Marsha était une femme aussi belle qu’intelligente. Quel changement agréable que de se trouver avec quelqu’un qui soit intellectuellement son égal ! Sauf qu’elle avait perdu les pédales, lui avait parlé d’amour, d’un enfant. Il avait essayé de lui donner de l’argent pour qu’elle se fasse avorter ; et, plutôt que d’accepter, elle l’avait envoyé balader et avait pris rendez-vous avec un gynécologue. En la faisant suivre, il avait appris qu’elle voyait une gynécologue de façon régulière. A ce moment-là, il avait compris qu’il devrait s’y prendre différemment avec elle. Il ne pouvait pas lui permettre de se montrer dans quelques mois avec un bébé porteur du même ADN que lui.
Cat dormit d’un mauvais sommeil. La descente de l’escalier, avec Brownlee sur son dos, occupa ses rêves toute la nuit, et elle se réveilla pleine de courbatures. Elle roula sur le côté et ouvrit un œil, juste assez pour voir qu’il était plus de10 heures. Elle soupira et s’assit dans son lit, en se passant une main dans les cheveux. Elle mourait d’envie de se recoucher et de dormir toute la journée ; mais elle avait plusieurs choses de prévues aujourd’hui, notamment retrouver Marsha, sa meilleure amie, à l’heure du déjeuner.
Et pendant
ce temps elle avait accumulé les photos d’identité judiciaire de suspects au
visage tatoué, avec l’espoir de tomber sur l’assassin de son père. Elle n’avait
pas cessé de le chercher, étonnée qu’un homme doté d’un tel signe distinctif
puisse s’évanouir dans la nature. Elle aurait cru qu’un criminel dont le visage
ressemblait à une carte routière se remarquerait n’importe où.
Le fait qu’elle soit grande et très séduisante lui importait peu.
Sa belle poitrine ne lui semblait pas un atout supplémentaire – même si ell lui permettait souvent de détourner l’attention des bail jumpers. La plupart du temps, ils ne la regardaient pas dans les yeux quand elle lançait le premier coup de poings…
Marsha était une rousse aux formes généreuses, qui adorait manger. Cat sautait des repas et
conservait une silhouette filiforme. Mais elles parlaient le même langage, riaient aux mêmes plaisanteries, et représentaient l’une pour l’autre le seul lien familial.