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Critique de Gaphanie


Cinq actes, pour ce Conte d'Hiver, mais en vérité, deux parties.

Dans la première partie, Léonte, roi de Sicile, reçoit son frère, Polixène, roi de Bohème, et, soudain persuadé qu'il est l'amant de sa femme, la Reine Hermione, demande à un de ses hommes de confiance, Camillo, de l'empoisonner. Mais Camillo, se rendant compte de la folie de Léonte, persuade Polixène de fuir avec lui, ignorant qu'il laisse ainsi Hermione livrée au courroux de son époux. Car Léonte accuse sa femme d'avoir été adultère, malgré l'incrédulité de ses gens, et envoie deux messagers quérir l'arbitrage d'Apollon, à Delphes. Pendant ce temps, emprisonnée, Hermione donne le jour à une petite fille. Léonte, persuadé qu'elle est la bâtarde de Polixène, donne l'ordre de l'abandonner dans la forêt. Et quand Cléomène et Dion, au procès d'Hermione, lisent la sentence de Delphes qui la disculpe, Léonte l'écarte et veut continuer le procès. C'est alors qu'on lui apporte la nouvelle de la mort de son fils, Mamillius, emporté par le chagrin de voir sa mère en si mauvaise posture. Hermione, quant à elle, s'est évanouie et mourra quelques minutes plus tard.
En Bohème, quelque part sur le rivage, on voit la petite princesse Perdita recueillie par des bergers.
Toute cette partie s'étend sur les trois premiers actes.

La première scène de l'Acte IV nous montre le Temps, venu nous chanter que seize ans se sont écoulés.

Et dans la seconde partie, on voit le fils de Polixène, Florizel, raide dingue d'une jolie petite bergère, et bien déterminé à l'épouser, même sans le consentement de son monarque de père... On devine aisément la suite...

J'ai bien aimé cette pièce de Shakespeare, même si quelques morts (le petit Mamilius, Antigone, dévoré par un ours) restent un peu en travers de la gorge. Et puis une pièce de Shakespeare qui finit à peu près bien, pour ce que j'en sais, c'est assez rare. Raison de plus de l'aprécier. Et enfin, la petite touche de surnaturel, avec le fantôme d'Hermione qui ordonne à Antigone d'aller en Bohème pour abandonner la petite, alors que Léonte n'a pas précisé de lieu, la sentence d'Apollon, et la scène finale, avec la statue d'Hermione...

J'ai préféré la première partie, avec la montée en puissance de la jalousie apocalyptique de Léonte. La seconde était un peu trop prévisible à mon goût.

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