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EAN : 9782749915012
301 pages
Michel Lafon (20/09/2012)
2.37/5   19 notes
Résumé :
Trevor, un professeur américain qui vient d’emménager à Paris, découvre dans son bureau une vieille boîte remplie de lettres d’amour, de photos jaunies, et de souvenirs: des gants, des pièces de monnaie, un mouchoir en dentelle… Tous racontent la vie de Louise Brunet, une Française ayant vécu au 13, rue Thérèse pendant la Grande Guerre.
L'universitaire commence à reconstituer l'histoire de la jeune femme: son amour indomptable pour son cousin mort au combat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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La Grande Guerre...de l'amour...de la passion...des souvenirs...voilà ce que nous dit le résumé de "13, rue Thérèse" d'Elena Mauli Shapiro. Une fois ma lecture commencée, je trépignais d'impatience tant ce livre me vendait du rêve.

Et bien cela s'arrête là ! Je ne sais pas ce que j'ai lu, mais cela n'a rien à voir avec la quatrième de couverture. Si vous pensez lire un roman sur fond historique, passez votre chemin. Si vous souhaitez un livre un tant soit peu cohérent, vous êtes mal tombé.

L'histoire de fond est simple et prometteuse : Trévor découvre dans son tiroir (par l'intermédiaire d'un autre personnage) une boîte remplie de souvenirs appartenant à une certaine Louise Brunet, ayant vécu au 13, rue Thérèse à l'époque de la Grande Guerre. Il décide alors d'examiner minutieusement chaque élément présent dans cette boîte et de créer une histoire pour chacun d'entre eux afin de lever le mystère qui entoure la vie de Louise.

L'idée était très plaisante. En effet, cette histoire, basée sur des faits réels, à savoir l'existence de cette jeune femme et de cette boîte semblait à la fois mystérieuse et passionnante.

Je me voyais déjà en détective, cherchant à déceler les indices me permettant de comprendre la vie de Louise. le principe même du livre me parlait : se baser sur des éléments existants afin de tisser une histoire fictive autour d'eux. Imaginer sa vie, ses déceptions, ses amours...tout ceci m'emballait réellement. de plus, j'étais impatiente d'en découvrir davantage sur cette époque particulière de l'entre deux guerres et sur la Grande guerre elle-même.

Et bien j'ai rapidement déchanté. La plume de l'auteure est maladroite, le lecteur se perd entre le réel et l'imaginaire, incapable de faire la différence entre les deux, à tel point que la lecture en devient pénible. Je n'ai pas saisi où elle souhaitait en venir...il n'y a aucun fil conducteur. Certains événements sont évoqués puis abandonnés sans réponse, sans explication.

Cette histoire, au final, traite principalement de coucheries et de fantasmes, tout cela à la limite de l'onirique.

Louise est une jeune femme coincée dans un mariage sans amour et stérile qui rêve sa vie plus qu'elle ne la vit...Je pense que ce personnage était censé me toucher...mais je n'ai pas réussi à m'attacher à elle tant les éléments retrouvés de sa vie ont mal été exploités par l'auteure à mon sens. Certes, ce personnage est intéressant, car il possède une personnalité assez forte qui s'avère véritablement hors norme pour l'époque...mais cela s'arrête là.

Nous passons d'une époque à l'autre, de Louise à Trevor sans le savoir et il est parfois difficile de se situer dans le temps.

La fin du roman quant à elle est totalement décousue. le passé et le présent semblent se mêler...plongeant le lecteur dans un méli-mélo sans queue ni tête, duquel il ne s'extirpera malheureusement pas.

Vous refermez ce livre dubitatif, l'esprit embrouillé et remplit de questions qui n'auront jamais de réponses...pire encore,vous êtes frustré de constater que cette histoire avait un réel potentiel qui a été mal exploité. Je me demande vraiment pourquoi l'auteure a décidé de raconter la vie de Louise Brunet de cette manière.

Seul point positif, les images et les photos des objets contenus dans la boîte...cela rend le récit réel et plus vivant.

Le postface du roman quant à lui, m'a également plu puisqu'il nous dévoile les raisons qui ont poussé Elena Mauli Sahpiro à écrire ce livre...

Et cette phrase qui raisonne encore en moi : "La Louise Brunet dépeinte à l'intérieur est fictive. La vraie a disparu à jamais. Pourtant, elle m'a offert les étoiles. J'ai simplement dessiné les constellations." Quel dommage...je suis triste de ne pas avoir vu ces étoiles ni même ces constellations. Je les avais rêvé pourtant...

En bref, une lecture assez chaotique, longue, dénuée d'intérêt par moment. Je me suis forcée à ne pas sauter de passages et à ne pas abandonner. Je voulais connaître le fin mot de l'histoire. Malheureusement pour moi, il n'y en avait pas !
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Une couverture magnifique et une quatrième de couverture mystérieuse à souhait, il n'en fallait pas plus pour me convaincre de découvrir ce roman.
Le style est relativement simple, bien écrit sans être de la grande littérature, ce roman présente également une grande originalité : au coeur du texte même l'auteur a inséré des images, photos, lettres, cartes postales, objets bref tout ce que Trévor le personnage principal découvre dans la fameuse boîte et qui doivent lui permettre de découvrir la vie de Louise Brunet.
Ce roman comprend deux sortes de récit :
- la première relève plus du documentaire avec l'étude des objets, cartes postales, photos. Dans cette partie très descriptive, Trévor s'adresse à quelqu'un à qui il envoie ce qu'il découvre au fur et à mesure et l'utilisation du "vous" donne l'impression qu'il s'adresse directement au lecteur pour lui montrer ce qu'il voit, le tout ponctué de notes de bas de pages qui, parfois, prennent toute la place et rendent la lecture compliquée et en tous cas en ce qui me concerne plutôt ennuyeuse.
- la seconde relève réellement du roman et raconte la vie de Louise Brunet. Même si l'utilisation de la troisième personne prive le lecteur de la possibilité de ressentir vraiment ce que pense Louise et de vivre ses aventures à ses cotés, cela ne l'empêche pas pour autant de s'attacher à cette femme dont la vie n'a pas été facile.
Personnellement j'ai beaucoup aimé les passages concernant la vie même de Louise que j'ai trouvés au final bien peu nombreux en comparaison des passages "documentaires" qui eux m'ont beaucoup moins plu. du coup, pressée de retrouver Louise, ces passages très descriptifs et peu romancés m'ont énormément gênée et ont gâché le plaisir que j'aurai pu ressentir avec cette lecture.
Le récit m'a paru déséquilibré avec pour conséquence une lecture en dent de scie, irrégulière dans l'intérêt et le plaisir qu'elle m'a procuré.
J'ai trouvé également que Josiane, le femme bien réelle qui est censée séduire Trévor était en définitive bien peu présente.
Je suis ressortie de ma lecture complètement perdue avec le sentiment de n'avoir rien compris et un peu (beaucoup) déçue par rapport à ce que je m'étais imaginée en lisant la quatrième de couverture.
Bref, c'est un roman que j'ai lu jusqu'au bout, qui a su tout de même me divertir par certains de ses passages mais qui ne restera absolument pas dans mes bons souvenirs de lecture.
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Tout d'abord, je tenais à remercier Livraddict et les Editions Michel Lafon de m'avoir accordé ce partenariat.

Le résumé de l'histoire m'avait énormément plu. J'aimais aussi beaucoup la couverture de ce roman, toute en douceur. Un récit basé sur une découverte d'indices, d'objets personnels me semblait être une excellente idée de fil rouge pour ce roman. Par ailleurs, l'histoire de la première guerre mondiale ne m'étant pas familière, j'avais envie d'en savoir plus sur cette période. Pour finir, c'était mon tout premier roman épistolaire. Donc vous l'aurez compris que des points positifs dans ce choix de lecture.

L'histoire mêle présent et passé. La passé avec comme toile de fond la 1ère guerre mondiale et les années d'entre deux guerres. L'auteure nous a fait partager cette vie dans les tranchées notamment au travers de photographies anciennes. Cependant, ce partage n'est qu'un fil ténu dans ce roman. J'en attendais beaucoup plus. J'aurais aimé découvrir de façon plus avancée la réalité de cette grande guerre, mais aussi des émotions de Camille. Mais là ce n'était pas non plus le sujet de ce roman.

Le roman s'ouvre sur deux personnages du présent, Josiane et Trévor. Ce dernier, professeur universitaire américain, trouve dans son bureau une boite remplie de lettres, de photographies, de souvenirs d'une certaine Louise Brunet. le roman nous dévoile, petit à petit, l'ensemble de ces indices. L'histoire de Louise Brunet se construit au fur et à mesure de la découverte de ces traces du passé. Malheureusement, ces éléments sont mis en scène de façon trop éparse, trop fouillis. On est au présent puis on retourne dans le passé avec, par exemple, un courrier de Camille rédigé pendant la guerre puis avec des photographies de famille on est projeté pendant l'entre deux guerres. J'ai eu beaucoup de mal à m'y retrouver et du coup à plonger réellement dans ce roman. Je pense ne pas avoir tout compris encore maintenant, notamment sur les relations Trévor / Josiane.

Côté sentiments, là encore, j'en attendais plus. Pour moi, l'auteure n'a pas été assez loin. le 4ème de couverture nous apprenait que Louise avait un amour "indomptable" pour son cousin, mais je ne l'ai pas ressenti. Il en est de même pour sa relation avec son amant. Les passages un peu dénudés n'avait pas lieu d'être finalement. Pour moi, les personnages ont été trop survolés. Et les rebondissements tombent un peu à plat !!! Pourtant Louise est une femme en avance sur son temps, elle n'est pas que la simple femme au foyer.

En conclusion, je n'ai malheureusement pas accroché à ce roman. Est-ce le style épistolaire ? Je ne saurais dire. Il m'a manqué quelque chose ...
Lien : http://chroniquesdenacoleda...
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L'histoire racontée ici se déroule entre le Paris d'aujourd'hui et celui de la Grande Guerre. Deux époques qui se mêlent autour d'un objet trouvé par le personnage principal, une vieille boîte remplie d'objets et de lettres ayant appartenu à une femme au destin singulier.
C'est étrange: ce roman, en grande partie épistolaire, m'a tout de suite fait penser à ces sujets de rédaction d'autrefois dont l'intitulé aurait pu être : Vous découvrez un jour, dans votre grenier, une boîte de lettres très anciennes, avec quelques photographies et autres objets symboliques datant pour la plupart de la première guerre mondiale et adressées à une certaine Louise Brunet habitant à Paris, au 13, rue Thérèse. Racontez.
L'imagination de la romancière américaine s'est enflammée autour de ce thème au point de créer l'illusion de la réalité. Les échanges de lettres sont émaillés de photographies montrant les hommes dans les tranchées, les objets fétiches qu'on ne quitte jamais et des reproductions de lettres reçues.
Le montage est habile qui vise avant tout à nous faire croire à la réalité des faits et je suis tombée dans le panneau, heureusement parce que, en lectrice avertie, je sais que c'est encore la meilleure façon d'éprouver du plaisir pendant sa lecture. Comme les enfants écoutant les contes, il faut s'identifier à l'un des personnages et le mettre en garde quand il le faut, le pousser à agir quand il hésite, bref jouer le jeu en somme! L'esprit critique viendra après, toujours bien assez tôt!

J'ai été Louise longtemps, la petite cousine adorée, la fiancée douloureuse, la femme mariée mais stérile, la musicienne aimée en secret, la pénitente scandaleuse et enfin l'amante passionnée et sensuelle du trop beau voisin.
Rien ne laisse indifférent dans cette vie de femme qui ne se dévoile qu'à travers les autres. L'auteur sait surprendre et déstabiliser son lecteur trop sûr de ses impressions!
Le point noir pour moi a été l'encadrement de cette fiction par celle de Trevor Stratton, l'universitaire traducteur qui découvre dans son bureau la boîte pleine de souvenirs et qui décide d'enquêter. Derrière lui encore se cache sa secrétaire, Josianne. Mais que faut-il comprendre ? Trevor a perdu la tête?
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Pour commencer, j'ai beaucoup aimé l'idée de base du roman, cette reconstitution de l'histoire d'une personne et de sa famille à partir d'objets personnels. La reconstitution faite par Trevor est d'abord minutieuse, « scientifique », il scanne certains objets et les décrits dans des lettres adressées à un certain « Monsieur ». Mais il se laisse emporter peu à peu et commence à imaginer des choses, des dialogues, des évènements. La frontière entre la « réalité historique » et l'imaginaire est de plus en plus floue et le lecteur lui-même ne sait plus vraiment où il en est, c'est assez réussi.

La Première Guerre Mondiale a un rôle assez important dans cette histoire, elle en est en quelque sorte la toile de fond. L'auteur a bien su retranscrire la dureté de l'hiver dans les tranchées, ainsi que la dureté des combats avec l'utilisation pour la première fois d'armes lourdes dans un conflit. Mais mis à part l'évocation de ce conflit, la dimension historique reste finalement assez peu présente. le roman nous donne néanmoins une bonne idée de ce que pouvait être une vie de femme dans les années 1920, cantonnée au foyer et aux tâches ménagères.

Le personnage de Louise est intéressant, c'est une femme moderne avant l'heure. Elle n'a pas la foi, n'hésitant pas à blasphémer à l'occasion ou à faire de fausses confessions au curé ! Mais c'est surtout une femme passionnée, qui rêve d'une vie intense alors qu'elle s'ennuie dans la sienne, privée même du bonheur d'avoir un enfant. Mais si j'ai aimé la regarder évoluer, je ne me suis pas vraiment attachée à elle. Il y a aussi quelques personnages secondaires attachants comme la jeune Garance à qui elle donne des cours de piano, et d'autres intrigants comme Xavier, son voisin.

Quant aux personnages du présent, Trevor et la secrétaire de l'université, ils manquent cruellement de corps et d'épaisseur. Ils sont délaissés par l'auteur, et le lecteur ne peut ni les connaître ni s'y attacher. Et c'est bien là mon principal regret avec ce roman : on se concentre sur le passé jusqu'à en oublier la « vraie vie », celle de Trevor et Josiane. J'aurais aimé que le présent soit plus approfondi, que le lien entre le passé et le présent soit beaucoup plus exploité qu'il ne l'est.

L'écriture d'Elena Mauli Shapiro est agréable, on se laisse porter par ses mots. Elle alterne les modes narratifs en introduisant un certain nombre de lettres dans son récit, ce que j'ai apprécié. Elle se montre également douée pour raconter les passions qui animent Louise, et pour écrire quelques scènes érotiques bien menées qui émaillent le roman. le vocabulaire est bien choisi, je n'ai rien relevé qui soit anachronique ou déplacé.

J'ai donc aimé l'expérience originale de lecture que j'ai vécue avec ce roman, appréciant le principe de la reconstitution historique. J'ai également apprécié ce personnage de femme prisonnière d'une condition qui ne lui plaît pas. Je regrette néanmoins que le présent soit délaissé, que le personnage de Trevor ne soit qu'un prétexte pour raconter l'histoire de Louise.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La Louise Brunet dépeinte à l’intérieur est fictive. La vraie a disparu à jamais. Pourtant, elle m’a offert les étoiles. J’ai simplement dessiné les constellations.
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Il sourit devant cette soudaine douceur en elle. La rage qui les habitait plus tôt semble s’être évaporée, les laissant en pleine confusion. Ils ignorent comment se comporter en cet instant, cet instant de vérité qui fait suite à leurs poses et à leur violente ambivalence. Céder les oblige à rendre les armes, les transforme en un couple d’enfants désorientés, alarmés et enivrés par la chute qui les attend.
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...Il aurait pourtant aimé qu'elle en ait un, juste pour qu'elle soit heureuse - même s'il sait que la douleur de perdre un enfant est bien plus vive que celle de n'en avoir jamais eu. (25)
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Elle a souvent entendu dire que la vie est un procès et elle a bien intégré cette idée, mais elle estime ça dérisoire au final : la vie est un procès qui s’achève inévitablement par une exécution. Alors pourquoi ne pas s’autoriser quelques crimes mineurs inoffensifs ?
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Lui, le Saint Père, ne tourne même pas la tête quand résonne le bruit infime de notre chute sur le sol dur.
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