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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lockhart Flawse est à la fois un bâtard et un orphelin, sa mère étant morte en couches sans révéler le nom du géniteur. Son grand-père l'a élevé en lui réservant une éducation limitée aux seuls enseignements de l'algèbre et du latin et à l'étude de l'Ancien Testament. Les précepteurs avaient pour interdiction d'évoquer la sexualité ; aussi Lockhart à l'âge de dix-huit ans ignore-t-il tout des choses de la vie. C'est un garçon naïf et frustre dont le principal loisir est d'abattre le gibier ou, à défaut, le bétail, à grands coups de fusil. Il habite avec son grand-père dans une propriété isolée du Nord de l'Angleterre qui a échappé à toute modernité. La demeure n'a ni électricité, ni chauffage et est imperméable à l'actualité car le nonagénaire ne se fie qu'aux valeurs archaïques de l'Empire britannique. Un jour, il se décide à partir en croisière avec Lockhart. Au cours de la traversée, ils rencontrent une veuve, Mme Sandicott, et sa fille qu'ils épouseront tous deux sur le navire. A la suite de cette double union, les patrimoines de feu Mister Sandicott et du papy Flawse vont se trouver au coeur d'une tourmente abracadantesque au terme de laquelle Lockhart devra réussir une quête de paternité, et donc d'identité.

Je vous ai livré "l'entame" du roman et là il y a deux types de Babéliotes, ceux qui ont déjà lu du Tom Sharpe, ceux qui n'en ont jamais lu. Les premiers connaissent l'univers complètement déjanté et irrévérencieux de l'auteur et devinent donc très bien ce qui va se passer. C'est plus difficile à expliquer aux seconds. Disons que le roman accumule les situations cocasses et les dialogues percutants. C'est drôle, amoral, parfois graveleux, souvent cruel. Tous les coups sont permis, surtout les plus tordus, et de nombreux personnages sont promis à d'atroces souffrances. J'avais oublié qu'il était capable de taper si fort. Un roman de Tom Sharpe, c'est comme un trou normand. C'est frais, doux, mais aussi rude et corrosif et ça passe très bien entre deux lectures roboratives. Un livre que je déconseille toutefois aux fonctionnaires du Trésor public susceptibles...
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Thom Sharpe, auteur reconnu pour son humour à la Monty Python, tel que mentionné en quatrième de couverture, m'avait fait beaucoup rire avec Mêlée ouverte au Zoulouland, mais avec cet opus, à peine m'a-t-il fait sourire. Beaucoup trop de scènes burlesques et de personnages caricaturaux dans une intrigue bien mince, celle de découvrir l'identité du père du bâtard récalcitrant, connue seulement à la toute dernière page. Une lecture divertissante sans plus.
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Dans un bol , mettez une bonne poignée de Monthy Python (pour la dérision ) avec une autre de la conjuration des imbéciles (pour l'effet tête de mule). Laissez reposer dans une atmosphère style inspecteur Barnaby (pour le côté "inglish) puis transférez dans un endroit où fleur bon Trainspotting. Rajoutez un zeste de Massacre à la tronçonneuse et une pincée de racisme . Surtout ne pas oublier de suivre les détails de votre préparation minutieusement , un peu style Destination Finale. Faire cuire dans un four qui a un peu servi pour les plats préparés pour le nom de la Rose, puis une fois cuit, assaisonnez le tout d'une bonne rasade de Frankenstein. Servez froid afin de minimiser l'effet Apocalypse Now. Voilà pour la recette de ce roman qui m'a fait passer de très bons moments, ponctués de franches tranches de rires. Lokhart Flawse est le bâtard de Mlle Flawse, qui jusqu'à son dernier souffle -coïncidant avec la naissance de son fils- a refusé de donner le nom du père, même sous les coups de fouet du grand père. Flawse le patriarche, seigneur d'une demeure et d'un domaine placés en pleins terrain militaire, au milieu de nulle part, et ayant résisté à tous les assauts qu'a connue la campagne anglaise depuis plusieurs siècles , décide de donner son nom au rejeton, de l'élever dans l'ignorance complète des choses de la vie (suivez mon regard), et de passer sa vie à rechercher ce géniteur indigne qui a osé touché à sa fille, et les mettre dans cette situation , afin de le"flageller jusqu'à un cheveux de la mort" (dixit papy). le vieux n'a que trois compagnons ( en plus d'une meute de chien sur lesquels il exerce ses talents de généticien à la recherche de la race parfaite, pour l'appliquer ensuite à l'espèce humaine ) : un vieux domestique, un vieux magistrat et un vieux médecin. Ce dernier, devant les 90 ans tapantes de son ami, lui conseille ,de faire un voyage afin de ménager sa santé malmenée par son régime alimentaire, et surtout l'état "primitif de sa demeure" (pas de chauffage, pas électricité; cette diabolique invention de l'ère moderne). Après mure réflexion, celui opte pour la croisière, car il doit emmener avec lui son bâtard de 17 ans qui n'est inscrit sur aucun registre civil, et ne peut donc pas prétendre à un passeport. Premier soir sur le pont du navire , les deux messieurs d'un ancien temps (ils se baladent en calèche, s'habillent et parlent façon 19ème) rencontrent une dame et sa jeune fille. La première est veuve, d'un mari riche qui a tout légué à sa fille, et la seconde, bien que vivant en plein Londres , a subi le même type d'éducation que Lockhart, mais version roman à l'eau de rose. Les jeunes tombent (évidemment) amoureux dès le premier coup d'oeil et c'est là que madame entrevoit la possibilité d'hériter du vieux presque mourant (pas tant que ça) après l'avoir épousé, et que le vieux grincheux estime qu'il peut enfin se débarrasser de ce poids mort de petit fils qui ne sait que tirer (au fusil )sur tout ce qui bouge. le mariage a lieu sur le bateau, officié par le capitaine (toujours ce petit détail d'identité administrative de Lockhart que l'on retrouvera tout le long du récit), et chacun va vivre sa vie, la tête pleine de projets. Je m'arrête là, et je vous laisse deviner la suite (si vous y arrivez). Bonne lecture.
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J'ai beaucoup ri en lisant la série des Wilt du même auteur, il y a plus de vingt ans. J'ai ensuite apprécié Porterhouse et Mêlée ouverte au Zoulouland, mais sans ressentir la même jubilation, peut-être en raison d'un moindre effet de surprise ?
Dans le bâtard récalcitrant, j'ai retrouvé la même vision déjantée de Tom Sharpe et son plaisir à caricaturer ses contemporains, mais ai cependant été très déçu par une intrigue partant dans tous les sens et l'impression d'un humour outré (sans effet de surprise cette fois-ci).
Je recommanderais donc plutôt la lecture des Wilt pour découvrir cet auteur, elle ne vous laissera certainement pas indifférent tant le style de Tom Sharpe est original.
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Tom Sharpe frappe encore fort avec ce roman explosif qui dynamite allègrement la morale petite-bourgeoise traditionnelle britannique, le mythe de l'amour romantique et le respect des institutions de toutes sortes...
On suit les aventures du jeune Lockhart Flawse, sorte d'Ignatius Reilly (de la conjuration des imbéciles) britannique qui, bien que largement handicapé par l'éducation puritaine dispensé par un grand-père très conservateur qui l'a élevé, finira par trouver et l'amour( le sentiment et le sexe) au terme d'un parcours aussi mouvementé et détonant qu'improbable.
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