« La mère d'
Hamlet s'appelle Gertrude !
Pour elle aussi la fin est rude !
Dès que sa chopine est bue !
C'est la meuf de Belzébuth ! »
Je n'ai pas encore lu
Hamlet (ni
Othello) mais à chaque fois il m'évoque cette petite chanson entendue dans Opération
Shakespeare, film de Penny Marshall (1994) avec Danny DeVito ^_^
Ici, il s'agit d'une relecture de
Macbeth. Pour rappel, j'avais lu la traduction de
François Guizot (1864) aux éditions Arvensa qui offre l'intégrale en numérique pour €1,79 et je n'avais pas vraiment apprécié.
J'ai emprunté à la bibliothèque la traduction de F.-
V. Hugo révisée sur les textes originaux par Yves Florenne et
Elisabeth Duret et j'ai eu à prêter celle d'
Yves Bonnefoy. La première scène du premier acte très différente d'une traduction à l'autre. C'est vraiment déstabilisant mais je n'ai eu ni le courage (ni l'envie) de lire les deux en parallèle. Je me suis donc contentée de lire celle de F.-
V. Hugo.
C'est donc l'histoire de
Macbeth. Sa rencontre avec trois sorcières va sceller son destin. Mais était-ce vraiment le sien ? Et s'il n'avait pas parlé aux sorcières ? Et s'il n'en n'avait pas parlé à sa femme ? Avec des si on refait le monde ! Une fois le pied dans l'engrenage c'est la descente aux enfers pour
Macbeth : un meurtre en appelle un autre, et puis d'autres. Il pense contrôler son destin mais il se leurre. Au début il est un héros et à la fin il n'est plus qu'un traître régicide et aura la fin qu'il mérite.
J'aime beaucoup l'histoire (et les pépites qui se cachent dans le texte) mais d'une version à l'autre je me rends compte que j'ai un peu de mal avec le style « théâtre du 17ème siècle ». Une autre chose m'a un petit peu fait froncer les sourcils... la succession des scènes donne l'impression que l'intrigue se déroule hors du temps. Cela va un peu trop vite... le vrai
Macbeth a quand même été roi pendant 17 ans ici on dirait qu'il ne l'a été que 17 jours.
Je suis contente de l'avoir relu ainsi je ne reste pas sur une mauvaise impression.
« La vie est une histoire racontée par un idiot, pleine de fureur et de bruit, et qui ne signifie rien. » (Acte V, scène V)