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Wilt tome 1 sur 5
EAN : 9782264042439
288 pages
10-18 (18/08/2005)
3.78/5   941 notes
Résumé :
Dans ce récit burlesque et énorme, la vraisemblance non plus que la psychologie n'ont droit de cité. Ce qui compte, c'est la logique absurde d'une situation folingue. Wilt met en boîte (de pâté pour chien ?) les valeurs d'une bourgeoisie à la dérive : l'argent, le sexe, la liberté des mœurs, le pouvoir par le savoir, l'épanouissement par les loisirs. Tom Sharpe est un moraliste violemment drôle, salubrement grossier et épatamment tonique, dont la charge bouffonne a ... >Voir plus
Que lire après Wilt, Tome 1 : Comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis encoreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (126) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 941 notes
Henry Wilt est un homme discret, presque fade diraient certains, sans ambitions (selon sa femme !), qui n'en peut plus de cette vie monotone et sans intérêt qui est la sienne et qu'il partage entre ses élèves, à qui il enseigne la culture générale (matière qui le place d'office au rang d'enseignant mineur aux yeux de ses collègues…) dans un collège technique anglais et Eva, son épouse tyrannique et survoltée, qui passe son temps à le rabrouer et à tenter de nouvelles expériences pour s'épanouir et s'ouvrir au monde. Heureusement, il y a les promenades avec Clem (le chien !), qui sont l'occasion pour Wilt d'imaginer de quelle manière il pourrait se débarrasser de son horrible mégère et ainsi retrouver la paix à laquelle il aspire.

Mais la fiction va rejoindre la réalité lorsque ce professeur sans histoires va se retrouver inculpé par la police pour le meurtre d'Eva… Difficile pour Wilt de leur expliquer comment une poupée gonflable, et non un cadavre, portant les habits de sa femme, s'est retrouvée ensevelie sous plusieurs tonnes de béton dans la cour du collège où il enseigne… Surtout que celle-ci semble véritablement avoir disparu ! Commence alors une véritable guerre de nerfs entre Wilt et les inspecteurs chargés de l'affaire…


C'est la première fois que je lis un roman de Tom Sharpe et je dois dire que l'expérience sera à renouveler sans hésitation ! J'ignorais complètement à quoi m'attendre en ouvrant « Wilt » et je n'imaginais pas une seconde me retrouver plongée dans les déboires d'un pauvre enseignant méprisé de tous et qui s'avère plus brillant et plus intéressant qu'il n'y paraît au premier abord… Les péripéties s'enchainent sans temps morts, se font de plus en plus grotesques et s'entrecoupent de joutes verbales pour le moins hilarantes !

« Wilt », c'est un concentré d'humour 100% anglais, complètement loufoque et déjanté, qui mêle avec brio un ton pince-sans-rire, des situations absurdes et un sens de la répartie absolument délectable ! Bref, une comédie « so british » comme seuls les anglais savent les faire, qui est par ailleurs le premier tome d'une série de cinq qui promet un bon moment de détente et de divertissement !


Challenge Variétés : Un livre drôle
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Professeur de culture générale dans un lycée professionnel, marié à Eva, une maniaque survoltée qui ne cesse de le rabaisser, Henry Wilt ne trouve de consolation que dans les promenades avec son chien, lorsqu'il élabore différentes stratégies pour se débarrasser de sa femme sans laisser de traces. L'occasion lui est donnée de se faire la main quand, après une soirée désastreuse chez les nouveaux amis américains d'Eva, il se retrouve en possession d'une poupée gonflable. Pour s'entraîner, Wilt l'habille, l'affuble d'une perruque et va, nuitamment, l'enfouir sur un chantier devant son lycée. Malheureusement, les ouvriers pensent voir une vraie femme au fond du trou avant de l'ensevelir sous des tonnes de béton. Alertée, la police mène des investigations qui la conduisent à Wilt. Mis en garde à vue, il nie, s'explique, crie son innocence, et, sûr de son fait, se joue de la bêtise des policiers. le seul hic, c'est qu'Eva est introuvable...

L'humour anglais...ce mélange de cynisme et d'absurde souvent encensé mais qui a aussi produit Benny Hill et Mister Bean. C'est dans ce registre que se situe ce premier tome de la série Wilt : de l'exagération, du grand-guignol, de l'absurde, du comique de situation et de répétition. Cela peut faire sourire si on est bon public mais c'est très vite lassant et rarement surprenant. A peine la situation installée, on sent arriver les mésaventures de cet homme médiocre et frustré qui rêve de faire disparaître sa femme et se voit fort embêté lorsqu'elle disparaît pour de bon. Alors si parfois quelques réflexions sont amusantes, elles sont noyées dans le flot de paroles du ''héros'', les échanges vulgaires entre les époux américains et le comportement grotesque de la plupart des personnages. Pour les amateurs d'humour loufoque seulement.
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Si Tom Sharpe n'était pas mort l'an passé, je n'aurais pas lu "Wilt ou comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis encore". Je suis tombé sur son livre par la grâce d'une amie et d'une rubrique nécrologique bien troussée (ci-joint)
Le nom de ce satiriste anglais m'était vaguement connu. J'avais déjà remarqué chez 10/18 sa série des Wilt et ses sous-titres loufoques : "Comment se débarrasser d'un crocodile, de terroristes et d'une jeune fille au pair" (Wilt 2), "Comment enseigner l'histoire à un ado dégénéré en repoussant les assauts d'une nymphomane alcoolique" (Wilt 5).

La quarantaine désabusée, Henry Wilt enseigne la culture générale dans un lycée technique à des élèves décérébrés. le poids des ans a lentement érodé les sentiments qui l'unissaient à son épouse. Laquelle s'acoquine avec des voisins américains libérés. les Wilt sont invités à un barbecue qui tourne vite à l'orgie et dont personne ne sortira indemne.
Lente à démarrer l'action s'emballe lorsque le malheureux héros se réveille au petit matin dans la salle de bains de ses hôtes, nu comme Adam, en compagnie ... d'une poupée gonflable.

J'ai beaucoup ri à quelques uns des gags les plus drôles du livre. J'ai pensé à David Lodge mais aussi à "Bennett et sa cabane" d'Anthony Buckeridge un livre de la Bibliothèque verte qui se déroulait dans un pensionnat anglais.
J'ai aussi souri à la satire sociale qui n'épargne personne : ni la petite bourgeoisie anglaise, ni les théories libératrices venues d'Amérique en vogue dans les années 70.
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Ce livre est complètement déjanté !

L'histoire raconte la vie de Wilt, prof forcé d'enseigner la culture générale depuis des années à des hordes d'apprentis menés dans sa classe contraints et forcés. Son épouse plonge dans n'importe quelle discipline pourvu que la personne qui la lui explique paraisse un tantinet intelligente. La dernière en date est Sally, qui compte bien lui apprendre la liberté sexuelle et la libération de la femme.

Lors d'une soirée mondaine, Wilt va repousser les avances de Sally. Celle-ci, pour se venger, profite de son évanouissement pour le planter dans une poupée gonflable. Sa femme le surprend et horrifiée, se décide à partir quelques jours avec Sally pour faire le point.

Wilt décide alors d'assassiner sa compagne, et s'entraîne sur la poupée gonflable qu'on lui a généreusement offert après l'incident. La poupée tombe dans un puits de fondation par maladresse. Et le lendemain, juste avant que le béton ne tombe, quelqu'un aperçoit vaguement la poupée. Tout le monde est convaincu qu'un meurtre a eu lieu, et Wilt est bien entendu le principal suspect dans cette affaire.

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire : les personnages sont caricaturés à l'extrême, il faut un petit peu de temps avant de s'y habituer. Par contre, une fois qu'on est dans l'ambiance, c'est un véritable régal. L'anti-héros qu'est Wilt se transforme et mène la vie dure à la police. Ma lecture du dernier quart du livre a été ralentie par des fous rires incontrôlables.

Une histoire complètement loufoque, mais irrésistible. J'en redemande !
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Imaginez-vous dans les transports en commun en train de pleurer de rire alors qu'un contrôleur vous demande votre billet ? C'est gênant.
Vous n'allez pas lui expliquer que c'est à cause d'une poupée gonflable retrouvée sous des tonnes de béton...encore plus gênant !
Alors vous tendez votre billet avec un sourire niais en souhaitant qu'il vous oublie et passe son chemin, vite, afin que vous puissiez terminer les dernières pages de Wilt 1. Parce que le dernier tiers du roman est un petit bijou. Les dialogues sont excellents. Vous avez appris à saisir les pensées et réactions des protagonistes au fil des pages, dès lors chaque répartie est jubilatoire. Une mention spéciale au Dr Board, excellent !
J'ai pensé à Desproges à la lecture de certains chapitres. L'humour n'a pas de frontière.
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Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
L'inspecteur Flint se leva.
- Je pense qu'il est grand temps que nous ayons une petite conversation avec
Mrs Wilt, dit-il. J'ai bien envie d'entendre ce qu'elle a à nous dire sur vos petites habitudes.
- Je crains que ce ne soit un peu difficile, dit Wilt.
- Difficile ?
- Eh bien, voyez-vous... Il se trouve qu'elle est partie.
- Partie ?! Vous avez bien dit qu'elle était partie ?
- Oui.
- Où cela ?
- Je ne sais pas.
- Vous ne savez pas ?
- Non. Honnêtement, je ne sais pas.
- Elle ne vous a pas dit où elle allait ?
- Non. Elle n'était pas à la maison quand je suis rentré. C'est tout.
- N'a-t-elle pas laissé un mot, quelque chose ?
- Si... Elle m'a laissé un mot mais...
- Dans ce cas, allons jeter un coup d'oeil à ce mot.
- Je crains que ce ne soit impossible, dit Wilt. Je m'en suis débarrassé.
- Débarrassé ! Et comment ?
Wilt implora du regard la pitié du sténographe.
- À vrai dire, je m'en suis torché le cul.
L'inspecteur Flint eut un regard satanique.
- Vous avez fait quoi ?
- Vous comprenez, il n'y avait plus de papier hygiénique, alors...
Il s'arrêta. L'inspecteur alluma une autre cigarette. Ses mains tremblaient et il y avait dans ses yeux cette lueur lointaine de qui vient de sonder du regard un abîme effrayant.

p. 131~132
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Les Pringsheim et leurs affidés symbolisaient tout ce qu’il avait en horreur. Ils étaient frelatés, superficiels, prétentieux : une bande de clowns dont les excentricités, contrairement aux siennes, n’avaient même pas l’excuse de la naïveté. Ils faisaient non seulement semblant de s’amuser. Ils riaient pour s’entendre rire et faisaient étalage d’un appétit sexuel qui n’avait rien à voir avec un sentiment ou un instinct quelconque et n’était que le fruit sec de leur imagination rabougrie. Copulo ergo sum. Et la Sally Salope qui s’était foutu de lui parce qu’il n’avait pas le courage de ses instincts. Comme si l’instinct consistait à éjaculer dans le corps chimiquement stérilisé d’une femme qu’il avait rencontrée vingt minutes auparavant. Wilt avait réagi tout à fait instinctivement en fuyant devant cette concupiscence faite de goût du pouvoir, d’arrogance et d’un insupportable mépris qui présupposait que ce qu’il était, ce peu de chose qu’il était, ne représentait qu’une extension de son pénis, et que l’expression ultime de ses pensées, de ses sentiments, de ses espoirs et de ses ambitions ne pouvait être atteinte qu’entre les cuisses d’une pute à la mode. Et c’était ça la libération ?
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- Puis-je intervenir sur ce point ? dit le Dr Mayfield, directeur du département de sociologie. Il est essentiel de bien comprendre que dans l'optique de notre prochaine habilitation à délivrer un diplôme conjoint d'urbanisme et poésie médiévale - et je suis heureux de pouvoir vous communiquer à ce propos l'accord de principe du Conseil national des habilitations - il convient de mener une politique de recrutement adaptée au niveau des postes de maître assistant en dégageant des postes pour des candidats ayant un profil de spécialiste dans des domaines de recherches précis plutôt que...
- Si je peux vous interrompre un instant, dans votre optique (comme vous diriez), dit le Dr Board, directeur du département de langues modernes, êtes-vous en train de dire que nous devons réserver les postes de maître assistant à des spécialistes hautement qualifiés mais incapables d'enseigner plutôt que de promouvoir des assistants sans doctorat qui sont tous de bons enseignants ?
- Si le Dr Board m'avait laissé continuer, dit le Dr Mayfield, il aurait compris que je voulais dire...
- J'en doute, dit le Dr Board, avec une syntaxe pareille...
Et c'est ainsi que pour la cinquième année consécutive Wilt ne reçut pas d'avancement.

p. 15~16
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- Cher monsieur vous voyez trop de feuilletons américains. Dans ce pays, la police n'a pas recours à ce genre de méthode.
- Elle s'est pourtant montrée plutôt brutale avec certains de nos étudiants pendant certaines manifestations.
- Ah mais les étudiants c'est autre chose, ils n'ont que ce qu'ils méritent. Les provocations politiques sont une chose, les meurtres entre époux du type de celui que votre ami Wilt s'est laissé aller à commettre, semble-t-il, appartiennent à une toute autre catégorie. Je dois avouer que depuis toutes ces années que j'exerce la profession d'avocat je n'ai encore jamais rencontré d'affaire de meurtre entre époux que la police n'ait pas traitée avec beaucoup de doigté, et Mr Wilt est diplômé de l'université, ça sert toujours. Dès que vous avez une profession honorable - et c'est le cas d'un assistant de collège technique n'est-ce pas - vous pouvez être certain que la police ne fera rien d'incorrect. Mr Wilt peut être tout à fait tranquille.
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- Les cours qu’ils suivent, continua le principal avant qu’aucun contradicteur ne puisse intervenir, sont tous orientés vers la vie professionnelle à l’exception d’une heure, une heure obligatoire de culture générale. Le problème c’est que personne ne sait ce que c’est la culture générale.

- La culture générale, dit Mrs Chatterway, fière du long combat pour l’éducation progressiste qui l’avait déjà amenée à faire progresser l’analphabétisme dans plusieurs école primaires jusque là d’excellent niveau, en offrant à des adolescents socialement défavorisés une solide base de connaissances ouverte sur une culture au sens large, car je crois…

- ça veut dire leur apprendre à lire et à écrire, dit un directeur de société. Il faut que les gars puissent lire un mode d’emploi.

- Chacun a son point de vue, se hâta d’intervenir le principal. Masi si vous deviez trouver vous-même des professeurs qui acceptent de passer leur vie à faire cours à des classes bondées de gaziers, de plâtriers et d’imprimeurs qui ne voient absolument pas pourquoi on les a amenés là, et qui plus est pour leur enseigner une matière qui, à proprement parler, n’existe pas, vous ne pourriez pas faire la fine bouche. Tout le problème et là.

La commission n’avait pas l’air convaincue.

- Dois-je comprendre par-là que les professeurs de culture générale ne seraient pas toutes des personnes dévouées à leur métier et qui se font une haute ide de leur vocation? demanda Mrs Chatterway, l’air mauvais.

- Pas du tout dit le principal, j’essaie seulement de vous faire comprendre que les enseignants de culture générale ne sont pas des hommes comme les autres. Ils ne peuvent pas tourner rond. Leur travail le leur interdit.

- Mais ils sont hautement qualifiés, dit Mrs Chatterway. Ils sont tous diplômés.

- Certes. Comme vous le dites si bien ils sont tous diplômés. Ce sont tous des professeurs distingués mais leur difficultés énormes qu’ils rencontrent ne peut pas ne pas les marquer. Je vais vous faire une comparaison. Prenez un chirurgien du cœur et faites lui couper des queues de caniche pendant dix ans, il ne tiendra pas le coup. C’est une comparaison très juste, croyez moi.

- Tout ce que je peux dire, protesta l’entrepreneur en bâtiment, c’est que tous les professeurs de culture générale ne finissent pas par enterrer leur femme dans des puits de fondation.
- Tout ce que je peux dire quant à moi, dit le principal, c’est que je suis extrêmement surpris qu’il ait été le seul à le faire jusqu’à présent.
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Par les temps qui courent, avouez qu'on lirait bien une bonne comédie réussie ? J'ai ce qu'il vous faut.
« Wilt » , de Tom Sharpe, c'est à lire en poche chez 10/18.
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