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Le roi Henri IV (Shakespeare) tome 1 sur 2

Félix Sauvage (Traducteur)
EAN : 9782251372167
238 pages
Les Belles Lettres (31/07/1961)
4.07/5   30 notes
Résumé :
Ce livre est une ?uvre du domaine public éditée au format numérique par une communauté de bénévoles. L?achat de l?édition Kindle inclut le téléchargement via un réseau sans fil sur votre liseuse et vos applications de lecture Kindle.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voici donc enfin l'histoire de la vie d'Henry IV roi d'Angleterre.
« Coupez ! On la refait. »
Voici l'histoire des tribulations du prince de Galles Henry, futur Henry V, et du maître de la pantalonnade sir John Falstaff.

C'est vrai quoi ! C'est quoi ce titre qui nous fait croire que l'on va détailler la vie du papa d'Henry V alors qu'en fait on veut nous raconter les premiers soubresauts de la vie d'adulte du fiston ? Henry IV est très effacé dans cette pièce, à peine un faire-valoir. Il prenait davantage de place dans Richard II, alors qu'il n'était encore que Bolingbroke.
La pièce entrecroise deux sujets : d'une part la révolte de la famille Percy, associée aux Gallois de Glendower et aux Écossais de Douglas, contre le roi Henry IV, et d'autre part les frasques du jeune prince de Galles et de son bon compagnon Falstaff. Selon moi, elle est beaucoup trop déséquilibrée au profit du second sujet. Ce sont un peu les interludes comiques qui prennent le pas sur la narration de l'Histoire. Richard II – qui présentait aussi des éléments de comédie – était nettement mieux équilibrée.

La partie historique est très intéressante. Elle évoque un pan méconnu de l'histoire d'Angleterre. On se rend compte que pendant la guerre de Cent Ans, la France n'était pas la seule à devoir faire face à des conflits internes tels qu'Armagnacs contre Bourguignons. L'Angleterre avait son lot de révoltes et la coalition autour de Henry Percy alias Hotspur (« éperon chaud ») était sacrément dangereuse pour Henry IV. Ce dernier est devenu roi au culot car il n'était pas le premier dans l'ordre de succession, et visiblement il a manqué de jugement et réussi à se mettre à dos ceux-là mêmes qui l'avaient mis sur le trône. Il est également intéressant de voir qu'à cette époque le pays de Galles pouvait encore se révolter contre l'Angleterre (pour l'Écosse c'est plus connu). Je pensais qu'il était « pacifié » depuis longtemps. Ce Glendower (ou Glyndwr) était visiblement un personnage, bénéficiant à l'époque de Shakespeare d'une aura légendaire de magie celtique.
Le dernier acte est consacré tout entier à la bataille de Shrewsbury qui verra la victoire de Henry IV. Je crois que je n'avais jamais lu une bataille menée au théâtre avec autant de brio. Cela devait être impressionnant sur scène.

L'autre partie tient beaucoup plus de la farce. le prince de Galles est un fêtard farceur on ne peut plus éloigné du roi implacable qu'il deviendra tel qu'il nous est montré dans le film Henry V de Kenneth Branagh ou la série BD le Trône d'argile. Mais le véritable bouffon gras et aviné est Falstaff qui nous vend des tonnes de mythomanie. S'il est souvent drôle, souvent aussi son humour m'a complètement échappé. Son personnage éclipse tous les autres, prend beaucoup trop de place, un vrai coucou. Réduite, ses interventions auraient apporté la respiration nécessaire à une pièce historique. Ici elles ont tendance à l'étouffer au contraire.

Un ressenti mitigé au final. Je me demande ce que me réserve la deuxième partie.
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Je continue sur ma lancée avec le deuxième opus de la Tétralogie de Shakespeare, Henry IV (1ère partie). Nous sommes en 1402, soit trois ans après la prise de pouvoir par Henry IV, suite à l'abdication forcée de son cousin Richard II. Henry IV et son fils le Prince Hal doivent faire face à l'insurrection de quelques nobles le comte de Northumberland, son fils Hotspur, le comte Worcester ainsi que le chef des Gallois Owen Glandower. Insurrection qui se soldera par la bataille de Shrewsbury en 1403.

Par rapport à Richard II qui s'apparentait à une tragédie, cette seconde pièce prend davantage l'allure d'une comédie, notamment avec la présence de l'ami du Prince Hal, Fallstaff. J'avoue que j'ai beaucoup moins accroché à cette pièce qui détone trop par rapport aux autres. le Prince Hal, futur Henry V, mène dès le début une jeunesse dissolue et se transforme trop vite en futur monarque réfléchi. Shakespeare justifie ce revirement par une discussion entre le père et le fils : j'ai trouvé cela peu crédible.

Bref, j'espère retrouver un souffle plus dramatique et épique dans la seconde partie d'Henry IV.
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Premier des deux drames sur le roi d'Angleterre Henri IV, il fait également office de suite directe à la pièce sur Richard II. On va suivre ici la rébellion de certains barrons menés par Henri Percy ''Hotspur'', qui avaient aidé à destituer Richard II au profit de Henri IV, rébellion qui est la conséquence de l'ingratitude de ce dernier envers eux. La pièce se termine à la fin de la bataille de Shrewsbury en 1403 qui a vu la victoire du roi et donc l'écrasement de la (première) révolte.

Je suis décidément très content de découvrir ces drames historiques qui continuent à perfectionner ma culture sur l'histoire de l'Angleterre à travers les histoires et la plume en fait très fluide du dramaturge anglais. Je me répète par rapport à mes critiques précédentes, mais là encore Shakespeare n'est pas toujours précis sur les faits historiques, faits repris et corrigés par des notes de mon édition, mais on a cette fois quelque chose qui diffère des deux pièces précédentes: l'invention d'un personnage complètement fictif (bien qu'étant inspiré d'un ou plusieurs personnages ayant réellement existé, ce n'est pas très clair) et qui tirera à lui la couverture du succès de cette pièce : Falstaff. Falstaff est l'un des personnages les plus connus de l'oeuvre de Shakespeare, un personnage menteur, lâche et grande gueule mais irrésistiblement drôle. En fait je suis relativement dubitatif sur la participation de ce personnage à cette pièce. D'un coté Falstaff n'apporte rien à la trame de la pièce, et il en ralentit même considérablement le rythme, mais je me suis pourtant beaucoup plu à lire ses vantardises, et son ''duo'' avec le prince de Galles (futur Henri V) est des plus réussi. le coté burlesque apporté par ce personnage, coté très développé dans ce drame, jure donc selon moi avec le tragique de la rébellion des barrons mais n'entame en rien la plaisir de la lecture. J'enchaine directement avec la deuxième parti de la pièce ''Henri IV''.
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Contrairement à Richard III que j'avais apprécié parce qu'il
mettait en scène un personnage ambitieux et détestable, je poste une critique sur la meilleure partie de cet oeuvre de
l'auteur de Stratford, étant donné que la seconde est une apologie au vin de Xérès et exclusivement réservée au cabotinage du sieur Falstaff, dont les plaisanteries sont à peu près aussi lourdes que lui...
Donc, dans ce tome 1, Shakespeare fait la revue des forces en présence en insistant sur les chefs rebelles et leurs faits d'armes précédant la bataille de Shrewsbury. On y voit un jeune homme bouillant (Henri Percy surnommé Hotspur) plein d'avenir, des chefs de guerre expérimentés comme Douglas ou Owen Glendower, ainsi que l'évêque d'York (apportant une caution morale et religieuse à la rébellion).
De l'autre, on voit Falstaff recrutant des novices, voire des piliers de bistrot et autres va-nu pieds morts de trouille avant de combattre. Expliqué de la sorte, en précisant que le roi d'Angleterre doit envoyer des troupes en France (Guerre de Cent Ans), en Écosse et en Irlande, le dramaturge nous fait croire que l'affaire est bouclée d'avance, c'est à dire que les rebelles ne feront qu'une bouchée des troupes royales. Par une pirouette incroyable, les forces adverses sont réduites à néant en trois secondes chrono !!! Ces rebelles sont vraiment des rebelles d'opérette lorsqu'on les compare avec un certain William Wallace, héros de Braveheart, donnant du fil à retordre à Édouard 1er pendant près de trois ans. le divin William a-t-il voulu se positionner en faisant le panégyrique de la Famille Lancastre (rose rouge) contre les York (rose blanche) ? On peut se le demander vu que la Guerre des Deux Roses a duré trente ans et non pas une semaine. Ou alors je n'ai pas compris que L Histoire officielle était racontée par le sieur Falstaff après s'être pochetronné au Xérès.
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Tout shakespeare ! Cela fait partie de la série royale de Shakespeare et c'est une grande et bonne pièce. Il est dommage que nous n'ayons pas eu en France de grands auteurs de théâtre sur nos souverains.
Tout au long de la pièce, la trame tragique est régulièrement interrompue par des épisodes comiques animés par Falstaff, gentilhomme bouffon. Ce volet comique a beaucoup fait pour le renom de la pièce.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
L’HÔTESSE: Et puis, milord, il vous a appelé Jeannot, et il a dit qu'il vous bâtonnerait.
FALSTAFF: Ai-je dit ça, Bardolphe?
BARDOLPHE: En effet, sir John, vous l'avez dit.
FALSTAFF: Ouais; s'il disait que mon anneau était de cuivre.
LE PRINCE HENRY: Je dis qu'il est de cuivre ; oseras-tu ton engagement, maintenant?
FALSTAFF: Dame, Hal, tu sais que, comme homme, tu ne me ferais pas reculer ; mais comme prince, je te redoute, comme je redoute le rugissement du lionceau.
LE PRINCE HENRY: Et pourquoi pas du lion?
FALSTAFF: C'est le roi qui doit être redouté comme un lion.
(Acte III, scène 3)
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LE ROI: Oui, voilà une réflexion qui m'attriste ! J'ai le tort d'envier à milord Northumberland le bonheur d'être le père d'un pareil fils, un fils qui est le thème des louanges de l'honneur, la tige la plus élancée du bosquet, le mignon bien-aimé, l'orgueil de la fortune, tandis que moi, témoin de sa gloire, je vois la débauche et le déshonneur ternir le front de mon jeune Harry. Oh! Si l'on pouvait prouver que quelque fée rôdeuse de la nuit a changé nos enfants dans leurs langes, a nommé le mien Percy, le sien Plantagenet ! Alors j'aurais son Harry, et lui aurait le mien !
(Acte I, scène 1)
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LE PRINCE HENRY (futur Henry V)
Si les jours de fêtes remplissaient toute l'année, le plaisir serait aussi fastidieux que le travail, mais, venant rarement, ils viennent toujours à souhait ; et rien ne plaît que ce qui fait événement. Aussi, lorsque je rejetterai cette vie désordonnée, et que je paierai la dette que je n'ai jamais contractée, plus je dépasserai ma promesse, plus j'étonnerai les hommes. Et, comme un métal qui reluit sur un terrain sombre, ma réforme, brillant sur mes fautes, aura plus d'éclat et attirera plus les regards qu'une vertu qu'aucun contraste ne fait ressortir.
(Acte I, scène 2)
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LADY PERCY: Allons, allons, perroquito, répondez directement à la question que je vous adresse. Sur ma foi, je te romprai le petit doigt, Harry, si tu ne veux pas me dire toute la vérité.
HOTSPUR: Assez, assez, espiègle !... T'aimer ?... je ne t'aime pas, je ne me soucie guère de toi, Kate. Ce n'est point l'époque de jouer à la poupée et de choquer les lèvres. Il nous faut des nez en sang ; les écus brisés ont seuls cours aujourd'hui.
(Acte II, scène 3)
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"LE PRINCE HENRY :
Je suis le Prince de Galles ; et ne crois pas, Percy, me disputer plus longtemps la gloire. Deux astres ne peuvent se mouvoir dans la même sphère ; et l'Angleterre ne saurait subir le double règne de Harry Percy et du Prince de Galles."

Acte V, Scène 4
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Vidéo de William Shakespeare
En Europe comme aux États-Unis, la pièce "Macbeth" de William Shakespeare est entourée de superstitions, au point d'être devenue maudite. Mais d'où vient cette malédiction présumée ?
#theatre #culture #art #shakespeare #macbeth
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