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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Challenge Solidaires 2021

“Now is the winter of our discontent” sans anachronisme, on pourrait sans doute arriver au même constat aujourd'hui…

« voici l'hiver de notre déplaisir » commence Richard III dans la pièce historique de l'anglais William Shakespeare, et comment ne pas imaginer le timbre vil et impérieux de Sir Ian Mckellen sur les planches de West Ends.

Cette pièce du célèbre dramaturge élisabéthain, probablement rédigée en 1592, est traduite par Pierre Leyris dans un version bilingue qui, en sacrifiant à la musicalité des rimes parvient néanmoins à rendre l'atmosphère dramatique, sanglante et machiavélique de cette pièce.
Du drame chevaleresque, des intrigues d'arrière-cour à la « Game of Thrones » le lecteur ne s'ennuie pas, le tout avec quelques notes d'humour dont l'anti-héros principal Richard Gloucester n'est pas exempt.

L'écrivain favori des Tudors n'est pas à une approximation historique près, mais pour les non spécialistes de l'Histoire de l'Angleterre et des différentes factions en lutte pour le pouvoir il n'est pas aisé de situer les uns et les autres et, si ce n'est pas un prérequis pour la pièce, il convient de garder un certain recul et d'envisager davantage ce drame comme une fiction historique.

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Son squelette a été retrouvé en 2013, son double fictif est plus célèbre que celui du même nom qui a foulé la terre, il a servi à de nombreux modèles de méchants ou antihéros de fiction ; c'est le cas de Scar (dans le Roi Lion) pour ne citer que lui. On retient de lui son ignominie, sa tyrannie sans limite et l'une de ses répliques finales "Mon royaume pour un cheval !"

Et oui ! Il s'agit bien de Richard III ! Modèle précurseur de ces personnages qu'on adore détester !

Il était temps que je lise enfin cette célébrissime tragédie du grand Will.

La première chose que j'en retiens est la difficulté du texte, entre autre du fait de l'avoir lu dans une traduction assez moyenne. Mes souvenirs rouillés des cours sur la Guerre des Roses m'ont bien manqués, mais qu'importe.

Une fois cet aspect stylistique et historique évoqué, ce que je retiens surtout c'est le génie et la précision avec lesquelles Shakespeare dépeint LE manipulateur et les stratèges qu'il emploie avant tous les psys (trop fort!). Avec les quatre premiers actes lents, où en sent la perversité larvaire de cet odieux personnage s'installer petit à petit puis le dernier très dynamique avec la guerre de la destitution de l'usurpateur.

Alors, malgré les difficultés, le seul mot que je veux retenir : génial !
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Orgie de meurtre, tourbillon de sang, condensé de tyrannie, cette pièce étourdit et passe trop vite. Richard veut le pouvoir, et il fait tout pour. Il assassine tous ceux qui l'y précèdent, ceux de sa propre famille, et, dans la flaque de sang, il plaisante, minaude pour obtenir une femme qui le maudit, comme il se doit, puis cède, comme il ne se devrait pas. Des fantômes viennent le troubler, parce qu'il lui reste un reste de conscience. Ils l'effraient. Il ne le écoute pas, et meurt, abandonné même par son cheval. Ce tyran-là est-il possible? Hélas, des noms viennent, plus récents, et ils demeurent aussi incompréhensibles, grotesques et glaçants que ce Richard sans âme, que rien ne retient dans le giron d'une humanité qu'il (et qu'ils) nient.
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Je ne connais pas bien les pièces historiques de Shakespeare, mais celle-là est incontournable. Elle raconte l'histoire de Richard III qui tue, manipule, etc, afin d'arriver à la couronne d'Angleterre - mais bien sûr tout cela finira mal pour lui... Quand j'y pense, j'aurais peut-être dû lire Henry VI avant ? Il y est fait de nombreuses références, et j'aime l'idée d'avoir une histoire suivie, surtout pour Margaret d'Anjou, qui a l'air d'avoir un Passé.

Apparemment le Richard III historique était loin d'être si mauvais que ça mais à l'époque de Shakespeare ce n'était pas forcément évident de trouver les documents pour s'en rendre compte. Et peu importe, mes sentiments sur les rois anglais ne sont pas assez intenses pour que cela me choque je vais analyser comme si c'était une oeuvre de fiction.

Déjà, c'est magnifiquement écrit, comme toujours avec Shakespeare ! J'aime comment il utilise ses parallèles, ses scènes où tout le monde fait du sarcasme en renvoyant à son interlocuteur ses propres répliques avec quelques modifications choisies !

Il y a certains moments où les manipulations de Richard font très plaisir à voir, pour quelqu'un comme moi qui aime les méchants intelligents et charismatiques, et aussi quelques répliques cyniques particulièrement bien trouvées. Malheureusement, il n'a pas d'adversaire à sa mesure ; il y a quelques moments où on se dit que la plupart des hommes de son entourage ne sont pas très intelligents, et surtout, il ne perd pas à la fin parce qu'il a un adversaire à sa mesure mais parce qu'il a beaucoup diminué. C'est un peu frustrant. Au total, je trouve qu'on n'aime pas grand monde, même si on peut aimer haïr le personnage principal.

Mes passages préférés : les malédictions des femmes, et surtout de Marguerite d'Anjou, avec toujours une ambiguité sur si elles se réalisent pour des raisons surnaturelles ou par hasard. J'aime aussi, dans le même genre, les manifestations d'esprits dans les rêves de Richard et du futur Henry VII : parole de leur inconscient, ou vraie intervention surnaturelle ?

En bref : pas ma pièce préférée de Shakespeare, mais un très bon moment de lecture quand même ! Il faudra que je la voie sur scène !
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Une des pièces historiques (history plays) de Shakespeare, peut-être la plus connue, surtout pour son personnage principal, Richard de Gloucester, devenu Richard III, symbole du roi fourbe et manipulateur. Un grand classique, immortalisé entre autres par Laurence Olivier, et dont je me contente de citer quelques thèmes parmi tant d'autres : la séduction, le mal, la vérité historique, le pouvoir...
S'agissant de l'édition, c'est ici The Arden Shakespeare, dont les principales particularités sont la longueur (380 pages), l'introduction imposante (plus d'une centaine de pages) et beaucoup de notes très utile souvent, notamment pour comprendre les jeux de mots et autres connotations. L'introduction part un peu dans tous les sens, se perd par moments en débats critiques mais fournit également des informations éclairantes (sur l'influence d'autres dramaturges par exemple). Sauf si les éditions suivantes ont changé, pas d'arbre généalogique par exemple ou de biographie (un peu comme si nous étions entre experts). J'allais oublier, la différence de prix n'est pas négligeable non plus : cinq fois plus qu'une édition basique et je ne parle pas des éditions pour liseuses...
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Richard III "The Crookback". En réalité Richard III n'était pas bossu ni véritablement laid. Sans doute moins séduisant que son frère Edouard IV, selon les canons de l'époque, Richard III est surtout avili par ses velléités de pouvoir. A sa place aurait dû régner l'un de ses neveux, dont deux furent capturés, enfermés à la tour de Londres, puis assassinés dans leur cellule. C'est horrible mais à l'époque il ne s'agissait là malheureusement que du quotidien des femmes et des hommes de pouvoir, ou des postulants à la couronne. Racontée par William Shakespeare le complot prend néanmoins une profondeur qui vous emmènent dans les limbes de la psyché humaine.
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Personnage fort et haïssable, Richard III est un parfait personnage de théâtre. Il veut le pouvoir et est prêt à tout pour l'obtenir, quitte à assassiner sa propre famille. Ce personnage sans âme est brillamment mis en scène par le dramaturge anglais dont la réputation n'est plus à faire.

Sur scène, on peut voir toute la puissance de cette pièce qui fait ressortir un côté de l'homme hélas encore présent de nos jours.
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un chef d'oeuvre de Shakespeare indémodable à voir si possible sur scène mais cette lecture vous ravira néanmoins ! Tout le talent de l'auteur explose ici et vous ravira !
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Dans Othello, Iago jouait le rôle du fourbe auprès de son maître, celui qui, par vengeance, va précipiter la chute d'Othello. Ici le traitre et le fourbe, c'est Richard qui, par ruse, parjure, vilenie et autres méfaits va tuer successivement ceux qui le gênent dans sa route vers le trône. Il réussira à y parvenir mais sera finalement défait par ses opposants qu'il aura lui-même suscités. Nous aurions pu appeler cette pièce, « le bucher des vanités, allusion au roman de Tom Wolfe. Dans un monde contemporain,, Richard III est le parfait personnage politique en route vers le sommet ou le conquistador qui vise le poste de PDG d'une entreprise ou d'un groupe d'entreprise. La pièce n'a pas une ride quand nous regardons les jeux d'intrigues, les ralliements et les trahisons, les soumissions et les révoltes de ceux qui l'entourent. Combien réussissent en proportion de ceux qui y périssent ? le nombre est réduit et pourtant le goût du pouvoir est si fort qu'il y a toujours des candidats pour cette aventure où, quoique l'on gagne, on se détruit soi-même.
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Ça faisait plusieurs années que je n'avais pas lu de pièce de Shakespeare. Je dois dire que je ne m'en étais pas particulièrement ennuyée, les pièces de théâtre n'étant pas du tout mes pièces de littérature favorites. Par contre, j'avais ce recueil contenant les pièces de Roméo et Juliette, lu il y a au-dessus de dix ans, alors que j'étais au cégep, et Hamlet, je j'ai bien lu il y a 7-8 ans. Il restait donc cette pièce pour m'empêcher de dire que j'avais lu le livre au complet, et cela, ça m'énervait. C'est comme si j'avais délaissé un livre sans le terminer, ce que je ne fais pratiquement jamais.

Tout cet aparté pour dire que je n'étais pas particulièrement tentée de lire Richard III. Je m'y sentais plutôt obligée. Et si je n'ai définitivement pas été transportée (les longues tirades de Shakespeare ont le malheur de m'endormir), j'ai été surprise de découvrir à la fin de la pièce que j'avais tout de même plutôt aimé. Ou plutôt, j'avais aimé détester le personnage de Richard III, qui est prêt à tout pour obtenir le trône, même aux pires actes qu'on puisse imaginer...

Bien sûr, il faut garder à l'esprit que c'était une autre époque, mais aussi que ce n'est qu'une pièce de fiction. J'ai découvert Richard III à travers l'oeuvre de Shakespeare, je l'avoue. Même si je suis plutôt inculte en matière de royauté, je suis tout de même fascinée lorsque j'apprends l'histoire de ces personnes qui ont été projetées au pouvoir parce que la loterie du destin les a fait naître dans une famille royale. J'ai donc bien aimé cette pièce, un peu pour les mêmes raisons que j'avais aimé la série Les Tudor à l'époque.

Si la lecture de la pièce a été fastidieuse en soi, ma curiosité a définitivement été piquée à propos du personnage, ce qui m'a fait faire quelques recherches en parallèle pour mieux comprendre. Et j'ai maintenant envie de lire d'autres livres sur le royaume britannique !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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