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Gisèle Venet (Éditeur scientifique)Jean-Michel Déprats (Traducteur)Jean-Pierre Vincent (Traducteur)
EAN : 9782070394500
272 pages
Gallimard (14/03/1996)
3.68/5   41 notes
Résumé :

Comment un jeune chevalier est marié contre son gré à une jeune fille, comment il fuit le mariage en partant à la guerre, comment il donne sa foi à une ravissante étrangère, comment des anneaux échangés brouillent les pistes, mais... tout est bien qui finit bien! All's well that ends well est la dernière des douze comédies de Shakespeare, et la plus rarement jouée. Inspirée d'un conte du D&#... >Voir plus
Que lire après Tout est bien qui finit bienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Les titres des comédies de Shakespeare sont le plus souvent trompeurs. L'humour et l'ironie du dramaturge commencent souvent dès la première ligne du titre comme par exemple dans ce Beaucoup de bruit pour rien qui m'avait fortement séduit par son adaptation au cinéma... et que j'ai trouvé beaucoup plus riche que le titre ne le fait supposer. Qu'attendre donc d'une pièce au titre devenu si familier : Tout est bien qui finit bien ?

Il faut d'abord dire que, comme souvent chez Shakespeare, même quand l'humour est le but premier, les passages pleins de sagesse restent nombreux. La tirade du Roi de France sur l'importance relative du nom de noblesse ou les échanges savoureux entre la chaste Hélène et le poltron Parolles sur la nécessité (ou non...) de préserver sa virginité... La pièce n'est pas la plus connue de Shakespeare, même si elle est passée à la postérité dans le langage courant, mais ces morceaux sont réjouissants.

L'intrigue en elle-même repose en revanche sur des ficelles bien trop grosses pour en faire une pièce légendaire. le propos est assez moderne avec la dénonciation notamment d'un certain machisme représenté par le comte du Roussillon, mais Shakespeare semble hésiter à aller au bout de son propos justement... ou alors il faut continuer à appliquer totalement l'analyse des titres des comédies shakespearienne et supposer que la fin de la pièce n'est pas la plus souhaitable, en tout cas au point de vue moral. Les quiproquos ressemblent plus à du Molière parfois, même si les personnages de Parolles et du bouffon sont vraiment dans la veine des comiques habituels shakespeariens.

Pour conclure, je redis le plaisir que j'ai à découvrir progressivement cette oeuvre shakespearienne, où l'humour n'exclut pas la profondeur, où le burlesque peut côtoyer les propos les plus intelligents. Je ne renie pas du tout le Molière que l'école m'a permis d'apprécier mais je suis heureux d'élargir mon horizon théâtral par la découverte de ce qui a peut-être finalement servi de base à cet humour so british que je continue d'apprécier chez des auteurs bien plus modernes, tel Pratchett.
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Deuxième pièce de Shakespeare que son traducteur François-Victor Hugo — fils de Victor — a classée dans le groupe des « comédies de l'amour » ; la première étant La Mégère Apprivoisée. « Tout est bien qui finit bien » est une sorte de miroir inversé de « La Mégère » : c'est ici une épouse qui va dompter son mari, mais avec les moyens que l'on autorisait à une femme à l'orée du 17ème siècle.

L'action se déroule au Moyen-Âge en trois lieux : le château des Comtes du Roussillon, la Cour de France et Florence. Hélène, fille d'un grand médecin élevée par la Comtesse du Roussillon, est raide dingue de Bertrand, le fils et désormais Comte. Évidement la différence de rang pose problème. Mais la maligne a un plan : le Roi de France se mourant, elle lui apporte un remède infaillible qu'elle tient de son père, mais elle réclame comme dû le mari qu'elle lui désignera. En revanche si le remède ne marche pas elle accepte d'en payer le prix de sa propre vie.
Bon, le remède fonctionne, le Roi se remet à gambader dans les champs et Hélène lui réclame bien sûr Bertrand. Mais ce dernier se comporte comme Hyppolite face à Phèdre dans la pièce d'Euripide : son rang est supérieur, il refuse cette fille qu'il juge indigne de lui. Mais un ordre du Roi ne se refusant pas, il est piégé. Il file donc avant la nuit de noces faire la guerre à Florence. Cependant Hélène n'en a pas fini avec lui et compose un plan dont l'implacable stratégie finira par lui apporter l'amour de son mari.

L'intérêt que j'ai apporté à cette pièce est en forme de parabole, la figure géométrique j'entends : y=x^2 pour les matheux. Toute la première partie jusqu'à la guérison du Roi est sympathique, puis on tombe sur un ventre très mou qui nous assomme de dialogues pas spécialement drôles et qui n'apportent pas grand-chose à l'intrigue. le meilleur est pour les deux derniers actes qui voient se conclure deux intrigues : d'une part la prise en flagrant délit de fanfaronnade du compagnon de Bertrand, dénommé Paroles, au cours d'une scène qui n'a rien à envier à l'épisode du sac dans « Les Fourberies de Scapin » ; d'autre part le déploiement de la stratégie d'Hélène, véritable Napoléon quand il s'agit de conquérir son amour.

Le personnage le plus intriguant est Hélène. Encore maintenant, je me demande si elle n'est pas bipolaire. Car son génie stratégique se cache derrière une personnalité effacée, humble jusqu'à la nausée, voulant absolument rester à la place que l'on attribue aux femmes de ce temps. Elle agit, mais ne cesse de regretter de le faire. Elle gagne Bertrand comme mari contre le gré de ce dernier mais trouve normal qu'il s'enfuit et part elle-même en pèlerinage pour expier sa faute, tout en faisant de ce pèlerinage un élément essentiel de sa stratégie.
Bref je ne sais pas si elle est avant tout manipulatrice ou humble femme qui ne veut que sauver son mari de lui-même. de même, je ne sais pas si je dois penser que Shakespeare était misogyne (un peu comme tous les hommes d'à peu près tous les temps) ou anachroniquement féministe pour placer un tel génie chez une femme.

Ce n'est pas la comédie la plus drôle de Shakespeare à mon avis, mais la dernière partie vaut son pesant de cacahuètes.
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A l'époque de Shakespeare, les rôles de femmes étaient souvent donnés aux hommes puisque les femmes n'étaient pas admises sur les scènes de théâtre.
Ici, Shakespeare donne un peu le revers de cette interdiction puisqu'il présente un personnage féminin (Helena) qui est moins inconstante qu'un homme tout en gardant toute sa ruse.
Son mari, Bertrand, lui, pupille du roi, à côté d'elle n'apparaît que comme un jeune godelureau qui fuit l'épouse qu'il n'avait pas désirée puisque le roi le lui a imposé après qu'elle l'eut guéri d'un abcès mortel. Il fuit en Italie, à Florence où les Français viennent prêter main forte à leurs provinces dans des guerres intestines. Car Helena est présentée comme la femme qui possède les vertus secrètes qui peuvent guérir le roi, c'est la nature face à la science, la constance face à la légèreté. de même, si la virginité est métaphoriquement considérée comme une citadelle, une guerre que les hommes doivent mener (Bertrand), elle est aussi le gage, l'héritage le plus précieux des filles pauvres à l'instar de Diana, la jeune florentine que Bertrand tente de séduire à Florence poussée par son instinct animal.
Dans ce petit monde, inspiré d'un conte de Painter, lui-même tiré du Decameron de Boccace, gravitent des figures philosophiques, le sage expérimenté (Lafew ou Lafeu en français) qui perçoit la vantardise clownesque de Parolles, le matamore qui entraîne Bertrand à Florence qui décidément se fait piéger par les mots (Parolles) et ses instincts (Diana), le clown dont les jeux de mots renvoient chacun à ses propres turpitudes :

“Clown : A fool, sir, at a woman's service and a knave at a man's.”*(“Un idiot, monsieur, au service des femmes et un coquin à celui des hommes”)

Si le clown garde son insolence et sa liberté, Parolles – qui bien sûr n'existe que par ce qu'il dit, emblématique du personnage de fiction – se fait confondre et laisse libre cours à sa lâcheté lorsque les officiers le piègent, lui faisant croire –illusion sonore encore – qu'il est aux mains des ennemis en inventant une langue qu'il entend les yeux bandés. Mais là encore, on ne serait pas dans Shakespeare s'il l'on se contentait de rire du matamore. Ce qu'il avoue, c'est le vice de Bertrand en même temps que sa couardise à l'utiliser comme entremetteur. Ce que l'intéressé prend mal tandis que Parolles, humilié après avoir révélé la lâcheté des officiers présents, fait contre mauvaise fortune, bon coeur en une des phrases les plus simples et les plus pures rappelant d'autres personnages shakespeariens tel Richard II vers son dépouillement:
« Simply the thing I am
Shall make me live”.* (« Ce que je suis simplement, me fera vivre. »)
C'est bien sûr dans la dernière scène que tout se joue, que tout le monde se réconcilie, quoiqu'encore une fois, Shakespeare fasse traîner le dénouement sur un premier pardon du roi qui se courrouce à la vue de la bague que porte Bertrand qui est ignorant de tout le stratagème mis en place par Helena. Car c'est bien elle la metteuse en scène et c'est par elle que tout se remet en place, c'est la guérisseuse de tous les maux, de la fistule du roi à l'inconstance des hommes.
Echange de lettres pour dire qu'on part, pour poser des énigmes impossibles à résoudre apriori. Puisqu'Helena est censée être restée en France, Bertrand pose des conditions pour qu'elle soit considérée comme sa femme :
“When thou canst get the ring upon my finger, which never shall come off, and show me a child begotten of thy body that I am a father to, then call me husband; but in such a ‘then' I write a ‘never'.”
*(“Quand tu porteras l'anneau que j'ai au doigt et qui ne s'enlève jamais et me montreras un enfant engendré en toi et dont je suis le père, alors tu pourras m'appeler ton mari ; mais dans cet « alors » j'inscris un « jamais »)
Evidemment l'impossible n'est pas théâtral et encore moins shakespearien et l'échange d'anneaux qui s'ensuit et sur lequel repose tout le problème, ressemble bien sûr à l'échange des anneaux nuptiaux et chez Shakespeare, le moindre geste symbolique est embelli par la profondeur de son langage et la subtilité de sa mise en scène.
Tout est bien qui finit bien est certes une comédie mais où les rouages de la fortune amènent souvent le tragique dans la découverte du vrai visage de certains personnages mais qui comme Parolles, ne sont faits que de mots :
*« Words, words, words ! » (Des mots, des mots, des mots!)

*Traductions personnelles.





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Un première pour moi, grâce au challenge solidaire, je me suis attaquée à Shakespeare !
Je ne suis pas fan des pièces de théâtre en lecture, mais franchement je dois avouer que je me suis bien marrée !
Écrite début 1600, mais c'est tellement contemporain...
On trouve une héroïne amoureuse du fils de la femme qui la recueillie à la mort de ses parents, le fils super imbu de lui-même, et tout un tas de personnages annexes hauts en couleurs !
Tout est bien qui finit bien, certes, mais que de péripéties...
Et le fils ingrat, épousé contre son gré, se fera bien rouler dans la farine.
Évidemment les enjeux de l'époque ne sont plus les nôtres, arriver vierge au mariage, honorer sa famille par son comportement, mais la nature humaine reste la même, et j'ai pris beaucoup de plaisir à plonger dans cette pièce.
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Words, never before
Je ne sais dans quelle rubrique proposer ce dossier...

Le critique (1) à la mode (2)
se nourrit des racontars (3)
entendus dans les chambres à coucher (4),
hélas ! Souvent inaudibles (5),
lorsque aussi traditionnel (6)
que solitaire (7),
déshabillé (8) en vitesse (9)
embrassant (10) sans la moindre valeur (11)
toujours obscène (12)
dans ses positions variées (13)
il redevient le directeur (14) des pensées
de tous ceux qui se posent des questions (15)

Ce texte n'a d'autre intérêt que de mettre en scène 15 des 1800 mots que Shakespeare a donné à la langue Anglaise – peut-être certains d'entre eux figuraient-ils dans les conversations, mais ils n'avaient jamais été écrits. Souvenons-nous que Shakespeare – qui a utilisé plus de 24000 mots différents – en a inventé un plus grand nombre que ce qui est le nombre de mots utilisé par des romanciers contemporains...
C'est ainsi que son langage 'outherods herod' – essayez de traduire ce verbe que prononce Hamlet ...

1 Critic Love's Labour's Lost, Acte 3 Scène 1 2 Fashionable  Troilus and Cressida, Acte 3 Scène 3 3 Gossip The Comedy of Errors, Acte 5 Scène 1 4 Bedroom A Midsummer Night's Dream, Acte 2 Scène 2 5 Inaudible All's Well That Ends Well, Acte 5 Scène 3 6 Traditional  Richard III, Acte 3 Scène 1 7 Lonely  coriolanus, Acte 4 Scène 1 8 Undress  The Taming of the Shrew, Prologue Scène 2 9 Hurry  The Comedy of Errors, Acte 5 Scène 1 10 Kissing  Love's Labour's Lost, Acte 5 Scène 2 11 Worthless The Two Gentlemen of Verona , Acte 4 Scène 2 12 ObScène   Love's Labour's Lost, Acte 1 Scène 1 13 Varied Titus Andronicus, Acte 3 Scène 1 14 Manager   Love's Labour's Lost, Acte 1 Scène 2 15 Questioning As You Like It, Acte 5 Scène 4
© Mermed 31 Octobre 2022

Lien : http://holophernes.over-blog..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
LE ROI - Tu ne dédaignes en elle que son nom ; je puis lui en donner un autre. Il est bien étrange que notre sang à tous, qui pour la couleur, le poids, la chaleur, mêlé ensemble, n'offrirait aucune trace de distinction, prétende cependant se séparer par de si vastes différences. Si elle possède toutes les vertus, et que tu ne la dédaignes que parce qu'elle est la fille d'un pauvre médecin, tu dédaignes donc la vertu pour un nom ? Ne fais pas cela : quand des actions vertueuses sortent d'une source obscure, cette source est illustrée par le fait de celui qui les accomplit. Être enflé de vains titres et sans vertus, c'est là un honneur hydropique. Ce qui est bon par lui-même est bon sans nom; et ce qui est vil est toujours vil. Le prix des choses dépend de leur mérite et non de leur dénomination. Elle est jeune, sage, belle, elle a reçu cet héritage de la nature, et ces qualités forment l'honneur. Celui-là mérite le mépris et non l'honneur, qui se prétend fils de l'honneur et qui ne ressemble pas à son père. Nos honneurs prospèrent lorsque nous les faisons dériver de nos actions plutôt que de nos ancêtres. Le mot seul est un esclave suborné à des tombeaux, un trophée menteur sur tous les sépulcres ; et souvent aussi il reste muet sur des tombes où la poussière et un coupable oubli ensevelissent d'honorables cendres. Qu'ai-je besoin d'en dire plus ? Si tu peux aimer cette jeune personne comme vierge, je puis créer tout le reste : elle et sa vertu, c'est sa dot personnelle ; les honneurs et les richesses viendront de moi.
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PAROLES: J'étais jadis connu de vous plus avantageusement, monsieur, alors que j'avais familiarité avec des habits plus frais ; mais à présent, monsieur, je suis embourbé dans la mauvaise humeur de la Fortune, et je sens un peu fort l'odeur de son fort déplaisir.

LE CLOWN: Vraiment, le déplaisir de la fortune est infect s'il sent aussi fort que tu dis. Je m'engage à ne jamais manger de poisson de sa friture. Je t'en pris, mets-toi sous le vent.

PAROLES: Allons, vous n'avez pas besoin de vous boucher le nez, je n'ai parlé que par métaphore.

LE CLOWN: L'ami, si votre métaphore ne sent pas bon, je prétends me boucher le nez devant elle, comme dans la métaphore de n'importe qui... Je t'en prie, range-toi.

(Acte V, Scène 2)
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LE ROI: Charmant docteur, je veux essayer du remède que tu m'apportes et qui t'administre la mort, si je meurs.

HÉLÈNE: Si je romps le délai fixé, si je fléchis dans l'accomplissement de ce que je dis, que je meure maudite, et je l'aurai mérité. Pas de guérison ? la mort est mon payement ; mais si je vous guéris, que me promettez-vous ?

LE ROI: Fais ta demande

HÉLÈNE: Mais me l'accorderez-vous ?

LE ROI: Oui, par mon sceptre et par mes espérances de ciel !

HÉLÈNE: Eh bien, tu me donneras, de ta royale main, le mari, soumis à ta puissance, que je t'indiquerai.

(Acte II, Scène 1)
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PREMIER SEIGNEUR: La trame de notre vie est tissue à la fois de bien et de mal. Nos vertus seraient fières si nos fautes ne les flagellaient pas ; et nos vices désespéreraient s'ils n'étaient pas relevés par nos vertus.
(Acte IV, Scène 3)
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PAROLES: Dans la république de la nature, c'est chose impolitique de conserver la virginité. La perte de la virginité fait la richesse nationale. Jamais vierge ne serait née, s'il n'y avait eu d'abord une virginité perdue.
(Acte I, scène 1)
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Vidéo de William Shakespeare
En Europe comme aux États-Unis, la pièce "Macbeth" de William Shakespeare est entourée de superstitions, au point d'être devenue maudite. Mais d'où vient cette malédiction présumée ?
#theatre #culture #art #shakespeare #macbeth
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