des courtisans hypocrites qui lèchent les savates de tout pouvoir, quel qu'il soit, et qui se font étriller par le théâtre (pensez aux bourgeois, aux savants ou aux religieux chez Molière, par exemple) car si l'on ne peut taper sur le pouvoir, on peut tout de même se faire la main sur les courtisans. Mais on peut aussi (et surtout) voir dans Polonius, l'archétype du puritain (voir les conseils qu'il donne à son fils), très en vogue et toujours plus près du pouvoir à l'époque de Shakespeare.

Et la moralité de tout cela, c'est qu'un pouvoir qui n'est pas capable de se regarder en face sous le révélateur, sous le miroir de vérité qu'est le théâtre, tellement il a honte de lui-même est voué à disparaître. Tiens, tiens, j'y vois déjà l'ombre de Macbeth, là-encore.

Pour conclure, si l'on recontextualise la genèse de cette pièce avec les événements historiques dont l'auteur était le témoin, ce qu'il faut voir dans Hamlet, ce n'est ni une tragédie (ou tragi-comédie), ni un quelconque message métaphysique, mais bien plutôt une supplique politique pour maintenir les théâtres publics élisabéthains et leur liberté d'expression face aux attaques toujours plus virulentes des puritains qui essaient d'imposer leur théâtre moralisateur.

On sait par ailleurs que les craintes de Shakespeare étaient fondées car les puritains obtiendront gain de cause avec la fermeture des théâtres publics en 1642 (notamment le Théâtre du Globe où était joué Shakespeare). Vu comme cela, cette pièce est absolument lumineuse, forte, pleine de sens et de désillusions, bref, essentielle.

Passons désormais à La Tragédie de Macbeth qui synthétise, elle aussi, beaucoup des thèmes chers à William Shakespeare : la trahison comme dans Othello que j'aborde en dessous, l'usurpation et la vengeance comme dans Hamlet, la prophétie et la destinée comme dans La Tempête, la folie et le changement dynastique comme dans Richard II, pour ne citer que celles-là.

C'est une lapalissade d'écrire qu'il y a différents thèmes dans cette pièce en cinq actes, mais celui qui m'apparaît ressortir plus que tout autre est celui de la morale et de l'acte vertueux.

Restons dans le droit chemin, semble nous dire en substance Shakespeare, car chaque pas en dehors du tracé du bien en appelle un suivant de sorte que, de vilenie en vilenie, le retour à la vertu est impossible et l'on s'embourbe toujours plus profondément dans les fétides marécages du mal jusqu'à n'en plus trouver d'issue, sauf l'ultime.

Au départ, Macbeth a des valeurs, des scrupules, des freins, des remords puis, peu à peu, à chaque nouvelle action pendable, ses verrous intérieurs sautent les uns après les autres jusqu'à lui accorder toute licence dans l'atrocité ou dans la barbarie.

Il convient de signaler également dans cette fonction facilitatrice, le rôle prépondérant de Lady Macbeth, totalement dénuée de scrupules alors que son mari tergiversait. Comment interpréter cette nouvelle mouture de la consommation du fruit défendu par Adam sous la houlette d'Ève et de l'exclusion à jamais qui s'ensuit du Jardin d'Éden ?

Macbeth, de courageux et noble au départ, à mesure qu'il sombre dans les travers du mal mu par sa soif de pouvoir, devient pleutre et vil. Lady Macbeth, de forte et inflexible qu'elle nous apparaît au commencement, se métamorphose progressivement jusqu'à devenir fragile, malingre et instable.

On perçoit, je pense, le sens qu'a voulu donner l'auteur à l'aliénation du couple principal : en déviant de l'axe vertueux, on érode, on corrode, on débrode le joli fil de soie de la morale humaine, livrant au regard la trame brute et laide du textile sans fard, l'animalité crue de l'Homme, dépouillée des règles sociales et morales.

Ce qui fait l'humain, c'est qu'il ne s'abandonne pas à ses instincts primaires, c'est le respect des lois et de la morale. À mesure donc que Macbeth enfreint les règles élémentaires (hospitalité, allégeance, amitié, fidélité, loyauté, etc.), il se déshumanise graduellement jusqu'à devenir un rat acculé au coin d'une pièce, prêt à sauter au visage de n'importe qui simplement pour rester en vie.

Comme je vous l'avais précisé au début, je ne peux m'empêcher de voir dans Macbeth un double inversé d'Hamlet, ou, plus précisément, la même pièce mais focalisée sur un point de vue différent. Dans Hamlet, le roi légitime, le vieil Hamlet, a été trahi et assassiné par son frère Claudius avec la connivence de la reine, propre mère d'Hamlet. le point de vue est donc centralisé sur le fils du roi déchu.

Ici, au lieu d'avoir le point focal sur Hamlet, on l'a sur Claudius, et Claudius se nomme alors Macbeth. Mais c'est la même formule de base ; convertissez Hamlet en Malcolm et le vieil Hamlet en Duncan ; acceptez qu'il puisse y avoir un dédoublement du vieil Hamlet qui en plus d'être Duncan serait aussi Banquo et vous retrouvez le spectre dont le rôle est si prégnant dans Hamlet.

Pour que l'analogie soit totale, il nous faut encore un messager symbolique : c'était le jeu de la pièce de théâtre dans Hamlet, ce sont les trois sorcières dans Macbeth et, comme par magie, l'on retombe sur nos pieds. le thème phare d'Hamlet — la mort et l'inutilité de la vie ( le fameux « to be or not to be ») — s'avère être une part cruciale de Macbeth, prétexte à l'une des plus belles tirades de tout le théâtre shakespearien à la scène 5 de l'acte V.

On pourrait poursuivre encore longtemps le parallèle entre Hamlet et Macbeth. Par exemple, Hamlet se faisait passer pour fou afin de sonder l'entourage du roi Claudius, et ici, Malcolm se fait passer pour vil afin de tester Macduff. Les deux veulent venger la mort de leur père, un roi qu'on a assassiné.

La folie et le suicide de Lady Macbeth répondent comme un écho à la mère de Hamlet et à la fin d'Ophélie. de même que le maléfique Claudius n'avait pas d'enfant, le couple Macbeth, empreint du mal, disparaît sans descendance.

Comment ne pas voir un clin d'oeil ou un appel du pied au règne d'Elisabeth Ière, reine sans enfant, dont on sait qu'elle était probablement impliquée dans des morts louches, notamment celle de la femme de son amant ? le souverain doit donc savoir être réceptif aux avertissements qui lui sont transmis par les esprits éclairés. Dans la vraie vie du XVIIème siècle, c'est le théâtre et notamment Shakespeare qui donne ces signaux d'alarme, dans Macbeth, ce sont les trois sorcières.

Selon Shakespeare, et comme dans Hamlet, le pouvoir oublieux de la morale, qui ne parvient pas à décoder comme il convient les prophéties et les avertissements délivrés par le théâtre est appelé à disparaître. Macbeth reproche d'ailleurs, à la scène 7 de l'acte V, le double entente qu'on peut faire du langage et accuse les sorcières d'être des tricheuses, alors même qu'elles lui ont fidèlement tout annoncé, tout prédit, mais que lui a mal interprété leur discours.

Le lien avec les messages délivrés par le théâtre à l'adresse du pouvoir me semble évident. le théâtre utilise le symbole, la métaphore, les analogies historiques ou les contrées lointaines, mais ce dont il parle vraiment, pour qui sait lire entre les lignes et briser les encodages, c'est du brûlant présent, de l'ici et du maintenant.

J'en terminerai (car même s'il resterait encore beaucoup de choses à dire de cette superbe tragédie, j'ai conscience que ma critique a déjà atteint une longueur critique) en signalant dans le registre du cinéma qu'il y a probablement un peu (ou même beaucoup) de Macbeth dans le personnage ô combien fameux de Dark Vador dans l'épopée Star Wars. de même, Akira Kurosawa transposa Macbeth avec des samouraï japonais dans son film le Château de L'Araignée.

Et dire qu'avec tout ce que j'ai déjà écrit je n'ai pas encore abordé cet autre joyau qu'est Othello ! C'est pourtant une tragédie sublime, au sens premier, au sens profond, dans l'acception antique du terme, c'est-à-dire, de la création d'une oeuvre artistique capable de susciter les plus vives émotions chez le spectateur, afin de gagner son empathie, de le faire vivre par procuration des émotions aussi fortes que les personnages fictifs qui évoluent devant lui.

Notre sens inné de la justice, même non formulé, même fort enfoui, même inconscient, même volontairement muselé, ne peut que s'insurger face à cet infâme complot de cet infâme Iago, face à une telle ignominie ; et c'est précisément ce sentiment que recherchait William Shakespeare et qu'il arrive à faire éclore admirablement, aujourd'hui comme hier et pour des siècles encore.

Même si le protagoniste principal semble bien davantage Iago qu'Othello et, d'un simple point de vue statistique, il est manifeste que Iago monopolise la scène, c'est bien à la place d'Othello que l'auteur souhaite nous placer, et non à la place de Iago. C'est bien l'oeuvre de Iago sur Othello qui indigne et non les motifs intimes du fourbe qui présentent un intérêt.

Le message, du moins l'un des messages possibles de cette oeuvre, est le noircissement. Je ne blague pas, et le fait que Shakespeare ait choisi un personnage noir comme héros d'infortune n'a sans doute rien d'hasardeux. L'apparence. Celui qui semble noir l'est-il bien réellement ?

Tous. Tous semblent noirs à un moment ou à un autre : Cassio, Desdémone, Othello. Tous noirs et pourtant tous innocents. Et pourtant, on jurerait, selon l'angle où ils sont présentés les uns aux autres, on jurerait qu'ils sont coupables.

C'est probablement ça, le plus fort du message que souhaite nous donner en pâture l'auteur. Honni soit qui mal y pense ! Il est si facile de nuire, si facile de noircir, si facile de truquer, si facile de faire dire autre chose aux faits pris indépendamment ou hors contexte. C'est cela que semble nous dire Shakespeare.

Les apparences sont parfois contre nous et d'autres semblent blancs comme neige, et pourtant… et pourtant…, pourtant, quand on sait tout le fin mot, vraiment tout, la réalité est souvent loin des belles apparences et ce que l'on croyait simple, net, tranché, évident, ne l'est plus tant que cela.

Othello d'emblée est noir, ce qui jette sur lui une indéfinissable suspicion aux yeux des Vénitiens. Tout prétexte sera bon s'il fait le moindre faux-pas. Cassio est un beau subordonné prometteur, donc il est douteux. Desdémone est une noble Vénitienne blanche entichée d'un noir, donc c'est nécessairement une putain.

Autant de raccourcis faciles que nous avons tous tendance, consciemment ou inconsciemment, à commettre ici ou là. L'histoire a donné plusieurs fois raison à Shakespeare. (Rien qu'en France, au XXème siècle, des Juifs, des Maghrébins en tant que groupe ou des individualités comme Guillaume Seznec ont tous fait l'objet d'accusations plus ou moins calomnieuses ou bâties de toute pièce, basées sur des a priori ou des apparences qui leur étaient adverses. Je ne parle évidemment pas de tous les endroits du monde et à toutes les périodes depuis Shakespeare, car il y aurait de quoi remplir tout Babelio avec.)

Si l'on cherche des fautes à quelqu'un, on en trouvera fatalement. Si l'on sait habilement les mettre en lumière, leur donner d'autres apparences, attiser le vent de la vengeance, mobiliser la justice à son avantage, n'importe qui peut être traîné dans la boue ou commettre l'irréparable.

Quels sont les mobiles de tout cela ? L'auteur reste très discret et très flou sur les motivations de Iago. Cela semble tourner autour de la jalousie, de l'orgueil bafoué, de l'envie inassouvie, du complexe d'infériorité.

Intéressons nous encore quelques instants à Iago. Ce qui est frappant dans le texte, dans les qualificatifs qu'on lui attribue, c'est le nombre de fois où reviennent, les adjectifs noble, honnête, fidèle, courageux, droit, fiable, vertueux, etc. Encore une fois, si l'on se place à l'époque de Shakespeare pour tâcher d'y voir plus clair, la meilleure explication, la principale justification à cette pièce est l'admirable travail de sape réalisé par les puritains à l'égard du théâtre élisabéthain.

Iago, dans cette optique, est donc le symbole du puritanisme, Othello, le noir à qui l'on fait commettre des abjections ne saurait être autre que Shakespeare lui-même, Cassio, représenterai
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Macbeth
Vraiment une belle tragédie,pour ne pas dire une belle mort!!!... Des personnages bien construits et l'histoire passionnante, j'ai connu un bon moment de lecture avec ce livre après avoir suivi sa représentation il y a près de 20 ans. Je ne l'ai jamais oublié...

Ce qui me plait dans cette pièce est la manière dont l'auteur dénote les statures de l'homme pendant ses moments de faiblesse notamment face au pouvoir, à l'amour, aux prophéties qui peuvent teinter uniquement la fin d'une chose sans en déterminer l'accès ou le parcours, à la trahison....

Une belle tragédie, ces thèmes sont toujours d'actualité car ce monde connait toujours des Macbeth
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« La mère d'Hamlet s'appelle Gertrude !
Pour elle aussi la fin est rude !
Dès que sa chopine est bue !
C'est la meuf de Belzébuth ! »

Je n'ai pas encore lu Hamlet (ni Othello) mais à chaque fois il m'évoque cette petite chanson entendue dans Opération Shakespeare, film de Penny Marshall (1994) avec Danny DeVito ^_^

Ici, il s'agit d'une relecture de Macbeth. Pour rappel, j'avais lu la traduction de François Guizot (1864) aux éditions Arvensa qui offre l'intégrale en numérique pour €1,79 et je n'avais pas vraiment apprécié.

J'ai emprunté à la bibliothèque la traduction de F.-V. Hugo révisée sur les textes originaux par Yves Florenne et Elisabeth Duret et j'ai eu à prêter celle d'Yves Bonnefoy. La première scène du premier acte très différente d'une traduction à l'autre. C'est vraiment déstabilisant mais je n'ai eu ni le courage (ni l'envie) de lire les deux en parallèle. Je me suis donc contentée de lire celle de F.-V. Hugo.

C'est donc l'histoire de Macbeth. Sa rencontre avec trois sorcières va sceller son destin. Mais était-ce vraiment le sien ? Et s'il n'avait pas parlé aux sorcières ? Et s'il n'en n'avait pas parlé à sa femme ? Avec des si on refait le monde ! Une fois le pied dans l'engrenage c'est la descente aux enfers pour Macbeth : un meurtre en appelle un autre, et puis d'autres. Il pense contrôler son destin mais il se leurre. Au début il est un héros et à la fin il n'est plus qu'un traître régicide et aura la fin qu'il mérite.

J'aime beaucoup l'histoire (et les pépites qui se cachent dans le texte) mais d'une version à l'autre je me rends compte que j'ai un peu de mal avec le style « théâtre du 17ème siècle ». Une autre chose m'a un petit peu fait froncer les sourcils... la succession des scènes donne l'impression que l'intrigue se déroule hors du temps. Cela va un peu trop vite... le vrai Macbeth a quand même été roi pendant 17 ans ici on dirait qu'il ne l'a été que 17 jours.

Je suis contente de l'avoir relu ainsi je ne reste pas sur une mauvaise impression.

« La vie est une histoire racontée par un idiot, pleine de fureur et de bruit, et qui ne signifie rien. » (Acte V, scène V)
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Je m'attarderai ici sur Macbeth, car cette pièce m'a profondément marquée, beaucoup plus que Hamlet - que j'ai bien sûr beaucoup aimé quand je l'ai étudié à l'école - et que Othello, vu au théâtre de Bordeaux et pendant laquelle je me suis maintes fois endormie, malheureusement - le poteau devant moi n'a pas aidé, ni mon torticolis à force de me pencher hors du balcon - ...

Macbeth est une tragédie dans toute sa puissance, dont le destin des héros est scellé à tout jamais, quoi qu'ils puissent faire. Poussé au crime par sa femme vénale qui le veut roi du royaume, Lady Macbeth, Macbeth lui-même va se couvrir les mains d'un sang indélébile qui va le torturer, nuit et jour, le rendre fou.
Des années après avoir lu et adoré cette pièce, je l'ai vue l'année dernière au Théâtre National de Toulouse, mise en scène par Pelly. Les décors, sombres, contemporains, le jeu de lumière et bien sûr la performance des acteurs m'ont bouleversée. Magnifique.
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J'avais ce recueil depuis un moment dans ma PAL, mais allez savoir pourquoi, je trouvais toujours une excuse pour ne pas l'en sortir... Il faut dire que Shakespeare ce n'est pas vraiment l'auteur que nous prenons pour se "détendre". J'ai quand même fini par découvrir ces trois pièces et j'en suis ravie. Si je n'ai pas adhéré aux trois histoires, j'ai passé quand même un bon moment de manière globale.

Commençons par "Hamlet"... Je dois admettre que je n'ai pas réussi à prendre au sérieux cette histoire. le héros est tellement énervant et pathétique que j'ai plus ou moins rigolé du début à la fin. Au moins j'ai passé un bon moment me direz-vous?'Oui c'est sûr, mais quand nous savons qu'il s'agit d'une tragédie, cela donne quand même à réfléchir... Et je ne vous parle même pas de la fin qui est tout simplement rocambolesque! J'ai failli pleurer de rire...

Enfin bref, j'ai enchaîné ensuite avec "Othello" et autant vous le dire tout de suite, cela n'est pas allé en s'améliorant! Cette pièce-ci a été pour moi un vrai supplice! Au moins avec la première j'avais rigolé, mais là je me suis tout simplement ennuyée! Je l'ai trouvée peu abordable, pénible au niveau du texte et avec des personnages qui n'ont aucun intérêt. Bref, je ne l'ai pas aimée du tout!

Pour finir, je me suis préparée au pire avec "Macbeth" et là incroyable: j'ai a-do-ré! C'est clairement la pièce qui m'a parlé le plus des trois et j'ai complètement adhéré à la folie de Macbeth. Je me suis vraiment régalée et je l'ai dévorée. Je pense que le lieu de l'action y est pour beaucoup, mais aussi le fait que ce soit celle qui sorte le plus de l'ordinaire avec son côté fantastique qui m'a énormément plu. A mon goût c'est une vraie réussite.

En bref, je suis passée par différentes émotions en lisant ce recueil: de la déception au coup de coeur pour être exacte, de quoi passer d'une extrême à l'autre. Donc je vous conseille fortement Macbeth, un peu Hamlet et d'éviter Othello. Après ce n'est que mon avis et je pense que ces pièces parleront différemment à chaque lecteur.
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Shakespeare , le plus grand tragédien de l'histoire . Maestria des échanges , thématique menée de main de maitre , personnages exceptionnels , ces trois piéces sont des merveilles de l'art théatral qui on toujours leurs puissances intactes aujourd'hui . Exceptionnel .
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Mettre des petites étoiles pour noter Shakespeare! quelle drôle d'idée!!
Donner mon point de vue sur le style de Shakespeare, l'inspiration de Shakespeare, la portée philosophique de son oeuvre ....quelle chose étrange!
Poser mon petit discours sur cet océan d'images, ce torrent de mots,cette tempête de sentiments et d'émotions entremêlés ....bizarre!
Pour ma part, je trouve ça totalement impossible!
C'est Shakespeare! voilà tout!
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Grosse déception que cette traduction d'Hamlet qui manque de verve autant que de poésie.
Lien : http://madimado.com/2012/01/..
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Même si les sujets de ces pièces sont vraiment très intéressants, j'ai parfois eu quelques difficultés à m'accrocher, parce que ces tragédies ne me semblent pas tellement vivantes. Mais on ne peut qu'admirer le génie de Shakespeare à peindre les passions et les vices humains ; on ne peut également que saluer l'intemporalité de ses pièces.
Lien : http://metamorphoses-de-psyc..
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Ici la vengeance mene a la folie.... Ou inversement. Mais incontestablement a la mort... Passionnant!
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