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Citations sur Le Marchand de Venise - Comme il vous plaira - Beauco.. (69)

Tout ce qui brille n'est pas or.
(All that glitters is not gold.)

Acte II, Scène 7.
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LORENZO : Comme tous les sots savent jouer sur les mots ! Je pense que la meilleure parure de l'esprit sera bientôt le silence, et que la parole ne sera plus louable que chez les perroquets.

(LORENZO : How every fool can play upon the word ! I think the best grace of wit will shortly turn into silence, and discourse growe commendable in none only but parrots.)

Acte III, Scène 5.
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LE JUIF : Quel air de publicain flagorneur !
Je le hais parce qu'il est chrétien.
Mais plus encore parce que dans son humble sottise
Il prête de l'argent gratis, et fait baisser
Le taux de l'usure ici chez nous à Venise.
Si je peux le tenir une fois sur le flanc,
J'assouvirai la vieille rancœur que je lui porte.
Il hait notre sainte nation, et se répand en injures,
Dans le lieu même où s'assemblent les marchands,
Contre moi, mes affaires, et mon profit bien gagné,
Qu'il appelle intérêt. Maudite soit ma tribu,
Si je lui pardonne !

Acte I, Scène 3.
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JESSICA : Je serai sauvée par mon mari, il m'a faite chrétienne.
LE BOUFFON : En vérité, il n'en est que plus coupable, nous étions assez de chrétiens avant, autant qu'il en fallait pour pouvoir vivre les uns sur les autres : cette fabrication de chrétiens va faire monter le prix du cochon — si nous devenons tous des mangeurs de porc, on ne pourra bientôt plus trouver une tranche de lard à griller pour son argent.

Acte III, Scène 5.
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MAROC : Ne me rejetez pas à cause de mon teint,
C'est l'emblème ombragé du soleil éclatant,
Dont je suis le voisin, et le frère de sang.
Qu'on m'amène l'être le plus blanc né au nord,
Où le feu de Phébus fait à peine fondre les glaces,
Et pour l'amour de vous ouvrons-nous une veine,
Pour prouver qui des deux a le sang le plus rouge.
Je te le dis, ô dame, ce visage
A terrifié les plus vaillants (par mon amour je le jure),
Les vierges les plus honorées sous nos climats
L'ont aimé : je ne voudrais pas en changer la couleur,
Sauf pour dérober vos pensées, ma tendre reine.
PORTIA : Je ne suis pas guidée dans mon choix seulement
Par les conseils scrupuleux d'un regard de vierge :
D'ailleurs la loterie de ma destinée
M'ôte la faculté d'un libre choix.
Mais si mon père ne m'avait astreinte,
Et obligée, dans sa sagesse, à me donner
pour femme à qui me gagnera par le moyen que je vous ai dit,
Vous-même, illustre prince, pourriez aussi clairement
Que tous ceux que j'ai vus jusqu'ici
Prétendre à mon affection.

Acte II, Scène 1.
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Femme légère fait mari au cœur lourd.
(A light wife doth make a heavy husband.)

Acte V, Scène 1.
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ARAGON : Ah ! si les biens, le rang et les hautes fonctions
Ne s'obtenaient pas par la corruption, et si le pur honneur
Était acquis par le seul mérite !

(ARRAGON : O, that estates, degrees and offices
Were not deriv'd corrptly, and that clear honour
Were purchas'd by the merit of the wearer !)

Acte II, Scène 9.
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SHYLOCK : Vous disiez, il me semble, que vous ne prêtez ni n'empruntez
À profit.
ANTONIO : En effet, jamais.
SHYLOCK : Quand Jacob menait paître les moutons de son oncle Laban…
Ce Jacob était, après notre saint Abraham
(Grâce à ce que fit pour lui son ingénieuse mère),
Le troisième patriarche ; oui, le troisième.
ANTONIO : Eh bien ? Est-ce qu'il prêtait à intérêt ?
SHYLOCK : Non, pas à intérêt, à strictement parler
Pas à intérêt… Écoutez bien ce que fit Jacob :
Quand Laban et lui furent convenus
Que tous les agnelets rayés et tachetés
Reviendraient à Jacob comme salaire, les brebis étant en rut
À la fin de l'automne s'accouplèrent aux béliers,
Et tandis que l'œuvre de génération
Était en cours parmi ces laineux procréateurs,
L'astucieux berger se mit à peler des baguettes,
Et au moment où s'accomplissait l'acte de nature
Il les planta devant les brebis en chaleur,
Qui, concevant alors, au temps de l'agnelage
Mirent bas des agneaux bigarrés, et ceux-ci furent pour Jacob.
C'était là une façon d'obtenir un profit, et il en fut béni :
Et le profit est bénédiction quand il n'est pas volé.
ANTONIO : C'était là une aventure, monsieur, que Jacob ne maîtrisait pas,
Une chose qu'il n'était pas en son pouvoir de créer,
Mais qui était façonnée et réglée par la main du Ciel.
Était-ce là un argument pour justifier l'intérêt ?
Ou votre or et votre argent sont-ils brebis et béliers ?
SHYLOCK : Je ne saurais dire, mais je les fais se reproduire aussi vite.

Acte I, Scène 3.
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GRATIANO : Vous n'avez pas bonne mine, signor Antonio,
Vous faites trop grand cas de ce monde :
C'est le perdre que de l'acheter de trop de soucis,
Croyez-moi, vous êtes étonnamment changé.
ANTONIO : Je tiens le monde pour ce qu'il est, Gratiano,
Un théâtre, où chacun doit jouer un rôle.

Acte I, Scène 1.
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SALARINO : Allons, je suis sûr que, s'il manque à l'échéance, tu ne prendras pas sa chair : à quoi servirait-elle ?
SHYLOCK : À appâter le poisson ! Si elle ne nourrit rien d'autre, elle va nourrir ma vengeance ; il m'a déshonoré, et m'a frustré d'un demi-million, il a ri de mes pertes, raillé mes bénéfices, méprisé ma nation, contrarié mes affaires, refroidi mes amis, échauffé mes ennemis… et quelle est sa raison ? Je suis Juif. Un Juif n'a-t-il pas des yeux ? Un Juif n'a-t-il pas des mains, des organes, un corps, des sens, des désirs, des émotions ? N'est-il pas nourri par la même nourriture, blessé par les mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, réchauffé et refroidi par le même hiver et le même été qu'un chrétien ? Si vous nous piquez, est-ce que nous ne saignons pas ? Si vous nous empoisonnez, est-ce que nous ne mourons pas ? Et si vous nous outragez, ne nous vengerons-nous pas ? Si nous sommes comme vous pour le reste, nous vous ressemblerons aussi en cela. Si un chrétien est outragé par un Juif, quelle est sa charité ? La vengeance ! Si un Juif est outragé par un chrétien, quelle devrait être sa patience, d'après l'exemple chrétien ? Eh bien, la vengeance ! L'infamie que vous m'enseignez, je la mettrai à exécution, et je me fais fort de surpasser mes maîtres.

Acte III, Scène 1.
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